MADANIYA
François Hollande: La capitulation en
rase campagne
du foudre de guerre de Syrie
René Naba
Vendredi 2 décembre 2016
L’homme de l’année
2016
Fait
sans précédent dans les annales de la
Vème République, François Hollande a
annoncé jeudi 1 er décembre 2016, qu’il
renonçait à briguer un deuxième mandat
présidentiel, tragique aveu d’une grande
impuissance.
L’homme
qui avait mené deux batailles au Mali et
en Syrie, a renoncé à livrer bataille
sur le plan intérieur pour défendre son
bilan. Pour un foudre de guerre sur la
scène internationale, qui avait eu le
plus grand mal à se retenir de bombarder
la Syrie en 2013, ce renoncement a
retenti comme une capitulation en rase
campagne. Une implosion en plein vol.
«L’Homme
d’état de l’année 2016» aura eu un
triomphe météorique, à l’image de ses
prédécesseurs malchanceux, les
conservateurs européens, l’espagnol José
Marie Aznar ou le britannique David
Cameron (lauréat 2015); à l’image de
l’adhésion populaire dont il a bénéficié
à son élection, plombée à son envol par
le tweet ravageur de la «première peste
de France» (1), soutenant le rival de la
propre mère des quatre enfants de son
compagnon, symptomatique de la confusion
mentale qui a régné au plus haut niveau
de l’état, tant au niveau de la vie
privée du premier magistrat de France
que de sa politique.
Scipion
l’Africain au Mali (2), général Flamby
(3) en Syrie, Scooter One Rue du Cirque
-quel cirque- François II aura été aux
antipodes de son prédécesseur. Falot et
mal fagoté, au regard d’un florentin
brillant et flamboyant, grand manœuvrier
devant l’éternel. Retour sur la dérive
de ce quinquennat calamiteux.
De la trahison au
Parti Socialiste ou le vaudeville d’une
«présidence normale».
«La
gauche de gouvernement devient suspecte
dès qu’elle accède aux responsabilités
et son destin est de toujours être
accusée de trahison», soutient François
Hollande dans un entretien à la revue
débat.
http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/09/15/francois-hollande-la-gauche-de-gouvernement-est-toujours-accusee-de-trahison_4998057_823448.html#DowjkOz0UxOBsuQ0.99
Non
François Hollande, au vu de votre
comportement et celui de votre
gouvernement tout au long de votre
mandat, ce n’est pas la gauche de
gouvernement qui est accusé de trahison,
c’est le gouvernement lui même qui a
trahi et la nomenklatura «solférienne»
avec.
L’exemple vient de très haut, du premier
des socialistes François Hollande lui
même, qui a trahi sa compagne d’alors et
mère de ses 4 enfants, avant de lui
saborder sa campagne présidentielle, en
2007, puis de récidiver avec sa compagne
présidentielle, la dénonciatrice des
«sans dents», un scandale qui a terni
durablement son mandat.
Engagé
sur deux théâtres d’opérations
extérieurs (Syrie-Mali) et sur le front
intérieur du chômage, ce vaudeville
consternant a plombé durablement sa
mandature présidentielle et sinistré le
parti socialiste, faisant du
socialo-motoriste, le plus impopulaire
président de la Vme République
Jean Pierre Jouyet, une prime à la
trahison.
En 2ème
position, l’ami le plus proche du
président, Jean Pierre Jouyet, en aura
été l’incarnation la plus achevée.
Ralliant sans hésitation ni vergogne,
Nicolas Sarkozy au poste de ministre des
Affaires européennes, le camarade de
l’ENA «promotion Voltaire» sera
néanmoins repêché par François Hollande
au secrétariat général de l’Élysée. Un
repêchage perçu comme une prime à la
trahison. Autres transfuges célèbres,
Bernard Kouchner, ministre des affaires
étrangères du néo gaulliste atlantiste
Nicolas Sarkozy, de même qu’Eric Besson
et Jean Marie Bockel, le « Tony Blair de
gauche ». Une trahison à sens unique de
la gauche vers la droite, sans le
moindre mouvement en sens inverse.
