Amérique latine
Sept ans d’agressions paramilitaires
contre le Venezuela: la liste de tous
les plans démantelés
Mision Verdad
Huit
paramilitaires capturés par les forces
armées bolivariennes lors de l’Opération
Negro Primero
à
Petaquirito, La
Guaira, lors de l’incursion armée au
Venezuela en mai 2020.
Photo:
Twitter
Dimanche 17 mai 2020
Après le décès du Président Hugo Chavez
et l’élection en 2013 de Nicolás Maduro
à la présidence du Venezuela, dans un
contexte de chute mondiale des prix du
pétrole, les Etats-Unis ont cru l’heure
venue d’anéantir la révolution
bolivarienne et d’effacer son influence
en Amérique Latine. S’est ouverte une
ère de déstabilisation violente sans
précédent dont l’objectif reste le
changement de “régime” à travers
l’assassinat du gouvernement élu et de
ses sympathisants, dans un scénario de
terreur à la colombienne. On se rappelle
comment les insurrections d’extrême
droite ont été transformées par les
médias internationaux en “révoltes
populaires” et
la réaction des forces de sécurité en “répression
par la dictature”. De nombreux
courants et militants de gauche sont
tombés dans le piège de cette
propagande. C’est l’époque où est apparu
le slogan “ni Trump, ni Maduro”.
Cacher les
causes, les remplacer par les effets
: pour discréditer une expérience de
gauche participative et souveraine, avec
record d’élections et
processus communaux, les grands
médias occidentaux font porter au
gouvernement bolivarien la
responsabilité essentielle de la guerre
économique
décrétée par Barack Obama et
renforcée par Donald Trump. La
complicité médiatique consiste à
occulter les conséquences
des plus de 300 “sanctions”
états-uniennes – mesures de
coercition unilatérales, violant le
Droit International – telles les menaces
sur les banques du monde entier pour
qu’elles gèlent 30 milliards de dollars
que le pays ne peut plus utiliser pour
acheter des aliments ou du matériel
médical. Mais aussi à occulter, mettre
en doute ou se moquer des nombreuses
agressions – sabotages des
infrastructures, attentats terroristes
et incursions armées, le tout financé à
hauteur de centaines de millions de
dollars depuis les Etats-Unis et depuis
le territoire de leur principal
fournisseur de drogue, la Colombie
paramilitaire.
Voici par ordre
chronologique les nombreux épisodes
de cette guerre de basse intensité
visant à renverser un gouvernement de
gauche, légitimement élu (Jimmy
Carter, le Conseil
des Juristes Latino-américains, Rodriguez
Zapatero, Lula,
ou Rafael
Correa, parmi tant d’observateurs
internationaux et de médiateurs entre
gouvernement et opposition démocratique,
ont insisté sur la transparence, sur la
légitimité, et sur le nombre record
d’élections).
10 juin 2013
Neuf paramilitaires
ont été capturés à Coloncito (Táchira)
et Guanare (Portuguesa), membres de Los
Rastrojos, liés au chef paramilitaire
colombien José María Barrera, alias « Chepe
Barrera », armés de fusils d’assaut, de
grenades et de pistolets. Les autorités
ont trouvé une boîte noire prête à être
utilisée pour un faux positif dans un
accident d’avion. Les paramilitaires
capturés auraient dit qu’un troisième
groupe se trouvait déjà dans la capitale
avec des armes de sniper. Ils avaient
prévu de se rendre dans la capitale de
l’État, où ils se verraient confier une
mission à accomplir à Caracas :
assassiner le président Maduro.
25 mars 2014
Un groupe de
généraux de l’aviation militaire a été
capturé, qui possédaient des liens
directs avec les secteurs de la droite.
Ils ont eux-mêmes déclaré que « cette
semaine était décisive ». Ils
préparaient un plan de soulèvement
militaire, dénoncé par des officiers
de rang inférieur. Il s’agissait du
général de brigade (Av) José Daniel
Machillanda Díaz, du général de division
(AV) Oswaldo Hernández Sánchez et du
général de brigade Carlos Alberto Millán
Yaguaracuto. Le capitaine (r) Juan
Carlos Nieto Quintero (qui réapparaît
avec Jordan Goudreau dans une vidéo le
dimanche 5/3/2020, lors de l' »Opération
Gédeon »), de la Garde Nationale
Bolivarienne, a été capturé début avril.
