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Iran : l’énième tentative de
révolution colorée
ne passera pas
Mikhail Gamandiy-Egorov
© Sputnik.
Iliya Pitalev
Jeudi 3 janvier 2018
Source:
Sputnik
Alors que la situation en Syrie se
stabilise et que la majorité des
terroristes ont subi une défaite
cinglante, et avec eux leurs soutiens
extérieurs. Ces derniers tentent une
nouvelle fois de punir l'Iran, l'un des
principaux acteurs de la victoire sur le
terrorisme en Syrie et l'une des
principales puissances indépendantes de
la région.
Les mois et les
années passent mais les méthodes de
certains acteurs gardent toute leur «
stabilité », voire même un manque
évident de fantaisie. En effet et à
l'heure du numérique qui ne cesse
d'impressionner à chaque fois un peu
plus et au moment où les informations
alternatives s'imposent face aux
courants « mainstrimois », les partisans
de la déstabilisation et du chaos n'ont
toujours pas trouvé de meilleure méthode
afin d'atteindre leurs objectifs.
Et
ces méthodes sont déjà bien connues,
étudiées et réétudiées. Et ce qui avait
pu marcher en son temps en Serbie, en
Géorgie, dans certains pays du monde
arabe ou en partie en Ukraine, ne marche
plus vraiment aujourd'hui. Les peuples
sont aux aguets, tout comme les
gouvernements. Et malgré toute la
volonté de pays comme les
USA, la Grande-Bretagne, Israël ou
encore l'Arabie Saoudite de tenter de
jouer la carte anti-iranienne, ne
serait-ce que prendre une mini-revanche
pour leur défaite en
Syrie, de même que pour les pertes
financières massives sans résultat
escompté, vraisemblablement là aussi le
résultat espéré ne saurait être atteint.
De l'avis de nombreux experts, tout
comme des représentants du gouvernement
iranien, les manifestations des derniers
jours à différents endroits de l'Iran
sont appelés à fondre.
Et ce pour
plusieurs raisons. Tout d'abord, car en
face d'une mobilisation
anti-gouvernementale — souvent agressive
mais fortement limitée en nombre,
plusieurs contre-manifestations de
soutien au gouvernement et aux forces de
l'ordre de l'Iran ont eu lieu — certes
elles peu relayées sur les écrans des
chaines TV mainstream — pourtant ayant
réuni incomparablement plus de monde.
D'autre part, les forces de sécurité
suivent de près la situation et veillent
à la souveraineté du pays. Et pour
finir, malgré l'acharnement de la
coalition Trump-Netyanhahou-Saoud contre
Téhéran, la République islamique sait
qu'elle peut compter sur la solidarité
avec plusieurs pays, dont les membres
permanents du Conseil de sécurité de
l'ONU — en la qualité de la Russie et de
la Chine, toutes deux partenaires
stratégiques de l'Iran.
A ce sujet, la
réaction de la diplomatie russe n'a pas
tardé: « Toute interférence extérieure
dans les affaires intérieures de l'Iran
est inacceptable », pour reprendre le
communiqué sur le sujet du ministère
russe des Affaires étrangères. Une
réaction qui d'ailleurs ne fait que
confirmer la présence dans cette région
stratégique de deux axes clairement
antagonistes, de par leurs approches
ainsi que de leurs visions du présent et
de l'avenir des relations régionales,
comme mondiales. Si le premier, dans
lequel on retrouve la Russie, la Chine
et l'Iran, soutient clairement
l'approche multipolaire ou comme aiment
dire certains multilatérale des affaires
internationales, en mettant un accent
important sur le respect de la
souveraineté des Etats, le second est
lui révisionniste dans le sens du refus
de la nouvelle réalité géopolitique du
monde, avec un désir toujours aussi
ardent d'interférer dans les affaires
intérieures d'Etats souverains, qui
refusent le diktat unipolaire révolu.
Au final, tout cela
pour dire que malgré tout le matraquage
du mainstream sur les événements en
Iran, il est fortement à penser que dans
les prochains jours le calme sera
retrouvé. Et non pas parce que les dites
manifestations seront matées dans la
violence, mais tout simplement parce que
l'écrasante majorité des citoyens
iraniens n'auront pas soutenu les
provocations d'une petite minorité, bien
souvent manipulée de l'extérieur. Chaque
pays peut faire face à des problèmes
courants, et l'Iran ne fait pas
exception, mais ce n'est pas
certainement pas à Washington, Londres,
Tel-Aviv ou Riyad de jouer aux donneurs
de leçons.
Et d'ailleurs en
parlant justement des donneurs de
leçons. Essayez ne serait-ce qu'une fois
au centre de Paris de lever la main sur
un CRS — vous aurez peu de chances d'y
échapper. Pire, si cela devait arriver
en terre étasunienne, vous aurez peu de
chances d'y échapper vivant. En Iran,
des coups de feu ont été tirés en
direction des forces l'ordre, avec comme
résultat au moins un policier tué et
plusieurs autres blessés. Donc le mythe
d'une manifestation pacifique (clin
d'œil au Maidan kiévien) ne tient tout
simplement pas. Par contre, je me
souviens à ce jour comment durant ma
période estudiantine à Paris, en 2008,
des amis serbes ont eu droit à des coups
de matraque des CRS parisiens sur la
Place de la République lors de la
manifestation contre la reconnaissance
unilatérale « d'indépendance » du
Kosovo, berceau de la Serbie, par
l'Occident politique. Des manifestants
ayant été pour information sans aucune
arme, ni objets pouvant poser un
quelconque danger pour l'ordre publique.
Certainement « démocratie » oblige. On
connait la chanson.
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Publié le 3 janvier 2018 avec l'aimable autorisation de l'auteur.
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