Syrie
Bachar al-Assad : La Palestine
reste notre cause et
le Golan reste dans le cœur de tout
Syrien honnête
Allocution du 12 août devant le
Parlement syrien (3ème
législature)
Vendredi 14 août 2020
Les élections législatives
syriennes ont eu lieu le 19 juillet 2020
afin de renouveler l'intégralité de
l’Assemblée du Peuple (le Parlement),
après deux reports du scrutin du fait de
la Covid-19.
Ce 12
août, le président Bachar al-Assad s’est
adressé à la nouvelle assemblée. Dans
son allocution, il a félicité, conseillé
et encouragé les anciens et les nouveaux
élus à adopter les stratégies axées sur
l’instauration et le maintien d’un
dialogue franc et d’un lien solide avec
les citoyens. Puis, il a passé en revue
nombre de sujets portant sur la lutte
contre l’inflation, le soutien de
l’agriculture, le soutien des petites et
moyennes entreprises, la lutte contre la
corruption, la guerre directe et
indirecte, la résistance aux occupants
et au terrorisme économique de
l’Occident via ladite « loi César »
décrétée par l’administration américaine
et suivie par ses alliés.
Nous avons
traduit le plus fidèlement possible
nombre de passages de son allocution ;
notamment, le passage concernant les
constantes de la politique de l’État et
du peuple syriens. Constantes d’autant
plus parlantes que bon nombre de pays
arabes ont trahi ou se préparent à
trahir le peuple palestinien. [NdT].
LES
DÉFAITISTES DE L’INTÉRIEUR
Il ne fait
aucun doute que tout au long de ces
années de guerre, notre peuple a fait
montre d’une lucidité extraordinaire
face aux puissantes machines médiatiques
qu’il a pu contrer plus d’une fois. Mais
ces machines ne désespéreront pas et
répéteront leurs tentatives. Par
conséquent, remporter une ou plusieurs
manches ne doit pas nous donner le
sentiment d’avoir gagné la guerre et
ainsi nous rassurer, avant de nous
surprendre devant un piège tendu par
l’ennemi dès qu’il en a l’occasion.
Or, malgré la
lucidité de nos concitoyens, nous avons
fréquemment eu à constater chez certains
d’entre eux une vision trouble, du
désespoir et du défaitisme. Bien sûr que
ceux-là ne représentent pas la majorité
au sein de notre société, mais ils
répandent leur humeur négative 24 heures
sur 24 et influencent autrui, à un
moment où nous avons besoin de chaque
once d'énergie positive face à nos
ennemis.
Nous avons
besoin d’optimisme, non de désespoir.
Nous avons besoin de la force, non de la
faiblesse ; alors que certains parmi ces
défaitistes diffusent leur pessimisme et
leur noirceur, au point qu’une parole
appelant à l’optimisme, à l'endurance, à
la résistance ou à la résilience devient
une parole éhontée dénoncée en tant que
déni de la réalité.
Je me demande
souvent ce que ceux-là diraient en
condoléances à une personne qui vient de
perdre un ou plusieurs êtres chers.
Diraient-ils : patiente, ou arme-toi de
patience car Dieu est du côté des
patients ? Diraient-ils : ils sont
partis et ne reviendront pas, il ne te
reste plus que le suicide ?
Personne ne
discute le fait que la situation
actuelle est déprimante en Syrie, dans
la région et le reste du monde. Mais il
y a une différence entre une déprime due
aux conditions objectives que nous
vivons et éprouvons, ce qui la
relativise et laisse un espace d’espoir
pour travailler au changement de ces
conditions, et une déprime due à son
enracinement dans les âmes et à sa
transformation en défaitisme.
Je ne pense
pas qu'une personne dotée d’un minimum
de patriotisme puisse, aujourd’hui,
accepter les propositions défaitistes
après tous les sacrifices. Les corps des
blessés et le sang des martyrs ne sont
pas gratuits. Ils ont un prix. Et ce
prix est la résistance et puis, la
victoire.
