Analyse
De la Chine à la Syrie :
les premières
nouvelles géopolitiques de demain
Michel Raimbaud
Jeudi 20 février 2020 De quoi 2020
sera-t-il fait en géopolitique ?
Confirmation de la résurrection russe,
montée en puissance chinoise et
effacement américain pourraient dessiner
la politique internationale.
Par Michel
Raimbaud, ancien ambassadeur, auteur de
Tempête sur le Grand Moyen-Orient
(ed. Ellipses, 2017) et
Les
guerres de Syrie (ed. Glyphe, 2019)
L’exercice de
prospective politique est devenu l’un
des rites de l’an neuf. S’il promet plus
de tempêtes que d’embellies, c’est que
la vie commune de milliards d’êtres
humains encadrée par deux centaines
d’Etats n’est pas un fleuve tranquille.
L’avenir n’est pas une science exacte.
Depuis la fin d’un
XXème siècle ponctué par des épisodes
« messianistes » de courte durée bien
qu’ils aient eu l’éternité pour horizon
(colonisation, épidémie des reichs,
guerre froide, puis moment unipolaire
américain), il est légitime de ne plus
croire que l’histoire aurait un
« sens », comme le professait le
marxisme, ou une « fin », comme le
fanfaronnait en 1992 Francis Fukuyama,
chantre du libéralisme.
S’il n’y a en elle
ni fatalité ni éternité, ce qu’elle a
d’erratique est polarisé par des
constantes naturelles : c’est ce que
nous rappelle la géopolitique, politique
de la géographie. Née avant 1900 en de
brumeux pays avides d’espace vital,
reprise par les « empires de la Mer » au
temps du colonialisme et des
expansionnismes, cette discipline permet
de comprendre pourquoi, au-delà des
avatars et séismes, l’Histoire continue,
en quête de repères et d’équilibre.
En un temps que les
moins de cinquante ans ne peuvent pas
connaître, les devins avides de
« prédictions » faisaient de la
géopolitique sans le savoir. Mais
l’époque où Geneviève Tabouis présentait
les dernières nouvelles de demain
sur Radio Luxembourg étant révolue, qui
oserait dire aujourd’hui de quoi sera
fait 2020 ? Mieux vaudra donc ne pas
voir des oracles dans ces premières
nouvelles de demain. L’exercice – au
vu du bilan 2019, entrevoir les
évolutions pour 2020 – rappellera le
pensum imposé jadis aux bizuts entrant
en faculté : « Etant donné le clair
de lune, tirer le clair de l’autre »…
Le droit
international en ruine
Il est presque
minuit, Docteur Folamour. Début février,
l’aiguille de l’« Horloge de
l’Apocalypse » se trouverait, d’après le
Bulletin des Scientifiques Nucléaires
américains (qui ne sont pas
astrologues), à 100 secondes du minuit
de la guerre nucléaire, record
d’imminence depuis la création de ce
joujou en 1947. La situation ne semble
pas inquiéter nos sorciers qui pérorent
dans les hautes sphères.
Pas besoin d’être
expert pour constater la ruine du droit
international. Et après examen des
tenants et aboutissants, on y verra un
travail de sape programmé, inspiré par
le « chaos créateur » de Leo Strauss,
recette permettant à l’Empire de
neutraliser à moindre coût les obstacles
à son hégémonie.
Fustiger l’OTAN
« en état de mort cérébrale », comme le
fait le porte-voix élyséen de l’école
complexiste, est d’un bel effet,
mais escamote les responsabilités du
« monde civilisé » dans l’effondrement
de la vie internationale. Ce qu’il faut
bien appeler un naufrage intellectuel et
moral se décline de façon multiforme :
échec et faillite de l’ONU et de sa
charte, fin de la légalité et loi de la
jungle, falsification des mots et
détournement des concepts, abandon des
us et coutumes de la diplomatie, de la
courtoisie et du protocole… Autant de
marches vers les enfers, là où s’abîme
l’Occident, aveuglé par une imposture
qui a viré au gangstérisme.
Pourtant, la nature
ayant horreur du vide, un nouvel ordre
est en gestation. Le bloc eurasien en
pleine ascension le veut multipolaire,
tandis que l’Empire Atlantique freine
des quatre fers.
La géopolitique
considère que le monde est structuré en
trois « zones », (1) le Heartland
russo-sibérien qui constitue le Pivot
du monde habité, (2) le Rimland
qui tel un glacis ceinture ce « Pivot »
de l’Atlantique au Pacifique, (3) la
zone des Territoires et Iles
Périphériques ou offshore, qui
génère des « Empires de la Mer »,
où le choix du grand large va de soi.
