Algérie Résistance
L’Algérie entre le sacrifice de nos
martyrs
et la trahison des Bouteflika
Mohsen Abdelmoumen
Mardi 18 août 2015
« L’Opération Zéralda » et
ses conséquences
L’Algérie vit les conséquences
multiples qui découlent de l’affaire des
coups de feu tirés dans la résidence
médicalisée de Zéralda le 16 juillet
dernier, veille de l’Aïd, et chaque jour
apporte son lot de destructions et de
déstabilisations, essentiellement de
l’appareil militaire. Comme je l’ai
annoncé dans mon article précédent,
cette opération a été initiée par Saïd
Bouteflika lui-même, car il apparaît que
c’est lui qui a utilisé son arme
personnelle au cours d’une soirée bien
arrosée. Les soldats de la Garde
Républicaine ne comprenaient pas ce qui
se passait car les tirs provenaient de
l’intérieur de la résidence.
Le kharay (chieur) Ali Haddad
se trouvait parmi les convives de cette
soirée pétaradante. Tiens, au fait, où
est passé Amara Benyounès, le roi de la
chitta (brosse à reluire) et
qui a disparu des radars depuis cette
nouba mouvementée ? Tous les scénarios,
rumeurs et spéculations qui ont circulé
sur cette affaire et colportés ici et
là, souvent sans source puisque le
black-out était total, et qui ont
mené à des conclusions hâtives, à savoir
un coup d’État fomenté contre
Bouteflika, n’ont aucun fondement. Le
seul coup d’État commis ne date pas de
2015, il a été fait il y a bien
longtemps. Depuis l’affaire Zéralda,
Saïd Bouteflika se prend pour le
chikour (maître absolu) de
l’Algérie. Cette soirée festive a
conduit au limogeage de trois hauts
gradés – le terme « limogeage » n’ayant
jamais été utilisé en Algérie – et
surtout à la dissolution du GIS
(Groupement d’intervention spécial),
l’un des meilleurs groupes
d’intervention au monde. L’opération
ciblait bel et bien le DRS (Département
du Renseignement et de la Sécurité) et
s’inscrit dans un long travail de sape
conçu par Saïd et son maître Bernard
Bajolet, chef de la DGSE française, en
servant les intérêts, entre autres,
d’Israël, qui a toujours souhaité la
disparition de ce service de
renseignement, véritable rempart contre
l’expansion d’Israël via ses zouaves,
Daesh et Cie. Les conclaves secrets
tenus dans les villas sur les hauteurs
d’Alger chez différents oligarques
appartenant à la cour de Saïd, et qui se
tiennent souvent en présence de hauts
officiers de la DGSE sous-traitants des
Israéliens, ont abouti au false flag
de Zéralda que Saïd a voulu faire passer
comme un coup d’État contre son frère et
lui. Cette opération a permis par la
suite le démembrement du DRS que
certains, ayant perdu le sens du poids
des mots et qui n’ont pas peur d’être
foudroyés, appellent
« restructuration ». Le clan des nains
de jardin Bouteflika a exécuté ce que
l’OAS (Organisation armée secrète) n’a
pas pu accomplir. Que vaut l’armée
algérienne sans ses services de
renseignement ? Vider le DRS de sa
substance et rattacher la totalité de sa
direction au ministère de la Défense et
à l’état-major, signifie bel et bien la
fin du service du DRS, car tous les
services de renseignement du monde –
c’est un secret de polichinelle –
jouissent d’une autonomie vis-à-vis des
ministères de la Défense et des
états-majors, et sont tous dotés
d’unités spéciales qui ne dépendent que
d’eux. Or, en Algérie, on a cassé le
GIS, unité d’élite qui avait une grande
expérience dans la lutte antiterroriste,
et dispatché ses hommes dans divers
corps de l’armée. Au profit de qui ? Et
pourquoi le DADS (Département des
affaires de défense et de sécurité)
est-il resté sans chef pendant des
années ? Je répète qu’il s’agit d’une
opération minutieusement préparée qui
n’a pas commencé à Zéralda. Le
démantèlement du DRS a commencé depuis
belle lurette et les spéculateurs et
vierges effarouchées divers occultent ce
long processus qui est passé par
plusieurs étapes. L’une des premières
étapes a été la réélection d’Abdelaziz
Bouteflika comme président malgré son
histoire d’amour avec Hassan Hattab,
chef du GIA (Groupe islamique armé), qui
a semé la terreur pendant des années et
auquel Bouteflika donnait
affectueusement du « mon frère », et
malgré le fait qu’il a déclaré un jour
que s’il avait vingt ans, il serait au
maquis avec les terroristes. Bouteflika,
avant d’être cloué dans sa chaise
roulante, avait commencé ses grandes
manœuvres en frappant toutes les forces
qui ont combattu le terrorisme, à leur
tête l’armée et les services de
renseignement ainsi que tous les GLD
(groupe de légitime défense), les
garde-communaux, et les citoyens.
Bouteflika ne prend en compte que ceux
qui portent une arme contre l’État. Ceux
qui ont amené au sommet de l’État
algérien cet aventurier assoiffé de
pouvoir qui peut s’allier avec le diable
pour perpétuer son règne et celui de sa
famille, portent l’entière
responsabilité de leur choix. On a vu ce
dont il est capable avec la violation de
la Constitution en 2008, où le roi
Bouteflika a décidé de mourir sur le
trône, même s’il faut emporter l’Algérie
avec lui. Son frère Saïd a pris la
relève de fossoyeur de la République
Algérienne Démocratique et Populaire et
est en train de finir la sale besogne
entreprise par son aîné, à travers
l’Opération Zéralda et les coups portés
à la fois à l’armée et aux services de
renseignement en y ajoutant l’activation
de l’ancien réseau terroriste contre la
société algérienne. Ce dernier élément a
vu l’organisation récente de
« l’université d’été » de Madani Mezrag,
ex-chef de l’AIS (armée islamique du
salut), criminel terroriste qui n’a
jamais regretté ses crimes et s’en est
même glorifié, dans une forêt de
Mostaganem. Le retour du FIS et surtout
l’amnistie générale que le pouvoir
moribond d’Abdelaziz Bouteflika et de
son frère Saïd sont prêts à accorder à
tout moment, font partie d’une équation
bien étudiée. Le camp d’été de l’AIS
s’inscrit dans cette dynamique : offrir
au minotaure terroriste la tête des
services de renseignement algériens et
sacrifier tous ceux qui ont lutté contre
le terrorisme. Pour l’anecdote, j’ai dit
un jour à Larbi Belkheir que cette race
bâtarde des Bouteflika se retournerait
contre tout le monde et, de fait, ils se
sont retournés contre lui. À cette
époque, il n’y avait pas de Haddad ni de
Saïd et sa cour, ni même de Gaïd Salah.
