Algérie
Et Novembre triomphera de toutes vos
trahisons
Mohsen Abdelmoumen
Mercredi 30 octobre 2019
Cette année, Novembre nous revient avec
une saveur particulière en nous montrant
le peuple algérien en lutte pour sa
dignité et pour son honneur, un peuple
qui a souffert pendant si longtemps
d’une variété infinie de calamités, de
trahisons et d’ignominies. En cette
période d’automne, nous nous souvenons
de la glorieuse épopée de quelques
hommes dignes et fiers, libres comme
l’air des montagnes des Aurès, des
Babors, de l’Ouarsenis, du Djurdjura, et
de tous nos monts, de braves
révolutionnaires qui ont gravé leur nom
dans le marbre de l’Histoire en menant
l’une des plus grandes révolutions de
l’histoire de l’humanité, celle du 1er
Novembre 1954. Nous nous rappellerons
toujours leur mémoire et leur message
qui s’adresse non seulement à l’Algérie,
mais à toute la planète : celui de la
liberté face au colonialisme, au
déracinement et au fascisme que
subissait le peuple algérien. Nous
n’oublierons jamais que nos valeureux
révolutionnaires se sont battus et se
sont sacrifiés pour que nous vivions
libres et le peuple algérien, renouant
avec son passé héroïque, manifeste en
brandissant les portraits des glorieux
révolutionnaires : Ben M’Hidi, Ben
Boulaïd, Amirouche, Ali La Pointe, et
tant d’autres, avec des slogans tels que
« Ali La Pointe, thawra
wellat » (Ô Ali, la révolution est
revenue). « Ya Ali Ammar, bladi fel
danger, wa nkamlou fiha la bataille
d’Alger, Ali Ammar » (Ali La Pointe,
mon pays est en danger, on va parachever
la bataille d’Alger). Nous éprouvons
tous une grande fierté à voir le peuple
renouer avec son histoire
révolutionnaire au moment où il rejette
les trahisons d’un régime corrompu et
les traîtres qui le symbolisent. Quand
tant de martyrs ont arrosé notre terre
avec leur sang pour arracher notre
indépendance, des individus sans fierté
et sans honneur, des félons corrompus et
abjects se sont emparé illégitimement du
pouvoir et nous ont ramené vers le
désastre politique, économique et social
dans lequel baigne l’Algérie
aujourd’hui, bradant le sous-sol
algérien, la souveraineté et notre
fierté aux multinationales. Jour après
jour, scandale après scandale, traîtrise
après traîtrise, ces vils personnages
ont vendu le sang des martyrs et trahi
le serment de Novembre, sans le moindre
état d’âme. En 1958, le chef actuel de
la bande et qui a remplacé les
Bouteflika, le vieillard ventru qui se
targue d’avoir été un Novembriste, était
caché dans une meule de foin à Mazaj
Dchich du côté de Skikda pendant que les
braves se battaient. Il a été capturé
par des éléments de l’ALN et embarqué
direction la frontière tunisienne pour
échouer dans une cuisine. Rappelle-toi
de Garn El Halfaya, Gaïd Salah, à part
éplucher les patates, tu n’as aucune
gloire à ton actif, pas plus que
Bouteflika qui n’a participé à aucune
bataille. Fournissez-nous vos photos
d’archives vous montrant à pied d’œuvre
au sein de l’ALN ! À quelles batailles
avez-vous participé ? Le commandant
Lakhdar Bouregaa, lui, est visible sur
des photos le montrant aux côtés du
colonel Amirouche ! Ah, si au moins le
colonel Amirouche était parmi nous, il
vous passerait tous par les armes pour
vos trahisons ! Nous sommes fatigués de
vous et le peuple qui a tout compris
vous vomit. Même chose pour ce Bensalah
qui a acquis la nationalité algérienne
par naturalisation en 1969 et qui est
devenu un chef d’État illégitime sans
honneur et sans gloire. Il est juste un
opportuniste aplaventriste qui a picoré
à tous les râteliers comme les autres
qui ont fini par manger le râtelier
lui-même en laissant le pays exsangue et
endetté. Rappelons que le régime pourri
auquel appartiennent ces gredins a donné
5 milliards de dollars au FMI et qu’on
ne reverra jamais, a dépensé 1500
milliards de dollars alors que 15
millions d’Algériens vivent en-dessous
du seuil de pauvreté, qu’ils ont
provoqué l’effondrement de la monnaie en
menant à la dérive un pays qui ne
produit rien, qui vend juste du pétrole
et du gaz, et qui a moins de poids
économique qu’une entreprise comme
Samsung, un géant dirigé par des nains
qui l’ont pillé et humilié.