C’est le messianisme de ces « peuples
élus » qui leur fait voir le « Pivot »
comme une terre promise, objet de leurs
convoitises. Dans ce schéma, le
Rimland (Europe Occidentale, Chine,
le monde arabo-musulman) constitue
tantôt un glacis, tantôt une proie. La
théorie permet de saisir les ressorts
des expansionnismes et d’éclairer les
conflits.
Le déclin des
Etats-Unis
Empire de la Mer
malgré leur masse continentale, les
Etats-Unis ont un avantage fondamental :
loin du cœur du monde (Heartland),
ils ne connaissent pas les affres de la
guerre. Ils contrôlent les mers,
l’espace et le cyberespace, le système
financier mondial via le dollar. Ils
peuvent envahir sans risquer de l’être.
Depuis 1945, une langue invasive aidant,
ils ont acquis la mainmise de l’espace
médiatique et investissent le domaine
« chrétien » par le biais des
évangéliques, baptistes et autres
chrétiens sionistes.
Toutefois cette
puissance est en déclin, ce qui apparaît
dans les chiffres, mais aussi dans le
recours grandissant à la menace, aux
sanctions, aux actions clandestines. S’y
ajoutent le statut menacé du dollar,
l’érosion de la crédibilité et la perte
du magistère moral…. Au sein de l’Etat
profond, on est tétanisé.
La Russie a vécu
avec Poutine une vraie résurrection.
Depuis vingt ans,
la Russie a vécu avec Poutine une vraie
résurrection, effaçant l’humiliation
subie à la chute de l’URSS et la
décennie Eltsine. Elle doit ce retour au
dossier qui lui a permis de s’imposer.
Par son soutien à la Syrie, elle a
contribué à stopper le rouleau
compresseur des « révolutions arabes »
pilotées par l’Occident et l’islamisme
extrémiste. Même si les Occidentaux
répugnent à l’admettre, Moscou est le
pôle de référence. La nouvelle
puissance chinoise
La Chine est déjà
numéro un de l’économie mondiale,
devançant les Etats-Unis en parité de
pouvoir d’achat. Elle est en tête pour
son palmarès commercial et industriel :
après avoir été l’atelier du monde, elle
en est devenue « l’usine », en attendant
d’en être le banquier. Sa puissance
militaire s’accroît rapidement, son
budget de défense étant au deuxième rang
derrière les Etats-Unis. L’essor de la
marine est spectaculaire, visant à
sécuriser son environnement (Mer de
Chine) et asseoir sa capacité de
projection (Méditerranée, voire
Arctique). S’y ajoute le défi
sans précédent lancé à l’arrogante
Amérique par un Iran sous sanctions,
troisième pôle de cette Eurasie qui
s’affirme militairement. En témoignent
les premières manœuvres maritimes
communes organisées en janvier 2020
entre les trois « menaces ».
Le retour aux
vieilles méthodes (coups d’Etat,
ingérences, pressions, sanctions,
menaces) témoigne de la colère de
Washington.
Les Arabo-musulmans
ne sont pas seuls à chercher à Moscou et
Pékin des contrepoids. Par le biais des
BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine,
Afrique du Sud), l’Eurasie étend sa zone
d’influence. Si l’Afrique du Sud est
restée « un cas » sur le continent noir,
l’Amérique Latine secoue le joug : le
Brésil de Lula et Dilma Roussef avait
entraîné dans son sillage le Venezuela
chaviste, la Bolivie de Morales,
l’Argentine de Mme Kirschner, rompant la
singularité de Cuba. Le retour aux
vieilles méthodes (coups d’Etat,
ingérences, pressions, sanctions,
menaces) témoigne de la colère de
Washington face aux intrusions de
Moscou.
Un « Amerixit »
au sein du camp Atlantique ?
En Asie, on est
sensible aux sirènes russes ou aux
effluves des Routes de la Soie. L’Inde,
membre des BRICS et de l’Organisation de
Coopération de Shanghai, montre la
voie : l’Indonésie, les deux Corées (la
bonne qui aime l’Amérique et la méchante
qui brave Trump, et dont Pékin est le
protecteur), et d’autres, y compris la
Thaïlande et ses voisins indochinois,
sont alléchés. Le Japon lui-même
desserrerait bien l’étreinte de son
ex-vainqueur.
Sur le vieux
continent, les « occidentalistes » font
la loi. Ils se disent effarouchés par
l’arrivée du soudard, mais ils ne
s’indignent pas de ses turpitudes, lui
reprochant son langage : ne réclame-t-il
pas grossièrement le paiement de
l’effort de défense. La dégradation est
tangible. L’imputer à Trump ? Sa
politique est au final celle de ses
prédécesseurs.