Si
certains justifient leur défaitisme par
leur désir de vivre, tout le monde veut
vivre, au premier rang desquels les
combattants, les martyrs et les blessés.
Ils ne sont pas allés affronter la mort
par amour de la mort, mais par amour de
la vie, amour du peuple, amour de la
patrie. Le désir de vivre est un
instinct humain, mais celui qui veut
vivre doit repousser la mort. Il ne
vivra pas juste parce qu’il désire
vivre, mais parce qu'il est capable de
vivre.
C’est ainsi qu’à travers les âges, les
épidémies sont venues anéantir des
millions et que les plus forts sont
restés. C’est ainsi que les invasions
sont venues anéantir des civilisations,
des royaumes, des peuples, des cultures
et que les plus forts ont été épargnés.
Ce sont les lois
immuables de la vie. Il suffit de nous
souvenir qu’il y a un soldat héroïque
qui fait face à la mort loin de sa
famille et de ses bienaimés depuis des
mois et des années, qu’il est assiégé
avec peu de munitions et de nourriture
avec, malgré tout, un moral élevé.
Devons-nous
oublier le siège de la prison d'Alep, de
l'aéroport d’Al-Thaala, de Wadi al-Deif
et la résistance légendaire de leurs
héros ?
Devons-nous
oublier la résistance des gens d'Alep,
de Deir ez-Zor, d’Al-Foua et de Kefraya,
assiégés et ne disposant la plupart du
temps que de très peu d’eau ?
Devons-nous
oublier nos prisonniers dans les geôles
israéliennes, lesquels ont résisté à
toutes sortes d'oppression et ont refusé
toutes les tentations les invitant à
renoncer à leurs principes et à leur
loyauté ? Devons-nous oublier le héros,
Sidqi al-Maqt, lequel n’a accepté
l’offre de sortir de prison que sous des
conditions compatibles avec ses
principes et son affiliation nationale ?
La
confrontation se construit sur un esprit
résistant aux défis, sur la foi en ses
propres capacités, sur une structure
psychologique solide et inébranlable,
car la guerre n’est pas une belle
promenade et la défense de la patrie
n'est pas une histoire romantique.
Quiconque n'est pas conscient de ces
évidences et quiconque les a négligées
par le passé a perdu sa patrie. Dire
cela ne consiste pas à minimiser les
dangers ou à sous-estimer la force de
nos ennemis. C’est dire que le danger
nous pousse à la prudence, tandis que la
peur nous mène à la paralysie et à un
inévitable échec.
LA LOI
CÉSAR
C’est dans ce
contexte que s’inscrit le récent débat
entre deux points de vue sur la loi
César, l’un défendant l’idée qu’elle est
dangereuse et destructrice, l’autre
considérant que c’est juste un cas de
propagande sans aucun effet notable. Le
premier traduit la peur, le second ne
tient pas suffisamment compte de la
réalité.
Une réalité
qui fait que les deux points de vue sont
erronés, parce que la loi César n'est
pas un cas isolé pour en discuter en
dehors de son contexte. Elle fait partie
de toutes les étapes du siège imposé
depuis des années avec des effets d’une
gravité croissante sur les Syriens.
Autrement dit,
le processus d'escalade visant à
étrangler le peuple syrien s’est
poursuivi avec ou sans la loi César. La
seule différence est qu’ils l’ont posée
en titre de la dernière étape de ce
processus. Ce qui nous a amenés à
oublier le titre principal, celui du
« terrorisme économique », pour nous
laisser distraire par le titre
secondaire, celui de la « loi César ».
Nous avons oublié que cette loi fait
partie d’un tout, qu’elle en est le
prolongement et non le début.