À la veille du 1er
Novembre, au moment où l’on se remémore
le courage inébranlable des braves
révolutionnaires, nous avons vu des
images nauséabondes montrant l’envoyé du
nouveau régent d’Alger Gaïd Salah, le
pleutre Abdelkader Bensalah, se mettre à
plat-ventre devant le président russe
Vladimir Poutine pour se plaindre du
peuple algérien qui, d’après lui, se
résume à « quelques individus ».
Bensalah qui ne contrôle pas ses
sphincters, affirmait à Poutine que la
situation était sous contrôle. Sous le
contrôle de qui, espèce de laquais
agonisant comme le régime que tu
sers ? Cette humiliation nous a donné à
tous l’envie de vomir. Goguenard,
Poutine ricanait. L’Algérie des géants
est devenue le jouet des nains ! Ces
images nous ont fait mal et nous ont
rappelé le règne de Bouteflika le gâteux
qui bavait sur sa cravate, ainsi que le
fameux tweet de Vals, le Premier
ministre français. Nous sommes bel et
bien dans la continuité du règne
désastreux et calamiteux d’Abdelaziz
Bouteflika, le serviteur du sionisme
comme le sont ses successeurs. Toutes
les humiliations que le peuple algérien
a subies de la part de la fratrie des
Bouteflika resurgissent et nous
confirment que le cauchemar continue.
Quel déshonneur ! Quelle bassesse de
voir ce cloporte de Bensalah se plaindre
du peuple algérien auprès d’un étranger
alors que ce peuple est en train
d’écrire l’histoire ! Ces racailles ont
baissé leur froc devant tout le monde :
les Français, les Américains, les
Russes, les Chinois, les Emirati, les
Saoudiens, les Qatari, etc. L’Algérie
est devenue une marchandise que se
partagent tous les gangsters, escrocs,
voleurs et crapules de la planète qui
dévorent le gâteau algérien. Ô que je
souffre de voir ma chère Algérie exposée
comme une marchandise dans un étal du
marché matinal ! Ô ma patrie, j’ai mal
pour le sacrifice des braves, pour le
sang des martyrs ! Ô pays de mes
ancêtres, combien de résistances,
combien de luttes, a connus cette terre
avant qu’elle n’échoue entre les mains
poisseuses de traîtres et d’usurpateurs
répugnants, ignares, illégitimes et
incompétents qui symbolisent la ruine du
plus grand pays d’Afrique à l’histoire
plus que millénaire !
Alors que le peuple
manifeste depuis neuf mois pour demander
un changement radical de tout le système
qui a engendré ces crapules, ils n’ont
pas trouvé mieux que de remplacer Ammar
Bouzouar par Bouzouar Ammar dans une
farce présidentielle qui consacrera la
médiocrité et la traîtrise. Cette
fumisterie a déjà reçu l’aval de la
France qui voit d’un bon œil et
cautionne l’accession d’Abdelmadjid
Tebboune à la tête de l’État algérien.
Oyez, peuple algérien, vous êtes sortis
chaque mardi et vendredi depuis neuf
mois pour que Tebboune, compromis dans
l’affaire Khalifa, devienne votre
président, lui dont le fils – qui a même
fait de la prison ! – est impliqué dans
l’affaire de la cocaïne de Kamel el
Bouchi et du trafic de l’immobilier. Le
peuple algérien s’est-il soulevé pour
que les Premiers ministres de Bouteflika
continuent à diriger le pays ? Ou pour
que le président par intérim Bensalah,
nommé par Saïd Bouteflika et son frère
avant lui, tienne les rênes du pays ? Ou
bien pour que ce soit Gaïd Salah, le
chef d’état major nommé par Sa
Malfaisance Abdelaziz Bouteflika et
ensuite par son frère Saïd, qui commande
l’Algérie comme si elle était une
caserne ? Ce Gaïd Salah s’est présenté à
nous comme s’il venait de sortir de
l’académie militaire et qu’il n’avait
pas accompagné Bouteflika pendant vingt
ans, voulant à tout prix se forger une
nouvelle virginité ! Ta place, Gaïd
Salah, est auprès de tes copains
coquins, les VIP de la prison d’el
Harrach, avec lesquels tu as braqué
l’Algérie. Ensemble, vous avez fait le
plus grand casse de l’histoire, alors ta
place est à Bouhadma, en prison. Ramène
avec toi tes enfants corrompus et
n’oublie pas de fermer la porte de la
prison derrière toi et de jeter la clé.
