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Les alliés étasuniens se
bousculent en Russie
Mikhail Gamandiy-Egorov
© Sputnik.
Mikhail Klimentiev
Mardi 10 mai 2016
Source:
Sputnik
J’ose espérer que
personne ne remettra en doute le fait
que des pays comme le Qatar et le Japon
soient des alliés confirmés des USA ?
Plus que cela, il
s'agit de pays coordonnant activement
leurs actions avec Washington, voire
appliquant souvent les désirs de ce
dernier. Mais le temps actuel les pousse
vraisemblablement à commencer à chercher
ailleurs.
Il y a quelques
jours le ministre qatari des Affaires
étrangères Mohammed bin Jassim al-Thani
et le premier ministre japonais
Shinzo Abe ont tous deux débarqué le
même jour en Russie pour rencontrer le
président Vladimir Poutine. Dans le cas
qatari il était surtout question de
Syrie et notamment du processus de paix
(certains experts ont également supposé
que les discussions ont touché le thème
du marché pétrolier mais ce ne fut pas
confirmé). Le développement des
relations bilatérales était également à
l'ordre du jour. En outre, le chef de la
diplomatie qatarie a proposé d'organiser
en 2018 l'année de la Russie au Qatar et
du Qatar en Russie.
Il est connu que le
Qatar est responsable de soutien de
plusieurs groupes armés terroristes en
Syrie, notamment d'obédience takfiriste.
Mais depuis les revers de ces derniers
et les succès enregistrés par l'armée
arabe syrienne sur différents axes du
pays avec le soutien de ses alliés, le
Qatar commence-t-il à réaliser que ses
énormes investissements dans le but d'en
finir avec le président syrien ne
mèneront au final à rien et que donc il
faut chercher le meilleur moyen de
sortie du bourbier auquel il a
grandement contribué? Pas certain mais
affaire à suivre.
Dans le cas du
premier ministre du Japon, les
discussions ont porté sur les questions
territoriales, thème traditionnel dans
les pourparlers russo-japonais. Mais Abe
est également arrivé avec toute une
liste de mesures que le Japon compte
proposer pour relancer le partenariat
économique russo-nippon. Ce qui
d'ailleurs n'a pas manqué de lui faire
subir de grandes critiques de la part
des autres membres du G7, USA bien
évidemment en tête. A en croire
d'ailleurs l'agence de presse japonaise
Kyodo, le président US sortant Barack
Obama aurait « déconseillé » à Abe de se
rendre en Russie estimant qu'il ne
s'agissait pas « du bon moment ». Mais
Abe a pris la décision souveraine d'y
aller quand même.
Il ne faudra
d'ailleurs pas s'étonner que les grands
médias du mainstream, anglophones comme
francophones, s'attaquent ardemment sous
peu à la personnalité d'Abe, ayant osé
saper « l'unité » atlantiste. Pour
rappel, le Japon s'est lui aussi joint
aux sanctions occidentales contre la
Russie après le ralliement de la Crimée
à la mère patrie, mais cherche depuis
tous les moyens d'en sortir connaissant
les énormes intérêts économiques du
Japon en Russie et voyant notamment
comment en profite son voisin sud-coréen
qui a refusé de se joindre aux sanctions
anti-russes et ce malgré la grande
pression exercée une fois encore depuis
Washington. Mais Séoul n'ayant pas cédé.
Il est certain que
ni le Qatar, ni le Japon ne sont pas des
alliés de la Russie. Pas même des
partenaires stratégiques, plutôt le
contraire, connaissant le rôle fortement
néfaste du Qatar en Syrie, à l'instar de
l'Arabie saoudite, de la Turquie, des
pays occidentaux et de l'Etat sioniste.
Le Japon bien qu'étant un important
partenaire économique, reste lui aussi
encore dans le camp opposé. Pour
longtemps? Cela est une autre question.
En tout cas et depuis que la Russie a
prouvé une fois de plus au monde que
personne ne pourra jamais la subordonner
et depuis la favorisation fortement
positive de ses relations extérieures
avec pas moins des ¾ de l'humanité
(Eurasie, pays BRICS, Asie, Afrique,
Amérique latine), les adversaires
commencent un à un à faire marche
arrière. Et n'hésitent plus à saper leur
propre « unité » imposée depuis les USA.
Après évidemment cela fait bien sourire
lorsque des Clinton ou Obama parlent
d'une « Russie isolée » et qu'au même
moment les principaux alliés des USA
(bien que représentant une minorité dans
le cadre de l'humanité toute entière) se
bousculent pour venir dans cette même
Russie. Ah, que le monde a changé en une
quinzaine d'années!
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Publié le 11 mai 2016 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
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