12 février 2015
Les autorités
vénézuéliennes démantèlent une tentative
de coup d’État, baptisée « Coup d’Etat
bleu » ou « Opération Jéricho ». Le
plan consistait à doter d’artillerie
un avion Tucano et à attaquer le palais
de Miraflores, ou tout autre lieu où le
président participerait aux « Journées
de la jeunesse ». Ce projet avait été
planifié par un groupe de responsables
vénézuéliens de l’aviation militaire et
du gouvernement états-unien.
Avion Tucano de
l’aviation militaire vénézuélienne.
Photo : Forces Armées Bolivariennes
12 et 13 février
2016
Un
plan a été démantelé dans lequel
cinq militaires et trois civils étaient
impliqués opérationnellement : José
Gregorio Delgado, Ruperto Chiquinquirá
Sánchez, Juan Carlos Nieto Quintero,
César Orta Santamaría, Víctor José
Ascanio, Nery Adolfo Córdoba, Andrés
Thompson Martínez, Laided Salazar et
José Acacio Moreno, respectivement.
L’idée était d’attaquer les points
stratégiques des institutions de l’État
par voie aérienne ; cela comprenait
aussi des opérations contre les civils.
Une tentative de coup d’Etat militaire
basé sur la doctrine du choc. La capture
d’Antonio Ledezma a été dérivée de ce
plan, grâce au suivi des renseignements
militaires.
Premier
trimestre 2017
L’opération
« Epée de Dieu » avait pour
principaux membres Angel Vivas et Raul
Baduel, respectivement ancien général de
brigade et ancien général des Forces
Armées Bolivariennes, qui avaient
recruté des officiers subalternes afin
de perpétrer un assassinat contre le
président Maduro. L’État a réussi à
capturer différents membres appartenant
à cette opération, tous accusés de
subversion ; cependant, à la fin de
cette année-là, certains
d’entre eux se sont échappés de la
prison de Ramo Verde (Miranda). Le suivi
réalisé par un agent infiltré a été la
clé du démantèlement du plan.
Avril 2017
Opération Bouclier
de Zamora. Eduardo Ventacourt et Johan
Peña, anciens responsables de la DISIP
(renseignements), ainsi que le colonel
(r) Zomacal Hernández, devaient exécuter
« l’opération
Bouclier de Zamora« . Ce dernier
s’est vu confisquer 32 kilogrammes
d’explosifs C4 et d’autres armes qui
seraient utilisés dans un plan de coup
d’État. Parmi les planificateurs
figuraient les hommes politiques
Roberto Enriquez, Oswaldo Alvarez
Paz (tous deux de COPEI, démocratie
chrétienne) et Julio Borges (Primero
Justicia, extrême-droite), directement
impliqués dans l’insurrection de
certains responsables des Forces Armées.
27 juin 2017
L’ancien policier
Oscar Perez – du Corps scientifique
d’enquêtes criminelles et pénalistes
(CICPC) – a détourné un hélicoptère,
survolé plusieurs sites à Caracas,
mitraillé et tenté d’attaquer
différentes institutions de l’État
vénézuélien, dont le bâtiment de la Cour
Suprême de Justice. Ce fanatique de
l’Ordre Nouveau, se déclarant « envoyé
de Dieu », a tenté d’attenter à la vie
des personnes se trouvant dans les
bâtiments des institutions sur
lesquelles il a tiré, y compris des
enfants, avant de prendre la fuite.
Photo : Christian Veron / Reuters
Óscar Pérez le
paramilitaire autoproclamé « envoyé de
Dieu »,
transformé en « héros » par les
médias. Photo: Christian Veron / Reuters
6 août 2017
Ce jour-là, une
escarmouche militaire a eu lieu
au Fort Paramacay (Carabobo) : la
soi-disant « Opération David », dans
laquelle il y a eu un vol d’armes et des
appels à l’insurrection avec d’autres
opérateurs non militaires, dirigée par
Juan Caguaripano de la 41e Brigade
blindée de Valence. Il a été neutralisé
par les Forces Armées qui a capturé la
plupart des membres. Les quelques
personnes impliquées dans la tentative
et qui ont réussi à s’échapper ont
emporté les armes suivantes : 500 fusils
AK-103 et 500 chargeurs de ce type de
fusil ; 50 lance-grenades multiples de
40 mm ; 140 grenades de 40 mm ; 80
baïonnettes, 60 pistolets. Ce matériel
de guerre a été placé dans un véhicule
Toyota portant des plaques militaires et
volé dans l’installation militaire
correspondante.
