Actualité
ONU / Syrie : Querelle autour
du « dossier chimique »
et de l’opportunité d’un précieux
témoignage…
Bachar al-Jaafari
Mercredi 7 octobre 2020
Le 5 octobre
courant, s’est tenue, en personne, une
énième réunion du Conseil de sécurité
sur ledit « dossier chimique syrien ».
L’organe de presse en langue française
parle d’une séance houleuse [1], la
proposition de la Fédération de Russie
de faire intervenir le premier Directeur
général de l’Organisation pour
l’Interdiction des Armes Chimiques
[OIAC], M. José Bustani, ayant été
rejetée par 3 voix pour, 6 voix contre
et 6 abstentions.
Le
représentant permanent de la Russie,
M.
Vassili Nebenzia, qui préside le Conseil
pour ce mois d’Octobre, a quand même
donné lecture de la déclaration de M.
Bustani, suscitant la colère des alliés
au sein de l’OTAN, dont la Turquie et la
France pour lesquelles les preuves de
l’usage d’armes chimiques par le
gouvernement syrien seraient
« incontestables ». Et ce, en dépit de
preuves contraires tout aussi
incontestables et de la déclaration de
M. Bustani, finalement enregistrée, et
dont la vidéo a été publiée par le site
« The Grayzone » [2].
En résumé,
après avoir rappelé qu’il avait été
démis de ses fonctions suite à une
campagne orchestrée par les États-Unis
en 2002 [3] pour avoir tenté de faire
respecter la Convention sur
l’Interdiction des Armes Chimiques
[CIAC], renvoi jugé illégal par le
Tribunal administratif de l’Organisation
internationale du travail, M. Bustani
aborde
les
préoccupations émanant du cœur même de
l’OIAC ; c’est-à-dire, des scientifiques
et ingénieurs impliqués dans l’enquête
sur l’attaque chimique présumée à Douma,
le 7 avril 2018.
Préoccupations notamment exprimées par
un fonctionnaire de l’OIAC en sa
présence et devant un panel d’éminentes
personnalités invitées par la « Courage
Fondation » en Octobre 2019. Il dit
textuellement : « l'expert
a fourni des preuves irréfutables et
documentées d'une conduite hautement
discutable et potentiellement
frauduleuse dans le cadre du processus
d'enquête ». Il ajoute que, par la
suite, un groupe d’experts a unanimement
exprimé son inquiétude face aux
« pratiques inacceptables » dans
l’enquête en question et a appelé l'OIAC
à permettre aux inspecteurs, qui ont
participé à cette enquête sur l’incident
de Douma, de faire part de leurs
observations devant une instance
appropriée des États parties de la
Convention sur l’Interdiction des Armes
Chimiques [CIAC].
Personnellement troublé, il dit avoir
été obligé de faire une déclaration
publique appelant au retour de l’OIAC
vers une indépendance non
discriminatoire et une plus grande
transparence.
En
effet, M. Bustani considère que « le
travail de l'OIAC doit être transparent
car sans transparence, il n'y a pas de
confiance ». D’où un
appel renouvelé en novembre 2019 par
lune lettre ouverte de soutien à la
déclaration de la Fondation Courage,
signée par nombre de personnalités, dont
lui-même, et adressée aux représentants
permanents auprès de l'OIAC pour leur
demander de prendre des mesures en
faveur de plus de transparence, afin de
restaurer l’intégrité de l’organisation
et ainsi regagner la confiance du
public, dont nul ne nie le déclin ;
lettre restée sans réponse « derrière un
mur impénétrable de silence et
d’opacité ».
Quant à l’obligation de confidentialité,
M. Bustani estime que « la transparence
et la confidentialité ne s'excluent pas
mutuellement, mais que la
confidentialité ne peut pas être
invoquée comme un écran de fumée devant
un comportement incorrect ». Il conclut
sa déclaration par
un appel personnel au Directeur général
de l'OIAC, M. Fernando Arias, qu’il
invite à permettre aux inspecteurs
chargés de l’enquête sur l’incident de
Douma de lui faire part de leurs
préoccupations en personne, vu que dans
tous les cas il est impératif que la
question soit traitée ouvertement et
sans tarder.
Des propos
qui ne contredisent en rien la
déclaration de l’envoyé permanent de la
Syrie auprès des Nations Unies, le
Docteur Bachar al-Jaafari. [NdT].
