MADANIYA
Le Lobby pro israélien
au sein de
l’Union Européenne 1/3
René Naba
Vendredi 1er mars 2019
Vichy et la
tétanie du débat public en France.
L’indignation
suscitée par la profanation d’un
cimetière juifs d’Alsace dans la foulée
de l’émotion provoquée par l’agression
verbale dont a été victime Alain
Finkielkraut, le 16 Février 2019 à
Paris, en marge de la manifestation des
«Gilets Jaunes» a conduit un député de
la majorité, membre de la République en
Marche (LRM) Sylvain Maillard à réclamer
la pénalisation de l’antisionisme.
Criminaliser l’anti
sionisme? Où va-t-on. Vers quelles
dérives chauvines mènent-ils la France
ces incendiaires électoralistes?
L’honorable élu de
la nation, plutôt que de se vautrer dans
la fange de la démagogie, aurait dû
s’interroger sur les raisons de
l’agressivité certaine que focalise sur
sa personne Alain Finkielkraut, de même
que sur l’absence d’un «Mémorial de la
Shoah» au Royaume Uni, un pays européen
d’une importance comparable à la France.
De la réponse à cette question, jamais
enseignée dans les manuels d’histoire,
il aurait compris une part des grands
malheurs qui minent la France.
L’académicien, il
est vrai, ne laisse pas indifférent.
Théoricien de l’équipe de France de Foot
«Black Black Black risée de l’Europe»
mais néanmoins double champion du Monde,
il est aussi l’un des inspirateurs
d’Anders Behring Breivik, l’auteur du
carnage d’Oslo, en juillet 2011, dans le
prolongement de la convergence de
l’extrême droite israélienne et Israël,
matérialisée par le rapprochement entre
Benyamin Netanyahu et Victor Orban
(Hongrie).
Une imposture
morale de l’alliance des descendants des
victimes du génocide hitlérienne et les
héritiers spirituels de leurs anciens
bourreaux, matérialisée par le
rapprochement entre Benyamin Netanyahu
et Victor Orban (Hongrie).
Pour aller plus
loin sur ce sujet :
https://www.renenaba.com/le-carnage-doslo-un-symptome-des-derives-de-la-pensee-intellectuelle-occidentale/
Pas de «Mémorial de
la Shoah» au Royaume Uni tout simplement
car Londres a été la plateforme de la
libération de l’Europe continentale du
joug nazi, quand Vichy faisait office
d’anti chambre des camps de la mort. Et
pendant que la Royal Navy torpillait
gaillardement le ravitaillement
stratégique du III me Reich, la flotte
française, piteusement, se sabordait à
Toulon. Panache français qu’ils disent.
Pourquoi le Royaume
Uni? Tout simplement parce qu’il n’y eut
ni rafle de Vel D’Hiv, ni port d’étoile
jaune, ni Drancy, ni Guy Moquet, ni
délation, ni déportation, ni
collaboration. Le distingué Donald Trump
dans son langage châtié a bien résumé la
question en assurant, non sans raison,
que «Sans nous (les Américains) à Paris
on aurait parlé Allemand». Vichy, une
mèche à combustion lente dont la
déflagration, 70 ans après, se fait
sentir encore de nos jours.
Un état de fait
dont pas un arabe ou musulman, ni le
moindre basané n’en est responsable… De
ce grand malheur qui ronge la France en
une tache indélébile, une souillure
morale absolue. L’antisémitisme en
France, ses origines, ses causes, sa
persistance, sont à rechercher ailleurs.
En France même, pas au «sein» des mères
des banlieues périphériques.
Le malheur des
Arabes et des Musulmans est bien plus
grave et plus profond. Il provient de
l’aberration mentale de dirigeants ayant
procédé au détournement de la religion
musulmane au service de leurs anciens
colonisateurs, au détriment des grandes
puissances sans passif colonial avec eux
(Chine, Russie), dont l’exemple le plus
affligeant n’est autre que le
prédicateur millionnaire du Qatar,
Youssef Qaradawi.
Ah les contorsions
doctrinales du thésard longue durée de
François Burgat, Nabil Ennasri, l’ancien
souffleur sur les braises islamistes,
converti aux vertus de la
dé-radicalisation, pour justifier
l’injustifiable du Mufti de l’Otan, lors
de la soutenance de sa thèse à
l’Université d’Aix Marseille, en
Novembre 2018.
Une
instrumentalisation de la religion
musulmane au détriment des intérêts à
long terme du Monde arabe et musulman,
suscitant une islamophobie généralisée
au point de gommer les turpitudes
occidentales.
