Analyse
L’Algérie entre l’alternance familiale
des Bouteflika et des Gaïd Salah et la
loi scélérate des hydrocarbures
Mohsen Abdelmoumen
Bouteflika, Gaïd
Salah et Sellal dans une réunion sans
doute
«
Novembria
Badissia » à l’hôpital
militaire français des Invalides. DR.
Dimanche 13 octobre 2019 Alors que le peuple
algérien attendait du grand mouvement
populaire du 22 février une promesse et
l’espoir d’un futur souriant pour
l’Algérie, il a eu droit à une
alternance entre deux familles qui
composent le même système : exit la
famille Bouteflika, bonjour la famille
Gaïd Salah. Le grand malade invalide est
parti, et d’autres malades l’ont
remplacé : Bensalah cancéreux, Gaïd
Salah aujourd’hui alité. Évidemment, ils
ont tous dépassé depuis longtemps l’âge
de la retraite, ce qui les place dans
une catégorie de personnes susceptibles
de passer l‘arme à gauche à plus ou
moins brève échéance. Néanmoins, on peut
se demander si l’Algérie est condamnée à
être dirigée par des vieillards
souffreteux. Pourtant, chaque mardi et
vendredi, et cela devant toute la
planète, dans un sursaut d’une maturité
impressionnante, bravant les interdits,
subissant les détentions arbitraires, le
peuple continue à manifester en masse
son désir d’un changement radical et le
départ de tous les symboles de la
forfaiture et de la trahison du régime
Bouteflika et de ceux qui le composent,
dans un mouvement pacifique qui restera
dans les annales de l’histoire. Le
peuple algérien, contrairement à ses
dirigeants corrompus et prêts à tout
pour rester au pouvoir, fait preuve
d’une abnégation et d’un patriotisme
authentiques, renouant avec la politique
et défendant l’intérêt du pays,
permettant à de nombreuses voix de
s’exprimer en haussant le niveau
politique qui était, jusqu’ici, au ras
des pâquerettes. Brandissant le portrait
d’Ali La Pointe – dont des vermines sans
honneur ont voulu salir la mémoire en
inventant une histoire scabreuse -,
portant fièrement l’effigie de Ben
M’Hidi, le peuple renoue avec le passé
glorieux de l’Algérie de Novembre, et
c’est à ce moment précis que les
traîtres ont jailli de toutes parts pour
continuer l’œuvre destructrice commencée
par la fratrie Bouteflika. Hélas, le
système Bouteflika continue comme si de
rien n’était. Il perdure avec son bras
armé Gaïd Salah nommé par la fratrie
Bouteflika, avec un gouvernement nommé
par Bouteflika, et un chef d’État
fantoche et fantôme car, du cadre, nous
sommes passés à l’Homme invisible. Les
résidus du régime Bouteflika honni avec,
à leur tête Ahmed Gaïd Salah, tissent
une toile d’araignée sur l’Algérie et la
transforment en une prison à ciel ouvert
où il n’y a rien à espérer, et où une
jeunesse vaillante et courageuse n’a
plus aucune perspective d’avenir à part
fuir le pays au risque de se noyer dans
la Méditerranée, offrant un spectacle
quotidien macabre et tragique qui donne
la chair de poule. Sur fond de désastre
économique, nous assistons impuissants à
la mise au chômage de centaines de
milliers de travailleurs et à la
fermeture de milliers d’entreprises :
telles sont les conséquences du règne de
Bouteflika. Oui, on peut dire que le
régime Bouteflika a détruit l’Algérie,
comme je n’avais cessé de mettre en
garde dans mes articles. Nous avons vu
également la naissance d’une
terminologie bizarre et de concepts
surréalistes tels que « Novembria Badissia
», « les zouaves » et toute une
diarrhée de boniments et de débats sans
queue ni tête. Ces mots, nous ne les
avions jamais entendus auparavant et ils
ont émergé dans l’après-Bouteflika sous
l’ère de l’actuel chef d’état-major Gaïd
Salah qui nous fait perdre un temps
précieux avec son incontinence verbale
et ses discours fastidieux qui reflètent
sa fringale démesurée pour le pouvoir
tout en affirmant l’inverse. Ces mots
sont non seulement des mensonges mais,
en plus, ils sonnent creux et ne veulent
rien dire. Le système Bouteflika a
toujours servi Israël et les sionistes,
le règne calamiteux de Gaïd Salah est
dans la continuité du même système. Le
bradage et le pillage continuent. Nous
sommes dans un 5eme mandat
sans Bouteflika mais avec les mêmes
figures.
