Opinion
Syrie : Damas
pourrait ne pas participer à la
conférence Genève 2 !
Parti Anti Sioniste
Omran al-Zohbi
Mercredi 6 novembre 2013
Le ministre
syrien de l'Information, Omran al-Zohbi,
a déclaré le 4 novembre 2013 que si
l’objectif de la tenue de la conférence
de Genève 2 consistait à mettre le
président Bachar al-Assad à l’écart,
alors le gouvernement syrien n’y
participera pas.
Selon Omran al-Zohbi, seul le peuple
syrien est autorisé à décider de
l'avenir de son pays : « La Syrie
est le berceau de la civilisation et on
ne peut pas la laisser aux mains de ceux
qui n'ont aucune idée de la
civilisation, ni de l'humanisme, ni de
la liberté, ni de la démocratie »,
a-t-il affirmé avant d’ajouter
ironiquement que « si c'était le
cas, nous aurions remis le pouvoir à
Damas-même et nous nous serions ainsi
épargnés l'effort et le prix du billet
d'avion. Le président Bachar
al-Assad restera chef de l'Etat dans ces
moments où ils [l'opposition et ces
alliés, ndlr] rêvent qu'il ne le
soit plus ».
Cité par l'agence officielle
syrienne Sana, le ministre de
l’Information a précisé que « la
conférence de Genève devrait donner lieu
à un processus politique et non pas à un
transfert du pouvoir, ni à la formation
d'un organe de transition. Celui qui
pense autrement doit, soit relire le
communiqué de Genève, soit ne pas se
rendre à Genève du tout, au risque qu’il
ne soit tourné en dérision » !
Ces déclarations interviennent alors
que les efforts peinent à réunir à
Genève une conférence internationale sur
la Syrie avec la participation du
pouvoir et de l'opposition. La
conférence de Genève 2, censée reprendre
les lignes de l'accord international
signé à Genève, le 30 juin 2012, est
l'initiative de la Russie et des
Etats-Unis. Ce forum doit réunir, autour
d’une même table, des responsables du
régime syrien et de l'opposition pour
tenter de trouver une solution politique
négociée entre Damas et la rébellion.
L'opposition, très divisée sur sa
participation, réclame, comme son
parrain l'Arabie saoudite, la garantie
que la conférence aboutira à un départ
du président Bachar al-Assad, ce que
rejette le pouvoir.
Le Parti Anti Sioniste
rappelle que la solution au conflit
syrien doit être « une solution
syrienne », comme l’a indiqué le
président syrien Bachar al-Assad, lors
d’une interview accordée le 21 octobre
2013 à la chaîne al-Mayadeen.
Cette guerre contre ce pays n’a jamais
été « un soulèvement populaire
spontané » contre ses dirigeants
pour recouvrer sa dignité et sa liberté,
mais bien un complot pour déstabiliser
la Syrie, considérée comme gênant les
objectifs et les visées impérialistes
dans la région. Il faut être aveugle
pour ne pas voir, à travers la guerre
imposée à la Syrie depuis l’extérieur,
une volonté de tailler à la hache toutes
les nations de la région pour les
affaiblir, les piller et les
assujettir !
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