Revue de presse
Syrie : Un néo-tandem
franco-turc ?
Mouna Alno-Nakhal
Mercredi 17 janvier 2018
Le ministère syrien des Affaires
étrangères a fait savoir qu'il
condamnait l'insistance du gouvernement
français à poursuivre sa campagne de « fake
news » sur ce qui se passe en Syrie.
Campagne résumée en ces quelques lignes
sur le site « France Diplomatie » ce 11
janvier :
« La France condamne les
bombardements intenses commis par
l’aviation du régime de Bachar al-Assad
et de ses alliés dans la région d’Idlib
au cours des derniers jours, en
particulier ceux qui ont visé la
population civile et plusieurs hôpitaux. Nous exprimons notre vive
préoccupation face à la crise
humanitaire qui fait suite à cette
nouvelle offensive aérienne et terrestre
dans la région d’Idlib. Des dizaines de
milliers de personnes ont été
contraintes de fuir au cours des
dernières semaines.
La France s’indigne que dans la
Ghouta orientale, des centaines de
milliers de civils vivent toujours en
état de siège sous les assauts du régime
de Bachar al-Assad, qui refuse une
évacuation médicale d’urgence à des
centaines de personnes, dont de nombreux
enfants.
Nous demandons que les
engagements pris à Astana soient
respectés, afin que les violences
cessent au plus vite. Un accès
humanitaire sûr, complet et sans entrave
à toutes les populations dans le besoin
doit immédiatement être assuré.
Cette nouvelle dégradation de la
situation dans plusieurs régions de
Syrie souligne l’urgence d’une solution
politique dans le cadre de la résolution
2254 du conseil de sécurité des Nations
unies » [1].
En ces termes et sous prétexte de
l’urgence d’une solution politique qui
amènerait au pouvoir un gouvernement à
la solde de la coalition internationale
dont elle a été et demeure un fer de
lance, la diplomatie française confirme,
une fois de plus, qu’elle refuse
l’intervention « légitime » de l’Armée
arabe syrienne et de ses alliés pour la
libération des territoires syriens
encore massacrés par des organisations
armées multinationales dites « non
étatiques », reconnues terroristes par
les instances internationales et la
résolution 2254.
Organisations terroristes que la
France dit combattre et qu’elle aurait
déjà vaincues, comme l’a annoncé le
président Macron lors de sa visite à la
base militaire française d'Abou Dhabi en
novembre 2017 :
« Nous avons gagné à Raqqa. Et les
prochaines semaines, et les prochains
mois, nous permettront, je le crois
profondément, de gagner complètement sur
le plan militaire dans la zone
irako-syrienne » [2].
Croyance profonde réaffirmée le 17
décembre lors d’un entretien exclusif
sur la chaîne nationale France 2, sans
que l’on comprenne sur quel terrain ce
« nous » aurait gagné :
« D'ici fin février,
nous aurons gagné la guerre en Syrie …
Bachar Al-Assad sera là (...) parce
qu'il est protégé par ceux qui ont gagné
la guerre sur le terrain, que ce soit
l'Iran ou la Russie » !?
Ce « nous » engloberait-il
les prétendues Forces démocratiques
syriennes [FDS] essentiellement
représentées par des séparatistes
syriens kurdes, qui ont mis la main sur
Raqqa, et dont les États-Unis tirent un
semblant de légitimité pour tenter de
justifier l’installation de plus d’une
dizaine de bases militaires dans le nord
de la Syrie ?
Emmanuel Macron
s’est bien gardé d’évoquer les FDS ce 5
janvier, lors de la conférence de presse
commune avec Erdogan :
« … Sur ce sujet [de la Syrie],
je dois dire que j’ai pu percevoir une
communauté de vue et d’intérêt
stratégique. La volonté, une fois la
guerre contre Daech gagnée de construire
la paix et la stabilité de la Syrie… Et
dans ce contexte là, je souhaite que
nous puissions travailler ensemble. Le processus d’Astana et de
Sotchi, qui ont eu leur intérêt pour la
désescalade militaire, je
l’ai dit au président [Erdogan], ils ne
construiront pas, à mes yeux, la paix,
parce qu’ils sont biaisés sur le plan
politique… Je pense que le processus
d’Astana a eu une utilité dans le cadre
militaire. Il a permis des zones de
désescalade et de démilitarisation et
donc, il était tout à fait utile, mais
nous entrerons dans les prochaines
semaines, quand le conflit armé sera
terminé, dans une situation qui sera
l’après guerre contre Daech. Et là c’est
le processus politique qui commencera,
et le format d’Astana-Sotchi n’est, à
mes yeux, pas tout à fait le bon…
Pourquoi ? Parce que je pense que
plusieurs autour de la table n’ont pas
tout à fait les mêmes intérêts que le
président Erdogan. Leur intérêt est plus
de construire leur influence, leur
puissance et leur propre compromis
bilatéraux avec la Syrie, plutôt que de
construire une vraie stabilité
inclusive.