Monsieur le Président,
Je
commencerai par vous féliciter, ainsi
que votre pays ami, pour votre
présidence de ce mois-ci du Conseil de
sécurité. Nous sommes pleinement
confiants en votre bonne gestion de ses
travaux et dans le positionnement de la
Fédération de Russie fondé sur les
principes du droit international et les
dispositions de la Charte des Nations
Unies. Je vous remercie pour avoir
organisé cette séance publique sur ledit
« dossier chimique » et je suis d’accord
pour dire, comme vous l’avez déclaré il
y a quelques jours, que nous n'avons
rien à cacher ou à craindre et que nous
disposons de nombre d'informations et de
vérités relatives à ce dossier que le
public doit pouvoir examiner,
indépendamment de la vision hostile
partisane et des mensonges promus par
certains pays occidentaux et les médias
qui en dépendent. Je renouvelle aussi le
soutien de mon pays à la Fédération de
Russie face aux allégations occidentales
concernant l'affaire Navalny, précédée
par l’affaire Skripal.
Monsieur le Président,
Nous sommes reconnaissants aux
délégations permanentes de la Fédération
de Russie et de la République populaire
de Chine pour avoir pris, le 28
septembre dernier, l’initiative d’une
session informelle du Conseil de
sécurité, conforme à la formule Arria
[4], afin de discuter de la mise en
application de la résolution 2118 (2013)
et du rôle de l'OIAC en la matière. Une
session d’une grande importance vu
qu’elle a donné à entendre les
témoignages et les exposés d'experts,
dont M. Ian Henderson, l'un des
inspecteurs les plus expérimentés de
l'OIAC au sein de laquelle il a
travaillé pendant plus de douze ans,
s’est rendu en Syrie à plusieurs
reprises dans le cadre des missions de
cette organisation et fut le
Chef de l’équipe ayant participé
à l'enquête sur l'incident de Douma ; M.
Theodore Postol, Professeur
émérite en
science,
technologie
et politique de sécurité
nationale au
Massachusetts Institute
of Technology ;
M.
Aaron Maté, journaliste indépendant et
collaborateur du site internet « The
Grayzone » et de l’hebdomadaire « The
Nation ».
En
effet, les témoignages et les
informations scientifiques documentées
fournies par ces experts ont démontré
l'extrême politisation imposée par
certains gouvernements occidentaux à
l’OIAC, afin d’en user comme d’une
plate-forme pour la fabrication
d’accusations destinées à justifier
d’une part, les agressions contre la
Syrie par un seul pays ou par trois pays
réunis [allusion à l’attaque tripartite
du 14 avril 2018 par les USA, la Grande
Bretagne et la France ; NdT] ; d’autre
part, à achever ce
que les commanditaires n'ont pu réaliser
via l’exploitation du terrorisme et son
soutien illimité par tous les moyens
possibles, ou via la tentative
d'étranglement du peuple syrien par des
mesures coercitives unilatérales qu'ils
se plaisent à désigner par le mot
« sanctions ».
Naturellement
et comme le dit le proverbe bien connu,
« On
peut emmener le cheval à l’abreuvoir
mais on ne peut pas le forcer à boire »,
les représentants de certains
gouvernements occidentaux sont restés
sourds aux vérités scientifiques
indubitables, juste parce qu’ils sont
par principe ancrés dans leurs positions
hostiles à l’égard de mon pays et qu’ils
cherchent à dissimuler les crimes des
organisations terroristes, notamment
leur utilisation d'armes chimiques et de
gaz toxiques contre des civils.
Tout comme
ils refusent de reconnaître la vérité
dûment établie depuis juin 2014, lorsque
Madame Sigrid Kaag, Coordinatrice de la
mission conjointe chargée du
démantèlement des armes chimiques de la
Syrie, est venue présenter devant ce
Conseil son rapport final affirmant que
la Syrie avait respecté tous ses
engagements et que son stock de produits
chimiques avait été entièrement détruit
à bord du cargo américain MV
Ray. Par la suite, l’OIAC
avait vérifié que les 27 installations
syriennes de production de produits
chimiques avaient également été
détruites et, par conséquent, que la
Syrie ne possède plus d'armes chimiques.
Telle est la
vérité sur laquelle devrait se fonder le
Conseil et non sur la question posée par
mon collègue, l'ambassadeur de France,
lorsqu’il demande : « [Le régime prétend
avoir détruit ses stocks en 2014], alors
d’où viennent les armes chimiques qui
ont été utilisées en Syrie depuis ? ».
C’est là une question logique dont la
réponse toute simple se trouve dans plus
de 200 lettres officielles adressées,
par nos soins, au Conseil de sécurité
depuis la première utilisation
d'armes chimiques contre des soldats
syriens dans la ville de Khan al-Assal,
aux environs d’Alep, en mars 2013.
Lesquelles lettres regorgent
d'informations détaillées sur ceux qui
font passer en contrebande les
substances chimiques dans mon pays et
les mettent à la disposition des groupes
terroristes à Idleb et ailleurs.
Et
bien sûr, votre Excellence Monsieur
l’Ambassadeur de la France, la majorité
de ces passeurs est liée aux services de
renseignement occidentaux, dont les
services français, qui travaillent avec
des organisations terroristes opérant
dans mon pays. Mais il semble que
certains ne veulent pas se donner la
peine de lire.