J’ai prédit aussi à Ali Benflis, il s’en
souviendra peut-être, que cet aventurier
de Bouteflika tenterait tout pour
exploser le pays. Il n’est pas loin de
son objectif et de celui de ces maitres
sionistes et des crapules de l’OAS. Un
bâtard n’écrit pas l’histoire, au
contraire, il essaie de la gommer.
Rappelons qu’il n’a même pas d’histoire
familiale, aussi l’Histoire avec un
grand H et ceux qui la font constituent
son éternel complexe, son cauchemar, sa
maladie incurable.
Rappelle-toi, Saïd, que je peux avoir
des informations de ton cercle le plus
rapproché, y compris de tes gardes
personnels. Ta maison est de verre
et tout se sait.
À qui profite le
démantèlement du GIS ?
Le démantèlement du GIS, unité
spéciale et force de frappe du DRS qui a
fait ses preuves avec bravoure et
abnégation, appuyé par la détermination
de tout un peuple qui a disqualifié le
projet terroriste funeste, ne peut
s’inscrire que dans un révisionnisme
pratiqué par le clan mafieux des frères
Bouteflika, et surtout par Saïd qui mène
le bal. Ce dernier veut sacrifier la
longue lutte antiterroriste qu’a menée
le peuple algérien, du soldat au civil,
pour favoriser l’amnistie générale des
terroristes et l’absolution du FIS en
passe de revenir sur la scène politique
sous une autre appellation dans le rôle
de l’épouvantail, afin d’effrayer la
société algérienne en jouant sur les
peurs de la décennie de sang. En même
temps, tous ces gens-là, regroupés en
force politique, constitueront les
troupes de Saïd Bouteflika. Nous sommes
revenus en plein dans les années ‘80
avec la manipulation des islamistes sous
leurs différentes dénominations. Chaque
jour apporte des preuves de la
résurgence de ces dégénérés qui veulent
régenter toute la société selon leurs
principes rétrogrades. Cela va de la
tenue vestimentaire aux règles de
conduite. Ainsi la récente montée au
créneau du secrétaire général de la
coordination des imams et fonctionnaires
des affaires religieuses et waqfs,
Djelloul Hedjimi, qui prétend vouloir
créer une police des mœurs dont la
mission sera de s’occuper des
délinquants et des femmes qui portent
des vêtements non conformes à la charia.
Ce mouvement réactionnaire que l’on a
cru mort et enterré n’a dû son salut
qu’au grand sorcier Saïd Bouteflika lié
à la France et à Israël dans le plan de
destruction de l’Algérie et de son
armée. C’est inscrit dans les accords
conclus au Val-de-Grâce au cours d’une
réunion secrète entre Saïd Bouteflika,
Bernard Bajolet et les conseillers
israéliens. Ce n’est pas un hasard si au
moment où les BDS frappent l’entité
sioniste dans le monde entier, l’Algérie
participe au festival du film de Locarno
où Israël est mis à l’honneur. Il n’y a
rien d’étrange non plus si, dans ce
contexte, les Israéliens réclament 20
milliards de dollars d’indemnités à
l’Algérie et si une pétition circule
pour qu’Enrico Macias, cette crapule de
l’OAS, puisse revenir en Algérie. Le
plan initié au Val-de-Grâce ne peut se
réaliser qu’en abattant les services de
renseignement et l’armée, car l’État
algérien provient de l’ALN (Armée de
Libération Nationale) qui a fondé l’État
et non l’inverse. En visant la
dislocation du DRS et de l’ANP (Armée
Nationale Populaire), les concepteurs de
ce projet qui ne sont pas locaux
cherchent la dislocation de l’État
s’inscrivant dans le plan global de
destruction des nations. Appelez-le
comme vous le voulez, « Nouvel ordre
mondial », « Grand Moyen-Orient », etc.
Peu importe le terme, tout le monde sait
de quoi il s’agit. Quoiqu’il en soit,
l’Algérie fait face aujourd’hui à un
tsunami qui menace son intégrité
territoriale. Ceux qui pensent que le
programme ne se borne qu’à démanteler le
DRS, le GIS ou l’armée, se trompent. Le
projet vise essentiellement le
territoire algérien, en utilisant la
même méthodologie appliquée en Irak et
en Syrie avec la création de zones de
tension comme à Ghardaïa pour frapper
les capacités de défense du pays,
démoraliser et démobiliser les troupes,
saper le moral du citoyen, pour aboutir
à la concrétisation de l’objectif qui
n’est autre que l’éclatement de
l’Algérie. La trahison dont la famille
Bouteflika est coupable est totale, et
elle est partagée par ceux qui ont misé
sur ce Bouteflika. En livrant l’Algérie
à l’inconnu, en jouant avec le destin de
tout un peuple, en touchant aux derniers
remparts dont dispose le peuple algérien
pour se défendre, à savoir les services
de renseignement et l’armée, dans tous
les pays, cela s’apparente à de la haute
trahison qui est passible de la peine de
mort.