Et donc, je pense qu’il faut
associer d’autres puissances de la
région et il faut, surtout en termes de
modalités, ce qui n’est pas le cas
aujourd’hui au sein de Sotchi, nous
assurer que toutes les sensibilités,
toutes les oppositions sont bien
représentées et que nous nous mettons
dans le cadre de ce qui d’ailleurs a été
décidé au sein des Nations Unies,
c'est-à-dire la possibilité de laisser
toutes celles et ceux qui ont fui soit
Daech, mais la plupart du temps le
régime de Bachar al-Assad, pouvoir
s’exprimer dans le processus que nous
mettrons en place…
J’ai fait une évolution par
rapport à la doctrine historique
française qui était de dire : pour moi,
l’éradication de Bachar al-Assad n’est
pas un préalable à tout, il est là ! Et
donc, il doit avoir ses représentants
présents dans ce processus et il doit
pouvoir être représenté. Pour autant, je
ne suis pas naïf et je ne considère pas
aujourd’hui qu’il ait une légitimité
intacte pour qu’on décidât, avec lui,
d’une manière biaisée de l’avenir de la
Syrie… C’est pour ça que la France
participera aux « groupes affinitaires »
organisés en février par la Turquie… »
[4].
Alors que pour Recep
Tayyip Erdogan, la menace est
ailleurs, puisqu’il précise que les
processus de Genève, d’Astana et de
Sotchi sont complémentaires et se
poursuivent avec la participation de la
Turquie, mais :
«… À l’heure actuelle, tout le
problème est que des organisations comme
le PYD [Parti de l’union démocratique de
Syriens kurdes] et l’YPG [la branche
armée du PYD] qui sont des organisations
annexes du PKK [Parti des travailleurs
du Kurdistan, groupe armé kurde
considéré comme terroriste par une bonne
partie de ladite communauté
internationale dont l’Union européenne,
les USA, le Royaume-Uni…] essayent de
passer du nord de la Syrie vers la
Méditerranée. Cela, il n’est pas
question que nous l’autorisions… Mais,
malheureusement, des pays qui sont des
amis, les USA qui sont nos amis au sein
de l’OTAN… continuent encore à envoyer
des tonnes d’armes, de blindés et de
munitions aux PYD et aux YPG…
D’ailleurs, nous avons proposé de mener
cette lutte contre Daech ensemble, mais
ils n’ont pas accepté et essayent de
combattre une organisation terroriste [Daech]
avec deux autres organisations
terroristes [les PYD et YPG]. Cette
conception n’est pas de lutter contre le
terrorisme…
Ce mois-ci, nous sommes à Sotchi,
le mois prochain nous serons à Istanbul,
ensuite nous serons à Téhéran, et nous
allons poursuivre ce processus, mais
notre objectif n’est pas une solution
avec Bachar al-Assad. Notre objectif est
une solution sans Bachar al-Assad… »
[4].
Discours anticipés par
M. Nasser Kandil, ex-député et
rédacteur en chef du quotidien libanais
Al-Binaa, dans un
article publié quelques heures avant la
tenue de la Conférence de presse
Macron-Erdogan :
« Ce 5
janvier 2018, le président français et
son homologue turc s’offrent
l’opportunité de former un tandem
répondant à leurs aspirations
réciproques, aux niveaux international
et régional, à un moment où leurs deux
pays ne peuvent plus suivre aveuglément
les politiques de Washington et se
trouvent dans l’incapacité de rejoindre
le camp adverse mené par Moscou et
Téhéran.En effet,
la France et la Turquie appartiennent
toujours au camp des alliés mené par les
États-Unis, partagent les mêmes
inquiétudes quant à l’importance
croissante du rôle de la Russie et de
l’Iran, la même volonté de perturber la
victoire syrienne, le même désir
d’affaiblir l’axe de la Résistance au
Proche-Orient ; mais sont
géographiquement en première ligne face
aux conséquences de toute
déstabilisation des forces en présence,
des menaces terroristes, des vagues
migratoires, etc.