Sur fond
d’un paysage dévasté par une
considérable destruction de l’emploi
industriel, de l’ordre de 1,4 millions
d’emplois en 25 ans, – 407 usines fermés
en deux ans, 190 usines en 2015 et 217
en 2014, l’armée française désormais
équipée d’armes allemandes et de rangers
allemands- de l’hémorragie du vote
ouvrier vers le Front National, de la
préemption démagogique des mots d’ordre
sécuritaire de l’extrême droite sous
l’effet d’une panique nationale
(déchéance de nationalité), la fonction
de la gauche depuis le début du XXI me
siècle a surtout consisté à servir
d’appoint électoral à la droite, sans
renvoi d’ascenseur. Un marche pied.
«Le PS a
zappé le peuple». L’admonestation de
Pierre Mauroy lors de la présidentielle
2002, fatale à Lionel Jospin, demeure
d’actualité. Plutôt que d’initier une
politique de la demande et de la relance
de la consommation par l’augmentation du
pouvoir d’achat, l’ennemi de la haute
finance s’est révélé un zélé passeur de
plats du grand patronat. En 2015 et
2016, les entreprises françaises ont été
les plus gros payeurs de dividendes
d’Europe sur fond de casse sociale.
La social démocratie préconisée par
François Hollande apparaît
rétrospectivement comme l’enterrement en
grande pompe du socialisme par la mort
du social.
De Lionel Jospin ( 1997-2002) à François
Hollande (2012-2017), la gauche s’est
réduite à soutenir une droite qui se
distingue de moins en mois de l’extrême
droite.
Ainsi le
«Front Républicain de 2002» est apparu
comme une prime à la corruption en ce
que Jean Marie Le Pen n’avait aucune
chance de gagner la bataille
présidentielle alors que Jacques Chirac
avait été le dirigeant qui avait
institutionnalisé la corruption au plus
niveau de l’État, le seul président
français depuis Pétain a être condamné
par la justice pour des faits ayant
rapports avec l’argent illicite.
Il en a
été de même avec le «Front Républicain
pour les régionales 2016», qui a
débouché sur la propulsion du motoriste
Christian Estrosi à la tête du PACA et
l’élimination du PS de tous les
exécutifs régionaux. La récidive a été
fatale au crédit de la gauche de
gouvernement qui a donné l’impression de
courir derrière une droite de plus en
plus contaminée par le discours
Lepeniste. La démarcation s’est dissipée
dans l’esprit des électeurs.
Servir d’appoint électoral à la droite
radicale et continuer à ostraciser un
authentique homme de gauche, Jean Luc
Mélenchon, relève de l’aberration
mentale et explique la dispersion des
forces du progrès en France et la
perplexité de nombre de personnes se
réclamant de la gauche, qui y voient un
jeu d’apparatchik contre productif.
De
François Mitterrand à Lionel Jospin, à
Harlem Désir et Jean Christophe
Cambadélis, en passant par le socialo
motoriste Hollande, le charisme du
leadership socialiste s’est
considérablement dégradé. Le PS souffre
d’absence de clarté dans son
positionnement. D’une locomotive.
Évident manque d’appétence à son égard.
Du bon usage de
«Munich et des Sudètes de
Tchécoslovaquie»: «Le changement, c’est
maintenant»
MUNICH:
Seul pays au Monde à faire un usage
intensif de ce terme pour stigmatiser ce
qu’il considère être «le défaitisme» des
adversaires de sa politique, «Munich» et
par extension «Munichois», est en fait
l’apanage du socialisme français. Son
arme de destruction massive pour
neutraliser toute critique à son égard.
