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Algérie Résistance

Liberté d’expression à géométrie variable

Mohsen Abdelmoumen

Mercredi 1er juillet 2015

Le journaliste algérien Abdessami Abdelhaï est incarcéré en détention préventive depuis le 18 août 2013 à Tébessa et attend toujours un jugement. Qu’a fait ce père de trois enfants pour mériter un tel sort ? Quel crime a-t-il commis ? Dites-le nous ! Son cas nous remémore celui d’un autre journaliste que beaucoup ont certainement oublié aujourd’hui et qui vivait dans la même ville de Tébessa : Abdelhaï Beliardouh. Sous la pression de l’affairiste pourri et potentat local Saâd Garboussi, Beliardouh a voulu mettre fin à ses jours le 19 octobre 2002 en ingurgitant de l’acide pur, incapable d’endurer plus longtemps les humiliations et les tourments que ce brave père de famille avait subies devant toute la population de Tébessa. Abdelhai Beliardouh s’est éteint après un mois d’agonie, le 21 novembre 2002. Pour avoir dénoncé par ses écrits les malversations et pratiques mafieuses de ce potentat et de certains cercles corrompus de Tébessa, bien connus de toute l’Algérie, le journaliste a été enlevé, séquestré et torturé par Garboussi et ses sbires, et a ensuite été traîné comme un trophée à travers les rues de Tébessa. Les trafiquants et autres affairistes mafieux qui ont construit leur fortune dans divers trafics ont voulu faire de ce journaliste un exemple.

Personne, que ce soit à l’intérieur du pays ou à l’étranger, à part quelques journalistes et citoyens encore honnêtes, n’a osé défendre ces journalistes punis pour avoir fait leur métier, et dont l’un a choisi la mort plutôt que l’humiliation et la persécution. Leurs épreuves témoignent du calvaire que peut connaître un correspondant de presse intègre face à la machine bien huilée de l’affairisme et de la corruption. La mort de Beliardouh a constitué pour moi un véritable traumatisme, au même titre que l’assassinat de mes confères et de toutes celles et ceux, civils et militaires, artistes, avocats, magistrats, scientifiques, universitaires, syndicalistes, enseignants, écoliers, sportifs, simples citoyens, soldats, policiers, gendarmes qui sont tombés pendant la décennie noire.