D’où cette
apparente volonté de se démarquer des
États-Unis sans trop les contrarier en
adoptant une stratégie de louvoiement
qui prend forme peu à peu et qui
consiste à :
-
Soutenir une
solution politique en Syrie en dehors de
la vision russe, sans entrer en conflit
avec Moscou.
-
Maintenir
l’accord sur le nucléaire iranien en
limitant le conflit avec l’Iran à son
rôle indésirable dans la région.
-
Déclarer leur
attachement à la relance du processus
politique entre Palestiniens et
Israéliens en dehors des positions
américaines qui sapent toutes les
possibilités de négociation…
La
Turquie, qui n'a pas trouvé de siège à
Bruxelles, découvre qu’elle peut
toujours tisser une alliance avec la
politique européenne via la France.
Quant à la France, héritière de
l’hégémonie ottomane et atteinte de la
même nostalgie colonisatrice des pays de
la région, elle découvre qu’elle
pourrait se réserver une part du gâteau
syrien grâce à ce néo-tandem
franco-turc… » [5].
Un néo-tandem
franco-turc où chacun voit midi à sa
porte, quoique la réponse
quasi-immédiate du gouvernement syrien
au communiqué de la diplomatie française
du 11 janvier, ci-dessus, met le doigt
sur le point commun aux deux
gouvernements français et turc : encore
et toujours, le blanchiment du Front al-Nosra
qui-fait-du-bon-boulot en Syrie !
Réponse rapportée par l’Agence nationale
syrienne de l’information [SANA], en ces
termes :
« La
Réublique arabe syrienne s’étonne de
l'insistance du ministère français des
Affaires étrangères à poursuivre la
campagne de désinformation de l'opinion
publique française sur ce qui se passe
en Syrie, tout en invoquant des raisons
humanitaires dans le but de camoufler
l’échec cuisant des politiques qu’il a
menées contre la Syrie.Le
ministère français des Affaires
étrangères démontre une grande ignorance
sur ce qui se passe dans la région
d'Idlib. Par conséquent, il devrait
savoir que l'organisation du Front al-Nosra
est classée par les Nations Unies comme
organisation terroriste et que l'Armée
arabe syrienne travaille à libérer cette
région de son terrorisme et de celui
d’autres organisations terroristes qui
en dépendent.
La Syrie
nie catégoriquement tout ciblage des
hôpitaux et des civils et s’indigne du
fait que le ministère français des
Affaires étrangères ait adopté les
allégations de cette organisation
terroriste ; laquelle, de surcroit,
n’est pas concernée par les accords
d’Astana.
En
conséquence, couvrir cette organisation
terroriste revient à la soutenir ; ce
qui constitue une violation flagrante
des résolutions de la légalité
internationale… » [6].
Ce à quoi il
faudrait ajouter les révélations de
l’expert syrien en stratégie militaire,
M. Hassan Hassan, ce 14
janvier :
« Ces
derniers jours, nous avons constaté que
Daech, qui s’est effondré sur une grande
partie du territoire syrien, coopère
désormais avec le Front al-Nosra que la
Turquie et la plupart des États
soutenant le terrorisme tentent de
blanchir. Et le Front al-Nosra coopère
avec le parti du Turkistan, Ahrar
al-Cham et ce qui reste de ladite Armée
syrienne libre spécifique d’Idlib. Voilà
quels sont ces gentils rebelles modérés
sur lesquels ladite Coalition
internationale et ses médias
s’apitoient ! » [7].
Tandis que
l’ex-Général syrien Turki al-Hassan
expliquait sur la chaîne al-Manar :
« Ce qui
suscite la colère d’Erdogan c’est
l’avancée de l’Armée arabe syrienne et
de ses alliés vers Idlib, alors qu’il
espérait qu’ils combattent les Kurdes,
bien que le président Poutine, son
ministre des Affaires étrangères et son
ministre de la défense avaient
clairement annoncé que l’année 2018 sera
celle de l’anéantissement du Front al-Nosra
[8], c'est-à-dire Al-Qaïda en Syrie,
laquelle contrôle 80% de la région
d’Idlib, tandis que les autres factions
terroristes menées par la Turquie n’en
contrôlent que 20%.
