La Voix de la
Russie
France : une Russe menacée par la Sûreté
provoque l'indignation
Olivier Renault
Photo: EPA
Dimanche 9 mars 2014
Depuis 2004, Anna, une jeune
Russe de 18 ans, née à
Saint-Pétersbourg, vit dans les Yvelines
avec ses parents. La Sureté
Départementale de la Sécurité Publique
va la harceler, lui donner l'ordre de
venir lui parler pour devenir une
informatrice à sa solde en échange de
l'obtention de la nationalité française.
En ces jours de crise virulente en
Ukraine où les médias français ne
donnent qu'une image tyrannique de la
Russie alors que les Russes sont les
amis des Français, la France montre par
l'exemple de cette jeune étudiante russe
qu'elle use de la répression et des
méthodes employées dans les dictatures.
Rappel des faits. Anna est
un excellent exemple d'intégration dans
la culture et dans la société française.
Elle est étudiante en hypokhâgne,
aime la France et clame haut et fort sa
fierté de pouvoir devenir française.
Nous sommes au moment des manifestations
contre le mariage homosexuel et
l'adoption d'enfants par des couples de
même sexe où 750 000 Français demandent
la mise en place d'un référendum sur la
loi Taubira et ne sont pas écoutés. La
police contrôle, de manière totalement
anormale, dans les lieux publics les
Français qui portent des logos à
l'effigie de la Manif pour Tous. Ces
Français sont obligés de retirer leur
tee-shirt, de monter dans les cars de
police, sont amenés au commissariat et
reçoivent une amende. Si de tels
agissements avaient eu lieu en Russie,
les médias français auraient parlé de
répression, de dictature et du non
respect de la voix du peuple. Il y a
aussi les Veilleurs qui sont interpellés
par la police. Des policiers ont dénoncé
les ordres de leur hiérarchie qui visent
les citoyens français qui manifestent
pacifiquement. Certains policiers ont
même démissionné, ne supportant plus
d'être l'outil de la répression contre
le peuple de France.
Menaces et délation.
Anna est en procédure de naturalisation
quand elle est convoquée. La jeune
étudiante avait mentionné dans un
courrier s'intéresser à la France,
assister à des meetings. La mission de
la jeune étudiante russe était simple
quand elle se retrouve dans une pièce
recouverte d'affiches de la Manif pour
Tous : « Les policiers me demandent si
je suis de droite car ils pensent que je
vais à la Manif pour Tous. Ils m'ont
posé des questions étranges. Vous êtes
de droite ? Vous allez à la messe ? Pour
eux c'était évident », dit Anna
au Figaro. Les agents de la
Sécurité Publique vont lui donner
l'ordre d'espionner ses amis, les autres
étudiants, des manifestants, en notant
leur téléphone et adresses
électroniques. Elle aura aussi pour
mission de donner les noms de ceux qui
sont actifs au sein de la Manif pour
Tous.
Étudiante et Français
choqués. Ses parents n'avaient
pas eu à subir cette procédure avec la
police. « C'est la procédure, vous
n'avez rien à dire », lancent les
agents à la jeune femme. « J'ai
clamé que je n'étais pas une délinquante».
Les agents usent de leur position de
force. « Vous vous permettez
d'arriver en retard et vous parlez de
manière désagréable », lui
fait-on savoir. « C'est scandaleux
ce qui est arrivé. Il faut dire aux gens
qu'il se passe des choses horribles que
je considère injustes dans un pays qui
se déclare libre et respectueux des
droits de l'homme », termine
Anna. Les Français sont aussi choqués
par le comportement des agents qui
appartiennent à une branche de la
police.
© 2005—2014 La
Voix de la Russie
Publié le 10 février 2014
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