Au moment où Abdessami Abdelhaï souffrant de diabète est injustement incarcéré depuis bientôt deux ans – et je n’ai pas entendu les chiens de garde occidentaux clamer « Je suis Abdessami Abdelhaï », tous les médias et toutes les ONG de la planète se sont mobilisés dans une campagne tonitruante pour soutenir l’Égyptien Ahmed Mansour, membre de la confrérie des Frères musulmans et « journaliste » à la chaîne qatarie Al Jazeera qui, rappelons-le, n’est pas réputée pour son intégrité intellectuelle, loin s’en faut, mais pour être une arme entre les mains de l’OTAN et de l’impérialisme US. Ce personnage avait été interpellé le samedi 20 juin à Berlin suite à un mandat d’arrêt international émis par l’Egypte qui l’accuse de torture sur un avocat place Tahrir en 2011, faits pour lesquels il a été condamné par contumace l’année dernière à 15 ans de prison. Le lendemain, dimanche 21, Mansour, n’écoutant que son courage de militant pour la cause des Frères musulmans, a sorti un passeport britannique de sa poche, comme un lapin du chapeau d’un magicien, alors qu’il ne l’avait pas au moment de son arrestation. Par quel miracle ce passeport britannique a-t-il atterri à Berlin le lendemain de l’arrestation de Mansour, et qui plus est, un dimanche, jour férié pour toutes les administrations occidentales ? On sait bien que les voies de Sa Majesté de la Couronne britannique sont impénétrables, mais on se demande néanmoins pourquoi l’Angleterre a offert gracieusement un passeport au « journaliste » Ahmed Mansour. Serait-ce donc pour lui éviter d’être extradé en Égypte où il doit purger sa peine ? Il faut savoir que ce Mansour a interrogé le chef d’Al Nusra, filiale d’Al Qaïda en Syrie, un terroriste notoire auquel le « journaliste » voue un véritable culte, au cours d’une interview exclusive réalisée le 28 mai dernier, sans pour autant faire sourciller les Américains qui prétendent pourtant combattre Al Qaïda. Comment peut-on entrer en Syrie pour interviewer le chef d’Al Qaïda, sinon en empruntant la filière djihadiste suivie par les nouvelles recrues occidentales via la Turquie ? Cet entretien nous démontre les liens nébuleux qui unissent les Américains avec Al Jazeera, chaîne appartenant à l’émir du Qatar, et avec la mouvance des Frères musulmans, liens que j’ai déjà dénoncés dans différents articles. Cet Ahmed Mansour dont on a voulu faire un héros n’est rien d’autre qu’un agent du Qatar, des États-Unis, de la Grande Bretagne et de la confrérie des Frères musulmans. Pour sauver « le soldat Ryan », on n’a lésiné sur aucun moyen, dépêchant un bataillon d’avocats venus des USA et de partout dans le monde, et on a même entendu le « frère » Erdogan défendre sa cause avec véhémence. C’est tout juste si l’on n’a pas eu droit à un discours d’Obama lui-même dont le cabinet comporte six membres appartenant à la confrérie des Frères musulmans. Que n’avons-nous pas vu comme émotion et larmes versées pour Ahmed Mansour dont le seul fait d’arme est d’avoir exhibé un passeport britannique à la face des Allemands. Quel courage ! Il avait d’ailleurs été très surpris d’être interpellé dans un pays ami appartenant à l’OTAN. Pour rappel, Hambourg est une plateforme stratégique en Europe du mouvement des Frères musulmans et du mouvement islamiste en général. Mis dans une situation diplomatique embarrassante, les Allemands, penauds, ont immédiatement libéré le « martyr » qui s’est envolé aussitôt vers sa mère patrie adoptive, l’Angleterre, revenant à la nationalité que lui a octroyée Lawrence d’Arabie, pour ensuite rejoindre le Qatar. La création des Frères musulmans par la couronne d’Angleterre n’est un secret pour personne et Mansour, nouveau sujet de Sa Majesté, muni d’un compte en banque bien garni, peut désormais continuer à s’empiffrer de crevettes royales avec ses frères de la mouvance des Frères musulmans et autres terroristes au buffet ouvert à Doha, à côté de la base américaine al-Udeid. Expliquez nous cela, Messieurs les chantres de la lutte antiterroriste et des droits de l’homme. Expliquez-nous aussi pourquoi vous ne prenez pas la défense du poète Mohamed Al-Ajami qui croupit en isolement dans les geôles du Qatar depuis novembre 2011 et qui a été condamné à quinze ans de réclusion pour une simple ode à la liberté. Où sont vos avocats, où sont vos passeports, où sont vos « Je suis Mohamed Al-Ajami » ? Arrêtez de nous bassiner avec vos grandes envolées lyriques autour de mots bidon, tels que « liberté d’expression », « lutte contre le terrorisme », « démocratie », « droits de l’homme », et autres boniments, quand votre précieux Ahmed Mansour est impliqué dans une affaire de torture en Egypte, qu’il fait l’apologie du terrorisme et qu’il a été l’un des fers de lance de vos maudits printemps sionistes. Votre campagne pour Ahmed Mansour n’était rien d’autre qu’une opération de sauvetage d’un agent de l’empire, maquillée en croisade pour la « liberté d’expression » dans laquelle se sont engouffrées les peuplades illettrées et manipulées à souhait du monde arabe.