18 décembre 2017
Pendant l’opération
« Genesis », un groupe de mercenaires,
de paramilitaires et d’anciens
fonctionnaires de la sécurité de l’État,
dirigé par Oscar Perez, a attaqué un
poste de la Garde Nationale Bolivarienne
à Laguneta de la Montaña (Miranda), où
ils ont volé 26 fusils d’assaut et des
munitions. Dans une vidéo, Perez
apparaît lors de l’opération au cours de
laquelle une poignée de sujets habillés
en contre-espionnage militaire (DGCIM)
ont attaqué le poste de la GNB. Lors de
l’opération, les faux agents de la DGCIM
ont également dérobé 26 fusils AK-103 de
marque Kalachnikov ; 3 pistolets de 9 mm
; 108 chargeurs AK-103 ; 3 chargeurs de
pistolets ; 3 240 munitions de fusil
AK-103 et 67 munitions de 9 mm, selon
les rapports de presse.
15 janvier 2018
La DGCIM
(renseignements) a retracé la
localisation de la cellule terroriste
d’Oscar Pérez à El Junquito (Caracas).
Après le travail du corps de sécurité et
de renseignement, avec le déploiement de
plusieurs brigades et de fonctionnaires
du CONAS, du SEBIN, de la DGCIM, de la
GNB, de la FAES de la PNB et de
Policaracas, l’« Opération
Gedeon » a été mise en œuvre, du nom
des institutions policières-militaires,
où plusieurs membres de l' »Opération
Genesis » ont été tués, parmi lesquels
le très médiatisé « héros » Oscar Perez.
Mars 2018
Depuis le début de
ce mois, un plan de coup d’État a été
détecté au sein des FANB, appelé « Mouvement
de transition vers la dignité du peuple« ,
dans lequel l’ancien général Miguel
Rodríguez Torres était impliqué. Parmi
ses membres figuraient le lieutenant
colonel Iver Marín Chaparro, le
lieutenant colonel Henry Medina
Gutiérrez, le lieutenant colonel Deivis
Mota Marrero, le lieutenant colonel Eric
Peña Romero, le lieutenant colonel
Victoriano Soto Méndez, le lieutenant
colonel Juan Carlos Peña Palmatieri, le
premier lieutenant Yeiber Ariza, le
sergent Julio Carlos Gutiérrez et le
sergent Yuleima Medina. Au milieu du
mois, il a été démantelé par la DGCIM
(renseignements).
Avril 2018
L’opération
« Gédeon II » des autorités de
l’État, rapportée par le ministre Néstor
Reverol le 18 avril, a réussi à
démanteler une cellule terroriste
impliquée dans des actes
déstabilisateurs destinés à provoquer
l’anxiété de la population et à empêcher
les élections du 20 mai. L’opération
était la continuation d’une enquête
exhaustive qui a conduit au
démantèlement de la cellule terroriste
d’Oscar Pérez.
Dix personnes ont été arrêtés, dont
Alonso José Mora, Erick Anderson Villaba
et Stephanie Madelein, membres actifs
d’un groupe d’affrontement armé qui a
participé aux insurrections de l’extrême
droite de 2017. Dans la cellule se
trouvait également Carlos Miguel
Aristimuño, qui appartenait au DISIP et
était pilote d’hélicoptère, engagé pour
la formation des instructeurs.
Oswaldo García
Palomo a coordonné plusieurs tentatives
de coup d’Etat
depuis le territoire
colombien. Photo: Bloomberg
Mai 2018
Nouvelle tentative
de coup d’État menée par le général (r)
Oswaldo Garcia Palomo de Colombie, dans
le cadre des élections présidentielles,
appelé
« Opération Constitution« . Les
services de renseignement et de
contre-espionnage de l’État ont mis ce
plan en échec et démantelé le groupe.
Garcia Palomo a également été impliqué
dans un autre plan de coup d’État au
début de 2019. Il a été
appréhendé fin janvier 2019 par les
autorités vénézuéliennes.