Misère,
frustration, errance, désespérance,
déshérence, stigmatisation,
criminalisation: Voilà ce que dans les
familles arabes des zones périurbaines
de France «on tète avec le lait de sa
mère», avant le basculement vers la
déviance et la violence au terme d’une
vie brève mais dense de privation et
répression.
Emmanuel Macron
devant le CRF: un discours de puissants
La clause IHRA
(International Holocaust Remembrance
Alliance): une définition de la droite
israélienne colonisatrice.
M. Emmanuel Macron,
redoutant vraisemblablement une
surenchère propulsée par les actes anti
sémites, -en augmentation de 74 pour
cent en France en 2018-, a voulu couper
court à cette proposition visant à
l’adoption d’une loi punissant
l’antisionisme au même titre que
l’antisémitisme. Sans doute en raison du
fait que le couplage de l’antisémitisme
et de l’antisionisme relève d’un
amalgame hypocrite et dangereux sous
tendant une volonté de museler toute
critique d’Israël. De faire en sorte
qu’Israël soit l’unique état au Monde
soustrait à la critique.
«Je ne pense pas
que pénaliser l’antisionisme soit une
bonne solution. Je pense que ce que nous
aurons à faire (…), c’est faire
république, c’est-à-dire être ensemble.
(…) Faire république, c’est éduquer,
former», a déclaré le président
français. Autrement dit faire de la
pédagogie non de la démagogie en vue
d’exacerber le chauvinisme des Français.
Puis se ravisant,
le soir même, il effectuera un
rétropédalage dont Jupiter en le secret
et concédera à ses hôtes, lors du diner
annuel du CRIF, mercredi 20 Février
2019, que la France allait adopter dans
ses textes de référence une définition
de l’antisémitisme élargie à
l’antisionisme. «L’antisionisme est une
des formes modernes de l’antisémitisme».
«Depuis plusieurs
années, et la situation s’est encore
aggravée ces dernières semaines, notre
pays – comme d’ailleurs l’ensemble de
l’Europe et la quasi-totalité des
démocraties occidentales – est confronté
à une résurgence de l’antisémitisme sans
doute inédite depuis la Seconde guerre
mondiale», a-t-il fait valoir
La promotion d’une
définition israélo-centrée de
l’antisémitisme trouve son origine, au
début de la décennie 2000, à travers les
efforts d’un lobby de la droite
colonialiste israélienne, le «Jerusalem
Center for Public Affairs (JCPA)», qui
souhaitait faire taire les critiques
portées contre la politique israélienne,
notamment en Europe. Devant l’échec de
leur tentative auprès des organismes
européens, les promoteurs de cette
définition se sont alors tournés vers
l’IHRA (International Holocaust
Remembrance Alliance), organisme
intergouvernemental chargé de promouvoir
la mémoire de l’holocauste, dont ce
n’est pas la mission.
La définition
elle-même est particulièrement floue. Sa
rédaction laisse rêveur:
«L’antisémitisme est une certaine
perception des Juifs, qui peut
s’exprimer par la haine envers les
Juifs. Les manifestations rhétoriques et
physiques de l’antisémitisme sont
dirigées contre des personnes juives ou
non-juives et/ou leur propriété, contre
les institutions de la communauté juive
ou les lieux religieux».
Gageons que ce
terme IHRA fera florès dans les propos
des médiacrates en mal de légitimité. Et
Motus sur les contradictions du disciple
du philosophe Paul Ricœur qui entend
lutter contre la montée de la xénophobie
au sein de l’Union européenne, et, «en
même temps» faire taire les critiques
sur l’alliance du premier ministre ultra
droitier israélien Benyamin Netanyahu
avec les chefs de file du chauvinisme
planétaire Victor Orban (Hongrie), Jaïr
Bolsonaro (Brésil).
Sous couvert de
lutte contre l’antisémitisme, le lobby
pro israélien en France cherche en fait
à discréditer toute expression de
solidarité avec la lutte du peuple
palestinien. En entérinant cette
démarche, la France se rend, cette fois,
complice d’un sociocide palestinien.