Puisque vous distribuez des passeports à gauche et à droite, soyez équitables, ne privez personne. Des tas de gens innocents végètent dans des prisons à travers le monde et seraient heureux de bénéficier de vos largesses. Julian Assange est reclus depuis trois ans dans l’ambassade uruguayenne à Londres, Edward Snowden a du se réfugier en Fédération de Russie pour éviter la prison, Bradley Manning, Jeremy Hammond, Barrett Brown, Stanley Cohen sont incarcérés, ainsi que Mumia Abu Jamal, Léonard Peltier, Lynn Stewart, Georges Ibrahim Abdallah et tant d’autres dans vos propres geôles et ailleurs dans le monde. Distribuez donc vos passeports aux Rohingyas de Birmanie qui sont parqués dans des camps de concentration et subissent un nettoyage ethnique, alors que votre « prix Nobel de la Paix » et non moins agent de la CIA Aung San Suu Kyi ferme les yeux sur les massacres perpétrés par les si « pacifiques » bouddhistes birmans et parle de prudence. Arrêtez de nous rabâcher les oreilles avec cette exclusivité d’être des démocrates et des chantres des droits de l’homme que, nous, nous appelons FASCISME ! Vous avez créé et utilisé les mouvements djihadistes et les Frères musulmans pour broyer et dépecer nos pays dans votre projet du plan du Grand Moyen Orient et du plan Yinon. François Hollande, dit Flamby « l’alacrité » a reconnu avoir armé les terroristes « modérés » qui ont détruit la Syrie, et son ministre des Affaires étrangères, le sioniste Fabius s’est félicité du « bon boulot » d’Al Nusra. L’autre clown partageant un goût immodéré pour la Rolex à l’instar d’Al Baghdadi, à savoir Nicolas Sarkozy qui trimballe une flopée de casseroles, qui a pris un abonnement dans les locaux de la police pour de multiples garde-à-vue et qui a mis la Libye à feu et à sang, ose taxer Aléxis Tsipras d’irresponsabilité parce qu’il refuse de se soumettre aux diktats européens infects sans consulter le peuple qui l’a élu via un référendum. Bien sûr, la consultation du peuple n’est pas une éventualité envisageable dans la « civilisation » dont se prévaut un Manuel Valls, digne émule du Caudillo. D’ailleurs, lorsqu’un référendum a lieu, comme ce fut le cas le 29 mai 2005 concernant le traité constitutionnel européen, le rejet massif des populations française, hollandaise et irlandaise a été superbement ignoré par les pouvoirs politiques qui ont fait passer en force dans les Parlements européens le Traité de Lisbonne en tout point identique au traité refoulé. Elle est belle, votre démocratie ! Que dire de votre propre irresponsabilité, Monsieur Sarkozy, quand vous avez plongé la Libye dans le chaos avec votre ami sioniste, le fat et pontifiant philosophe à deux balles et non moins entarté récidiviste, Bernard-Henri Lévy ? Quand un Premier ministre d’opérette, tel Manuel Valls, parle de « guerre de civilisation », il faudrait peut-être lui rappeler que son président a reconnu avoir armé les terroristes en Syrie et que son ministre des Affaires étrangères a félicité Al Nusra pour sa collection de têtes coupées. Et puis, au fait, de quelle civilisation parle-t-il ? Celle des enfumades de tribus entières en Algérie ? Celle de la gégène ? Celle de la « corvée de bois » ? Celle de l’extermination des Algériens pendant la nuit coloniale qui a duré 132 ans ? Celle des LGTB, des « Charlie » et des Femen ? Celle d’une Europe qui soutient et arme les terroristes en Syrie et les néo-nazis en Ukraine ? Celle de pays dont les dirigeants ne sont que des marionnettes aux mains des Américano-sionistes et dont les chefs d’Etat et les institutions sont espionnés par la NSA sans que cela ne provoque une rupture diplomatique, comme tout État qui se respecte serait en droit de le faire ? Celle dont le président de la Commission européenne a favorisé un gigantesque système d’évasion fiscale lorsqu’il était Premier ministre du Luxembourg ? Quand David Cameron verse des larmes sur ses ressortissants tués sur la plage de Sousse, se rappelle-t-il que Londres est une plateforme pour tous les islamistes de la planète, au point où la capitale anglaise est surnommée « Londonistan » ? Vos experts reconnaissent sur vos plateaux de télévision que les Occidentaux achètent les œuvres d’art du patrimoine syrien et irakien pillées par Daesh, sans parler du trafic d’organes, du pétrole, etc. et que la France paye des rançons pour récupérer les otages, accréditant sans honte que c’est vous qui financez ces tueries. Avec l’aide de vos larbins arabes, vous offrez votre soutien inconditionnel à l’État voyou d’Israël qui massacre le peuple palestinien et qui n’hésite pas à agresser tous ceux qui soutiennent la cause palestinienne à travers le monde, comme on l’a vu avec l’arraisonnement dans les eaux internationales du bateau Marianne de la Flottille pour Gaza. Vos mensonges sont écœurants et vous devriez tous être traduits en justice pour crimes de guerre, génocides et crimes financiers ! Nous résisterons à vos manipulations et à celles de vos chiens de garde de la presse prostituée. Tel est le sens de notre vie et la survie de nos nations dépend de ce combat. Vous jouissez d’une vie tranquille chez vous pendant que nos peuples pataugent dans leur sang et sont égorgés par vos sbires. Vous avez créé un monstre mais sachez qu’il finira par vous dévorer vous aussi. Quant à votre liberté d’expression et vos droits de l’homme, vous pouvez vous les mettre là où je pense ! Le cas d’Abdessami Abdelhaï et celui d’Ahmed Mansour sont révélateurs d’une politique de deux poids deux mesures qui dupe les masses crédules. L’un croupit en prison alors qu’il est un journaliste honnête qui fait son travail et l’autre est un agent de l’empire qui œuvre pour une chaîne de propagande qatarie.