Mai 2018
En même temps que
l' »Opération Constitution », l' »Opération
Armageddon » était menée par du
personnel militaire et civil et dirigée
par le capitaine Luis Humberto de la
Sotta Quiroga. Neuf membres de l’armée
ont été accusés de trahison envers le
pays, d’incitation à la rébellion
militaire, d’instigation à la mutinerie.
Cette fois, la tentative de coup d’État
militaire visait à contrecarrer les
élections présidentielles. L’opération
était en cours depuis 2017 et consistait
à reprendre la base aérienne de La
Carlota (Caracas) et même d’assassiner
le président Maduro. Le plan a été
démantelé par la DGCIM (renseignements).
L’enquête a montré que des militaires,
Oswaldo Alvarez Paz (du parti COPEI) et
des financements des États-Unis et de la
Colombie étaient impliqués.
4 août 2018
Ce jour-là, une
tentative d’assassinat a eu lieu contre
le président (« Opération
David contre Goliath« ), certains
ministres et membres du haut
commandement militaire à Caracas lors
d’un événement marquant le 81e
anniversaire de la GNB. Là, des
explosifs ont été déclenchés, dirigés
par des drones, pour assassiner le
président Maduro. Le travail des civils,
des militaires et des forces de police
dans leur ensemble a fait échouer
l’opération.
Les autorités ont
arrêté Argenis Ruiz, le pilote du drone,
et Juan Carlos Monasterio, coordinateur
de l’attaque et ancien de la GNB. Plus
tard, en janvier 2019, le
général (r) Oswaldo García Palomo a
admis que le lieutenant-colonel Ovidio
Carrasco, qui faisait partie de la garde
d’honneur présidentielle, avait été
capté par Julio Borges en 2013 et avait
participé à la planification de
l’assassinat. Outre Julio Borges,
d’autres hommes politiques vénézuéliens
étaient également impliqués : Fernando
Albán et le député d’extrême droite Juan
Requesens.
30 avril 2019
La « phase finale »
de l’« opération
Liberté » a eu lieu avec Juan Guaidó,
Leopoldo López, Cristopher Figuera et
des militaires, dont Ilich Sánchez et
Juvenal Sequea.
Le mouvement
cherche à faire quitter le pouvoir au
président Nicolas Maduro, en commençant
par la prise de contrôle de la base
aérienne de La Carlota, qui n’a jamais
été prise. L’opération n’a duré que
quelques heures le matin et a été
démantelée par la DGCIM.
Les leaders
d’extrême droite Juan Guaidó, Leopoldo
López et des déserteurs militaires
ont
mis au point l’opération «
Libertad »,
tentative de coup d’Etat qui a échoué en
avril 2019.
Photo : Archives MV
Juin 2019
Après 14 mois de
contre-espionnage par la DGCIM,
l’opération
« Vuelvan caras » a été démantelée.
Parmi ses membres figuraient le général
à la retraite Ramón Lozada Saavedra, le
général Miguel Sisco Mora, le colonel
Miguel Castillo Cedeño, le major à la
retraite Pedro Caraballo, le premier
lieutenant Carlos Eduardo Lozada
Saavedra et les commissaires José
Valladares Mejías et Miguel Ibarreto.
C’est un coup
d’État militaire qui visait à assassiner
le président et à prendre le palais de
Miraflores, la base aérienne de La
Carlota et la Banque centrale du
Venezuela, dans lesquels Josnars Adolfo
Baduel, fils de Raúl Baduel, était
également impliqué.
Août 2019
L’opération
terroriste
« Force et liberté » était une
tentative d’attaque du siège de la FAES
(police) à Propatria, du bloc 40 de la
paroisse 23 de Enero et du Palais de
Justice (Caracas). Il a été démantelé
par la DGCIM (renseignements). Il
s’agissait d’une action militaire pour
tenter un coup d’Etat et un assassinat
impliquant l’huissier du Palais de
Justice, Ronnel Guevara, et Luis Ricardo
Gómez Peñaranda, un citoyen
colombo-vénézuélien qui a été arrêté
alors qu’il transportait des explosifs.
A l’époque, le
ministre Jorge Rodríguez avait dénoncé
que Clíver Alcalá était en Colombie pour
coordonner la formation de plus de 200
terroristes dans trois camps : à Maicao,
Santa Marta et Riohacha.