En
définitive, cette loi César est quelque
chose d’encore plus nuisible et tient de
la guerre psychologique par nombre de
ses effets. Nous ne devons donc pas nier
ses dommages, les minimiser ou les
exagérer, car nos ennemis ne
construisent pas leurs plans sur une
seule étape ou un seul événement, mais
sur l’accumulation des étapes et des
événements. De ce fait, nous devons
tenir compte du contexte global, afin de
comprendre le but et le rôle de chacune
des étapes de leurs plans. Pour cela,
nous devons poser certaines questions
simples et évidentes :
Première
question :
Pourquoi [les Américains] ont-ils
décrété cette loi en ce moment précis,
alors qu’ils ont toujours procédé sans
recourir aux lois ? En quoi
répondrait-elle à leur besoin ?
Tout au long
de cette guerre, à chaque fois que les
terroristes ont échoué à exécuter leurs
tâches, il y a eu recours à l’escalade,
tantôt en sollicitant le Conseil de
sécurité, tantôt en intensifiant leur
propagande sur les armes chimiques,
tantôt en bombardant nos Forces, etc.
Cette
fois-ci, la libération de l'Ouest d'Alep
et du Sud d'Idleb a mené à l’« agression
économique » ; d’une part, pour
minimiser les victoires de nos Forces
armées, de les ternir et de les vider de
leur sens aux yeux du peuple syrien ;
d’autre part, pour motiver les
terroristes.
En effet, ces
dernières années, les terroristes ont
perdu confiance en leurs maîtres, ont
commencé à déposer leurs armes et à
modifier leur position, tout comme ils
ont perdu l’espoir de voir tenues les
promesses qui leur avaient été faites.
De plus, les États-Unis ont besoin
d’eux, non seulement en Syrie, mais
aussi en Irak, en Libye, au Yémen, et
ailleurs.
Et je ne
parle pas de certains terroristes mais
de tous les terroristes, au premier rang
desquels Daech, quels que soient les
mensonges que les Américains propagent à
son propos, et le Front al-Nosra. Ces
deux là sont les plus proches du cœur
américain, ainsi que les organisations
[terroristes] nommées Jabhat al-Cham,
Ahrar al-Cham, etc. Par cette loi les
Américains renouvellent leur engagement
envers les terroristes et leur disent :
« nous sommes avec vous jusqu'au bout du
chemin ».
Par
conséquent le moment choisi [pour
décréter la loi César] s’inscrit dans le
contexte général de l’action américaine.
Deuxième question :
Pour quelles raisons la promulgation de
cette loi César va de pair avec les
incendies des cultures dans l’Est du
pays ?
Parce qu’ils savent parfaitement qu’à
elle seule elle ne pourra pas créer
l’effet escompté, ce qui signifie que
nous sommes dans une situation
médiatique dont les résultats doivent
surpasser les effets de cette loi. D’où
la nécessité de ces incendies en tant
que mesures parallèles, destinées à nous
faire ressentir son horreur et à faire
pression sur les citoyens en s’en
prenant à leur pain quotidien ; les
privant de leur blé en plus de les avoir
privés d’autres matières essentielles.
Troisième
question : Pour quelles
raisons la promulgation de cette loi
s’est-elle récemment accompagnée de
frappes israéliennes sur la Badiya
syrienne et ses environs ?
Parce que
Daech se trouve dans cette région et que
ces frappes sont venues faciliter ses
mouvements, vu qu’il ne s’agit pas de
cellules dormantes, mais de cellules
actives. D’où un autre aspect de cette
loi.
Par
conséquent, la loi César n’est pas juste
une loi visant à imposer des sanctions
économiques, mais plutôt l’intitulé
d'une nouvelle étape d'escalade,
laquelle ne diffère pas fondamentalement
de tout ce qui l'a précédée, si ce n’est
quelques ajouts aux niveaux du fond et
de la forme. Dans les faits, toutes les
étapes reposent sur une même
méthodologie : escalade, terrorisme,
blocus économique, pressions politiques
et pléthore de mensonges.