En Algérie aussi, hélas, des journaux affiliés aux Frères musulmans, ont défendu bec et ongle l’agent de l’impérialisme Mansour alors qu’ils ne sont pas foutus de parler des problèmes des citoyens et surtout d’évoquer le cas d’Abdessami Abdelhaï parce qu’il n’est pas un frère musulman. Lui, n’a pas eu droit à une quarantaine d’avocats et au soutien d’ONG et de personnalités à travers le monde, ses enfants sont privés de leur père et sa famille ne reçoit pas des valises de dollars en cash. Il est depuis bientôt deux ans en préventive alors que celui qui a assassiné de sang froid feu Ali Tounsi, le Directeur général de la DGSN et un patriote qui a servi son pays, un homme respectable et respecté par ses hommes qui le considéraient comme un père, n’a écopé que de trois ans. Où a-t-on vu qu’un meurtrier écope de trois ans seulement ? Où est votre conscience, Messieurs les juges algériens ? On a vu ces derniers mois une cascade de procès qui ont ridiculisé la justice algérienne. Je défends les intérêts stratégiques de mon pays à travers le monde et j’ai foi dans le message de nos martyrs qui se sont sacrifiés pour que les Algériens vivent libres et égaux. Je demande aux magistrats intègres et aux gens de bonne volonté qui existent encore de libérer ce journaliste. Cela honorerait la justice algérienne et surtout, cela prémunirait l’Algérie d’attaques de la part d’ONG malveillantes que l’on sait être le fer de lance de l’impérialisme. J’interpelle une fois encore le corps de la magistrature en Algérie : soyez libres et libérez Abdessami Abdelhaï, il n’est pas un terroriste, il n’a pas assassiné. Écoutez votre conscience. La Fête Nationale du 5 juillet arrive, l’Aïd, fête des musulmans, aussi, libérez-le pour qu’il rentre chez lui auprès des siens. En le maintenant en prison, vous portez atteinte à notre pays, car que gagne l’Algérie en incarcérant un journaliste ? C’est un message de sagesse lancé aux autorités algériennes. Quant à l’assassin du défunt Ali Tounsi, il mérite bien plus que trois ans pour l’assassinat prémédité du chef de la police. Arrêtez avec cette justice à deux vitesses ! Cela ne nous mènera nulle part, et c’est l’Algérie qui perdra. En prenant parti pour la libération du journaliste Abdessami Abdelahaï, je défends un homme innocent par principe mais je sers aussi les intérêts de mon pays contre des ONG mal intentionnées qui peuvent utiliser son cas pour porter préjudice à l’Algérie.