Bande de gangsters ! Montrez-nous vos
troupes, qui est avec vous ? Tout le
peuple est contre vous ! Même les juges
qui vous obéissaient au doigt et à l’œil
se sont révoltés contre vous ! De
combien de divisions disposez-vous,
bande de cloportes ?! Et de quelle
guerre électronique parles-tu, Gaïd
Salah ? Tu ne sais même pas ce qu’est
une boite email. Tu es une montre à
remontoir à l’ère du numérique, tu ne
connais rien et tes mouches
électroniques sont minables. Ferme donc
ton clapet une fois pour toutes, espèce
de vieux cinglé ! Tu n’as rien trouvé de
mieux que de couper internet dans toute
l’Algérie à ce peuple qui vous a donné à
tous une leçon de patriotisme, bande de
malades mentaux ! Les apôtres de la « badissia
novembria », « el merkhess hakmou
el blad », des crapules dirigent le
pays alors que des jeunes haragas se
noient dans la Méditerranée pour fuir
l’Algérie des traîtres. De quel droit ce
Gaïd Salah interdit-il l’accès à la
ville d’Alger ? Est-ce qu’Alger est la
propriété de vos pères « rezk
babakoum » ? Est-ce que l’Algérie
est votre propriété ? Où est el
menjel (la faucille) taa el
khorti avec les fils de Gaïd Salah,
Sidi Saïd, Nacer Bouteflika, le wali
Zoukh, le général Mokdad, Bouchouareb,
Ould Kaddour impliqué dans l’affaire BRC
(vous l’avez oubliée, cette affaire
comme tant d’autres ?), Chakib Khelil,
etc. Qui a laissé le fils d’Ouyahia
quitter le pays alors qu’il avait une
ISTN, et tout le reste du gang ?
Ya merkhess ! Le peuple algérien
s’est soulevé pour le changement, le
vrai ! C’est-à-dire désigner lui-même
son président et sortir du tutorat d’une
poignée d’usurpateurs qui ne servent pas
l’Algérie mais leur intérêt personnel.
Ces gens-là n’aiment pas l’Algérie sinon
ils ne l’auraient pas mise dans l’état
où elle est aujourd’hui.
Étrangement, aucun
média occidental ou autre ne parle de la
résistance du peuple algérien qui
s’exprime en masse dans les rues de
toute l’Algérie depuis le 22 février. On
nous montre à satiété les manifestations
au Chili, au Liban, en Irak, à
Hong-Kong, mais sur le Hirak en Algérie,
rien, nada. Circulez, il n’y a rien à
voir. Ils ont tous fermé les yeux sur la
lutte du peuple algérien parce qu’ils ne
veulent pas que cette révolution
pacifique atteigne ses objectifs. Ils
redoutent que l’Algérie devienne à
nouveau un modèle comme elle l’a été
jadis. Tout le monde a peur : le régime
français, les Américains, les Russes,
les Chinois, les Émiratis, les
Saoudiens, Israël, etc. Ils craignent
pour leurs intérêts, chacun ne défendant
que ses propres intérêts.