Monsieur le Président,
Il
est regrettable qu’au cours de cette
session certaines délégations
occidentales aient utilisé des mots et
des qualificatifs d’une grande laideur
contre d'éminents savants qui ont tenté
d'aider ce conseil à atteindre la
vérité ; certaines de leurs
interventions ayant dépassé les limites
de la décence parce qu'ils ne veulent
pas la vérité, mais veulent continuer à
exploiter le terrorisme, la
désinformation et les agressions.
Il est tout
aussi regrettable que l'OIAC qui a
remporté le prix Nobel de la paix en
2013, en reconnaissance de son travail
de démantèlement des armes chimiques et
notamment en aidant le gouvernement
syrien à se débarrasser de ses stocks,
se soit transformée en un simple outil
entre les mains d'une poignée de pays
occidentaux destiné à s’en prendre à
d’autres pays ; ce qui lui fait perdre
une grande partie de sa crédibilité, de
son professionnalisme, de sa technicité
et nous pousse, en tant qu'États
membres, à œuvrer pour rectifier sa
déviation afin qu’elle remplisse le rôle
attendu.
Les
activités de l’OIAC relatives à mon pays
et nombre de ses rapports ont montré que
des miracles imaginaires sont toujours
possibles et peuvent être fabriqués dans
ses laboratoires à La Haye et dans
certains centres de renseignement
occidentaux, afin de s’en prendre à des
États membres des Nations Unies comme ce
fut le cas pour Irak, lorsque
l'administration américaine s’est
appuyée sur des mensonges diffusés et
promus au sein de ce même Conseil pour
l’envahir, l’occuper, détruire ses
institutions et piller ses richesses et
ses potentialités. L’avez-vous oublié ?
Autoriserez-vous la promotion de
mensonges similaires pour justifier
l’agression et la destruction de mon
pays et d’autres pays, comme certains
ont détruit la Libye ?
Autoriserez-vous que de telles vérités
restent enterrées dans les sous-sols des
Nations Unies à l’intérieur de boîtes
qui ne s'ouvriraient que soixante ans
après, comme c’est le cas des rapports
de Hans Blix, de Scott Ritter, de la
commission spéciale des Nations Unies
[UNSCOM] et de l’enquête sur les stocks
d’armes de destruction massive
[COCOVINU], garantissant ainsi la non
information de plusieurs générations sur
des faits liés à l'invasion
américano-britannique de l'Irak ?
Et qui sait,
certains pourraient aller jusqu’à
répéter l'assassinat de l'expert
britannique en guerre biologique, David
Kelly, l'un des inspecteurs des Nations
Unies en Irak qui fut retrouvé mort et
prétendument suicidé après avoir informé
la BBC britannique que le gouvernement
de son pays avait exagéré les capacités
militaires de l'Irak et le danger de ses
armes biologiques, afin de convaincre le
peuple britannique de la nécessité de
lancer une guerre contre ce pays.
Nous appelons tous les États membres de
l'OIAC à dénoncer la politisation de sa
mission et à travailler à la débarrasser
des graves défauts portant atteinte à sa
crédibilité, tout comme nous appelons
son Directeur général à s'attaquer aux
irrégularités constatées et à les
corriger, au lieu de céder aux pressions
occidentales et aux agendas de
gouvernements qui veulent pérenniser le
dossier chimique afin d’en user comme
carte de pression sur le gouvernement
syrien et ses alliés.
Monsieur le Président,
Mon
pays a affirmé à maintes reprises qu’il
n’utilisait ni n’utiliserait des armes
chimiques et qu’il s’engage à coopérer
avec l’OIAC, son Secrétariat technique
et son Équipe d’évaluation des
déclarations ou IIT, afin de régler les
questions en suspens et clore
définitivement ce dossier dans les
meilleurs délais.
À
cette fin, le 16/09/2020, mon pays a
soumis son 82ème rapport
mensuel sur les activités liées à la
destruction des produits chimiques et de
leurs installations de production au
Secrétariat technique de l’OIAC. Par
ailleurs, l'accord de coopération
tripartite entre le gouvernement syrien,
les Nations Unies et l'OIAC a été
prolongé pour une période de six mois à
compter du 30/09/2020. De plus, une 23ème
série de consultations a eu lieu
du 28/09/2020 au
01/10/2020 entre le gouvernement syrien
et l'Équipe d'évaluation des
déclarations, laquelle s’est rendue en
Syrie et a exécuté la totalité de son
programme avec la pleine coopération du
gouvernement syrien ; la totalité de son
programme, Madame Nakamitsu !