LE
TERRORISME ÉCONOMIQUE
Aujourd’hui,
parler de la situation politique fait
qu’il est difficile de définir les
sujets pouvant relever de ce titre, car
les frontières entre les différents
domaines [de la politique] ont disparu
pour n’en laisser qu’un. Ce qui fait
qu’il est désormais impossible de
dissocier les politiques internationales
des politiques intérieures et du minimum
vital pour le peuple, le tout étant
indissociable du terrorisme.
Le terrorisme
est devenu une politique. Interdire aux
peuples pain et médicaments est une
politique. Quant à la politique que nous
connaissons, elle n’existe plus. Elle a
été remplacée par le mensonge et
l’hypocrisie. Et il est devenu difficile
de distinguer l’ennemi sioniste du
frérot turc ou du voleur américain. Ils
ne font qu’exécuter un seul plan visant
à déchirer la Syrie et à piller ses
ressources.
J’affirme,
une fois de plus, que la guerre sur la
Syrie n’est pas un cas isolé, mais une
partie de la lutte internationale menée
par l’Occident, pour maintenir son
contrôle sur le monde après avoir été
secoué par la montée de puissances
internationales qui refusent le mode
unipolaire.
Ce qui fait
que nous sommes confrontés, ainsi que le
reste du monde, à une guerre longue et
géographiquement étendue. Et tout comme
le début de cette guerre contre nous a
initié une modification des cartes
politiques internationales,
la défense de la Syrie doit aussi
contribuer à l'établissement de ces
cartes, mais d'une manière qui restitue
au monde une part de l'équilibre perdu
au cours des trois dernières décennies ;
perte qu’il a lourdement payé et
continue.
Au
milieu de toutes ces affres mondiales,
au cœur de ce chaos et du nuage de
tromperies et de mensonges qui s’en
dégage, rien ne perturbe notre vision,
ni ne nous écarte de notre objectif.
Tout comme l'axe de la politique de nos
ennemis est de soutenir le terrorisme,
le nôtre est de continuer à le frapper
et à libérer le reste de nos terres
occupées, afin de préserver notre unité
territoriale et protéger notre peuple.
L’heure sera déterminée par la
disponibilité de nos Forces armées à
mener les batailles planifiées. Alors,
nous ne ferons aucune différence entre
un terroriste local et un terroriste
importé, entre un terroriste et un
soldat de l’occupant, entre un sioniste,
un turc ou un américain ; car [tels
qu’ils sont présents] sur notre terre,
ils sont tous nos ennemis.
LES
INITIATIVES POLITIQUES
Quant aux
initiatives politiques, malgré les
efforts sincères de nos amis en Iran et
en Russie pour les faire avancer, il se
trouve que grâce aux États-Unis, à son
agent turc et à leurs représentants qui
participent au « dialogue », elles se
sont transformées en futilités
politiques.
Néanmoins,
nous croyons toujours à la nécessité de
soutenir ces initiatives, bien que nous
sachions que l’autre partie est
gouvernée par l’argent et les ordres de
ses véritables maîtres à l’extérieur de
la patrie, et que le recours à ces
initiatives vise, au travers des pièges
qu’ils ont tendus, à nous convaincre et
ainsi réaliser ce qu’ils n’ont pu
réussir par le biais du terrorisme. Ce
qui ne se réalisera que dans leurs
rêves. Cependant, nous allons continuer
à marcher dans leur sens en appliquant
l’adage populaire qui dit : « Suis le
menteur jusque derrière la porte ! ».
Mais le vrai
dialogue, le dialogue libre entre
personnes libres, le dialogue que nous
soutenons fortement, que nous
recherchons sincèrement, auquel nous
croyons profondément, il n’est que vœux
fracassés contre une réalité faite de
collaboration, de trahison et
d'esclavage.