Devenu réalité au
31 janvier 2020, le Brexit a traumatisé
les chefs de l’UE, mais « l’évènement
européen sans doute le plus important
depuis la chute du Mur de Berlin » ne
bouleversera pas l’équilibre. Voilà un
grand Ex qui s’alignera encore davantage
sur Washington, mais ni plus ni moins
que ses anciens partenaires. Aucun n’est
prêt à se démarquer d’un mauvais
suzerain sur les dossiers qui fâchent,
la Syrie, le bras de fer avec l’Iran
(traité nucléaire, Soleimani), la
« transaction du siècle », Erdogan, le
terrorisme. La France encore moins que
ses rivaux allemands, de plus en plus
dominateurs.
Un Amerixit
serait-il impensable au sein du camp
atlantique?
Le Grand
Moyen-Orient piégé
Théorisé par les
neocons israélo-étatsuniens, le
Grand Moyen-Orient est au départ un
ensemble d’Etats musulmans entre Levant
et Asie Centrale, à amadouer ou à
détruire. George W. Bush et ses acolytes
avaient décrété qu’il fallait les
« démocratiser », c’est-à-dire les
rendre israélo-compatibles en les
bombardant. La technique : exciter les
oppositions contre les « régimes » en
soutenant discrètement les islamistes,
fussent-ils terroristes. On ne
rappellera pas ici le bilan des
« printemps arabes ».
Le clan des heureux
élus s’est avéré extensible au gré des
lubies et des lobbies : la frontière
génétique imaginée par le colonisateur
entre monde arabe et Afrique « noire » a
été oubliée, le terrorisme et « l’Etat
islamique » envahissant le Sahel (à
partir de la Libye ou de zones
sanctuarisées), avant de rayonner en
direction du Sud. L’Amérique s’y
implante à la place de la France. La
Russie y fait des incursions (Mali,
RCA), investissant par ailleurs les
positions moyen-orientales de l’Empire
(Arabie, Emirats Arabes Unis, Irak,
Egypte…) et les appendices que sont la
Turquie et Israël.
Nouvelles routes
de la soie, voies nouvelles de puissance
Le « pivotement »
de l’Amérique vers l’Asie ne signifie
pas qu’elle se désintéresse du
Moyen-Orient : dans sa translation,
c’est la « ceinture verte musulmane »
qu’elle côtoiera sur toute son
extension.
Pour le Céleste
Empire, pays d’adoption des Ouigours
parfois irrédentistes et/ou djihadistes,
les Routes de la Soie constituent une
riposte au « projet » de Bush. A
l’horizon 2049, centenaire de la Chine
Populaire, Pékin aura tissé son
paradigme multipolaire de nations
souveraines/partenaires, reliées par un
labyrinthe de ceintures et de routes
interconnectées. La vision de Xi Jinping
repose sur une étroite coordination
entre Moscou et Pékin et implique une
planification stratégique à long terme,
Poutine dit « communication ». N’en
déplaise aux occidentalistes, la
« nouvelle ère », fondée sur un partage
des rôles, n’est pas une chimère. Les
investissements prévus sont
gigantesques, par centaines de
milliards.
Aux BRICS la tâche
de réorganiser le monde.
Le projet russe de
Grande Eurasie (Union économique
eurasienne, Organisation de Coopération
de Shanghai, Banque asiatique
d’investissement) est comme un miroir
des nouvelles Routes de la Soie. De
l’Iran à la frontière mongole, le Grand
Moyen-Orient vu de Moscou est une partie
de « l’étranger proche » et pour la
Russie, avec ses 20 millions de
musulmans, il est urgent de recomposer
l’Asie Centrale. Aux BRICS la tâche de
réorganiser le monde.
Le « cœur » de
l’Axe de la Résistance (Iran – Irak –
Syrie – Liban) est stratégique. La
simple idée d’un corridor offrant à la
République Islamique un débouché sur la
Méditerranée donne des sueurs froides à
Israël et à l’Amérique. Intégré aux
Routes de la Soie et à la grande
Eurasie, il sera intouchable. Si la
question des pipelines est centrale dans
cette région flottant sur une nappe de
gaz, la libre circulation des personnes
et des marchandises ne l’est pas moins.
Guerres
économiques invisibles
Comme le Venezuela
où, selon le journaliste Jeffrey Sachs,
« au nom de la pression maximale,
les sanctions américaines sont
délibérément conçues pour détruire
l’économie », l’Iran, l’Irak, la
Syrie et le Liban sont des cibles par
excellence des guerres économiques
invisibles. Celles-ci, enclenchées à la
chaîne par les Etats-Unis, ont un effet
terrifiant. Prenant la forme de
sanctions, d’embargos, cachées par
l’omerta, sans coup de feu, elles
coûtent moins cher que des interventions
militaires directes et permettent de
contourner les vétos russo-chinois.
Elles empêchent surtout toute vie
normale.