Une
coopération syrienne accueillie par une
escalade continue de la promotion de
mécanismes illégaux adoptés par certains
pays occidentaux en violation des
dispositions de la CIAC, et par un
projet de résolution soumis par
l’administration américaine dans le but
de promouvoir les mensonges et de les
imposer par les pressions et les
menaces. Ce qui confirme d’une part, les
tentatives de ces pays cherchant à
utiliser l’OIAC comme plate-forme
destinée à servir leurs agendas
belliqueux et expansionnistes ; d’autre
part, la duplicité avec laquelle
l'administration américaine traite la
question des armes chimiques.
D'autant plus que les États-Unis, qui
font partie de la CIAC, sont le pays qui
possède d'énormes stocks d’armes
chimiques depuis la Seconde Guerre
mondiale et qui refuse de les détruire.
Et
ce qui ajoute encore plus d’hypocrisie à
ce scandale c’est que les
administrations américaines successives
ainsi que leurs alliés au sein de l’OTAN
ne mentionnent ni de près ni de loin
l’arsenal nucléaire, chimique et
biologique d’Israël, resté jusqu’ici en
dehors des accords internationaux au
sujet de ces armes ; ce qui menace la
paix et la sécurité dans notre région et
dans le monde.
En
conclusion, Monsieur le Président,
Les collègues
ambassadeurs des pays occidentaux
s’acharnent à saper la mémoire de leur
belle littérature humaniste,
immortalisée par Shakespeare, Jane
Austen, Voltaire, Flaubert, Goethe,
Brecht, Hemingway, Edgar Allan Poe, Mark
Twain… en lui substituant une
« littérature du mensonge », vu tout ce
qu’ils nous ont donné à entendre comme
lectures mensongères et trompeuses,
dignes d’un roman jaune mentalement
déséquilibré sous l’effet de
l’atmosphère pandémique d’un coronavirus
dominant les équilibres du monde ces
jours-ci.
Je ne
commenterai pas les fausses accusations
portées par certains collègues
occidentaux contre mon pays au sujet de
l’usage d’armes chimiques. Je me
contenterai de leur rappeler que c’est
plutôt leurs pays qui ont utilisé des
armes chimiques, biologiques,
nucléaires, et qui possèdent un arsenal
de l’ensemble de ces armes suffisant
pour détruire les planètes de tout le
système solaire.
Ce sont leurs
pays qui imposent des mesures
économiques coercitives unilatérales au
peuple syrien et à d’autres peuples tout
en empêchant la reconstruction de ce que
le terrorisme a détruit dans mon pays.
Ce sont leurs
pays qui ont créé Al-Qaïda ainsi que
Daech et qui se sont servis des courants
islamistes. Je n’ai pas dit islamiques
mais « islamistes », ceux-là qui font
commerce de la religion afin de mettre à
exécution les agendas du choc des
civilisations, des cultures et des
religions ; lesquels agendas ont détruit
l'Irak et la Libye, ont répandu la
culture du blocus, des invasions et des
menaces, de l'esclavage et de
l'occupation.
Ceux qui ont
commis tout cela contre l'humanité ne
sont un exemple ni pour nous ni pour
d’autres.
Et,
aujourd’hui, celui qui craint le
témoignage
du premier Directeur de l’OIAC devant ce
Conseil a peur de ce qui pourrait être
révélé sur la désinformation, les
tromperies et le détournement des
mécanismes du Conseil de sécurité et de
l'OIAC ; le tout pour discréditer mon
pays, ainsi que la réputation de la
présidence russe, et empêcher la clôture
de ce dossier ouvert depuis sept ans et
ayant suscité 84 sessions formelles de
ce Conseil, sans compter nombre d’autres
sessions informelles.
Merci, Monsieur le Président.
Dr. Bachar
al-Jaafari
Envoyé
permanent de la Syrie auprès des Nations
Unies
Traduction
de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal
Source :
Vidéo Alikhbaria Syria / FB
https://www.facebook.com/Alikhbaria.Sy/videos/341373687203807
Notes :
[1][Au
Conseil de sécurité, une querelle de
procédure divise les membres autour des
activités de l’Organisation pour
l’interdiction des armes chimiques]
https://www.un.org/press/fr/2020/cs14318.doc.htm
[2][
Exclusive: Ex-OPCW chief Jose Bustani
reads Syria testimony that US, UK
blocked at UN]
https://www.youtube.m/watch?v=ZgIDlgD_txM&feature=youtu.be
[3][JOSE BUSTANI : L’HOMME QUI
A DIT NON AUX AMERICAINS !]
https://prochetmoyen-orient.ch/jose-bustani-l-homme-qui-a-dit-non-aux-americains/
[4][Déclaration du Dr Bachar al-Jaafari
lors de la session du Conseil de
sécurité sous la formule Arria du
28/09/2020]
https://www.youtube.com/watch?v=7oDZB3NIIQk
Le sommaire de Mouna Alno-Nakhal
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Syrie
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