Pour aller plus
loin sur ce thème :
https://orientxxi.info/magazine/comment-israel-manipule-la-lutte-contre-l-antisemitisme,2892
A deux mois des
élections européennes, les premières de
la mandature d’Emmanuel Macron, qui se
dérouleront en Mai 2019, retour sur le
révisionnisme historique opéré par les
signataires du «Manifeste du Nouvel
Antisémitisme» qui pensaient pouvoir
ainsi troquer, en toute impunité,
l’antisémitisme récurrent de la société
française par une arabophobie et une
islamophobie rance. Un dossier en trois
volets portant sur «le lobby
pro-israélien en France», 2eme volet:
«le CRIF, chef d’orchestre du tapage
médiatique», enfin, 3eme volet un sur
«le lobby pro israélien en Europe».
Un comportement
impétueux
Ah Vichy et son
ignominie, qui tétanise tout débat
public en France, l’aseptisant de toute
critique à l’égard d’Israël,
l’assimilant à une forme déguisée
d’antisémitisme, au point que
l’ultra-bellicisme de l’Etat Hébreu, ses
bains de sang répétitifs, -de Deir
Yassine, en 1948, à Dawaniya, (1949), à
Qibya (1953 par Ariel Sharon, à Kafr
Qassem, en 1956, à Bahr al Baqqar,
(1970) à Sabra Chatila (1982), sont
présentés comme des actes d’auto-défense
de la «sentinelle avancée du Monde Libre
face à la barbarie arabo musulmane»,
justifiés «au nom de la «pureté des
armes» de «l’armée la plus morale du
Monde».
A lire : http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/04/04/une-breve-et-douloureuse-histoire-des-massacres-israeliens/
& http://www.france-palestine.org/Les-cartes-des-colonies-israeliennes-qui-ont-choque-Barack-Obama
Assignation,
intimidation, stigmatisation,
prescription, pleuvent dru. La tension
est persistante, la pression constante,
en dépit du riche bestiaire utilisé par
les Israéliens pour désigner les
Palestiniens ou les Arabes (Animaux à
quatre pattes, cafards etc..) dans le
silence complice de la classe politique
française.
Au point de placer
toute pensée dissidente sur la
défensive, de pénaliser voire de
criminaliser les exogènes de France du
fait de leurs origines
ethnico-religieuses, comme si le fait
d’être arabe ou musulman l’afflige d’une
tare indélébile. Comme si l’histoire de
France est le récit d’un long fleuve
tranquille d’un pays peuplé de blanches
colombes.
S’il est vrai que
toute conscience se pose en s’opposant,
l’histoire de France est jalonnée de
massacres, tant sur le plan interne,
pour ancrer dans l’opinion la suprématie
de la fille ainée de l’Église
catholique, que sur le plan externe,
pour intérioriser dans le psychisme des
peuples colonisés leur sentiment
d’infériorité.
Sur le plan
interne, le Massacre de la Saint
Barthélémy (24 août 1572), contre les
Protestants, le génocide hitlérien
(1939-1945), contre les Juifs, et sur le
plan externe (Thiaroye 1944-Sénégal;
Sétif 1945-Algérie; Haut-Sananga
1960-Cameroun) révèlent
rétrospectivement un comportement sinon
belliqueux, à tout le moins impulsif. De
nos jours, l’expression adéquate serait
éradicateur.
Un comportement impétueux compensatoire
de deux siècles de désastres militaires.
Trafalgar, Waterloo, Fachoda, Sedan,
Mexique, culminant avec la capitulation
française de 1940 face à l’Allemagne
nazie, conduiront l’historien Marcel
Gauchet à conclure qu’«En Mai 1940, la
France a brutalement cessé d’être une
grande puissance».
Circonstance
aggravante, la capitulation de 1940 sera
en effet suivie quatorze ans plus tard
du désastre de Dien Bien Phu (1954),
première défaite d’une armée blanche
d’un pays membre permanent du Conseil de
Sécurité de l’ONU face à un peuple
basané, et, deux ans plus tard, en 1956,
du désastre diplomatique de Suez contre
l’Egypte nassérienne et de
l’Indépendance de l‘Algérie, mettant un
terme à 130 ans de colonisation
intensive de ce pays.
Ce piteux bilan, –
quatre capitulations en deux siècles,
record absolu parmi les grandes
démocraties occidentales, n’a pas pour
autant bridé la morgue française ni
induit une culture de la modestie.
A la désastreuse
claironnade de Paul Raynaud, à l’époque
ministre des finances, «Nous vaincrons
par ce que nous sommes les plus forts»,
a succédé 78 ans plus tard, la
fanfaronnade de la technostructure
française: «Seule armée européenne
présente sur tous les océans et les cinq
continents via ses bases militaires,
l’armée Française est l’ultime armée
européenne à posséder les cinq fonctions
stratégiques majeures en mesure de
l’habiliter à être chef d’une coalition
en Europe», tonnera sans sourciller le
chef d’état-major interarmes François
Lecointre, dans sa déposition devant la
commission des forces armées de
l’Assemblée nationale, le 20 mars 2018.