Ainsi,
quand l’Armée syrienne et ses alliés
auront exécuté leur mission autour de
l’aéroport Al-Douhour, 70 villages
répartis dans une poche de 2000 Kms2
où sévissent le Front al-Nosra et
Daech seront assiégés puis libérés.
Alors, le terrorisme sera vaincu et le
rôle de la Turquie prendra fin, en
Syrie » [9].
Quant au processus
d’Astana, qui n’est pas tout à fait le
bon aux yeux d’Emmanuel Macron, mais
dont la diplomatie française exige que
les engagements soient respectés, le
voici brièvement précisé par M.
Nasser Kandil :
« Lesdits
groupes rebelles armés et leur sponsor
turc ont agi comme s’ils n’avaient pas
pris conscience que les zones de
désescalade, définies par les accords
turco-irano-russe d’Astana suite à leur
défaite à Alep, leur offraient
l’opportunité de se préparer à un
processus politique portant sur le
Gouvernement, la Constitution, puis les
Élections en Syrie, et que s'ils ne
saisissaient pas cette opportunité
pendant la guerre contre Daech, les
équations changeraient une fois cette
guerre terminée.Il faut
dire que même dans les rangs des
partisans de la Syrie et de l'axe de la
Résistance, certains n’ont pas compris
la fonction du processus d’Astana qui
s’est concentré sur la désescalade dans
des dizaines de fronts afin d’éliminer
Daech et de donner à la Turquie, et aux
groupes armés qu’elle soutient,
l'opportunité de s'adapter aux
changements.
Par
conséquent, la bataille d'Idlib met la
Turquie face à l’une des deux options :
revivre sa défaite à Alep ou respecter
les accords d’Astana et, inévitablement,
les poursuivre à Sotchi, en sachant que
dans cette bataille la Russie n’est pas
médiatrice mais partie prenante. En
effet, ses bases militaires en Syrie ont
subi les attaques de drones lancés par
des groupes dont la Turquie est le
garant direct, et c’est Moscou qui
invite au dialogue de Sotchi contre
lequel la Turquie mène sa guerre
d’obstruction » [10].
Le but du
processus d’Astana étant précisé, M.
Nasser Kandil passe au processus suivant
en une brève intitulée : Idlib ou
Sotchi ?
« Lorsque
le plan d'Erdogan consistant à renforcer
les groupes armés à ses ordres pour
lancer une contre-attaque contre l'Armée
arabe syrienne et ses alliés s’est
finalement soldé par un échec
retentissant, avec reprise de tous les
villages envahis dans la journée, il a
proposé au Président russe l’arrêt de
l’offensive sur Idlib contre le succès
du « Congrès national syrien » de
Sotchi, moyennant la participation de la
Turquie et des représentants
desdits rebelles modérés, sans
conditions préalables.Ceci, car
Erdogan s’est imaginé qu'il avait gagné
du temps grâce au processus d’Astana et
qu’il pourrait toujours recycler le
Front al-Nosra à la faveur du congrès de
Sotchi.
Il n’a
donc pas réalisé que s’il a été accepté
en tant que garant de l’accord
tripartite d’Astana en dépit de sa
duplicité légendaire [et sans opposition
de la part du gouvernement syrien], ce
n’est pas du fait de son intelligence
supérieure, mais parce que les Syriens,
les Russes et les Iraniens avaient
besoin d’une désescalade pour en finir
militairement avec Daech et, qu’une fois
cet objectif atteint, ils seraient fixés
sur ses véritables intentions. Il
respectait ses engagements, le
partenariat serait poursuivi. Il ne les
respectait pas, l’offensive vers Idlib
ne saurait attendre.
Et,
aujourd'hui, aucun front n’est plus
important que celui d’Idlib, l’équation
prioritaire étant : Idlib et Sotchi, non
Idlib contre Sotchi, ou le choix entre
récupérer Idlib et perdre Sotchi.
Par
conséquent, Erdogan n’a d’autres choix
que d’accepter la libération d’Idlib et
le succès de Sotchi ou de se trouver
éjecté de la solution en Syrie. Telles
sont les conditions de la coalition
syro-irano-russe, alors qu’il est
incapable de jouer seul et qu’il n’a
plus sa place au sein de la coalition
américaine … » [11].