L’Algérie, d’une amnistie à
une autre
Un chaos s’annonce sur le plan
économique avec la chute du prix du
pétrole dont dépend totalement
l’Algérie, et je ne parlerai pas
d’ »économie algérienne », parce qu’elle
n’a jamais existé. Ce qui a existé,
c’est juste une rente pétrolière issue
du pétrole et du gaz que des
multinationales extraient de la terre et
qui sont vendus sur le marché mondial
pour acquérir des aliments, des
médicaments et surtout pour gaver la
clientèle entière du pouvoir pourri qui
a transformé ce bienfait de la manne
pétrolière en une malédiction absolue.
Aujourd’hui, l’éternelle tension
sécuritaire vient se greffer sur les
différentes crises multidimensionnelles,
avec le retour d’un terrorisme féroce
qui frappe en ce moment quand il veut,
où il veut et comme il veut. Les
dernières attaques terroristes ont été
meurtrières, comme celle d’Aïn Defla le
16 juillet où 13 soldats de l’ANP ont
été tués et celle de Skikda ce vendredi
14 août, qui a coûté la vie d’un
commandant de l’ANP et a blessé
grièvement un sous-officier. À l’heure
où j’écris ces lignes, des combats font
rage dans la région de Skikda où l’armée
mène une traque sans merci contre un
important groupe de terroristes
retranché dans un maquis difficile
d’accès. Toutes les vies sacrifiées de
ces soldats morts pour la patrie
viennent s’ajouter à la longue liste des
martyrs du devoir, alors que Madani
Mezrag, chef de l’AIS, organise son
« université d’été » en toute
tranquillité, marquant le retour
officiel du FIS sur la scène politique
et l’émergence du terrorisme géré par
Saïd Bouteflika, ce qui fait bondir les
gardes communaux, les GLD et les
patriotes qui ont lutté pendant des
années contre les terroristes et qui ont
décidé un rassemblement le 20 août
prochain pour rendre hommage aux
victimes du terrorisme. Complotant dans
l’ombre, Saïd et ses sbires, du
kharay Haddad aux différents
nouveaux beggars et oligarques, ont
décidé d’accorder l’amnistie fiscale au
bras économique du pouvoir faisandé des
frères Bouteflika. Désormais les Haddad
et autres pourris corrompus sortent
renforcés par cette mesure consistant à
effacer leurs dettes, l’amnistie fiscale
leur permettant de constituer la
plateforme économique du projet de Saïd
Bouteflika. Chacun aura un rôle à jouer
dans le plan concocté par les
laboratoires israéliens et français :
les terroristes de l’AIS et les patrons
véreux dont la plupart ont amassé des
fortunes colossales à l’époque de la
tragédie noire, au moment où le peuple
se faisait égorger. L’alliance
stratégique entre le terrorisme
islamiste et le terrorisme économique
prend forme au vu et au su de tous.
Telle est la matrice du règne de Saïd
Bouteflika qui se réalisera étape par
étape. Ce n’est pas un hasard si les
amnisties en Algérie, qu’elles soient
fiscales ou générales, ne touchent que
les terroristes islamistes et
économiques. Il s’agit d’un processus
très bien conçu. Cette alliance qui
s’est faite au mépris de la souffrance
du peuple algérien sera le fer de lance
du règne de Saïd. Tous les obstacles
susceptibles de présenter un danger pour
la survie du clan maudit ont sauté et le
seul contrepouvoir face au plan de Saïd
et de ses maîtres sionistes, est celui
de la chute du prix du pétrole qui leur
échappe. Saïd qui a contrôlé tous les
éléments énumérés plus haut afin
d’obtenir le pouvoir pharaonique absolu
sur l’Algérie, est totalement démuni
face au prix du baril de pétrole en
chute libre.
L’heure des félons
Dans ces moments de frappe contre des
forces qui ont résisté au projet
criminel et assassin islamiste,
véritable cheval de Troie de l’Empire
pour disloquer et effacer des pays de la
carte comme on le voit en Irak, en Syrie
et ailleurs, le pouvoir pourri de Saïd
Bouteflika et de ses mentors n’a pas
trouvé mieux que de faire appel à
certains renégats et chantres du « qui-
tue-qui », tous ayant bénéficié d’une
large couverture médiatique en Occident
pendant que l’Algérie combattait l’hydre
terroriste. Ainsi Saïd et ses chefs
israéliens et leurs sous-traitants
français ont rapatrié
l’ex-lieutenant-colonel Mohamed Samraoui
qui a été une tête de pont de la théorie
du « qui-tue-qui » et qui est revenu
tout récemment en Algérie pour y
recevoir les biens et les honneurs que
seul un traître peut offrir à son
pareil. Saïd est en train de réhabiliter
toutes les voix qui ont accusé l’armée
algérienne d’être derrière les massacres
que les terroristes islamistes
revendiquaient eux-mêmes. Il faut dire
qu’après le 11 septembre 2001, ces voix
avaient commencé à disparaître et ne
drainaient pas grand monde derrière
elles, comme ce fut le cas d’Abdelkader
Tigha qui a accusé les services de
renseignement algériens dans l’affaire
des moines de Tibhirine mais qui a fini
par être traité de menteur par un autre
champion du « qui-tue-qui », le père
Armand Veilleux, complice de
Jean-Baptiste Rivoire dans cette
histoire franco-française. Le capitaine
Chouchane, autre renégat qui bénéficie
actuellement des largesses de Sa Majesté
de la Couronne britannique, a adressé un
message de félicitation à Ahmed Gaïd
Salah, chef d’état-major et
vice-ministre de la Défense, pour avoir
démantelé le DRS. Faut-il s’en étonner ?
Que fait en Algérie Mohamed Samraoui
dont je connais les démêlés conjugaux
lorsque sa femme le cocufiait pendant
qu’il était en poste dans les services
de sécurité de l’ambassade d’Algérie en
Allemagne ? Tous ces traîtres
réapparaissent en catimini sur fond de
cacophonie à propos de l’utilisation à
l’école de l’arabe dialectal, la
« darija », une autre diversion doublée
de l’activation des relais islamistes
par Saïd Bouteflika lui-même. Ces crises
consécutives et condensées vont dans le
sens de l’effondrement de l’État
algérien dont il ne reste pas
grand-chose. Les événements s’accélèrent
et les manœuvres de déstabilisation vont
se succéder à un rythme infernal.