Sauf que le gradé a commis une omission
de taille, à savoir que la France n’est
plus désormais que la sous-traitante des
Etats Unis dans ses anciennes zones
d’influence (Afrique francophone, Moyen
Orient)
Le révisionnisme
historique de Philippe Val, nouveau
lauréat du Prix du CRIF cru 2019.
L’antisémitisme
ancien ou nouveau est récurrent à la
société française. De l’affaire Dreyfus,
qui a éclaté alors qu’aucun Arabe ou
Musulman n’était présent en France, à la
collaboration vichyste au génocide
hitlérien, qui s’est déployé alors que
près de 400.000 Arabes et Africains,
Chrétiens ou Musulmans, volaient au
secours de la France pour libérer leur
colonisateur du joug nazi et mettre un
terme à la persécution des Juifs par
leurs compatriotes français du fait de
leur différence religieuse.
N’en déplaise à
Philippe Val, l’imposteur qui pratique
le révisionnisme historique anti arabe
en guise de rente de situation, nouveau
lauréat du Prix 2019 du cru 2019, à
Manuel Valls, le caniche d’Hillary
Clinton piégé par sa psychorigidité, à
Bernard Henry Lévy et sa fausse théorie
sur «les origines nazies du terme Iran»,
Renaud Camus et son «grand
remplacement», Georges Bensoussan et ses
jérémiades sur les «territoires perdus
de la République», une énergique et
douloureuse piqûre de rappel s’impose à
l’attention des chantres de la nouvelle
islamophobie.
Urbi at Orbi: Tous
les théoriciens de l’antisémitisme sont
des Français de pure souche: De Charles
Maurras, à Céline, voire même Georges
Bernanos, à Alain Soral, le dragueur de
voix de la périphérie urbaine des
grandes villes françaises au profit du
Front National.
L’immigration
basanée en France, une immigration de
créance et non de bienfaisance.
Pour mémoire: La
contribution des basanés à la libération
de la France durant les 2 Guerres
mondiales a été substantielle de l’ordre
de 1,2 millions de combattants dont près
de 100.000 tués.
Fait ignominieux:
Ce tribut de sang, sans doute unique
dans l’histoire, s’est acquitté alors
que la France sabordait sa flotte de
guerre à Toulon plutôt que de livrer
bataille à l’ennemi et qu’une bonne
fraction de la population française se
fourvoyait dans la collaboration nazie.
Ce sacrifice des colonisés, les exogènes
de la République, en substitution des
indigènes français, dans la défense de
leur colonisateur fait que l’immigration
basanée en France s’impose comme une
immigration de créance et non une
immigration de bienfaisance. Il devrait
faire taire à jamais les chantres du
« Nouvel antisémitisme » qui font du
révisionnisme anti arabe et anti
musulman une rente de situation, à
l’instar des signataires du «Manifeste
des 300».
L’instrumentalisation de l’accusation
d’antisémitisme pour neutraliser toute
critique à l’égard d’Israël a été érigée
en mode opératoire absolu pour
stigmatiser toute opinion dissidente à
la doxa néo conservatrice philo
sioniste. Le procédé est abject qui
signe une forme hideuse et vile de la
censure. Il n’immunise pas de ses
dérives. Au point qu’un député israélien
ira jusqu’à proclamer «la supériorité de
la race juive» dans une reproduction
inversée de la théorie nazie de la
« supériorité de la race aryenne». Ah
les ravages de l’excès des tenants du
« nouvel antisémitisme » qui se projette
parfois dans le psychisme pathologique
de certains représentants du «peuple
élu ».
Pour aller plus
loin sur ce sujet : https://fr.timesofisrael.com/un-depute-israelien-proclame-la-suprematie-de-la-race-juive/
Près de 550.000
basanés, -arabes et africains, chrétiens
et musulmans-, ont combattu dans les
rangs de la France durant la 1 ère
guerre Mondiale, dont plus de 50.000,
ont perdu la vie et, fait rarissime dans
l’histoire, pour la 2me fois en un même
siècle, près de 400.000 autres ont volé
au secours de la France durant la 2me
Guerre Mondiale, pour défendre un pays,
la France dont les concitoyens n’ont pas
su, pas pu, ou ou pas voulu le défendre.