Décembre 2019
Le matin du
dimanche 29 décembre, une
vidéo a été diffusée dans laquelle
un groupe de militaires se soulevait,
appelant à la rébellion, à un coup
d’État et à un assassinat. Ils ont
revendiqué le vol d’armes lors de
l’attaque d’un détachement de la GNB
le 22 décembre dernier dans la
municipalité de Gran Sabana (Bolivar),
dans le cadre de ce qu’ils ont appelé
« l’opération Aurora ».
Il s’agit du
lieutenant Josué Abraham Hidalgo Azuaje,
du tireur d’élite José Angel Rodríguez
Araña et du sergent-major Darwin
Balaguera Rivas.
Directement
impliqué dans l' »Opération Aurora »,
Gilber Caro, arrêté lors de l’agression
du 22 décembre, a bénéficié du soutien
public de l’ex-policier Ivan Simonovis,
un membre de l’équipe de Juan Guaidó des
États-Unis et proche de Donald Trump
(photos ci-dessous). En janvier 2020, le
ministère public a
inculpé 18 personnes qui ont
participé à l’opération.
Photo : le
policier spécialiste de la
contre-insurrection, Ivan Simonovis,
impliqué dans le coup d’Etat d’avril
2002 contre le président Chavez, fut
vite adopté par les grands médias et des
organisations de droits humains comme un
“prisonnier politique, un homme très
malade, à sortir d’urgence avant qu’il
meure dans les geôles du Venezuela, etc…”.
Dès sa libération, sa santé
subitement retrouvée lui a permis de
travailler étroitement avec la CIA et de
remplacer aujourd’hui auprès de Donald
Trump un certain Juan Guaido
décrédibilisé par les affaires de
corruption, pour poursuivre les
opérations de déstabilisation du
Venezuela.
Mai 2020
Une incursion de
mercenaires armés (« Opération
Gedeon« ) à Macuto (La Guaira) et
dans d’autres régions de la côte
vénézuélienne a été neutralisée par l‘union
civile-militaire (« Opération Negro
Primero ») depuis le dimanche 3 mai. La
DGCIM a traité les données relatives à
l’opération, notamment la localisation
des camps en Colombie où se déroulait la
formation et la coordination dirigée par
Clíver Alcalá.
Juan Guaidó, J.J.
Rendón, Sergio Vergara et l’avocat
Manuel Retureta avaient signé un contrat
avec la société mercenaire américaine
Silvercorp, appartenant à Jordan
Goudreau, pour effectuer une incursion
armée, exécuter un plan de capture et
d’assassinat du président Maduro, et à
l’aide d’un armement très sophistiqué
déclencher une intervention visant à
éliminer les dirigeants chavistes, les
sympathisants des bases populaires et
abroger la Constitution de facto de la
République Bolivarienne.
Comme on peut le
lire dans le contrat mis en ligne par le
Washington Post, la réalisation de
« l’objectif premier » était de
« capturer/détenir/éliminer Nicolás
Maduro, éliminer le “régime” actuel et
installer le président fantoche Juan
Guaidó. Venait ensuite la participation
de Silvercorp à une période de 450 jours
-prolongée- de « rétablissement de la
stabilité dans le pays ».
La « stabilisation
du pays » signifiait que le contractant
militaire participerait à l’attaque et à
la persécution des « éléments non
militaires du commandement et du
contrôle du régime précédent », aux
répressions, aux détentions, à
l’application des couvre-feux, aux
contrôles aux frontières, avec
l’autorisation de « recourir à la force,
jusqu’à et y compris la force mortelle,
pour éliminer la menace ».
Tout est écrit dans
une annexe de 41 pages avec des détails
sur, par exemple, quand et comment
utiliser les mines antipersonnel M18A1
claymore, les chaînes de commandement,
les formes de paiement, où, en cas
d' »insolvabilité monétaire »,
Silvercorp facturerait « en barils de
pétrole ».
Source :
Mision Verdad,
https://medium.com/@misionverdad2012/siete-a%C3%B1os-de-operaciones-mercenarias-contra-venezuela-un-registro-de-todos-los-planes-bb9eb97cc3c
Traduction :
Thierry Deronne
Le dossier Amérique latine
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