L’armée a tout à
gagner en étant du côté du peuple et en
refusant d’être l’otage d’un clan ou
d’un autre. L’armée algérienne
n’appartient à personne, elle est
l’armée du peuple. L’Algérie non plus
n’appartient à personne. Si parmi vous,
il y a des gens qui détiennent des actes
de propriété, qu’ils nous les exhibent.
Se taire devant les forfaitures et les
trahisons qui se commettent aujourd’hui
en Algérie signifie que l’on cautionne
et que l’on encourage ce régime pourri
qui mène le pays droit vers le naufrage.
Nous ne vous permettrons pas de jouer
avec le destin de l’Algérie, qui que
vous soyez ! C’est la raison pour
laquelle l’espoir ne peut venir que du
peuple algérien et de son mouvement qui
doit persister et qui, à terme, doit
imposer son agenda. Comme je l’ai déjà
dit, ces gens qui gouvernent
actuellement l’Algérie sont des fous
drogués par le pouvoir et corrompus
jusqu’à l’os, et ce ne sont pas les
scandales archi-connus des familles
Bouteflika et Gaïd Salah qui vont nous
convaincre du contraire. Pour sortir de
zanqat el hbal ou de l’hôpital
psychiatrique dans lequel ils veulent
nous enfermer, pour sortir des
perspectives noires que nous offre ce
régime et pour cesser de tourner en
rond, sans être prisonnier politique ou
naufragé dans la Méditerranée, il faut
briser le cercle vicieux. Le peuple doit
s’organiser du bas jusqu’en haut et
nommer des représentants, comme je l’ai
suggéré dans un article précédent. Je ne
fais que donner une simple piste pour
sortir de l’ornière. Bien sûr, il faut
disqualifier l’agenda du régime, et en
premier lieu, cette élection
présidentielle qui n’est qu’une
mascarade organisée par des fous
furieux, car comment expliquer les
objectifs d’un régime qui
s’auto-emprisonne et qui met la presque
totalité de ses symboles en prison
(Bouhadma) ? Pour ceux qui disent qu’il
faut une présidentielle alors que les
conditions ne sont pas réunies, ils ont
la mémoire courte et ont oublié que
l’Algérie n’a pas de président depuis
2013, alors arrêtez vos salades ! Pour
avoir une élection, il faut des
conditions propices et un climat serein.
Nous en sommes bien loin. D’ailleurs,
ces élections vont certainement être
annulées comme les autres. Et s’ils
s’entêtent à nommer un président, un
Tebboune ou un autre au service de Gaïd
Salah et de sa bande, ce président
fantoche sera illégitime car le peuple
n’en veut pas ! C’est surréaliste et on
n’a jamais vu cela dans le monde. Je le
redis : attention, si l’Algérie tombe (à
dieu ne plaise), Messieurs les
Occidentaux, vous allez le regretter
amèrement.
Le chef d’état
major qui a manigancé les
emprisonnements de ses ex-copains
coquins avec lesquels il partageait le
gâteau naguère, a voulu se faire passer
pour un héros et se donner une
virginité. Gaïd Salah est le seul chef
d’état major de l’histoire de l’Algérie
et dans le monde qui n’a pas fait
l’école d’état-major. Gaïd Salah a surfé
sur le mouvement populaire (le Hirak) et
il a voulu le récupérer politiquement,
mais lui et la poignée de généraux qui
l’entourent sont un danger pour l’armée
algérienne et pour l’Algérie. Ils
conduisent le pays vers le désastre.