Alors que notre pays a connu une tragédie qui nous a tous profondément meurtris et qui a coûté des centaines de milliers de morts, les terroristes se baladent librement en Algérie. Des personnages comme ce cancrelat de Hamadache peuvent déclarer dans la radio d’un journal algérien, sans être poursuivi pour incitation au terrorisme, que s’il était président, il ouvrirait une ambassade de Daesh à Alger. Comment expliquer l’inertie flagrante de la justice et des pouvoirs publics face à cette propagande terroriste qui insulte tout le peuple algérien et les innombrables victimes du terrorisme. Que dire aux orphelins des martyrs du Devoir, tel le colonel tué par une bombe de Daesh le mois dernier, aux familles des patriotes calcinés dans leur voiture de patrouille quelques jours plus tôt, ou à notre armée qui traque les terroristes aux frontières et dans les maquis au prix des plus grands sacrifices ? L’Algérie a payé un lourd tribut aves plus d’une centaine de journalistes assassinés pendant la décennie noire. Pour la mémoire de ceux-là, qui sont les dignes héritiers des Novembristes, nous, les patriotes, défendrons la parole libre et la vraie liberté d’expression, pas celle de l’empire. Ces journalistes sont morts pour une Algérie meilleure, debout et fière, et personne en Occident n’a dit « Je suis un journaliste algérien ». Vous, les Occidentaux, ne leur avez pas jamais affirmé votre soutien, vous n’avez pas brandi leurs noms sur des pancartes en défilant dans les rues, vous n’avez pas utilisé des slogans en guise de soutien. Au contraire, vous nous avez offert le « qui-tue-qui » ! Nos confrères sont morts dans des circonstances qui vous feraient dresser les cheveux sur la tête : égorgés à la scie à métaux, énucléés, et j’en passe ! Je salue leur mémoire et leur courage. Certains d’entre eux se sont sacrifiés pour éviter que tout leur quartier ne soit massacré, comme feu Ahmed « Hakim » Takouchet, 30 ans, animateur de Radio Cirta à Constantine, qui s’est livré aux charognards et que l’on a retrouvé égorgé le 18 juin 1995. Ou feu Mekhlouf Boukhzer, chroniqueur sportif à la station régionale de Constantine qui a été égorgé devant sa famille le 4 avril 1995. Leur sang rayonne dans le monde, à l’opposé des « Charlie », des « Charlotte » et des Ahmed Mansour. Ceux qui ont vécu cette période s’en souviendront, et j’ai connu certains de ces journalistes. Voilà des héros ! Pas des agents du printemps sioniste qui a ensanglanté les pays arabes au profit de l’empire. Notre sang n’est pas un apéro à déguster dans vos terrasses fétides ! Vous vous réunissez tous à Sousse après l’attentat qu’a subi la Tunisie, sous le slogan « We are Sousse », en oubliant que vous avez encouragé la « révolution » numérique qui a précipité ce pays dans les bras d’Ennahdha, vous avez facilité la déstabilisation de l’Égypte, vous avez détruit la Libye, la Syrie, l’Irak, le Yémen. Êtes-vous amnésiques, bande d’hypocrites ? Vous êtes responsables des flots de sang qui ruissellent dans le monde !