J’avais prédit un été chaud, nous y
sommes, mais la rentrée sociale sera
cauchemardesque, et le chaos dans lequel
a investi la dynastie Bouteflika
touchera toute la société algérienne.
La diversion autour de la
langue arabe et le clin d’œil aux
islamistes
Le peuple algérien continue à
enterrer ses soldats et des mères
pleurent leurs fils tombés au service de
la patrie. Tout au long de la tragédie
algérienne, les terroristes n’ont pas
touché un seul corrompu du pouvoir,
parce qu’ils sont leurs alliés, mais par
contre ils égorgeaient sans pitié les
enfants du peuple. Nous avons subi cette
horreur dans notre chair et ceux qui
n’ont pas vécu en Algérie à cette
époque, préférant prendre la fuite,
devraient la fermer une bonne fois pour
toutes. Aujourd’hui, l’Algérie est noyée
dans de multiples diversions et ruses de
la part d’un clan machiavélique qui a
appris à remplir le vide, sachant que ce
pouvoir vérolé ne peut pas faire face à
la crise multidimensionnelle et qu’au
moment où il n’y aura plus de réserves
de change et plus rien à gratter, tous
partiront en laissant des ruines
derrières eux. Ils créent des diversions
comme les affaires de la mini jupe, du
short ou du débardeur et celle de la
langue darija à l’école, etc. cette
dernière qui, dans des pays sérieux,
pourrait constituer un projet entraînant
un débat constructif, en Algérie, cela
relève de la ruse et de la diversion
pour gagner du temps jusqu’à
l’épuisement de tout potentiel et finira
par coûter la tête à la ministre de
l’Éducation qui sera sacrifiée pour
encore montrer patte blanche aux
islamistes des différentes tendances.
Gagner du temps coûte que coûte en
organisant des débats stériles
concernant la société et mêlant la
religion, la langue, les tenues
vestimentaires, et j’en passe, le clan
de Saïd et ses maîtres derrière les mers
utiliseront toutes les ficelles en
entretenant le feu. Le seul projet de la
famille Bouteflika est de se maintenir
au pouvoir et, à cette fin, utilise tous
les subterfuges possibles et
imaginables. Cette histoire de l’arabe
dialectal vient à point nommé au moment
où l’on frappe les seuls corps qui
restaient encore debout dans un État qui
s’écroule de toutes parts. Aucune
institution n’assume ses devoirs, ni le
judiciaire, ni le législatif avec un
parlement croupion peuplé de beggars,
ni l’exécutif. On en a pour preuve
certains ministres oubliés dès le
lendemain de leur nomination, et qui
refont surface lorsqu’un scandale
touchant leur ministère apparaît au
grand jour. Par exemple, le kharay
de wali de M’sila menace ses administrés
avec vulgarité en déclarant que celui
qui veut se pendre ou s’immoler par le
feu n’a qu’à le faire. Cet énergumène
est le pur produit du régime Bouteflika.
Dans l’Algérie actuelle, on n’entend
parler d’un secteur ministériel que lors
des scandales et non pour des
réalisations. C’est la conséquence de la
politique de Bouteflika qui a fait le
vide autour de lui en accaparant tout le
pouvoir des institutions et qui, gâteux
et perclus dans un fauteuil roulant, a
répandu sa paraplégie à tous les niveaux
de l’État. La seule institution qui
apportait des résultats probants en
combattant à la fois le terrorisme, le
crime organisé et les différents
trafics, a été ciblée par des coups
assassins au moment où l’on flirte avec
le courant islamiste qui grignote le
terrain que lui cède le pouvoir. Pour
actionner ce mouvement islamiste et lui
donner un souffle alors qu’il avait
perdu toutes ces capacités ces dernières
années, on crée un faux débat et on lui
donne un rôle de premier plan avec la
complicité de Gaïd Salah dont les
liaisons troubles avec les oligarques, à
savoir Tliba, ne sont un secret pour
personne. Les habitants d’Annaba que
j’ai rencontrés récemment connaissent
bien Gaïd Salah qui a pris possession de
toute la région avec son gendre Tliba,
alors que dans cette ville, les
métallurgistes sont en pleine action
pour défendre la sidérurgie algérienne,
le seul fleuron qui reste, à savoir le
complexe sidérurgique d’El Hadjar. Ils
sont en grève depuis des semaines contre
le pouvoir de Saïd et ses maîtres des
multinationales, c’est-à-dire la
bourgeoisie compradore. Ces ouvriers ne
luttent pas pour quelques deniers, mais
pour toute l’Algérie et son honneur, son
histoire reniée aujourd’hui par la
politique ultralibérale de ce pouvoir
vassal du grand capital et de
l’impérialisme. Ils se battent comme se
battent ce qu’il reste des forces vives
dans notre pays et comme ce qu’il reste
d’intègre dans l’institution militaire
et sécuritaire.
Gaïd Salah, tu ne représentes
pas l’armée algérienne et tes alliés
Saïd et son frère ne représentent pas
l’Algérie
Les projets funestes de Saïd pour
l’Algérie pouvaient-ils s’accomplir sans
la complicité de Gaïd Salah, le chef
d’état-major ? La réponse est bien
évidemment non. Pour neutraliser l’armée
et frapper les services de
renseignement, le clan de Saïd
Bouteflika et des oligarques ont choisi
un corrompu qui s’est approprié des
biens innombrables en Algérie et à
l’étranger et qui est rejeté par tous
les officiers de l’armée algérienne. Ce
personnage imbibé de whisky black
label à raison d’une bouteille
quotidienne et gavé de méchoui,
engraissé par des affaires juteuses,
comble de l’ironie, verse dans les
incantations religieuses dans ses
nombreux communiqués. Je lui conseille,
lorsque l’heure de sa retraite aura
sonné et qui viendra plus vite qu’il ne
le pense, d’animer des causeries
religieuses avec quelques verre de
whisky dans le pif et, pourquoi pas, de
se laisser pousser la barbe pour
dissimuler ses traficotages.