N’oublions pas que Gaïd Salah se
prosternait devant le cadre de
Bouteflika. C’est grâce au peuple si
aujourd’hui il blablate tous les jours,
c’est grâce au peuple que cet eunuque,
ce valet servile des Bouteflika, gonfle
ses muscles. Cette semaine cependant,
nous avons eu la paix parce que Gaïd
Salah s’est affaissé suite à la
chevauchée sauvage de Tliba et surtout
suite à la fuite de sa famille. Sa
propre famille l’a fui. Il est alité et
muet. Cela nous fait des vacances.
Cependant, la répression continue et les
journalistes, les militants, les
manifestants, les étudiants sont
tabassés et incarcérés injustement. Je
condamne fermement les forces de l’ordre
qui obéissent à des gens illégitimes
pour un salaire de misère. Honte à
vous ! Les forces de l’ordre sont là
pour protéger les citoyens et pas pour
opprimer. Heureusement que la majorité
de notre police, de notre gendarmerie,
de notre armée et de nos services de
renseignement sont avec le Hirak du
peuple. Quant aux quelques brebis
galeuses qui obéissent à leurs maîtres,
ils doivent arrêter. Les étudiants
que vous avez tabassés, c’est l’élite de
demain et l’Algérie leur appartient !
Ils sont l’avenir du pays quand vous en
êtes les déchets. Honte aux juges zélés,
valets sans honneur d’un système
obsolète, qui condamnent et font
incarcérer des gens honorables dont ils
ne sont pas dignes de cirer les
chaussures. Honte aussi à la presse
mesquine qui a tourné le dos à l’épopée
du peuple algérien pour sa libération et
à ces télés poubelles offshore qui ont
changé de maître comme des larbins sans
aucune dignité et qui sont aujourd’hui à
la botte d’un personnage odieux et
insignifiant qui partira comme sont
partis tous les autres. Après avoir
léché les bottes de Saïd Bouteflika, ils
lèchent les bottes de leur nouveau
seigneur et maître Gaïd Salah. Tout cela
pour des miettes : des appartements et
des lots de terrain que le régime leur a
donnés récemment, à condition qu’ils
regardent ailleurs.
Mais comme le dit
le peuple dans sa sagesse : quand on a
joué le rôle du Sergent Garcia, on ne
peut pas se vêtir de la cape de Zorro.
Bras armé de la fratrie des Bouteflika,
Gaïd Salah aurait dû partir avec eux.
Quant aux opérations de blanchiment de
sa réputation, elles ont échoué
lamentablement puisque le peuple est
arrivé à demander son départ. Je l’ai
dit avant et je le répète : on ne
gouverne pas malgré et contre son
peuple. Si l’Algérie s’est soulevée, ce
n’est pas pour avoir un dictateur de
plus de 80 ans. Gaïd Salah doit partir
le plus rapidement possible, ce serait
une mesure d’apaisement majeure, un pas
de géant dans la résolution de la crise.
Et le temps presse ! Par son entêtement,
il a fait des dégâts incommensurables au
sein de l’armée algérienne et de
l’Algérie. Or, l’Algérie est plus grande
que Gaïd Salah ou Bouteflika, elle est
plus grande que les ambitions
personnelles des uns et des autres. Elle
est plus grande que les quelques figures
corrompues qui entourent Gaïd Salah et
qui défraient la chronique en salissant
l’Algérie et son armée. Le scandale
entre Tliba et Gaïd Salah est très
révélateur de la nature de cette mafia
qui a pillé l’Algérie. Basta ! Dégagez
tous ! Tirez-vous ! Tetnahaw gaa !
(vous allez tous dégager !),
Mathchmouch ala aardkoum !
(vous n’avez aucun honneur !). Le peuple
algérien scande avec raison « nahina
boucharitta wa nahiw boualita !