Ceci dit,
l’optimisme de M. Kandil ne l’empêche
pas d’admettre que :
« La
région est au bord du précipice, tandis
que la scène syrienne dit que les lignes
rouges, tracées dans la vallée de
l’Euphrate et ailleurs par
l’administration américaine, n’ont pas
d’importance ; que ceux qui se lancent à
la reconquête de l’aéroport d’Al-Douhour
ne tiennent pas compte de ce que
l’Américain, le Saoudien et l’Israélien
considèrent comme une ligne rouge turque
que les Syriens et leurs alliés
n’oseraient pas dépasser, puisque les
voilà qui l’ont dépassée ; et que demain
ils dépasseront la vallée de l’Euphrate
et récupéreront Raqqa après Idlib.Alors,
Washington choisira-t-elle la guerre ou
bien s’adaptera-t-elle comme ce fut
souvent le cas ?
Dans un
cas comme dans l’autre, l'axe de la
Résistance ne parie ni ne prédit, mais a
décidé. Et la décision de la Syrie et de
ses alliés est de continuer à avancer,
d’en finir avec la poche du Front al-Nosra
[et de Daech], puis avec la poche kurde
dans le nord syrien, avant d’ouvrir la
voie au processus de Sotchi; non aux
manœuvres du processus de Genève » [12].
À ce stade,
il semble utile de préciser que le
processus de Sotchi, tout aussi
politiquement biaisé que celui d’Astana
aux yeux de M. Macron, est censé
accueillir environ 1500 personnalités
syriennes de toutes les sensibilités, y
compris des représentants des partis
kurdes, en dépit de l’opposition de la
Turquie qui ne pourra plus prétexter
qu’ils menacent sa sécurité nationale
pour prolonger son invasion du
territoire syrien, et dit-on : à
condition qu’ils ne remettent pas en
question la légitimité du gouvernement
syrien et l’unité ainsi que l’intégrité
de la Syrie.
Quant à
la question de savoir comment réagira
Washington, la réponse n’a pas tardé,
puisque le service de communication de
la Coalition, menée par les USA et à
laquelle participent normalement la
France et la Turquie, aurait confirmé la
création d’une prétendue « Force de
sécurité frontalière » [13] dans le nord
de la Syrie, laquelle sera placée sous
l’autorité des FDS et,
vraisemblablement, des résidus de Daech
et de ses sœurs.
Dans ces
conditions, reste à savoir si le
néo-tandem franco-turc tiendra toujours
et, surtout, quel processus de paix en
Syrie M. Macron prétend mettre en place.
Mouna
Alno-Nakhal
15/01/2018
Sources :
[1] France Diplomatie /
Evenements 2018 / à la Une ce 11 janvier
https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/syrie/evenements/evenements-2018/article/situation-humanitaire
[2] "Nous
avons gagné à Raqqa" dit Emmanuel Macron
depuis Abou Dabi
https://www.youtube.com/watch?v=zoJDar6iKJE
[3] Entretien
exclusif d'Emmanuel Macron dans le "20
heures" de France 2
https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/direct-regardez-l-entretien-exclusif-d-emmanuel-macron-invite-du-20-heures-de-france-2_2519319.html
[4] Point presse d’Emmanuel
Macron et de Recep Tayyip Erdogan
https://www.youtube.com/watch?v=uD8tbmWxo90
[5]
تركيا
وفرنسا ثنائي جديد
http://www.al-binaa.co
/archives/article/181421
[6]
سورية
تستهجن تبني الخارجية الفرنسية ادعاءات
تنظيم (جبهة النصرة) الإرهابي
https://www.sana.sy/?p=690605
[7]
استديو
الحدث |
رانيا عثمان
https://www.youtube.com/watch?v=-Tg3KjFeuVU&feature=youtu.be
[8]
بين قوسين | المنار
https://www.youtube.com/watch?v=6ZMMMEFrPGQ&feature=youtu.be
[9] Lavrov
désigne l’ennemi principal en Syrie aidé
«de l’extérieur»
https://fr.sputniknews.com/russie/201712271034507271-lavrov-ennemi-syrie/
[10]
أستانة
http://www.topnews-tv.com/archives/4857
[11]
إدلب أم
سوتشي
http://www.topnws-tv.com/archives/48598
[12]
حافة
الهاوية
http://topnews-nasserkandil.com/final/Full_Article.php?id=8170
[13] Syrie : les Kurdes vont
constituer une force frontalière avec la
coalition internationale
http://www.france24.com/fr/20180114-syrie-etats-unis-turquie-kurdes-frontieres-coalition-fds-ypg
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