Malheureusement, personne ne défend
l’intérêt de l’Algérie livrée à une
horde sauvage qui continue à sévir. La
bonne blague, l’Arabie saoudite félicite
« la diplomatie algérienne » ou quand
l’homme à la scie à métaux félicite des
crapules comme lui, et le Kremlin, quant
à lui, ose dire que l’humiliation de
Bensalah est « normale » ! Eh bien,
nous, on vous dit que dans l’Algérie de
demain, tous ceux qui ont soutenu
ce gang pourri répondront de leurs
actes. Messieurs Poutine, Xi Jinping,
Trump, Macron, Ben Zayed, Ben Selman,
Tamim, occupez-vous de vos oignons et
foutez la paix à l’Algérie et au peuple
algérien ! Dans l’Algérie de demain, les
contrats de pillage que vous avez signés
avec le gang et le régime seront caducs
et annulés. Tout le monde s’alarme du
fait que l’Algérie pourrait se libérer
et devenir une puissance régionale avec
laquelle il faudra compter au lieu
d’être la proie qu’elle est aujourd’hui,
affaissée et fragilisée par un régime ou
plutôt un gang de malfaiteurs qui a
saigné le pays par cupidité. Tout un
peuple s’est soulevé, ce n’est pas pour
que vous continuiez à voler et à piller,
ou pour que la loi scélérate des
hydrocarbures soit concoctée par un
bureau d’études américain à New York. Le
peuple ne s’est pas soulevé pour que vos
maîtres français, américains, russes,
chinois, émirati, saoudiens, israéliens,
etc. jouent avec notre pays. Si pour
vous l’Algérie ne représente que des
comptes en banque offshore, des biens
immobiliers achetés à l’étranger, ces
biens qui vous seront confisqués un jour
par les Occidentaux qui auront ainsi
raflé la mise et qui se taisent sur la
lutte du peuple algérien parce qu’ils
sont gagnants en étant complaisants avec
vous, voire corrompus, pour nous
l’Algérie, c’est une patrie, une terre
de grandeur et d’honneur, une terre qui
nous rend fiers et pour laquelle se sont
sacrifiés tant de braves, et qui mérite
d’être dirigée par ses fils
authentiques.
Oui, malgré vos
trahisons et votre lâcheté, nous
fêterons le 1er Novembre avec
fierté et nous commémorerons nos braves
martyrs, nous sortirons nos drapeaux qui
flotteront dans tous les ciels de la
Terre, malgré vous et contre vous comme
le fait ce brave peuple qui depuis neuf
mois vous exhibe vos trahisons en
sortant les portraits des martyrs et qui
vous rappelle que vous êtes des lâches.
Vous ne réussirez pas à nous enlever la
sève révolutionnaire qui plonge ses
racines profondément dans la terre comme
l’olivier. Nous nous rappellerons
l’épopée de nos ancêtres et le sang qui
a coulé sur cette terre, ce pays que
vous avez transformé en prison à ciel
ouvert où vous emprisonnez des hommes et
des femmes libres qui se battent pour
l’honneur de leur pays, où vous
emprisonnez un moudjahid, un
révolutionnaire, un vrai ! un chef de la
katiba Zoubiria dans la wilaya IV qui a
fait mordre la poussière aux paras
français, vos maîtres ! Nous nous
rappellerons le chant des martyrs de la
glorieuse ALN. Nous n’oublierons jamais
le passé glorieux de notre Algérie,
contrairement à ce que vous espérez. Si
la gégène, la guillotine et les
enfumades du colonialisme français n’ont
pas pu venir à bout du peuple algérien,
ce n’est pas quelques cancres
usurpateurs et malfrats qui vont y
parvenir ! Vous êtes un passé décomposé,
des cadavres ambulants, des vieilles
épaves, des débris de la servitude, des
résidus du colonialisme, et nous vous
tournons le dos pour mieux apprécier le
sourire de Ben M’Hidi. Le son des
mahress continuera à retentir pour
rappeler à nos frères détenus dans vos
geôles infectes que nous ne les oublions
pas. C’est cela le legs de nos martyrs :
l’honneur et le courage ! Didouche
Mourad nous a laissé cette phrase qui
scintille dans le ciel : « Si nous
sommes amenés à mourir, défendez nos
mémoires ». C’est pour cette phrase que
j’écris sur l’Algérie et que je croise
le fer depuis des années contre tous les
pourris qui polluent mon pays. Non, nos
héros ne sont pas morts, ils sont
toujours vivants et le resteront à
jamais. Ce sont des Immortels. Voilà ce
qu’est le 1er Novembre : un
chant de liberté.
Gloire à nos
martyrs ! Tahia El Djazaïr !
Mohsen
Abdelmoumen
Reçu de Mohsen Abdelmoumen pour
publication
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