» (on a enlevé l’homme à la charrette et
on va enlever la grosse bedaine), ou
yamen ach ya men ach Gaïd Salah fel
El-Harrach ! (la place de Gaïd Salah
est à El-Harrach). Le peuple algérien a
raison de demander la tête de ceux qui
l’ont tourmenté. Les peuples ne se
trompent jamais. L’Algérie ne mérite pas
d’être dirigée par des cloportes liés
aux intérêts émiratis, français,
saoudiens, et j’en passe. Note pays
n’est pas un terrain de jeu.
Malheureusement, nous sommes toujours
témoins du comportement irresponsable de
ces politiciens corrompus, pourris, qui
ne pensent qu’à leur intérêt personnel à
l’image de Bouteflika qui devrait être
jugé pour les crimes qu’il a commis
ainsi que son ami et bras droit Gaïd
Salah qui fait tout pour fuir la justice
pour les affaires scabreuses dans
lesquelles il a trempé avec sa famille.
Plus que jamais, le slogan « Libérez
l’Algérie ! » est d’actualité. Il faut
libérer l’Algérie des griffes de ces
rapaces. Il nous faut un deuxième 1er
Novembre et une nouvelle libération et
ce n’est pas par hasard si le peuple
scande dans les rues des slogans
demandant la libération du pays et
d’autres slogans qui visent directement
Gaïd Salah qui est responsable autant
que Bouteflika du marasme dans lequel
est plongée l’Algérie. Il faut
impérativement en finir avec l’anarchie
dans laquelle se débat l’Algérie. Après
la planche à billets, les traîtres ont
opté pour l’endettement extérieur, qui
est une énième trahison de la part
de cette horde sauvage.
Comme l’Algérie vit
en ce moment une période que j’ai nommée
arwah ngoulak (viens que je te
dise) où les rumeurs font rage et où
tout le monde balance sur tout le monde,
moi aussi je me permets modestement de
poser quelques questions innocentes,
juste quelques-unes parce que ce qui est
caché est plus impressionnant que ce que
l’on voit. Le sommet de l’iceberg n’est
qu’un petit point blanc dans un océan de
traîtrise. Par exemple, pourquoi Gaïd
Salah reporte-t-il le procès de Kamel
el Bouchi qui implique ses fils ?
Nous avons connu le scandale de la
cocaïne appelé le « cocaïnegate » : où
est donc passée la cocaïne saisie ?
Pourquoi le général Mokdad est-il
intouchable, l’homme de Saïd Bouteflika
qui a introduit Kamel el Bouchi au
ministère de la Défense ? La place du
général Mokdad est en prison, pourquoi
n’a-t-il pas été inculpé ? Pourquoi
personne n’en parle ? Pourquoi le
drabki Amar Saadani, parachuté
conseiller politique de Gaïd Salah,
n’est-il pas inquiété alors qu’il
devrait être jugé pour le pillage qu’il
a commis et sa trahison auprès des
services secrets français ? Qui a laissé
Chakib Khalil et Ould Kadour quitter le
territoire alors qu’ils devraient rendre
des comptes à la justice ? Pourquoi les
avez-vous couverts, Gaïd Salah ? Où est
ce pseudo menjel taa el khorti
(la faucille), pourquoi ces
félons ont-ils été épargnés par el
menjel ? Pourquoi les innocents du
Hirak sont-ils en prison alors que ces
pourritures sont libres et jouissent à
Paris, Londres, Dubaï, New York des
biens qu’ils ont volés au peuple
algérien ?
À ceux qui ont
piraté mon ordinateur récemment alors
que je ne m’occupais même pas de votre
gargote algérienne ni de la baraka
mrannika (la bicoque déglinguée) de
votre sergent Garcia (Gaïd Salah), votre
maître du moment, votre pharaon, votre
dieu, votre roi soleil, votre général
d’opérette, je sais qui vous êtes
et je vous assure que vous et vos
maîtres allez tomber. Sachez que je n’ai
jamais perdu un combat que j’ai engagé.
