Opinion
Quand le Conseil d'Etat encourage
l'immigration clandestine: NAGE ou
DEGAGE
Philippe Alain
Photo:
© AFP
Samedi 26 septembre 2015
Le Conseil d’Etat, plus haute
juridiction administrative française a
rendu le 9 juillet 2015 une ordonnance
pour le moins surprenante contre des
demandeurs d’asile syriens.
Le 2 mars 2015,
trois réfugiés syriens sollicitent
auprès du consulat de France à Beyrouth
des visas afin de venir déposer une
demande d’asile en France. Suite au
refus du Consulat, ils saisissent le
Tribunal Administratif de Nantes qui
ordonne au ministre de l’intérieur de
procéder au réexamen de leurs dossiers.
Bernard Cazeneuve,
furieux qu’un tribunal l’oblige à tenir
les promesses molles de Hollande
d’accueillir quelques réfugiés syriens
en France, fait appel au Conseil d’Etat
en soutenant, tenez-vous bien que :
« la condition d’urgence n’est pas
remplie dès lors que les intéressés ne
résident plus en Syrie, pays dans lequel
ils s’estiment menacés, mais au Liban »
A défaut de lutter
efficacement contre le chômage, la
délinquance ou la fraude fiscale, les
socialistes luttent efficacement contre
la morosité ambiante en nous faisant
bien rigoler.
Selon Cazeneuve,
des Syriens qui sont bombardés
quotidiennement, pourchassés par les
fous de Daesh qui veulent les égorger et
qui arrivent à s’enfuir au Liban ne sont
plus menacés. Le Liban à beau être un
pays de 4,4 millions d’habitants qui
accueille déjà plus d’un million de
réfugiés syriens, il ne faudrait pas
qu’ils aient la mauvaise idée d’aller
tous au Consulat pour demander un visa.
Vous imaginez la suite ?
Le consulat de
France à Beyrouth, ce sont des
champions. Déjà en septembre, des
chanteurs de la chorale gréco-orthodoxe
de Damas qui devaient donner des
concerts en France se sont vus refuser
leurs visas pour le pays des droits de
l’homme socialiste. Dossier « pas
fiables », selon le con-sul.
En France, on veut
bien des Syriens, mais le moins
possible. (1) Alors rien de tel que le
Conseil d’Etat pour leur envoyer un
petit message.
Si jamais vous arrivez à échapper au
bombardements occidentaux ou aux
couteaux de l’état islamiste, vous
courrez jusqu’à la Turquie. De là, vous
payez des passeurs pour traverser la
Méditerranée. Si vous ne périssez pas
noyés, vous traversez la moitié de
l’Europe en essayant d’éviter les
barbelés et les gaz lacrymogènes. Et là
seulement, peut-être que la France vous
accueillera.
Et si jamais vous arrivez à Paris,
histoire de vous apprendre ce qu’est
l’hospitalité socialiste française, la
police viendra vous dégager manu
militari des campements où on vous
laissera pourrir faute de places
d’hébergement. (2)
Ne vous avisez pas
de vous rendre dans un consulat français
pour faire une demande de visa pour une
demande d'asile, on vous le refusera. Le
Conseil d’Etat a en effet tranché en
faveur du consulat et décidé que le
refus de visa ne constituait pas une
atteinte au droit d’asile. En
refusant un visa, la plus haute
juridiction administrative française
encourage donc les demandeurs d'asile
Syriens à choisir l'immigration
clandestine et les voies illégales.
Il faut le faire, non ?
Vous pensiez quoi ? Que la France est
une terre d’accueil ? Arrêtez de rêvez.
La pleurnicherie des dirigeants français
au sujet des réfugiés, c’est la dernière
trouvaille des socialistes pour
manipuler l’opinion publique. L’effet
Charlie et ses manifestations organisées
dans toute la France par le PS
commençant à s’estomper. Il fallait bien
trouver autre chose pour faire sortir
les gogos dans la rue.
Pour ceux qui
douteraient de l’imposture des
socialistes sur ce sujet, Valls l’a
répété : la France n’accueillera pas
plus de 30 000 Syriens en 2 ans, soit
autant que l’Allemagne en deux jours.
Le Conseil d’Etat,
lui, a tranché. Syrien, tu nages ou tu
dégages
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