Tant que le monde arabe continuera à fonctionner dans l’émotif et à se laisser instrumentaliser dans sa foi et sa religion par les Frères musulmans, la mouvance salafiste djihadiste et autres sectes, il restera délabré et hors du temps, sans aucune perspective. Cela fait partie de notre drame. L’émotion ne peut qu’être sélective à partir du moment où l’on instrumentalise la religion à des fins politiques. Dans de telles conditions, aucun espoir n’est permis et nous sombrons dans les ténèbres de l’enfer, et c’est ce qui se passe aujourd’hui. La terre de l’Islam est défigurée par les attentats, les meurtres, les égorgements, les destructions. Voilà où mène le chant des sirènes des faux prophètes de ces temps maudits. Titiller l’affect religieux a toujours été porteur dans le monde arabo-musulman, comme l’avait bien compris Lawrence d’Arabie et comme il l’a rapporté dans ses mémoires – bien avant Ahmed Mansour ! Rien de tel que de précipiter les pays arabes dans une guerre confessionnelle pour les intérêts de l’empire. Le monde arabo-musulman se noie dans un océan de sang qui est entrain de l’engloutir, empêtré dans une guerre religieuse voulue et théorisée par les Kissinger, Brzezinski et autres sionistes qui savent où frapper pour faire mouche, pendant que vous vous enfoncez dans une prostration bêtifiante. Aucun État ne sera à l’abri de la prédation et des plans machiavéliques concoctés pas l’empire. Ce suicide collectif mènera nos pays à la disparition totale, comme les dinosaures, à l’image du royaume d’Andalousie que nous avons perdu. S’il n’y a pas de réveil, il ne vous restera même pas les larmes pour pleurer car elles auront été asséchées comme les puits de pétrole siphonnés par les multinationales. Vous penserez alors aux paroles d’Aixa Fatima à son fils Boabdil, le dernier roi d’Andalousie : « Pleure comme une femme ce royaume que tu n’as pas su défendre comme un homme ! » Au lieu de construire des États sérieux et modernes où la citoyenneté est au centre et où les libertés fondamentales sont préservées, avec des institutions et des contrepouvoirs solides, une société civile éveillée et active, vous avez fait des États personnalisés, des Républiques familiales ou des monarchies moyenâgeuses où l’on coupe encore les têtes au XXIe siècle ! Les perspectives que vous offrez à des générations entières ne sont que mort et désolation. De telles nations sont appelées à disparaître et vous récolterez ce que vous avez semé. Et pendant que les peuples arabo-musulmans s’entretuent avec une sauvagerie inouïe, Israël prospère…

Si les Ahmed Mansour ont des valises remplies de dollars et la mobilisation des médias de masse qui jouent avec la fibre religieuse en manipulant les populations musulmanes, Abdessami Abdelhaï peut compter sur nous et nos amis à travers le monde. Cela s’appelle la guerre de la quatrième génération où la plume et le clavier sont au cœur de la bataille de l’information. Nous avons nos hommes partout dans le monde. Personnellement, on a fermé mon blogAlgérie Résistance et c’est grâce à une campagne mondiale qu’il a pu être à nouveau accessible pour défendre les justes causes, dont celle de Abdessami Abdelhaï, et contrer les projets impérialistes où qu’ils se trouvent. Je remercie tous ceux qui ont pris part à défendre cet espace de résistance et d’expression libre, je les remercie pour leurs messages de sympathie et de soutien, et leurs actions. Nous n’avons pas besoin de vos passeports, Messieurs les Occidentaux, gardez-les pour vos agents. Nous, les patriotes, nous avons l’univers pour nationalité.

Mohsen Abdelmoumen

Published in Oximity :https://www.oximity.com/article/Libert%C3%A9-d-expression-%C3%A0-g-1

In Whatsupic :http://fr.whatsupic.com/spéciale-monde/1435746207.html

In Algérie Résistance II :http://mohsenabdelmoumen.over-blog.com/2015/07/liberte-d-expression-a-geometrie-variable.html

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Source : Mohsen Abdelmoumen
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