En bref, tout
le bruit et toute la poussière soulevée
de temps à autre n'ont amené aucun
changement significatif : le patriote
défend la patrie, le traître cherche à
la détruire, l’un et l’autre restent sur
leur position. En cas de changement,
nous en parlerons certainement en toute
transparence de sorte que le peuple soit
au courant de tous les détails.
LES
CONSTANTES DE LA POLITIQUE SYRIENNE ET
DU PEUPLE SYRIEN
En fin de
compte, cette guerre a prouvé le bien
fondé de nos prises de position sur les
causes fondamentales et les a
consolidées au lieu de les modifier,
comme l’espéraient nos ennemis :
-
Israël
est un ennemi, il est à l'origine et
la source du terrorisme.
-
La
Palestine reste la cause centrale,
ses fils sont nos frères et s’il
s’est trouvé parmi eux des ingrats
qui ont trahi le pacte, ce n'est pas
à cause de leur affiliation à la
Palestine, mais en raison de
l’absence d’une telle affiliation.
Il n'y a aucune différence entre eux
et n’importe quel Syrien, arabe ou
étranger ayant commis une traitrise
ou une trahison.
-
Le Golan
reste dans le cœur de tout Syrien
honnête. C’est là un positionnement
qui ne peut changer, ni à cause
d’une annexion décidée par le
gouvernement d'une entité illégale,
ni à cause d’une autorisation
accordée par un régime américain
immoral. Notre droit à son retour
demeure tant que le patriotisme vit
dans nos cœurs, et le chemin de son
retour n'est pas différent de celui
qui reprendra toutes les autres
régions aux terroristes ou aux
occupants. Vaincre les sionistes de
l'intérieur est le moyen de vaincre
les sionistes de l’extérieur et de
récupérer tous nos territoires.
-
Quant à
nos proches bien-aimés au Golan
occupé, ils resteront tels qu’ils
ont toujours été : les enfants
loyaux de leur mère patrie, la
Syrie, et une épine dans l’œil et la
gorge des occupants sionistes. Tout
au long d’un demi-siècle et
particulièrement pendant la guerre,
ils sont restés un modèle de
patriotisme dont nous continuons à
apprendre énormément ; un véritable
soutien moral dans les moments de
détresse ; une leçon pour chaque
infidèle à la loyauté, pour chaque
traître à la patrie et pour chaque
défaitiste.
Mesdames et
Messieurs,
Le peuple
n'aspire pas à ce que vous soyez juste
son porte-voix en toute liberté, mais
aussi à ce que agissiez effectivement
dans le sens de ses intérêts. Si cettei>
ttâche est difficile dans des
circonstances normales, il ne fait aucun
doute que sa difficulté est doublée en
cas de guerre. Elle ne sera pas
accomplie en doublant les heures de
travail, bien que cela soit nécessaire.
Elle le sera grâce à la créativité et à
l'ingéniosité qui multiplieront les bons
résultats, et c’est ce qui est attendu.
Par
sa large participation, notre peuple a
envoyé un message clair pour dire que la
souveraineté n'est pas négociable, que
son droit n’est pas à vendre et, qu’en
tant que travailleurs du domaine public,
nous lui devons d'être honnêtes à son
service. C’est alors que nous serons à
la mesure de sa confiance, de sa
détermination, de sa noblesse, de la
bravoure de son armée, des sacrifices de
ses blessés et de ses martyrs.
Je
vous souhaite tout le succès pour vos
grandes missions et que la paix, la
miséricorde et les bénédictions de Dieu
soient sur vous.
Dr. Bachar al-Assad
Président de la
République arabe syrienne
12/08/2020
Traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal
Source :
Vidéo d’Al-Akhbariya et sinon : vidéo de
la Présidence syrienne
https://www.youtube.com/watch?v=FiueZIfqe9U
https://www.facebook.com/SyrianPresidency/videos/2035191733280228
Le sommaire de Mouna Alno-Nakhal
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