Quatre mille deux
cents (4.200) combattants originaires
d’Afrique du Nord, (le Maghreb), -sur
les 6.500 tués de l’armée française,
soit les 2/3, sont tombés au champ de
d’honneur de Monte Cassino, la plus
grande victoire de l’armée française,
qui hisse Monte Cassino tout à la fois
au rang de victoire française qu’arabe.
Cet état de service devrait donner aux
basanés de France droit à une entrée par
la grande porte dans la vie publique
française, et non à une entrée honteuse
escamotée par la porte de service. En un
mot d’avoir voix au chapitre.
Nicolas Sarkozy
ou la déconstruction de la «politique
arabe de la France»
Que nenni. Toute
réflexion sur le bien-fondé de la
déstructuration d’une prétendue
«politique arabe» de la France
déconstruite par les plus philo
sionistes dirigeants français, Dominique
Strauss Khan, Bernard Kouchner et
Nicolas Sarkozy est bannie, alors que,
parallèlement, le pèlerinage à Tel Aviv
est devenu le passage obligé de tout
aspirant à un rôle national en France.
Sans faux fuyant,
le premier président de «sang mêlé» a
même été jusqu’à faire acte de
candidature à la magistrature suprême
depuis Herzilya, transposant dans la
foulée le conflit israélo palestinien en
France, en sollicitant l’expertise de la
répression des manifestations
périurbaines de France, en 2005, à Avi
Dichter, le responsable de la sécurité
israélienne pour les territoires
palestiniens occupés, et non l’avis de
son homologue, le ministre israélien de
l’intérieur.
Mieux, signe de sa
défiance à l’égard des diplomates
français, dans une démarche qui
constitue une parfaite illustration des
confusions des genres, il mandatera
Valérie Hoffenberg, Présidente du bureau
Français de l’American Jewish Committe
(AJC), en tant que «Représentante
spéciale de la France pour la dimension
économique, culturelle, commerciale,
éducative et environnementale du
processus de paix au Proche-Orient ».
Autrement dit, la
patronne d’un lobby juif américain en
France en charge pour le compte du
gouvernement français des négociations
israélo-palestiniennes. De quoi rêver,
sauf à penser que la France est en panne
de diplomates compétents pour ce genre
d’exercice.
Le délire
démagogique judéophile de Nicolas
Sarkozy.
La démagogie de
Nicolas Sarkozy a atteint un degré tel
que, sur les conseils de la si peu
avisée mais totalement dogmatique
Emmanuelle Mignon, le «sang mêlé»
envisagera de « confier la mémoire » des
11.000 enfants français victimes de la
Shoah à chaque élève de CM2, à partir de
la rentrée scolaire 2008.
Simone Weil,
ancienne déportée, mesurant sans doute
les dégâts considérables qui seraient
infligés au psychisme des enfants,
brisera net ce projet. Dans une réaction
énergique, l’ancienne présidente
d’honneur de la Fondation pour la
Mémoire de la Shoah, –qui «dénonçait
régulièrement toute forme de concurrence
des mémoires, qui conduit toujours à la
confusion des esprits»–, qualifiera ce
projet d' »inimaginable, dramatique,
injuste », estimant cette mémoire « bien
trop lourde » à porter pour des enfants
de cet âge.
Sur la
déconstruction de la «politique arabe de
la France» :
https://www.renenaba.com/le-voyage-dun-sang-mele-dans-son-pays-de-predilection/
Les «Juifs de
France» d’Emmanuel Macron
Si le socialiste
François Hollande n’a pas hésité pas à
pousser la chansonnette dans la cuisine
du plus xénophobe dirigeant de la droite
israélienne Benyamin Netanyahu,
l’assurant de pouvoir toujours entonner
«une chanson d’amour pour Israël»,
Emmanuel Macron, lui, actera, depuis la
tribune du CRIF, en 2018, le statut de
«Juifs de France» aux membres de la
communauté nationale se réclamant de la
religion juive. Une reconnaissance en
contradiction avec le principe de la
laïcité; un principe cardinal de la vie
politique d’un pays, unique au monde à
avoir consacré ce principe.
Ce faisant, M.
Macron a appliqué aux juifs le même
procédé que le régime de Vichy dont le
critère de sélection vers les «camps de
la mort» avait été l’appartenance
religieuse des citoyens français. A n’y
prendre garde, l’identification
communautaire des citoyens français
pourrait favoriser une ghettoïsation de
la vie politique nationale.
