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Coopération BRICS-Afrique et jalousie
occidentale
Mikhail Gamandiy-Egorov
© Sputnik
. Denis Bolotsky
Vendredi 27 juillet 2018
Source:
Sputnik
La coopération
entre les principales puissances
émergentes et non-occidentales avec le
continent africain avance à un rythme
fort élevé. Après la Chine, l’Inde et le
Brésil, la Russie est elle aussi de
nouveau active en Afrique. L’Afrique du
Sud appartenant elle-même à ce
continent.
Le 10e sommet des
BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine,
Afrique du Sud) se déroule actuellement
dans la ville sud-africaine de
Johannesbourg qui marque un rappel
important que l'un des membres de
l'alliance est africain. Mais aussi que
l'Afrique a une place particulière pour
les BRICS dans leur ensemble. La Chine
s'est déjà imposée pratiquement partout
sur le continent, en apportant ce dont
les Occidentaux n'ont jamais voulu
s'occuper, tout en évitant de se mêler
des affaires intérieures africaines, se
référant au respect de la souveraineté
des pays d'Afrique. L'Inde est également
active dans plusieurs pays du continent,
notamment dans la partie anglophone. Le
Brésil aussi, dans la partie lusophone.
Enfin, la Russie a désormais confirmé
son plein retour et son interaction
privilégiée avec l'Afrique — une
relation historique qui devait forcément
renaître, même si les époques sont
différentes. C'est aujourd'hui chose
faite. Au grand dam des élites
occidentales, qui observent avec une
jalousie non-dissimulée ce que les BRICS
sont en train d'apporter aux Africains.
Et c'est surtout du
renouveau qu'ils apportent. Au-delà du
respect clairement affiché de la
souveraineté et de la dignité africaine,
les pays des BRICS veulent aussi
apporter un développement réel pour un
continent si riche non seulement en
ressources naturelles, mais également
humainement parlant. Les compétences ne
manquent pas et il fallait donner à
l'Afrique la possibilité de pouvoir
décoller. Chose que l'Occident politico-diplomatico-médiatique
n'a évidemment jamais souhaité, en
coupant les ailes à tous ceux qui
avaient voulu prendre leur envol.
Mais les époques
sont désormais très différentes. Le
néocolonialisme vit des heures très
difficiles et va en vivre d'encore plus
difficiles. Et bien que chacun au sein
des BRICS ait ses propres intérêts
légitimes, la chose qui rassure est que
ces nations peuvent se compléter en
Afrique, en utilisant les compétences de
chacun dans des domaines variés. Et
c'est vraisemblablement vers cela que
l'on va. Chose impossible avec les
Occidentaux, trop longtemps habitués à
imposer des monopoles et à détruire les
atouts que tel ou tel pays possédait, en
violant si souvent sa souveraineté, en
maintenant un chaos lui permettant de
mieux piller des ressources ne lui
appartenant pas, tout en arborant
hypocritement à chaque mauvaise et
encore plus mauvaise occasion la
question de «démocratie et des droits de
l'homme», en jouant au moralisateur, le
tout uniquement lorsque cela arrange ses
appétits néocoloniaux.
Au-delà de la
coopération dans les domaines
traditionnels et bilatéraux, entre les
pays membres des BRICS et les pays
africains, désormais on parle de plus en
plus d'une approche concertée des BRICS
à destination du continent, le tout dans
un cadre gagnant-gagnant. Car qu'on se
le dise clairement: les BRICS peuvent et
doivent contribuer au décollage de
l'Afrique, qui dispose de tout ce qui
nécessaire pour réaliser cet objectif.
C'est un coup de pouce qui sera alors
crucial aussi bien pour les intérêts
respectifs des pays membres de
l'alliance, mais aussi pour les pays
africains, ce qui au final porterait un
coup définitif à ceux qui souhaitent
faire maintenir l'Afrique sous leur joug
sans offrir un quelconque développement
digne de ce nom, tout en continuant
évidemment de s'accaparer des ressources
naturelles qui ne leur appartiennent
pas. En effet, cette page se doit d'être
définitivement tournée.
Pour cela, la
Nouvelle banque de développement (NDB
BRICS) prévoit d'augmenter
considérablement ses investissements en
Afrique. Et on sait déjà à l'heure
actuelle que les conditions de
financement de projets sur le continent
via cette structure se font dans des
conditions bien plus humaines, que
celles imposées par le FMI ou la Banque
mondiale. Mais au-delà des
investissements et financements de
projets, l'accent sera particulièrement
mis dans le développement des nouvelles
technologies en terre africaine. Une
technologie indispensable pour justement
permettre aux nations africaines de
transformer leurs énormes ressources
naturelles sur place, et ne plus avoir à
entendre des inepties du genre «sans
l'Occident, pas de développement». La
pilule des mensonges et des
manipulations ne passe plus. Les
sentiments de l'opinion publique
africaine le confirment d'ailleurs
pleinement.
Et les BRICS, représentant à eux
seuls près de la moitié de la population
terrestre et près d'un tiers du PIB
mondial, partisans déclarés du monde
multipolaire, se doivent de permettre à
l'Afrique de pouvoir profiter pleinement
de ses atouts. Et lorsque cette
superpuissance BRICS-Afrique se sera
pleinement affirmée, personne, non
personne, ne pourra la stopper.
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Publié le 28 juillet 2018 avec l'aimable autorisation de l'auteur.
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