J’ai combattu Saïd Bouteflika et Ali
Haddad el kharay pendant des
années, regardez où ils sont
aujourd’hui. J’ai gagné toutes les
batailles. Lorsque vous fuirez en Europe
ou en Amérique pour suivre les milliards
que vous et vos maîtres avez volés à la
vache des orphelins et au peuple
algérien, nous vous traquerons sans
relâche. Le monde sera trop petit pour
vous cacher, ya merkhess ! Enfin
une précision pour certains bâtards qui
se reconnaitront : je vous maudis pour
l’inquiétude que vous avez donnée à ma
mère. Vous le payerez au centuple, et
n’oubliez jamais que c’est grâce au sang
de son père martyr que vous avez un
drapeau et un État, c’est grâce à mon
grand-père et à ses compagnons que vous
avez un pays indépendant et non pas
grâce à vos chefs pourris et traîtres,
ya wlad França (fils de la
France), ya el harka ! Les
collectifs d’algériens à l’étranger qui
vous traqueront pour reprendre l’argent
que vous avez volé ont tout mon soutien.
Nous vous poursuivrons à l’étranger, en
Europe et ailleurs, pour restituer
l’argent détourné au peuple algérien.
Nous ferons toutes les démarches auprès
des tribunaux. Certaines procédures ont
déjà commencé et tous les Algériens de
l’étranger doivent rejoindre ce
mouvement. Bande de mafieux, vous ne
jouirez pas des biens et du fric que
vous avez volés, vous ne dormirez pas
tranquilles !
La loi sur les
hydrocarbures ou comment le régime
pourri offre les bijoux de famille aux
multinationales
Le chef d’État
fantôme Abdelkader Bensalah, alias
l’Homme Invisible, qui a remplacé le
cadre de Bouteflika, est illégitime,
autant que Gaïd Salah et le gouvernement
Bedoui, selon leur propre Constitution
bafouée, piétinée, souillée par
Bouteflika lui-même à maintes reprises.
Voilà qu’ils osent faire une loi sur les
hydrocarbures qui hypothèque l’avenir de
générations entières, comme par hasard à
la veille de leur farce qu’ils appellent
« la présidentielle », élections qui
rassemblent des lièvres, des lapins,
bref toute une bassecour clientéliste
habituée à offrir ses services à
ce régime moribond. Ils veulent
organiser une élection à deux tours, une
valse à deux temps qui sortira un
président illégitime dont nous
connaissons le nom et le parcours ! Et
donc Mohamed Arkab, le « ministre »
illégitime au service d’un pouvoir
illégitime a osé déclarer à la presse
que le projet de loi sur les
hydrocarbures « avait été élaboré après
une concertation avec les cinq plus
grandes compagnies pétrolières
internationales » ! On n’a pas besoin de
chercher des preuves de trahison ni de
faire du journalisme d’investigation
pour démontrer la félonie de ce régime,
ces renégats déclarent eux-mêmes qu’ils
sont des vendus aux multinationales
étrangères. Où est la souveraineté de
l’Algérie ? Et vous osez parler
d’ingérence ? Bande de traîtres ! Quand
je pense qu’il fut une époque où
l’Algérie était fière d’avoir
nationalisé les hydrocarbures…
Cette loi scélérate
sur les hydrocarbures doit être
combattue par tous les patriotes comme a
été combattue la loi de 2005 avec
l’appui de notre camarade le Président
Hugo Chavez, et toutes les entreprises
qui ont signé des accords avec ce
gouvernement, marquant ainsi leur
complicité avec des putschistes,
porteront la responsabilité de leur
forfaiture. Ces entreprises, européennes
comme Total qui est en train de ravager
notre désert avec le forage du gaz de
schiste, américaines, émiraties, doivent
savoir que les accords qu’elles ont
signés avec un gouvernement illégitime
sont caducs. Je défie les traîtres de ce
gouvernement bidon de rendre publics les
accords qu’ils ont signés avec les
multinationales étrangères ! Tout cela
pour que l’étranger cautionne leur farce
électorale ! Ils sont arrivés à vendre
le pays pour rester au pouvoir alors que
le peuple les rejette tous. Je l’ai dit
à maintes reprises depuis des années,
les tyrans ramèneront les envahisseurs.