Dans cette
perspective, la défense de la nation ne
résulterait plus ainsi d’une
mobilisation des citoyens du pays, mais
des divers segments de sa population, es
qualité «Juifs de France, Catholiques de
France, Protestants de France, Musulmans
de France, Boudhistes de France, Laïcs
de France, Athées de France et
Agnostiques de France».
«Juifs de France»?
Soit. Mais alors, mutatis mutandi,
pourquoi s’offusquer de rage devant ceux
qui se revendiquent «Musulmans de
France» et non «Français Musulmans»?
De
l’antisémitisme des Arabes: Le sultan
Mohamad V, Messali Hadj
Halte au délire:
Vraiment Georges Bensoussan, «dans les
familles arabes en France […]
l’antisémitisme on le tète avec le lait
de sa mère»? Vraiment? Et vous alors,
historien du Mémorial de la Shoah,
n’auriez-vous pas tété le crétinisme
«avec le lait de votre mère»?
Nulle intention
diffamatoire de notre part, GB, juste de
la «catachrèse», pour reprendre
l’expression du tribunal qui vous a
relaxé, autrement dit, un détournement
d’un mot de son sens propre pour les
besoins de la démonstration.
Que penser alors du
Maroc, dont le Sultan de l’époque le
futur Roi Mohamad V aura été le seul
dirigeant de l’Empire français à refuser
d’appliquer les lois racistes de Vichy,
d’imposer le port de «l’étoile jaune»
aux ressortissants marocains de
confession juive du temps du protectorat
français.
A une période où
une grande fraction de l’Europe ployait
sous le fascisme, que la France
collaborait activement avec le nazisme,
ce sultan arabe et musulman s’est dressé
contre ses propres protecteurs et le
racisme européen ambiant? Le banquier
André Azoulay et le publiciste Richard
Attias en sont témoins qui conservent la
nationalité marocaine par gratitude à
l’égard de la dynastie chérifienne.
Que penser du chef
nationaliste algérien Messali Hadj qui a
décliné toutes les offres de Vichy, de
même que son adjoint le Cheikh El Oqbi
risquant une mesure d’éloignement pour
avoir eu le courage de refuser
d’apporter une caution musulmane à
l’application des lois anti-juives de
1941 que lui demandait le gouverneur
général pétainiste, l’amiral Abrial ?
« Nous avons des
désaccords théologiques avec les Juifs.
Mais ils bénéficient des droits reconnus
aux Gens du Livre par le Coran il y a 14
siècles », expliqua El Oqbi à Abrial.
Judéocide
hitlérien et sociocide palestinien
Le mot Apartheid
n’est pas seulement une description de
ce qui s’est passé en Afrique du Sud. Le
crime d’apartheid est qualifié par le
Statut de Rome (1998), instituant la
Cour Pénale Internationale, comme un
crime contre l’humanité. Cette
qualification fut initialement opérée
par différentes résolutions du Conseil
de Sécurité (1984) et de l’Assemblée
Générale (1966) des Nations-Unies
relatives à l’Afrique du Sud.
La Convention pour l’Élimination et la
Répression du crime d’Apartheid de 1973
le définit comme «un régime
institutionnalisé d’oppression
systématique et de domination d’un
groupe racial sur tout autre groupe
racial ou tous autres groupes raciaux et
dans l’intention de maintenir ce
régime».
A lire :
https://www.lacimade.org/faq/peut-on-parler-d-apartheid-en-israel/
Le judéocide
hitlérien ne saurait autoriser Israël à
commettre un sociocide à l’encontre des
Palestiniens, en une entreprise
préméditée de destruction systématique
de la société palestinienne, de sa
culture, et de son identité sur
plusieurs générations et la phagocytose
de son territoire, au mépris du droit
international.
De même troquer la
judéophobie traditionnelle de la France
contre l’arabophobie ou l’islamophobie
ne saurait constituer une panacée aux
maux de la société française. Tout au
plus une fuite en avant.
Ni à la purger du
racisme structurel dont le pays de la
«Déclaration des Droits de l’homme» a
fait preuve durant son histoire, du
«Code Noir» au «Code de l’Indigénat»,
aux zoos ethnologiques à la «Venus
Callipyge», d’un pays qui a «des idées
mais pas du pétrole», qui se trouve,
sans craindre la contradiction, en état
de reptilité permanente devant les
dictatures pétro monarchiques, les plus
grands générateurs d’islamophobie à
travers le Monde.
Dans ce même ordre
d’idée, que cela soit dit avec netteté:
L’Islam n’a pas conquis la France.
