Opinion
Journée des femmes, des connes,
des criminelles et bien plus
Maria Poumier
© Maria
Poumier
Jeudi 8 mars 2018
Source :
http://plumenclume.org/blog/...
Il y a toujours eu deux ou trois
féminismes: celui des élites, réclamant
des libertés et des privilèges; celui
d'en bas, réclamant de la justice et de
la protection; celui des manipulateurs
d' imbéciles consentantes est le
troisième. Si l'on s'en tient au point
de vue réaliste autant que machiste, les
deux premières catégories sont toujours,
peu ou prou, la proie des
troisièmes. C'est extrêmement humiliant,
mais c'est comme ça.
Mais l'histoire
avance, et les règles du jeu évoluent,
dans les rapports entre les deux
sexes. L'un ne pouvant exterminer
l'autre, on fait avec, on s'adapte, on
craque, on rebat les cartes avec le
vieux jeu dont on hérite. Quand rien ne
va plus, quand une société rentre dans
une crise profonde, il y a un
indice pour mesurer la destruction
mutuelle: il n'y a plus de naissances,
le suicide démographique résulte d'un
accord des deux sexes pour ne plus
imaginer d'avenir, ne plus envisager de
rien bâtir, ne plus souhaiter que jouir
du temps qui reste.
Comme au temps
d'Euripide, dans la décadence, nous
mettons Médée au rang des héroïnes:
Médée, celle qui tue ses deux enfants,
le premier né et le suivant, pour se
venger de son mari, qui lui en préfère
une plus jeune et plus jolie.
D'ailleurs, il fallait quand même être
belle, pour intéresser Weinstein. C'est
quand on se retrouve vieille et moche
qu'on fait sa prude et que les truies
balancent leurs porcs. C'est vexant mais
c'est comme ça. Passons à la vraie
vengeance bien froide : toutes ont des
raisons de déplorer qu'un mec, quelqu'il
soit, ne soit pas à leur hauteur; on va
donc exprimer notre "empowerment", notre
prise de pouvoir, par un abus de
faiblesse caractérisé: en supprimant tel
ou tel gosse, de notre propre
initiative. Les féministes littéraires
se réclament de Médée, on commence à
entrer dans le camp des monstres.
Nous sommes dans le
temps des criminelles, qui font la grève
de l'enfantement, et qui cassent l'outil
de la reproduction. Jadis les femmes
pauvres commettaient des infanticides,
et en étaient punies de mort. Les femmes
riches se débrouillaient pour abandonner
ou avorter discrètement, sans perdre
leur immunité de classe. Et puis, dans
un vertige égalitaire, libertaire et
utopiste, on a dépénalisé l'avortement.
Tous les eugénistes de la planète et
savants fous, se drapant tous dans les
beaux prétextes de l'intérêt et de
l'autonomie des femmes, ont fait cause
commune pour éradiquer le maximum*
d'enfants avant la naissance, pour que
ce nettoyage ethnique consenti ou subi
soit invisible à nos yeux myopes,
et indolore.
Résultat, au bout
de 40 ans sous la loi Veil, un enfant
sur quatre, en France, un bébé qui
voulait vivre et qui exigeait de venir
au monde, n'a pas vu le jour. Dans nos
sociétés, plus de la moitié des femmes
choisit d'avorter au moins une fois dans
sa vie, alors que presque toutes sont
sous contraception presque permanente.
Et le nombre des avortements, 220 000
par an, est resté stable, contrairement
à tous les pronostics !!!
Ce bilan, on ne le
constate dans l'histoire que dans des
épisodes de crise extrême: M et Mme
Goebbels donnèrent la mort à leurs six
enfants et à leur chien avant de se
suicider, juste après Hitler. Dans
l'Antiquité, les assiégées d'une cité
condamnée se donnaient la mort, ainsi
qu'à leurs enfants et à ceux qui
n'étaient pas encore nés, pour ne
pas tomber aux mains des ennemis. Il y
avait de la dignité, par delà la
mort, il y avait une foi mystérieuse
dans le sens.