Dans l’inventaire
des dégâts, on notera la chute brutale
de la croissance et la « contraction »
des économies visées (de 14% en deux ans
pour l’Iran), suite aux difficultés
d’accès aux produits de base et matières
premières. Autres conséquences :
l’effondrement du niveau de vie et la
glissade vers la grande pauvreté, la
flambée des prix. Partout, les désastres
socio-économiques (famine, malnutrition,
surmortalité, misère) aggravent les
crises sanitaires (ruptures concernant
les médicaments et le matériel médical,
infrastructures détruites).
Les sanctions
financières affectent les banques, mais
aussi la vie quotidienne. Dès 2011, les
Etats-Unis et l’Europe ont mis en place
un régime de sanctions particulièrement
sévères contre le peuple syrien, « bloquant
l’accès à de nombreuses ressources
vitales »…« l’un des régimes de
sanctions les plus vastes et compliqués
jamais imposés ». La loi César
« sur la protection des civils syriens »
(sic) inscrite au budget 2020
impose, au nom des Droits de l’Homme,
« des sanctions contre les secteurs liés
à l’Etat et contre les gouvernements qui
soutiennent la reconstruction et l’armée
syrienne ». Le prétexte ?
« Ouvrir un nouveau front contre
l’influence de l’Iran en Syrie ».
La leçon de
l’Irak ?
Thomas Nagy, de
l’Université George Washington, citant
la Defense Intelligence Agency (DIA),
évoque « un plan de génocide
commis contre les Irakiens (…)
permettant de liquider une part
importante de la population irakienne ».
Dennis Halliday, coordinateur
démissionnaire de l’ONU, accuse en
septembre 1998 « le système onusien
aux ordres de Washington et de
l’Occident depuis la chute de l’URSS,
qui a « imposé des sanctions
génocidaires contre les innocents ».
C’est le prix à payer pour la
« démocratisation », dira la sublime
Albright….
Gavé par neuf
années de « printemps », le monde arabe
est en piètre condition : la plupart des
Etats sont brisés, livrés au chaos et à
la sédition. Certains comme la Libye, le
Yémen, l’Irak, l’Afghanistan risquent de
rester un moment sous le feu des
bombardements, des destructions, au gré
des ingérences, des terroristes, des
luttes inextricables. Le « monde
civilisé » regarde avec commisération ce
spectacle qu’il a mis en scène.
D’autres Etats,
passés entre les balles, se retrouvent
sous le feu des forces « populaires »
qui veulent « la chute du régime », « le
retrait des militaires », la dévolution
immédiate du pouvoir, sans concessions
et d’ailleurs sans programme. Derrière
le tumulte, s’agitent à nouveau ONG,
forces du changement, sociétés civiles,
le tout saupoudré d’égéries et de
diplomates occidentaux. On devine la
main de l’étranger, comme en 2011. Et
lorsqu’une issue se dégage, elle donne
souvent sur la Maison-Blanche et sur
Tel-Aviv, on allait dire sur Jérusalem.
La recette est partout de normaliser
avec Israël (le Soudan), condition sine
qua non pour plaire aux régimes du Golfe
qui regardent maintenant l’Etat hébreu
avec les yeux de Jared Kuschner.
Syrie, cœur
battant du monde arabe
La Syrie, cœur
battant du monde arabe, a pu tenir neuf
années face à l’alliance entre l’Empire
israélo-atlantique et les forces du
takfirisme et du terrorisme. Elle a fait
barrage à la vague des « révolutions »,
le payant au prix fort. Appartenant au
camp des résistants et dotée de
puissants alliés, elle est
potentiellement victorieuse, un
renversement de situation étant
improbable. Mais elle doit faire face
aux manigances néo-ottomanes d’Erdogan
et aux crimes de ses terroristes
déguisés en enfants de choeur, supporter
les caprices des Kurdes tout en
encaissant les insultes et inepties de
Le Drian.
Entre Erdogan,
Netanyahou, Ben Salman et Trump,
l’échiquier du Moyen Orient est bien
loti en rois, en fous et en pions
Désarticulé, le
monde arabe est prié d’applaudir à la
« transaction du siècle » qui liquide la
cause sacrée du peuple palestinien pour
une poignée de milliards de dollars, à
payer par les Arabes. Rares sont les
protestataires : la Syrie, dont la
Palestine est une terre perdue, l’Iran
droit dans son soutien, le Hezbollah, et
la Turquie qui s’érige en défenseur de
l’Islam face à la Saoudie.
Le terrorisme est
toujours vivant, AlQaida en
Syrie, ici et là Da’esh made in
USA, et les innombrables groupes qui
sévissent au Proche-Orient, en Libye, au
Sahel, sous l’égide des Wahhabites
(Arabie, Emirats) et/ou des Frères
Musulmans (Turquie, Qatar).
Entre Erdogan,
Netanyahou, Ben Salman et Trump, en
2020, l’échiquier du Moyen Orient est
bien loti en rois, en fous et en pions.
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