Harlem
Désir, en la matière, n’est en fait que
le piètre successeur de Guy Mollet, le
dernier Premier ministre socialiste de
la IV République, l’homme de Suez et
d’Alger, -beau palmarès-, qui avait
brandi cet argument pour disqualifier
les opposants à l’agression tripartite
de Suez, en 1956, contre Nasser. 57 ans
après, Harlem Désir nous ressert la même
rengaine… Le changement, c’est
maintenant. Vraiment?
Dans la
terminologie de l’époque, l’«expédition
punitive» anglo-franco-israélienne,
-menée, faut-il le souligner, par les
deux puissances coloniales de l’époque
en association avec leur pupille
israélien-, devait châtier le «Bickbachi».
Terme de l’ordonnancement militaire
ottoman équivalant au grade de Colonel,
le Bickbachi Nasser sera ainsi désigné à
la vindicte publique comme le nouvel
Hitler de l’après-guerre, sous le
vocable de Rayïss, que l’on faisait
rimer dans le subconscient européen avec
le Reich.
Le 2ème
Hitler arabe sera naturellement Yasser
Arafat, le chef de l’Organisation de
Libération de la Palestine. Figure de
croquemitaine dans l’imaginaire
occidental, l’Arabe, surtout lorsqu’il
est porteur d’une revendication
nationaliste, est un Hitler en
puissance, quand bien même les Arabes et
les Africains (chrétiens et musulmans)
ont été parmi les principaux pourvoyeurs
de «chairs à canon» pour la libération
de la France, à deux reprises en un même
siècle, phénomène rarissime dans
l‘Histoire. De Gamal Abdel Nasser
(Égypte) à Mohammad Mossadegh, à
l’Ayatollah Ruhollah Khomeiny et Mahmoud
Ahmadinejad (Iran) en passant par Yasser
Arafat et Cheikh Ahmad Yassine
(Palestine), à Moqtada Sadr (Irak) et
Hassan Nasrallah (Liban), tous ont eu
l’honneur d’assumer cette fonction sans
que jamais personne n’ait songé à
établir un lien entre l’arrogance
occidentale et la radicalisation des
contestataires de sa suprématie.
Munich,
spécialité française, est d’autant plus
vigoureusement brandie que les
socialistes, plutôt répressifs en ce
domaine, n’ont jamais apporté le moindre
soutien aux guerres de libération du
tiers-monde. Pour exemple, Léon Blum, le
chef du gouvernement du «Front
Populaire» ne lèvera pas le petit doigt
pour le «Fronte Popular» espagnol, ses
confrères Républicains, lors de la
guerre d’Espagne (1936) et Guy Mollet
agressera l’Égypte nassérienne,
ordonnant en prolongement les ratonnades
d’Alger. C’est Pierre Cot, ministre
communiste de l’aviation du gouvernement
Léon Blum et son directeur de Cabinet,
le mythique Jean Moulin, de connivence
avec André Malraux qui doteront les
Républicains espagnols de l’escadrille
ESPANA.
Alors
Harlem Désir, Munich, la Chambre des
Communes qui a infligé une retentissante
leçon de démocratie à la France? Munich,
Barack Obama, qui a jugé plus conforme à
l’éthique démocratique de prendre l’avis
des représentants de la nation?
Munich,
l’Inde qui a vaincu le colonialisme par
la non-violence? Munich, l’Afrique du
Sud qui triomphé de la ségrégation
raciale par une réconciliation nationale
et non par la stigmatisation? Munich, le
Pape François qui prie pour la paix en
Syrie quand le mufti de l’Otan, le
prédicateur millionnaire du Qatar,
Youssef Al Qaradawi, supplie que la
Syrie soit bombardée par ces anciens
colonisateurs?
Munich à
la manière de Guy Mollet, comme en
1956…. Le changement, c’est maintenant?
Ou tout bonnement Harlem Désir, tête
brûlée pour une politique de terre
brûlée.
