La Voix de la
Russie
Référendum : la Crimée ne veut pas
de l'UE ni de l'OTAN
Olivier Renault
© Collage
: La Voix de la Russie
Lundi 17 mars 2014
Pendant que les médias occidentaux
dénoncent dans un matraquage médiatique
le référendum qui a rendu la Crimée à la
Fédération de Russie avec 95 % des voix,
les anciens de la Légion SS lettone ont
tranquillement défilé le même jour à
Riga, en Lettonie, sans émouvoir les
responsables européens. Vladimir Poutine
a de nouveau affirmé, lors d'un
entretien téléphonique avec la
chancelière Angela Merkel et avec Barack
Obama, que le référendum en Crimée
respecte le droit international. Les
responsables politiques actuels des USA
et de l'Union européenne ne veulent pas
reconnaître le référendum en Crimée et
veulent établir des sanctions contre la
Russie. Angela Merkel, Donald Tusk,
François Hollande, David Cameron et
Barack Obama, pour les responsables
politiques qui ont le droit de citer, le
référendum en Crimée n'est pas légal. Le
peuple de Crimée, lui, a pourtant
décidé.
Soutien d'Europe.
Plusieurs
observateurs en Europe partagent l'avis
de Vladimir Poutine, en considérant les
contradictions flagrantes de l'UE et de
l'OTAN envers l'Ukraine. Le chef des
Linke en Allemagne, avocat et député au
Bundestag, Gregor Gysi, pense que M.
Poutine justifie son engagement en
Crimée car l'OTAN a violé le droit
international en partageant le Kosovo et
reconnu le gouvernement provisoire
ukrainien sans respecter la constitution
ukrainienne. Contrairement au Kosovo, la
Crimée a effectué un référendum, le
peuple s'est exprimé, et le choix des
habitants de Crimée doit être accepté
car les habitants de la Crimée ont
choisi leur avenir par référendum. Un
référendum à faire pâlir d'envie les
Français sur leur choix de vouloir
rester en UE ou simplement sur leur
envie de s'exprimer dans un vote
populaire sur des choix importants de
société. En zone UE, le référendum
dérange. Gregor Gysi dénonce les
stéréotypes employés par les médias et
les politiques occidentaux, les
qualifiant d'absurdes, eux qui vont
jusqu'à comparer le président russe à
Hitler et l'UE et les États-Unis aux
forces du bien défendant la démocratie
et les droits fondamentaux. « La
minorité russophone en Ukraine n'est pas
du tout représentée dans le gouvernement
provisoire qui est constitué de
fascistes », rappelle l'avocat.
L'UE dévoile
son vrai visage.
« Les ministres
des Affaires étrangères français,
allemand et polonais ont signé un
contrat avec Viktor Ianoukovitch et
l'opposition. Vous, Mme Merkel, vous
dites qu'en prenant la fuite, Viktor
Ianoukovitch a rendu l'accord caduc.
C'est faux », dénonce dans un
discours Gregor Gysi au Bundestag. M.
Gysi montre la supercherie de la prise
de pouvoir du gouvernement provisoire à
Kiev : « Le parlement de Kiev a voté
à 72,88 % la destitution de Ianoukovitch
mais la Constitution ukrainienne dit
qu'il faut 75 % ! Il a été dit que
durant une révolution, on ne peut pas
tenir correctement compte de la
Constitution. Mais Poutine s’en tient à
la Constitution et il n'y a pas eu le
pourcentage requis par la Constitution
pour remplacer le président ukrainien ».
L'UE a soutenu le vote qui a eu lieu à
Kiev sous la surveillance d'hommes armés
: « En outre, durant le vote au
Parlement pour la destitution de
Ianoukovitch se trouvaient des hommes
armés, ce qui n'était pas vraiment
démocratique ». Gregor Gysi montre
l'incohérence du discours de l'UE et
confronte Angela Merkel avec son
argumentation quand elle parle
d'annexion de la Crimée par la Russie :
« Pour le référendum de la Crimée se
trouvent aussi des soldats avec des
armes, ce qui n'est pas particulièrement
démocratique, mais le plus
extraordinaire est que, vous, Mme Merkel,
dites qu'un tel vote en Crimée avec des
hommes armés n'est pas démocratique,
alors, dans le premier cas, c'était pour
vous démocratique et pas dans le second
? Acceptez-vous une partie de la
Constitution ukrainienne quand ça vous
arrange ou pas ? »
Pour Gregor Gysi,
le gouvernement provisoire à Kiev, qui a
été tout de suite reconnu par Barack
Obama et l'UE, est constitué de
fascistes. « En raison de l'histoire
de notre pays avec le nazisme, on aurait
dû garder nos distances avec ce
gouvernement provisoire. Le parti
Svoboda a des liens avec le NPD. Le
président de Svoboda a officiellement
déclaré +prenez les armes, combattez les
Russes, les Allemands, les Juifs et
autres impurs !+ Vous, Mme Merkel, vous
ne dites rien contre tout ça ? ».
Durant l'intervention de Gregor Gysi,
Angela Merkel fit mine de ne pas
écouter, en parlant à son voisin.
Sanctions signifiant
manque de stratégie.
Gregor Gysi,
toujours lancé dans sa tirade au
Bundestag, a ridiculisé la volonté
d'Angela Merkel de vouloir sanctionner
la Russie : « Henry Kissinger a
raison quand il dit que les sanctions
sont un manque de stratégie » et de
dénoncer : « Qu’est-ce que cela veut
dire, cette escalade avec le
stationnement d'avions de chasse en
Pologne et dans les pays baltes ?
Qu’est-ce que cela veut dire de geler
les comptes de Viktor
Ianoukovitch et de ses collaborateurs.
Vous ne le saviez pas avant, qu'il
s'agissait d'argent volé ? Pourquoi
seulement ces comptes ? Pourquoi pas
ceux des oligarques que vous soutenez ?
Tout fonctionne dans un sens unique !
Mais seule la voie de la diplomatie
apportera un résultat dans cette crise !
»
Le chef des Linke reproche à l'UE et à
l'Otan de n'avoir pas voulu dialoguer
avec la Russie. « On doit garantir à
la Russie que l'Ukraine ne va pas
intégrer l'OTAN. L'avenir de l'Ukraine
se trouve dans une fonction de pont
entre l'UE et la Russie ». Pour
l'heure, le référendum-tsunami pour la
Russie pourrait faire réfléchir d'autres
pays et populations qui ne supportent
plus l'UE.
© 2005—2014 La
Voix de la Russie
Publié le 18 février 2014
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