L’Islam en France n’est que le fruit
résiduel du reflux d’empire. Pas de
colonisation, pas de «burnous à faire
suer», ni «des «Arabes qui mangent le
pain des Français».
11- Le
décryptage du fait arabe par le prisme
déformant philo israélien.
L’exemple le plus
édifiant demeure la séquence dite du
«printemps arabe». Personne n’a rien vu
venir. Personne. Absolument personne. Ce
mot d’ordre, repris en chœur par tous
les intellectuels médiatiques, dans
toutes les déclinaisons des réseaux
hertziens et numériques, a servi de
justificatif à la cécité politique
occidentale, particulièrement française,
lors du «printemps arabe» de l’hiver
2011, alors que les deux pivots arabes
de l’Union Pour la Méditerranée (UPM),
chère à Nicolas Sarkozy, la Tunisie,
siège de l’UPM, et l’Egypte, dont le
président Hosni Moubarak en était le
co-président, ont été les premiers à
sombrer.
Personne n’a rien
vu venir, parce que personne ne voulait
voir. L’Occident ne perçoit pas son
environnement. Il le conçoit en fonction
des impératifs stratégiques du maintien
de la supériorité israélienne sur la
sphère arabo musulmane. A l’aide de
présupposés idéologiques, de prismes
déformants, héritage de six siècles de
domination absolue sur le reste de la
planète, du fort sentiment antisémite
qu’il a sécrété en son sein, de son rôle
prescripteur et de son monopole du récit
médiatique. Avec les désastreuses
conséquences en Irak, en Libye, En
Syrie, au Yémen, au Soudan.
«Israël dans des
frontières sures et reconnues». Soit.
Mais alors pourquoi ne pas appliquer
cette même formule aux Palestiniens,
eux, qui n’ont, ni état, ni frontières,
encore moins de frontières sûres et
reconnues.
Le réclamer
serait-il faire preuve d’antisémitisme
ou de justice? En quoi d’ailleurs les
Palestiniens seraient-ils responsables
du massacre des juifs européens? En
vertu de quel principe devraient-ils en
supporter seuls les conséquences? Le
souligner serait-il preuve
d’antisémitisme?.
12- Ethnocratie
israélienne
L’adoption par le
parlement israélien de la Loi «Israël
Etat-Nation du peuple juif» a érigé
l’état hébreu en ethnocratie, unique
régime pays au monde sans doute à
relever de cette classification. Se pose
la question de savoir d’une manière
subséquente en vertu de quel principe
l’«ethnocratie» israélienne serait-elle
l’«Unique démocratie du Moyen Orient», à
l’effet de l’absoudre toutes ses
turpitudes.
Un État qui se vit
en permanence en dehors des normes
internationales prend le risque d’être,
à terme, perçu comme un État hors la
loi. Se montrer soucieux de faire
respecter la légalité internationale
dans un pays voisin, en l’occurrence le
Liban avec la résolution 1559 du Conseil
de sécurité, tout en bafouant soi-même,
d’une manière constante, toutes les
résolutions internationales, y compris
celles prises avec la caution de ses
parrains occidentaux, notamment du
Conseil de sécurité (n°242 de Novembre
1967) concernant le règlement du conflit
israélo-arabe, relève d’un cynisme
éhonté.
À coups d’annexion
rampante, d’expropriation forcée, de
spoliation, de déportation et
d’intimidation, Israël est en passe
d’absorber 80 pour cent du territoire de
la Palestine du mandat britannique, en
ne concédant que 20 pour cent de la
superficie initiale aux Palestiniens,
une portion congrue, elle-même gangrenée
par une multitude de colonies de
peuplement, en vue d’asphyxier l’espace
vitale palestinien.
Mieux, Israël,
depuis la création de la FINUL, en 1978,
a procédé à l’invasion du Liban, à deux
reprises, en 1982 et en 2006, mettant
hors de combat soit directement, soit
par l’entremise de ses supplétifs de
l’armée du sud-Liban, 258 casques bleus,
en toute impunité.
13- Le cas
symptomatique de Georges Ibrahim
Abdallah.
L’incarcération de
Georges Ibrahim Abdallah est en effet
symptomatique de la pathologie dans
laquelle baigne la France depuis la fin
de la II me guerre mondiale en raison
d’un quadruple fait :
- A-La tétanie
du débat public en France du fait
juif consécutif à la collaboration
nazie du régime de Vichy qui
condamne la « Patrie des lumières» à
une solidarité expiratoire
inconditionnelle à l’égard d’Israël,
conférant à ses dirigeants une
impunité, et à leurs thuriféraires
français, une immunité corrélative.