Les Palestiniens,
les Sudètes du XXI e siècle
Dans sa
démarche vis-à-vis de la Syrie, François
Hollande, nous a chuchoté le quotidien
Le Monde -jamais avare de confidence dès
lors qu’il s’agit d’épauler le nouveau
pouvoir socialiste au point de lui
servir d’amplificateur médiatique et de
relais diplomatique-, est hanté par le
précédent de la Tchécoslovaquie et le
sort des Sudètes (1938) qu’Hitler
absorba sans crier gare du fait de la
passivité européenne, résultante des
accords de Munich.
Le
conditionnement idéologique est tel, la
servitude intellectuelle si forte que
les ravages de la pensée socialiste
paraissent incommensurables. Ainsi
Laurent Fabius, qui passe, à tort, pour
être l’un des esprits les plus brillants
de la République, préconisait avec
morgue et suffisance d’armer
l’opposition syrienne pour établir une
parité militaire et créer les conditions
équilibrées à une négociation avec le
pouvoir syrien. Il suggérait de même une
action énergique en vue de favoriser le
retour des réfugiés syriens dans leur
pays. Préoccupation humanitaire légitime
qui aurait pu honorer son auteur si elle
s’était accompagnée d’une requête
similaire concernant les Palestiniens,
dépouillés, exilés et déplacés, eux,
depuis soixante ans…Eux, les véritables
Les Sudètes du XXI me siècle.
«La Syrie, le drame
du XXIe siècle»? La Syrie ou l’Irak ?
Le
premier drame du XXIe siècle est non la
Syrie, comme le soutient François
Hollande, mais l’Irak tant par son
antériorité que par son ampleur. L’Irak
où s’est refusé à s’enliser Jacques
Chirac et non la Syrie ou se sont
laissés embourbés Nicolas Sarkozy et
François Hollande, deux philo-sionistes
atlantistes patentés. «Des
néoconservateurs américains avec un
passeport français», selon l’expression
du transfuge socialiste Eric Besson.
Sauf à
concéder à l’auteur de ce constat
l’excuse de troubles précoces de
mémoire, une telle approximation est
inexcusable. Que dire de l’Irak,
désormais dénommé «Le pays des veuves»?
Invasion américaine, Daech.., Mossoul,
Falloujah, près de deux millions de
victimes. Et des dizaines d’autres
quotidiennement depuis treize ans.
La
prostitution en guise de survie
alimentaire. Quatre millions d‘exilés,
sans la moindre assistance humanitaire.
De l’Uranium appauvri, arme de
destruction massive prohibée par le
droit international, abondamment utilisé
contre biens et personnes par «le plus
vieil allié de la France» et son nouveau
partenaire dans l’équipée syrienne. Un
fait avéré, qui ne fera l’objet de la
moindre enquête dans l’ancien journal de
référence Le Monde, davantage soucieux
de faire office de caisse de résonance
au Quai d’Orsay avec ses enquêtes
préprogrammés et ses blogs relais.
Le tropisme
philo-sioniste ou le prurit belligène du
socialisme français.
De
l’expédition de Suez contre Nasser, en
1956, ordonnée par Guy Mollet, aux
ratonnades d’Alger par Robert Lacoste
(1955-1958), au caillassage de Lionel
Jospin à Bir Zeit pour avoir traité de
«terroriste» le Hezbollah libanais,
l’unique formation politico-militaire du
monde arabe à avoir infligé un double
revers militaire à Israël (2000-2006), à
l’esplanade David Ben Gourion dédiée par
Khoyya Bertrand Delanoë, le Maire de
Paris, au fondateur de l’armée
israélienne au lendemain de l’attaque
navale israélienne contre un convoi
humanitaire turc en direction de Gaza….
Le registre est connu et bien tenu.
La
filiation est lointaine et ne se dément
pas, remontant au grand manitou du
socialisme français, Léon Blum, qui
invoquera son «trop d’amour» pour son
pays «pour désavouer l’expansion de la
pensée et de la civilisation française»,
admettant «le droit et même le devoir
des races supérieures d’attirer à elles
celles qui ne sont pas parvenues au même
degré de culture». Cette profession de
foi surprenante est parue dans le
journal «Le Populaire» en date du 17
juillet 1926, sans que ce vénérable
humaniste, premier chef du gouvernement
socialiste de la France moderne, artisan
des premières conquêtes sociales sous le
gouvernement du Front Populaire (1936),
ne se doute que, lui-même, à son tour,
subira, quinze ans plus tard, les lois
de l’infériorité raciale de la part de
ses compatriotes non coreligionnaires.