Aujourd’hui, en Algérie, la barbe peut
cacher bien des affaires et ce n’est pas
le gendre de Gaïd Salah, Bahaeddine
Tliba, prophète de la chkara,
qui va me contredire. Gaïd Salah ne peut
pas garantir l’unité de l’armée, mais il
sera un bras armé de Saïd Bouteflika,
encore un ! C’est la raison pour
laquelle Madani Mezrag, fort du soutien
de Saïd et de Gaïd Salah, affirme haut
et fort qu’il a le soutien de l’armée et
qu’il n’a que faire des autorisations
administratives pour organiser ses
parties de campagne estivales dans le
maquis. Nous sommes face à une alliance
de prédation criminelle qui vise
aujourd’hui la survie de la nation. Lors
des premiers coups de boutoir portés par
Abdelaziz Bouteflika au DRS, certains de
mes amis officiers m’ont fait écho qu’au
MDN (Ministère de la Défense Nationale),
Gaïd Salah hurlait dans son bureau : « Je
suis le lion !« , se
félicitant de voir des pans entiers de
la direction du DRS se faire rattacher à
l’état-major. Mais comme ce gros lard
n’a rien dans la cervelle, il ne connaît
pas le reste de la feuille de route qui
prévoit sa mise à la retraite. Si le
général Toufik a constitué un problème
pour le clan des mafieux, Gaïd Salah ne
représente rien du tout, il sera éjecté
comme une vieille chaussette trouée dès
qu’il aura perdu son utilité. En
opposant l’un à l’autre, le clan savait
ce qu’il faisait. Il fallait blesser
l’armée en attendant de l’achever pour
ensuite livrer l’Algérie aux forces
sionistes qui vont la dépecer comme
c’est le cas de l’Irak, la Libye ou la
Syrie. Dans cette optique, le témoignage
livré par l’ancien colonel du DRS
Mohamed Khalfaoui est à prendre très au
sérieux puisqu’il a déclaré que
l’Algérie pouvait devenir la Syrie en 24
heures. Sa déclaration est très
importante puisqu’il a évoqué, entre
autres, la guerre entre la Présidence et
le DRS. Cela nous confirme le plan de
Saïd Bouteflika qui a visé non seulement
le général Toufik en personne mais aussi
ses services, obéissant à un agenda
externe. Gaïd Salah n’a rien fait pour
contrecarrer ce plan, bien au contraire,
il a soutenu Saïd dans sa démarche
jusqu’au bout. Et le voilà en train
d‘accueillir des renégats comme Samraoui
qui est désormais sous sa protection,
alors que ce traître a attaqué l’armée
algérienne et qu’il a participé au
blocus de l’Algérie pendant qu’elle
était en proie à l’islamisme meurtrier.
L’absence de riposte de Toufik face à
ces turpitudes a suscité beaucoup
d’interrogations et d’affabulations.
Certains ont été jusqu’à prétendre que
ces événements, dont le démantèlement du
DRS, ne pouvaient pas se produire sans
l’accord du général Toufik, ce qui est
complètement fantasque. Ces
interprétations fantaisistes se
développent parce que le chef du DRS,
contrairement à Gaïd Salah qui est
devenu un champion des communiqués, est
un homme discret comme tous les hommes
du renseignement dans le monde. Son
silence alimente les rumeurs les plus
folles et donne du grain à moudre à tous
ceux qui s’interrogent. Rappelons que si
Saïd est lié à l’agenda du démantèlement
de l’armée et de l’État algérien,
Toufik, quant à lui, ne livre pas
bataille directement contre ce clan
parce qu’il se soucie de l’unité de
l’armée et prend en considération la
situation géostratégique très périlleuse
de l’Algérie, ce qui est loin d’être le
cas de Saïd Bouteflika et de son allié
Gaïd Salah, qui ne sont intéressés que
par les affaires et el hargma
(la grande bouffe) qui les ont rendus
célèbres. Toufik ne partira à la
retraite et ne quittera le DRS que par
sa propre volonté et non par celle du
clan. Ils peuvent faire tout ce qu’ils
veulent, sauf le destituer. Le poids du
chef du DRS dans les dossiers de
coopération de type stratégique avec la
lutte antiterroriste dans le Sahel et
dans des accords avec les différents
partenaires américains, russes et
chinois, est incontournable. Il faut
juste rappeler que Toufik a des dossiers
complets sur des responsables
politiques, y compris dans les pays
occidentaux, et cela à tous les niveaux.
Ce n’est pas Saïd Bouteflika et sa horde
sauvage d’oligarques ni Gaïd Salah et
son Tliba qui vont ébranler le général
Toufik qui est le produit par excellence
du renseignement depuis qu’il était au
KGB. On peut fantasmer sur le personnage
autant que l’on veut, il restera l’une
des clés de voûte de l’État algérien et
non pas d’un pouvoir politique qui
disparaîtra tôt ou tard. Écartant une
humiliation de plus du clan de Saïd, le
général Toufik a refusé de se déplacer
pour recevoir la médaille du Courage des
mains de Gaïd Salah. Que c’est triste
d’évoquer dans la même phrase le mot
courage et les noms « Gaïd Salah » et
« clan des Bouteflika ». Toufik a eu
raison de dédaigner cette médaille du
déshonneur national. Saïd Bouteflika et
Gaïd Salah, bouffez vos médailles de la
traîtrise et étranglez-vous avec !
Certains déçus au sein de l’institution
du DRS reprochent à leur patron de ne
pas affronter directement le clan de
Saïd Bouteflika et de son acolyte Gaïd
Salah, je pense que Toufik mesure la
gravité d’une telle confrontation qui
risque de se transformer en guerre
civile. À mon humble avis, c’est la
seule motivation de Toufik, même s’il
est responsable d’avoir à un moment
donné soutenu Abdelaziz Bouteflika,
notamment lors du deuxième mandat en
2004, et en 2008 lorsque Bouteflika a
violé la Constitution, alors qu’il
dispose de toutes les informations
nécessaires pour faire tomber tous les
Saïd Bouteflika, Gaïd Salah et autres
corrompus de l’Algérie et d’ailleurs. Se
laisser faire ne sera pas salvateur pour
le pays, car même en refusant la
confrontation, Toufik n’évitera pas
l’effondrement de l’État algérien.
