Opinion
La blague du jour : le roi d’Arabie
accuse Assad
d’avoir favorisé la montée de Daech
Mourad Arbani
Mercredi 23 décembre 2015
Toute honte bue, le roi Salmane
d’Arabie saoudite a accusé mercredi le
président syrien Bachar al-Assad d’avoir
favorisé la montée de Daech en Syrie,
tout en appelant à un règlement
politique du conflit avec « les forces
de l’opposition modérée », entendre les
groupes terroristes à sa solde.
« Les groupes terroristes (?)
n’auraient pas pu trouver un terrain
favorable (pour leur émergence) sans la
politique du régime syrien, qui a
conduit à l’extermination de centaines
de milliers de Syriens », a déclaré le
souverain saoudien dans un discours
adressé au Majlis al-Choura, conseil
consultatif réuni pour sa nouvelle
session annuelle à Ryad.
Ya’jûj
wa Ma’jûj
La mauvaise foi du roi
moyenâgeux est plus que flagrante,
puisque c’est précisément l’Arabie
saoudite et son idéologie le wahhabisme
qui ont favorisé la montée du terrorisme
en Syrie, en Irak et dans le monde. Ce
roi et son prédécesseur ainsi que le
Qatar ont mobilisé une internationale de
délinquants et de criminels, plus de
100.000, qui ont envahi la Syrie via la
Turquie qui leur a ouvert grandes ses
portes. Ces trois pays ont financé, armé
et entrainé l’armée de Gog et Magog (en
arabe « Ya’jûj wa Ma’jûj »), des mutants
qui n’ont rien des humains ni des Jinns.
Ryad a accueilli en décembre une
réunion sans précédent de factions
politiques et de groupes armés
terroristes à l’image de Ahrar Echam
(allié à al Qaida), afin de leur dicter
les volontés du royaume.
Sans rire, dans son discours, Salmane
appelle à « une solution politique pour
sortir la Syrie de sa crise et mettre en
place un gouvernement de transition par
les forces de l’opposition modérée, qui
assurera l’unité des Syriens et le
départ des forces étrangères et des
organisations terroristes ». En parlant
de « forces étrangères », le souverain
wahhabite saoudien, qui aura 80 ans le
31 décembre, fait référence au Hezbollah
chiite libanais, qui combat aux côtés
des forces armées syriennes.
Le roi Salmane a assisté à la séance
inaugurale de la session annuelle du
Majlis al-Choura sans prononcer son
discours qui a été distribué aux membres
de ce conseil.
Le
dossier Arabie saoudite
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