La relève : Manuel
Valls et Laurent Fabius (4)
L’éviction de la vie politique française
de Dominique Strauss Khan, un des
parangons d’Israël, de même que la
dérive xénophobe du gouvernement
israélien matérialisée par la présence
au sein du cabinet de l’ultra droitier
Avigdor Libermann, ministre des Affaires
étrangères puis de la défense, n’ont pas
pour autant réduit la vigueur du
tropisme pro-israélien au sein de la
hiérarchie socialiste, en ce que la
relève est désormais pleinement assurée
par Manuel Valls, un sarkozyste de
gauche, dont il a hérité de son poste à
Beauvau, ainsi que Laurent Fabius.
Manuel
Valls, lié de son propre aveu, «de
manière éternelle à la communauté juive
et à Israël», stigmatise le boycott
d’Israël, mais non la phagocytose de la
Palestine ou sa rétention des recettes
d’exportation des produits de
Cisjordanie. Il se place ainsi sur la
même longueur que Richard Prasquier, le
président du CRIF, dont la tonitruance
inconditionnellement pro-israélienne
s’accommode mal du positionnement qui se
veut «normal» du nouveau président
français. En résonance avec son
comportement abusivement dilatoire dans
l’affaire Georges Ibrahim Abdallah où la
diplomatie française a subi les diktats
de Hillary Clinton à l’époque secrétaire
d’État.
Laurent Fabius:
L’esbroufe comme mode opératoire.
L’esbroufe aura été son mode opératoire.
De même que le mépris et la morgue, ses
deux plus implacables ennemis. En trois
ans de parade au Quai d’Orsay, Laurent
Fabius aura poussé les travers français
à leurs expressions les plus extrêmes.
Donné toute la mesure de ses faux
talents, un mélange de malveillance, de
bonne conscience, d’outrecuidance, de
morgue et de mauvaise foi (5).
La
propulsion du premier ministre des
Affaires étrangères de François Hollande
à la tête d’une prestigieuse
institution, clé de voûte du système
juridique et politique français, loin de
constituer le couronnement d’une
carrière publique exemplaire, paraît
devoir s’apparenter à une opération
d’évacuation par le haut d’un personnage
à bien des égards calamiteux, en
application du vieux adage latin, plein
de sagesse, «Promoveatur ut Amoveatur»
dont la traduction administrative
courante se décline en français par le
principe anglais du «Principe de Peter».
Au delà des lauriers, au delà des
louanges, la propulsion de Laurent
Fabius à la présidence du Conseil
Constitutionnel signe sa congélation
politique ad vitam dans un placard doré,
terme ultime d’un parcours désastreux.
En fait Laurent Fabius avait été déjà
carbonisé en direct par ses amis
américains incommodés par son rôle de «bad
cop» tant dans les négociations sur le
nucléaire iranien que sur un éventuel
règlement politique en Syrie.
Les
révélations de la presse américaine sur
les frasques casinotières de l’aîné des
Fabuis, Thomas, -sur des faits datant de
2013 mais fuités le 29 octobre 2015 à la
veille de la première conférence
multilatérale de Vienne sur la Syrie-,
ont retenti comme un rappel à l’ordre
américain renvoyant à ses pénates le
paternel de l’enfant prodige.
En lui suggérant de se préoccuper de ses
affaires domestiques plutôt que de se
trémousser dans la gestion des affaires
du Monde, les États-Unis lui montraient
par là même le chemin de la sortie.