Et ils ont fini par livrer le sous-sol
algérien aux multinationales dans un
troc immoral : « cautionne mon règne
contre le peuple, ferme les yeux sur mes
exactions et ma dictature, et je te
donne tout ». Ce n’est pas un hasard si
aucun pays n’a condamné les agissements
des traîtres qui dirigent l’Algérie en
ce moment et qui se donnent des airs de
colombes. On connaît votre passé à
tous ! Vous n’êtes ni révolutionnaires,
ni patriotes. Votre chef Gaïd Salah, le
prétendu « novembriste », le grand
« moudjahid », a été capturé en 1958 par
des éléments de l’ALN alors qu’il était
planqué dans une meule de foin du côté
de Skikda pour ne pas se battre ! Tout
est faux chez ce misérable. Même son
acte de naissance qu’il a falsifié !
Alors épargnez-nous vos dissertations
sur Novembre dont vous avez souillé la
mémoire. Tous ceux qui connaissent
l’histoire de l’Algérie, savent que
l’origine de Novembre, c’est le PPA et
le MTLD devenu le FLN historique qui n’a
rien à voir avec le FLN d’aujourd’hui
qui doit être dissous comme le RND.
Point barre. Cette loi sur les
hydrocarbures ne doit pas passer. Nous
devons tous nous mobiliser et s’il le
faut, nous formerons un front mondial,
et surtout ne nous parlez plus
d’ingérence ! La bonne blague ! Voilà
des gens qui roulent pour les Emiratis,
les Français, les Américains et tous les
colonialistes, et qui nous donnent des
leçons de patriotisme. Bande de bâtards,
khemaj matahchmouch ! Quand la
putain donne des leçons de vertu, où va
le monde ?
Il faut continuer
le combat. Les prisonniers du Hirak qui
m’ont contacté personnellement à partir
de leur prison via leur famille et
certains amis peuvent compter sur ma
solidarité. Je suis attristé par
l’emprisonnement des tous ces frères et
sœurs. Que puis-je dire ? Mes mots sont
insignifiants devant la situation très
dure des mes frères et sœurs de combat
qui sont en prison. Je comprends leur
calvaire et surtout celui de ceux qui
font une grève de la faim, je ressens
leur détresse parce que moi aussi j’ai
fait des grèves de la faim. Quant à la
prison, je l’ai connue, et avec ces fous
qui dirigent le pays, nous sommes tous
candidats, rien que parce que nous
exprimons nos opinions. Ils sont allés
jusqu’à nous interdire l’accès à notre
propre pays sous peine de prison. Ces
gens ne connaissent pas l’engagement ni
le militantisme. Mes pensées vont au
commandant Lakhdar Bouregaa qui, lui,
est un vrai moudjahid et un grand
combattant, un commandant de la
glorieuse ALN, contrairement à ces
cancres qui n’ont pas tiré un seul coup
contre le colonialisme et qui ne se sont
engagés dans aucune cause ! Je
renouvelle ce que j’ai dit à ces
familles de prisonniers d’opinion, que
s’ils ont besoin de quoi que ce soit, je
suis à leur disposition.
Celui qui
remplacera Gaïd Salah à l’état-major
devra respecter la volonté populaire.