Sachant que la coordination entre les
différents services sécuritaires est
déficitaire, aujourd’hui la cohésion au
sein de l’armée et des services de
sécurité est plus que jamais compromise,
ce qui est du pain béni pour tous les
ennemis de l’Algérie. C’est pour cette
raison qu’aujourd’hui tous les patriotes
doivent dépasser les clivages et les
personnages qui s’affrontent directement
ou indirectement pour un simulacre de
pouvoir qui nous mènera à l’écroulement.
Plus que jamais, l’Algérie est menacée
de disparition. Malheureusement, même si
demain des patriotes se rassemblent
au-dessus de la mêlée pour sauver
l’Algérie, le peuple algérien ne leur
fera pas confiance. Voilà où nous a mené
le pouvoir de la famille royale des
Bouteflika. Aucune force ni aucun
individu ne peut fédérer les Algériens
et les faire adhérer à un quelconque
projet pour sauvegarder ce qui reste du
pays et bâtir quoi que ce soit. La
rupture est consommée, l’Algérien ne
fera confiance à personne parce qu’il
n’a connu que trahison sur trahison. Les
forces qui ont combattu le colonialisme
ont été trahies, ainsi que celles qui
ont combattu le terrorisme. Qui peut
encore réunir le peuple ? Pas Gaïd Salah
whisky-méchoui ni Saïd
Bouteflika le chikour, ni
zemmar Saïdani en vacances
prolongées à Neuilly sur Seine, ni le
chef des cabinets de la Présidence
Ouyahia promu calligraphe et berah
(crieur) de l’oligarchie, mais qui
pourrait très bien subir le même sort
que Belkhadem selon l’humeur du prince,
ni Ali Haddad le Goudron. Les
carottes sont cuites.
Agenda chargé pour Saïd : des
soirées arrosées sur fond de complot
chez les Kouninef et autres oligarques
qui ont abouti à l’Opération Zéralda au
haut patronage de « l’université d’été »
de l’AIS
On peut dire que le clan de Saïd
Bouteflika et de ses mafieux n’a pas
chômé cet été avec la l’organisation
régulière de soirées chez les Kouninef
et autres amis ou, plus précisément,
prête-noms, pour comploter contre l’État
algérien et pas seulement contre ses
services et son armée. Il faut que tout
le monde sache une fois pour toutes que
ce que traficotent Saïd et son clan ne
rentre pas dans le cadre de faire de
l’Algérie un « État de droit » et un
« État civil » mais, au contraire, d’en
faire une monarchie moyenâgeuse et
dépravée où pullulent les courtisans et
les clients d’un pouvoir en putréfaction
dont la matrice à secrété un poison
mortel ! Le cancer de l’Algérie, c’est
Saïd Bouteflika et son allié Ahmed Gaïd
Salah, chef d’État-major et
vice-ministre de la Défense, sous le
patronage desquels a eu lieu une
« université d’été » des terroristes :
un fait inédit sans l’histoire de
l’humanité. Il faut dire que l’Algérie
est devenue le pays des inédits avec le
blanchiment d’argent des divers trafics,
les camps de vacances des terroristes,
tout cela sur fond de diversions
multiples et sous le haut patronage d’un
monarque qui gouverne sur des ruines.
Saïd Bouteflika est un malade du
pouvoir, imbu de sa personne et
rivalisant en mégalomanie avec ses
frères Abdelaziz et Nacer. Ce dernier
s’invite dans la partie en plaçant ses
larbins à des postes-clé, la tribu
Bouteflika fonctionnant comme une
famille royale sauf qu’ils ne sont pas
de sang royal, loin s’en faut. J’insiste
à le dire, car Abdelaziz Bouteflika est
le seul dirigeant au monde qui n’a pas
de biographie officielle et dont on ne
dispose d’aucune information concernant
son père, inconnu dans la monarchie.
Nacer, l’autre frère du président
grabataire, joue des coudes pour accéder
au premier rang. Pourquoi se gêner,
après tout ? Là où il y a de la gêne, il
n’y a pas de plaisir, dit-on. Voici
venir le temps de la peste et du choléra
conjugués pour l’Algérie, et Madani
Mezrag de l’AIS vient finir l’été en
beauté, annonçant le temps d’un
patriarche qui ne crève pas parce que
même la mort est au chômage et ne veut
pas de ces crapules, elle préfère
prendre les jeunes soldats que cette
ordure de Mezrag a tués sans aucun
regret à l’époque de ses « exploits ».
Comment Gaïd Salah peut-il encore
représenter l’armée sachant que Mezrag a
organisé son bivouac « didactique »
estival grâce à lui ? Comment Gaïd Salah
peut-il être encore le chef de l’armée
alors qu’il a accueilli les
porte-étendard du « qui-tue-qui » comme
Samraoui et Chouchen qui ont dénigré
l’armée algérienne chez leurs maîtres
occidentaux en jouant le rôle d’agents
retournés et en servant un plan
machiavélique pour cibler notre armée?
Comment Ahmed Gaïd Salah peut il être à
la fois avec les terroristes, les
renégats du « qui-tue-qui », et chef
d’État-major de l’armée et vice-ministre
de la Défense ? Ce traître doit quitter
immédiatement l’ANP car il salit
l’honneur de l’armée ! C’est nous, les
antiterroristes, qui sommes pourchassés,
et non pas les terroristes qui sont
accueillis à bras ouverts pour frapper
la société. Combien de héros de la
nation n’ont-ils pas été trahis, que ce
soit dans la lutte contre la France
coloniale ou dans la lutte
antiterroriste ? C’est à croire que
l’Algérie est maudite et qu’elle renie
ses enfants légitimes au profit des
bâtards. Si l’on dit que la révolution
dévore ses enfants, un constat amer
pousse à penser que l’Algérie rejette
ses enfants sincères et dévoués. La loi
de la concorde civile et de la
réconciliation nationale qui a blanchi
les « repentis » a atteint ses limites
et a prouvé qu’elle était
contreproductive, car aujourd’hui le
potentiel islamiste resurgit de plus
belle au moment où l’État s’affaiblit.