Les
attentats de Paris-Bataclan quinze jours
plus tard, le 13 novembre 2015, à la
veille du deuxième round de Vienne, ont
signé la fin de sa lévitation en même
temps qu’ils scellaient son sort en ce
que de nombreux observateurs ont perçu
ce massacre collectif de Parisiens comme
la sanction d’une politique erratique du
socialo motoriste François Hollande en
tandem avec son âme damné Fabiuçius.
Bachar Al Assad «ne
mérite pas d’être sur terre»
Bachar
Al-Assad «ne mérite pas d’être sur
terre». Laurent Fabius ne s’imagine sans
doute pas les millions de personnes qui
ont formulé pareil vœu à son égard tant
sa morgue, sa suffisance et ses
outrances verbales ont indisposé et
choqué venant du chef de la diplomatie
d’un pays réputé pour sa courtoisie et
sa finesse d’esprit.
Le plus
capé des socialistes, réputé pour ces
somnolences dans les forums
internationaux, passera ainsi dans
l’histoire comme «le petit télégraphiste
des Israéliens dans les négociations sur
le nucléaire iranien», le piètre
pensionnaire du Quai d’Orsay de la
gauche française, à l’égal du transfuge
sarkozyste du socialisme Bernard
Kouchner.
François Hollande,
non un homme de poids, mais un homme
empesé
Atteint
de plein fouet sur le plan domestique
par les gazouillis de la «Première peste
de France» , caramélisé sur le plan
international par la défection de ses
deux alliés atlantistes, les États-Unis
et le Royaume Uni, François Hollande, en
dépit d’une reprise pondérale n’est pas
un homme de poids, mais un homme empesé,
affligé d’une posture dépareillée par un
langage suranné, secondé par le pire
ministre socialiste des Affaires
étrangères de la Vème République.
En
contre pied de l‘aîné corrézien passé à
la postérité pour sa gestuelle gaulliste
de Chirac d’Irak, le point d‘orgue de sa
double mandature par ailleurs
calamiteuse, le cadet socialiste de
Tulle, à dix ans de distance, s’est
laissé happé par la tourmente d’un «anus
horribilis», Scipion l’Africain du Mali,
en janvier 2013, Général Flamby en
Syrie, à l’automne de la même année, une
performance qui sonnait prématurément
son crépuscule diplomatique.
Camouflet supplémentaire, «le plus
vieille allié des États Unis» n’a pas
échappé à l’espionnage de son partenaire
outre atlantique, qui lui a dérobé près
de 70 millions de communications
électroniques entre décembre 2012 et
Janvier 2013, en pleine campagne du Mali
et de Syrie. Véritable dindon de la
farce, que n’a-t-il perçu cela avant de
s’engouffrer dans la brèche syrienne
alors que ce scandale marquait et
l’affaiblissement et la duplicité des
États Unis.
Ségolène Royal,
meilleure présidente que François
Hollande.
En cinq
ans de gouvernance, seul fait
indubitable, François Hollande par ses
bourdes successives pourrait accréditer
l’idée que Ségolène Royal, la précédente
postulante socialiste à la magistrature
suprême, aurait fait meilleure
présidente que lui, dans tous les cas de
figure, qu’il a, comble de cynisme, lui,
en tant que secrétaire général du PS,
elle, en sa qualité de la mère de ses
quatre enfants, plaqué au paroxysme de
la campagne présidentielle; indice
indiscutable d’une grandeur d’âme.
Quarante
ans après Epinay, le glorieux parti de
Jean Jaurès, le parti du conquérant
François Mitterrand qui rêvait d’un
dépassement du socialisme par l’Europe
n’est plus que l’ombre de lui-même. Un
syndicat de barons arc boutés sur des
privilèges surannés. Sans créativité, ni
réactivité. Sans novation ni innovation.
Sans vitalité. Un
électro-encéphalogramme plat.