Rien ne se fera sans le peuple. Le
peuple algérien est mature et il doit
choisir ceux qui le représenteront. Tout
le monde sera gagnant, le peuple,
l’armée et l’Algérie. C’est ainsi que
l’on met notre armée à l’abri, et
certainement pas avec des aventuriers
comme Gaïd Salah et les quelques
cloportes affairistes galonnés qui
l’entourent. Notre armée est notre
fierté, elle est l’une des plus grandes
au monde, et personne ne nous donnera
des leçons de patriotisme en se
considérant plus algériens que nous qui
vivons à l’étranger. Le patriotisme, ce
n’est pas habiter un pays, c’est quand
le pays vous habite, que la patrie coule
dans vos veines. Sachant que la méthode
Gaïd Salah pour régénérer le système
Bouteflika et prolonger sa durée de vie
a échoué malgré tous les moyens
utilisés, telles que les tentatives de
division du peuple, l’oppression, les
diversions, la répression, grappiller du
temps en espérant l’essoufflement du
Hirak, etc., il faut passer à une étape
qualitative, qui est de trouver des
solutions. Il est clair qu’avec Gaïd
Salah, nous stagnons dans le problème.
Les solutions, à mon humble avis,
seraient d’aller vers une direction
collégiale composée de personnalités
respectées et aimées du peuple, et ce ne
sont pas les noms qui manquent. Ce
collège composé de civils populaires au
sein du Hirak et de représentants de
l’armée dirigerait le pays au cours
d’une transition de six mois à un an où
il serait impératif d’abolir la
monarchie présidentielle en changeant la
Constitution, de dissoudre les
assemblées actuelles, et, s’il le faut,
d’organiser des élections de la base au
sommet, c’est-à-dire une présidentielle
avec des législatives et des communales.
Il faut parvenir à donner plus de
pouvoir aux Parlements qui seront élus
lors des futures échéances. Le collège
ainsi constitué dirigera une période de
courte durée tandis que le peuple ou le
Hirak de son côté doit s’organiser en
créant de nouvelles structures, car il
s’agit d’un nouveau départ qui sera le
résultat du grand mouvement du 22
février. C’est tout à fait l’inverse de
ce qu’a voulu faire Gaïd Salah qui a
placé la charrue avant les bœufs. Il
s’agira du consensus idéal entre l’armée
et le peuple et c’est de ce consensus
que doivent sortir les futures instances
qui gouverneront l’Algérie de demain,
non pas un petit cabinet noir qui nomme
dans l’ombre celui qu’il veut. Dans
cette équation, tout le monde sera
gagnant et l’Algérie sortira grandie.
Nous sommes devant un processus
constituant, un processus nouveau, et il
ne s’agit pas de replâtrer l’ancien
régime qui est bel et bien mort,
définitivement. Dans le futur, il faut
instituer un régime parlementaire en
abolissant le régime présidentiel, le
but ultime étant d’atteindre un État de
droit une fois pour toutes et qu’on en
finisse avec les despotes et les
présidents monarques. Dans ce processus,
il faut libérer les détenus d’opinion,
quant aux corrompus et autres
oligarques, ils seront jugés par
un pouvoir légitime pour les crimes
économiques et politiques qu’ils ont
commis. Il faut abolir à tout jamais la
justice aux ordres ou celle « du
téléphone » comme ce que nous voyons
aujourd’hui de la part des juges soumis
à leurs maîtres despotes. L’Algérie de
demain doit être celle des citoyens et
de la citoyenneté et non pas l’Algérie
des clans mafieux.
Nous en sommes au
34e vendredi, il faut trouver
des solutions sérieuses. Le régime n’a
pas de solution car c’est lui le
problème, et il va tenter la répression
car c’est une bête blessée, il a
commencé ce mardi en réprimant les
étudiants. On vous avertit que si une
goutte de sang d’Algérien coule, vous en
serez les responsables et vous
répondrez de vos actes. Le mouvement
populaire est pacifique, alors arrêtez
vos provocations ! Les dirigeants
irresponsables et corrompus
d’aujourd’hui veulent stopper la roue de
l’histoire, au moment où le peuple
algérien écrit les plus belles pages de
l’histoire de l’Algérie
post-indépendante. Mais le peuple
algérien vaincra !
Mohsen
Abdelmoumen
Reçu de Mohsen Abdelmoumen pour
publication
Le sommaire de Mohsen Abdelmoumen
Le
dossier Algérie
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