- B- L’OPA
exercée par la France sur la
chrétienté arabe, découlant de son
statut de «fille aînée de l’Eglise»,
l’autorisant à préempter le rôle de
«protectrice des chrétiens
d’Orient», assujettissant ses
pupilles non à un rôle protecteur,
mais à un «protectorat de fait»,
leur assignant une fonction
d’obéissance, qui condamne aux mines
de sel tout récalcitrant à ses
aberrations politiques.
- C- Le décalage
qui existe entre l’image que la
France s’emploie à projeter
d’elle-même sur le plan
international et la réalité de sa
politique interne. Le mythe sur
lequel elle prospère et la
mythomanie dans laquelle elle se
vautre, avec sa codification
juridique longtemps fondée selon le
principe du gobino darwinisme, au
mépris du principe de la Liberté;
l’impunité de sa technostructure au
mépris du principe d’égalité, la
hideuse pratique de la
cristallisation des pensions des
anciens combattants de l’outre-mer,
au mépris du principe de la
fraternité.
- D- La
confusion que se fait la France de
son rôle qui l’autorise à s’arroger
abusivement le statut de «Patrie des
Droits de l ‘homme», alors qu’elle
n’est en fait que la «Patrie des de
la Déclaration de l’Homme», en
raison de ses abus répétitifs en ce
domaine du Code Noir de l’Esclavage,
au Code l’Indigénat, à la
Colonisation, à la cristallisation
des pensions des anciens combattants
de l’outre-mer, à la torture durant
la guerre d’Algérie; aux repentances
successives à propos de la
déportation des juifs français vers
les camps de la mort; au confinement
des Harkis dans les recoins
concentrationnaires de la
République, eux, qui ont pris le
parti de la France contre leur
patrie d’origine.
Le doyen des
prisonniers politique à travers le Monde
était en fait un homme libre en
captivité. Tel est le paradoxe de cet
homme de conviction et de rare courage,
victime des contradictions françaises.
Pleinement Libre,
mais retenu en otage de considérations
politiques françaises où le ministère de
l’intérieur fait capoter une remise en
liberté, non au nom de la raison d’état,
mais pour des considérations
électoralistes, où la duplicité tient
lieu de posture morale en ce que le
principe de la séparation des pouvoirs,
hautement proclamé de manière répétitive
à chaque scandale politico financier,
est régulièrement mais subrepticement
bafoué par des arguties de basse
manœuvres politiques.
Ce militant pro
palestinien d’origine libanaise,
emprisonné en France depuis 34 ans a été
l’objet d’un invraisemblable déni de
droit de la part de la France, dans
l’indifférence générale de l’opinion
arabe et internationale. Incarcéré
depuis 1984, il a battu le record détenu
jusque-là par Nelson Mandela (24 ans),
le chef du combat nationaliste
sud-africain, et revendique désormais le
titre de «Doyen des prisonniers
politiques dans le Monde», au même titre
que Mumia Abou Jamal. Au-delà du
bien-fondé de sa condamnation sur la
base de preuves sujettes à caution,
l’homme a purgé sa peine. Il demeure
néanmoins arbitrairement maintenu en
prison.
La fonction d’un
journaliste est de placer le doigt là où
cela blesse et non d’enfumer le peuple
par complaisance avec la doxa
officielle. Affirmons le sans ambages:
«En Israël, pousse un racisme proche du
nazisme à ses débuts», selon le constat
sans concession dressé par un éminent
universitaire israélien, spécialiste du
fascisme, Zeev Sternhell.
Pour aller plus
loin, cf ces liens :
https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/02/18/zeev-sternhell-en-israel-pousse-un-racisme-proche-du-nazisme-a-ses-debuts_5258673_3232.html
https://orientxxi.info/magazine/en-israel-les-trois-dimensions-d-une-derive-fascisante,2542
Pamphlétaires à la
petite semaine, l’ignorance ne s’apprend
pas. Elle ne saurait se camoufler par
une politique d’intimidation et
d’intoxication de l’opinion. Pédale
douce sur ce point et ne surtout pas
«confondre les enfants du Bon Dieu et
les canards sauvages». Mollo.
Tous les Israéliens
et les Juifs ne sont pas des chérubins
et le reste de l’humanité des
«salopards», pour reprendre l’expression
préférée du plus éminent d’entre eux,
Bernard Henry Lévy.
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