BDS
Le conseil municipal de Toulouse
vote un voeu condamnant le boycott
d'Israël
Nadir Dendoune
Samedi 19 mars 2016
Il y a 5 ans, les
supporters d’Israël ricanaient de mépris
quand ils entendaient parler de BDS,
cette campagne de boycott lancée en 2005
par une centaine d’organisations
palestinienne. 11 ans après, c’est la
panique à bord. Ils ont tellement peur
qu’ils mettent aujourd’hui la pression
aux mairies.
Une pression qui a
l’air de fonctionner pour l’instant.
Après Paris le 17 février, c’est au tour
de Toulouse d’avoir voté ce vendredi
soir, aux alentours de 23h un vœux «
condamnant le mouvement de boycott
contre le pays d’Israël ».
Le vœu avait été
présenté par le groupe « Toulouse
ensemble », la droite locale.
Par ce vœu
(symbolique, qui n’a aucune valeur
juridique donc), la ville de Toulouse «
condamne le boycott envers Israël, en
particulier les activités du mouvement
Boycott, Désinvestissement et Sanctions
et ses activités à Toulouse». Elle
s’oppose également « à toutes les
tentatives d’isoler Israël du concert
des nations et réaffirme son attachement
à la promotion d’une solution pacifique
au conflit israélo-palestinien se
manifestant par la coexistence paisible
de deux états dans des frontières sûres
et reconnues».
La ville de
Toulouse s’engage également «à
poursuivre et renforcer ses relations
avec les villes israéliennes et
palestiniennes dans tous les champs des
politiques publiques municipales et
appuie le refus d’accueillir dans les
établissements publics ou subventionnés
de la Ville de Toulouse des événements
visant à promouvoir le boycott d’Israël
».
Bref, le même
discours «bisounours» qu'on entend
depuis 20 ans et qui n'a eu de cesse de
renforcer l'état d'Israël dans ses
projets de colonisation de la Palestine.
Notons également
que la France est la seule démocratie au
monde à criminaliser le boycott
d'Israël. Une circulaire de l’ancienne
ministre de la Justice, Michèle
Alliot-Marie, demande aux procureurs de
poursuivre les militants BDS.
Heureusement qu’au
temps de l’apartheid en Afrique du Sud,
les hommes politiques français avaient
fini par faire preuve d’un peu plus de
courage, sinon Nelson Mandela aurait
fini ses jours en prison. De toute
façon, la justice triomphe toujours et
dans quelques années, on se souviendra
que la ville de Toulouse, comme celle de
Paris, a préféré être du côté du
colonisateur...
Nadir Dendoune
Publié le 20 mars 2016
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