La Syrie
apparaîtra rétrospectivement comme
l’ultime expédition post coloniale d’un
pays en déclin: «Parmi les grands
perdants de la mondialisation, parmi les
grands perdants de l’Européanisation»,
selon l’expression de Marcel Gauchet
(6), la France de François Hollande
figure aussi parmi les grands perdants
en Syrie et, indice patent de la
déflagration mentale des socialistes
français, les meilleurs alliés des
Saoudiens et néoconservateurs
américains, des néo conservateurs
israéliens.
«JE
RESTERAI TOUJOURS UN AMI D’ISRAËL» «Tamid
esha’er haver shel Israel !»*
Accueilli en grande pompe par Benyamin
Netanyahou, dès son atterrissage à
Tel-Aviv, François Hollande entendait
visiblement faire honneur au «tapis
rouge» que le premier ministre droitier
avait annoncé dérouler pour la visite du
président français. Au point de le
clamer, en hébreu dans le texte: «Je
resterai toujours un ami d’Israël».
Une
déclaration qu’aucun des présidents
français n‘avait osé faire auparavant,
pas même Nicolas Sarkozy, qui passait
jusqu’à présent comme le plus
philo-sioniste des dirigeants français.
Chapeau l’artiste socialiste tel qu’en
lui-même l’éternité le figera. CF: Le
«chant d’amour» de François Hollande
«pour Israël et ses dirigeants».
Malheur
aux vaincus: L’ingratitude est la loi
cardinale des peuples pour leur survie.
Le naufrage collectif du socialisme
français portera les noms de Dominique
Strauss Khan et Jérôme Cahuzac, de
parfaits représentants de la
déliquescence du socialisme et non de sa
quintessence, de même que sur le plan
diplomatique, le nom du tandem comique
Laurel et Hardy, alias Lolo et Flamby,
une risée planétaire.
Référence
http://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/exclu_-_julie_gayet_et_francois_hollande_leurs_stratagemes_pour_garder_leur_histoire_secrete_376449
1- La
première peste de France:
http://www.madaniya.info/2014/10/02/journalisme-metier-deontologie
sport-combat/
http://www.grazia.fr/societe/phenomenes/articles/valerie-trierweiler-la-premiere-peste-de-france-487191
2-Scipion l’Africain (Publius Cornelius
Scipio Africanus) est un général et
homme d’État romain, né en 235 av. J.-C.
mort en 183 av. J.-C. à Linterne en
Campanie. Vaincu par le carthaginois
Hannibal Barca à la bataille de Cannes,
près de l’actuelle Canossa, il
s’emploiera à prendre sa revanche à sa
nomination Consul en 205 av. J.-C. A la
tête d’une armada de 50 vaisseaux de
guerre et 400 navires de transport,
emportant près de 35.000 soldats, il
passe en Afrique. Deux ans plus tard, il
réussit à vaincre le général
Carthaginois Hannon et prend le titre
Scipion l’africain.
3-Flamby:
Pâtisserie sans œufs ni crème désigne
péjorativement un être mollasson et
onctueux. Sobriquet réservé à François
Hollande avant son accession à la
présidence de la république française.
4-Le
gouvernement Ayrault satisfait les
Français d’Israël
http://jssnews.com/2012/05/16/ayrault1/
Ainsi
qu’ à propos du tropisme socialiste à
l’égard d’Israël: La France gagnée par
le sionisme, par Eyal Sivan
http://www.rue89.com/2013/10/07/eyal-sivan-cineaste-israelien-france-est-gagnee-sionisme-246345
5-Laurent Fabuis et la réforme du droit
de veto au Conseil de sécurité de l’ONU
http://www.madaniya.info/2016/02/10/5762/
6-Marcel
Gauchet in «Les quatre failles d’une
présidence», Le Monde en date du 1er
octobre 2013, article de Françoise
Fressoz, page 6.
Illustration
François Hollande et son prix,
entourés notamment (de gauche à droite)
par le milliardaire Carlos Slim et
l’ancien secrétaire d’Etat Henry
Kissinger le 19 septembre 2016. AFP
PHOTO / STEPHANE DE SAKUTIN
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Reçu de René Naba pour publication
Le sommaire de René Naba
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