Sputnik
Après Moscou,
la grande marche multipolaire se
poursuit à Pékin
Mikhail Gamandiy-Egorov
© Sputnik.
Anton Denisov
Jeudi 3 septembre 2015
Source:
Sputnik
La grande alliance multipolaire une
nouvelle fois en marche ! Après le
défilé de la Victoire du 9 mai dernier à
Moscou, célébrant le 70ème anniversaire
de la victoire sur le nazisme, cette
fois c'est l’allié chinois qui célèbre
depuis sa capitale Pékin la fin de la
Seconde guerre mondiale.
Pour rappel, l'URSS
et la Chine ont perdu respectivement 27
millions et 20 millions de morts
(militaires et civils) durant ce
conflit, faisant des deux pays ceux qui
ont sacrifié le plus pour anéantir la
peste brune.
A noter la
participation en plus des forces armées
de la République populaire de Chine et à
l'instar du défilé de la Victoire de
Moscou, des forces armées d'autres pays.
Et comme pour remercier les amis chinois
d'avoir été la plus grande délégation
étrangère lors du 9 mai à Moscou, à
Pékin ce sont les forces russes qui
étaient deuxièmes en termes d'effectifs,
après bien évidemment les forces armées
chinoises. A noter aussi l'absence à
Pékin de tous les dirigeants
occidentaux. Seul le courageux président
tchèque a fait le déplacement comme il
l'avait déjà fait à Moscou, étant ainsi
le seul chef d'Etat représentant un pays
de l'UE. Pour le reste que des
ambassadeurs des pays dits du monde
"civilisé". A l'opposé donc des
dirigeants russe, kazakh, biélorusse,
kirghize, sud-africain, vénézuélien,
serbe et d'autres, qui ont bien été
présents à Pékin, et pour qui l'histoire
ne se réécrit pas.
Pour revenir au
défilé, qui a été grandiose, en plus
donc des représentants de l'Armée
populaire de libération (nom officiel de
l'armée chinoise), y ont pris part aussi
les militaires de la Russie, de la
Biélorussie, du Kirghizistan, du
Venezuela, de Cuba, de Mongolie, du
Mexique, du Kazakhstan, d'Egypte, du
Tadjikistan, du Pakistan, de Serbie, de
Cambodge, du Laos, des Fidji et du
Vanuatu.
On pouvait aussi
observer, comme ce fut le cas à Moscou,
les présidents chinois et russe, côte à
côte, tout au long du défilé. Et malgré
toute la puissance affichée de la Chine,
le leader chinois n'a pas manqué de
noter dans son allocution que son pays
est déterminée à défendre la paix: "La
Chine ne recherchera jamais d'hégémonie,
pas plus qu'elle ne cherchera à
s'étendre. Elle n'imposera jamais des
souffrances tragiques à d'autres
nations", a affirmé ainsi le président
Xi Jinping. Un message clair, précis et
plein de sens. Un sens d'ailleurs qui
devrait faire méditer une fois de plus
le leadership d'un certain nombre de
pays, dont un en particulier.
Ce qui est certain,
c'est que par cette vision commune de
l'histoire des leaders et des peuples de
Russie et de Chine, mais également par
une vision très proche sur l'avenir du
monde, qui ne peut être que
multipolaire, l'humanité attend avec
espoir la suite des événements. Et
compte tenu des événements que l'on
observe en ce moment, il ne peut y avoir
que deux suites logiques: soit le monde
multipolaire s'impose une bonne fois
pour toute et les partisans de l'unipolarité
dépassée l'acceptent. Soit les habitués
du monde unipolaire continuent à
prétendre de garder leur hégémonie sur
toute la planète, avec tout le chaos qui
en découle.
Reste grandement à
espérer que c'est la première option qui
l'emportera, même si vraisemblablement
du temps supplémentaire sera nécessaire,
ainsi que des efforts communs de tous
les partisans de la multipolarité, peu
importe que nous soyons citoyens de
grands ou de petits pays.
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Publié le 7 septembre 2015 avec l'aimable
autorisation de l'auteur
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