Les terroristes qui ne sont ni repentis
ni contrits attendaient juste leur heure
pour reprendre leur action.
La chute du prix du pétrole,
unique espoir de se débarrasser de la
gangrène Bouteflika
Si toutes les voix qui se sont
élevées contre l’abjection du règne de
Bouteflika, régime grotesque et absurde
par excellence, promoteur de toutes les
formes de spoliation et de pillage,
instigateur du délabrement de l’Etat, de
la perte de repères de la société
algérienne, de la violence endémique et
des autres fléaux qui ont ruiné
l’Algérie, ont échoué, la chute du prix
du pétrole réussira là où tous les
autres ont fait chou blanc. Le plongeon
du prix du pétrole est le seul espoir de
se débarrasser des gangsters de la
famille Bouteflika, des serviteurs et
des prête-noms, des courtisans divers,
et qui occupent toute la sphère
politico-économique et sociale. Rien
d’autre ne peut faire capoter le plan de
Saïd Bouteflika et lui faire mal autant
que la chute du prix du pétrole. Si le
pétrole était encore à plus de 100
dollars, Saïd ferait pire que Caligula
et serait capable de placer un âne à la
tête de l’État en 2019, et pas seulement
zemmar Saïdani comme président
du Sénat ! La dégringolade du pétrole va
fausser toute la donne en obligeant les
mafieux à bouffer les réserves de change
qui disparaîtront très vite dans les
claquements de bec de ces rapaces. Ils
partiront, comme les sauterelles, quand
l’Algérie commencera à s’endetter et
qu’il n’y aura plus rien à se mettre
sous la dent. La famille Bouteflika et
sa cohorte de malfrats ne peuvent pas
diriger l’Algérie avec un pétrole à
moins de 50 ou 40 dollars, voire moins.
Peuple algérien, continue à somnoler,
« opposition algérienne », ce n’est pas
la peine de faire des rencontres de
salon, vous pouvez tous dormir
tranquilles, le prix du pétrole va nous
débarrasser de cette crasse qui dirige
l’Algérie. Néanmoins, la prédation de
Saïd Bouteflika et de son frère avant
que celui-ci ne soit châtié par le bon
dieu pour les méfaits qu’il a commis en
Algérie, est incommensurable et
irréparable. L’illégitimité de ce
pouvoir est totale, il ne représente que
lui-même et les clans qui
s’entredéchirent à couteaux tirés pour
grignoter les restes de la rente
pétrolière. Et ce n’est pas Jeune
Afrique, magazine français qui
s’offre telle une prostituée à celui qui
paie le plus, qui va nous leurrer en
redorant le blason de ce Bouteflika avec
l’apport des témoignages de De Gaulle,
Pompidou, et Giscard d’Estaing, devenus
soudainement de grands « amis » de
l’Algérie. Jeune Afrique a
oublié de relater ce que ces
personnalités françaises ont dit sur
Boumediene, mais bien sûr, cela va à
l’encontre du dessein de Saïd et de son
chef gaulois, Bernard Bajolet. Tout
comme ce magazine ne pourra jamais non
plus évoquer les martyrs algériens
qu’ont été Larbi Ben M’hidi, Benboulaïd
et tant d’autres, qui sont les vrais
fondateurs de l’État algérien. Cela ne
rentre pas dans le cadre du climat
révisionniste de la famille Bouteflika,
dont la mentalité de bougnoules
colonisés les place sous la tutelle des
Français. Pour eux, le monde se limite à
la France. Néanmoins, Jeune Afrique,
au lieu de nous dresser un portrait sur
commande de Bouteflika, aurait pu nous
parler, non pas d’un ersatz, mais de
l’original, c’est-à-dire Boumediene, le
bienfaiteur de Bouteflika.
Hamid Grine ministre de
la Pub et la Vertu (de la
Communication, Hachakoum)
organise un concours du journalisme
professionnel
Cela pourrait paraître la blague du
siècle, mais non, ce n’est pas une
blague. Hamid Grine, le « sinistre » de
la Pub et de la Vertu organise un
concours s’adressant aux journalistes
algériens qui doivent évoquer le thème –
ô combien riche et professionnel – pour
évoquer les grandes réalisations de leur
« fakhamatouhoum » (Leur
Excellence) ou plus exactement « fa
kharyatouhou » (la merde)
Bouteflika. Oui, ils ont osé ! J’aurais
préféré le prix de la Hogra et
de l’injustice en hommage au journaliste
Abdessami Abdelhaï emprisonné
injustement et victime de l’oppression
et des représailles de cette crapule de
Saïd Bouteflika. Je veux participer moi
aussi à ce concours, mais à ma manière,
c’est à dire à contre-sens, en évoquant
les réalisations désastreuses de
Bouteflika. Si je reçois un prix de
Grine la Pub et de ses maîtres,
je leur propose de se le mettre là où je
pense et bien profondément, et je sais
que certains en raffoleront.
Hamid Grine, voici quelques unes des
réalisations de ton maître qui partira
comme tu partiras toi-même et comme sont
partis ceux qui vous ont précédés :
scandale de l’autoroute Est-Ouest,
scandale de Khalifa,
scandale de la Sonatrach,
scandale des 800 milliards de dollars
dilapidés en 15 ans de règne de
Bouteflika,
scandale des différents chantiers de
Haddad, le copain de Saïd, et ses biens
en Espagne,
scandale du foncier agricole et
industriel,
scandale de la FNDRA qui implique
Saïdani, le drabki du FLN,
scandale de la mafia de l’agro
alimentaire,
scandale de la surfacturation,
scandale de l’informel,
scandale des camps d’été annuels des
terroristes de l’AIS,
scandale du rond à béton irradié qui
donne le cancer aux Algériens, importé
par les Kouninef, les copains de Saïd,
scandale des biens immobiliers en
France,
scandale du gaz de schiste,
scandale des comptes à l’étranger,
scandale de la mafia des produits
pharmaceutiques,
scandale de la vente du sang des
Algériens aux hôpitaux de Tunisie,
scandale de l’école,
scandale des hôpitaux et de la santé,
scandale du soi-disant procès de
l’assassin d’Ali Tounsi, le chef de la
DGSN,
scandale du sabotage de Cosider,
scandale des 50 milliards de dollars
d’évasion fiscale, chiffre officiel
avancé par un de vos ministres,
scandale de l’importation à hauteur
de 60 milliards de dollars en 2015, dont
$20 millions dans le chewing gum, $36
millions dans la mayonnaise, $300
millions dans la sardine marocaine, $2
millions dans les chips, etc.
scandale des chaînes off shore
qui ne sont pas de droit algérien mais
qui invitent des personnalités
algériennes et dont certaines font de la
promo pour les terroristes,
scandale de la « blanchisseuse ». On
assiste à la plus grande opération de
blanchiment d’argent sale en faisant
rentrer l’argent de l’informel qui peut
aussi bien être l’argent du trafic de
drogue que l’argent des terroristes,
sans parler de celui des surfacturations
et autres malversations. Cette opération
nous montre la déliquescence de l’État
et la vision de boutiquier et de
marchands de légumes dont sont dotées
ces crapules aux manettes du pouvoir.
Oyez, Oyez, citoyens de la planète, si
vous êtes dans le crime organisé et ne
savez quoi faire de l’argent récolté,
venez en Algérie et trouvez un
prête-nom, car de la Mecque des
révolutionnaires, l’Algérie est devenue
une blanchisserie pour argent sale !
scandale de n’avoir pas construit une
seule usine, et s’il en en fait une,
citez-la !
etc.
La liste exhaustive du cataclysme
provoqué par le règne de la famille
royale des Bouteflika est très longue et
elle ne peut qu’égaler le nombre de
prétendants à ce titre de lauréat qui
n’a rien de prestigieux, car il ne
s’agit pas du prix Pulitzer ou Albert
Londres, ce sera juste une soirée de
strip-tease organisée dans un hôtel cinq
étoiles et qui récompensera le larbin le
plus obséquieux. Le prix de Grine la
Pub et la Vertu devrait s’appeler
le prix de la chitta, du
rokhs et el kwada
(déshonneur, lèche-bottisme, larbinisme).
Saïd, légalise donc le tapin et ses
différentes variantes que tu connais
très bien, et institutionnalise-le,
puisque tu nous a ramenés dans l’époque
des cours royales où plus on chante
les louanges du suzerain, plus on est
récompensé. Sauf que le prix n’en vaut
vraiment pas la chandelle, il avoisine
juste le montant d’une page ou
deux de pub. De la prostitution au
rabais, en somme. Piètre image d’une
Algérie qui suffoque et étouffe entre
les mains de ces voyous en col blanc
assermentés, mais c’est l’image que ce
clan pourri donne du métier de
journaliste et où Hamid Grine joue le
rôle du souteneur, lui qui a échappé au
remaniement ministériel uniquement parce
que sa femme a clamsé en se faisant
électrocuter dans son jardin. Ces caves
pouilleux n’auraient jamais connu ni
jardin ni villa s’ils n’avaient
bénéficié des privilèges du clan pourri.
« Loukane damat lghirek ma talhague
lik ». Ce proverbe algérien
s’adresse autant à Saïd qu’à tous ceux
qui l’entourent, et nous rappelle que
des rois puissants et des présidents
forts se sont écroulés, et certains même
sans laisser de trace. Combien de
conquérants ont disparu ? Si vos
prédécesseurs avaient été immortels,
vous ne seriez pas là en train de jouer
avec le destin d’un peuple et de son
pays. Vous n’êtes rien. Votre seule
constante est la mangeoire. Quand elle
sera tarie, vous disparaîtrez. Que dira
l’Histoire à propos de Bouteflika et de
sa famille dans cinquante ans ? Que
retiendra-t-elle de votre nom, à part
les pillages, la corruption et la
rapine, l’immoralité, la trahison ? Au
lieu de distribuer des prix du
déshonneur pour vanter ton frère
mourant, ce macchabée que tu trimbales
partout au moment où tu saignes
l’Algérie et où tu la trahis avec ta
cohorte de danseuses du ventre, sache
une chose, Saïd, c’est que l’Algérie est
plus grande que vous tous réunis, valets
serviles de la France coloniale.
Contrairement à vous, pour nous, les
patriotes, notre patrie ne se résume pas
une mangeoire ou à une rente pétrolière,
elle est le sang de nos martyrs. Des
générations entières ont été sacrifiées
pendant la longue nuit coloniale et
pendant la guerre de Libération et la
Révolution. Nous avons goûté à tout dans
ce pays, nous avons souffert d’un
terrorisme ignoble, nous avons vu votre
corruption et vos passe-droit, et vous
continuez encore et encore jusqu’à faire
de ce pays exsangue un tas de ruines.
Votre ambition démesurée et vos guerres
autour de la rente pétrolière feront
disparaître l’Algérie de nos ancêtres.
Mais, graines de bâtards qui avez mis le
pays à genoux, vous disparaîtrez comme
disparaît le cauchemar d’une nuit. À ce
jour, vos ennemis ne sont pas seulement
les gens intègres, les tombes des
martyrs, ou nous, les patriotes, non,
votre seul vrai ennemi mortel est le
prix du pétrole qui précipitera votre
chute.
Mohsen Abdelmoumen
Published in Oximity, August 18,
2015:https://www.oximity.com/article/L-Alg%C3%A9rie-entre-le-sacrifice-de-n-1
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