Dans notre société,
le féminisme qui s'arc boute sur le
principe du "droit à l'avortement"
relève donc du crime de masse, non
seulement par le nombre des victimes,
mais par le nombre des criminelles, de
femmes qui se prévalent de l'impunité
pour massacrer les plus innocents et les
plus désarmés. En prendre conscience est
absolument insupportable, pour une
société qui se croit, sincèrement,
porteuse héroïque des droits de l'homme,
modèle de respect pour autrui, capable
d'avoir inventé l'abolition de la peine
de mort, capable de donner des leçons au
monde entier.
La première bouée
de sauvetage mental, quand tout
s'effondre pour la femme qui prend
conscience du carnage qu'elle a fait du
fruit de ses entrailles, c'est de s'en
prendre aux hommes: il y a
mécaniquement, autant de complices du
crime que de criminelles, dans un
avortement "réussi", et bien plus
encore, si l'on ajoute les gens en
situation de pouvoir, qui sont toujours
un peu plus hommes que femmes: médecins,
législateurs, et autres autorités. Ce
n'est pas consolant du tout, d'avoir à
multiplier les accusations de complicité
de génocide. Les sociétés qui ont
disparu sont des sociétés de
vaincus, à la suite d'invasions, et
ou d'inaptitude à gérer leurs
ressources, ressources matérielles de
leur territoire, ou ressources humaines,
dont l'intelligence, la prévoyance, et
l'aptitude au bien font partie.
Les marchands de
bébés sont enchantés que nous
continuions notre guerre contre la
pensée et contre la foi dans le sens.
Ils nous font très peur: les "grossesses
spontanées", comme ils disent, font des
enfants bourrés de maladies
congénitales, dites maintenant
"génétiques", ça fait plus propre, bonne
raison pour multiplier les dépistages
prénataux et prénuptiaux, et rendre le
tri encore plus rigoureux : on envoie à
la poubelle, de nos jours, un enfant
parce qu'une échographiste a vu qu'il
avait un bec de lièvre, oui, il y a des"
parents" et des "médecins" qui en sont
là, et qui, s'ils n'arrivent pas à
supprimer l'enfant imparfait avant
l'accouchement, le feront passer à la
trappe juste après. ça se fait
couramment dans les hôpitaux, et ça
commence à se savoir. Au fait, quel
parent peut se targuer d'avoir un enfant
parfait... ?
Les marchands de
bébés calquent tous le modèle sioniste
sur leur territoire: on élimine autant
que possible tous ceux que la nature a
mis là, et que la nature continue
à aider pour proliférer. Leur territoire
de prédilection ne doit être peuplé que
par les nouveaux propriétaires, de par
le droit du riche sur le pauvre
surnuméraire, contre le pauvre
dangereux, et colon riche de la mise en
esclavage des pauvres utiles, que l'on
flatte. Les marchands de bébés n'en
vendront qu'à ceux qui en ont les
moyens, c'est normal. La projection
démographique, selon leurs calculs,
disons d'ici un siècle, c'est
l'inversion de la pyramide des races
actuelles : 51 riches blancs ou jaunes
de type nordique riches (les clients)
/49 autres, divers, sombres et pauvres,
et surtout bien contrôlés dans leurs
Gaza. Comme pour les actionnaires, ce
qui compte c'est de garder la main, Ben
quoi, nous les riches, on est le peuple
élu, le peuple comblé de bénédictions,
le peuple qui mérite son bonheur. Il ne
faut pas le dire trop fort, mais qui
peut honnêtement ne pas éprouver sa
chance d'être du bon côté des choses. Et
en échange, bien sûr, on accueillera
généreusement quelques outsiders au
départ "défavorisés, mais talentueux et
convertis à nos valeurs, dans notre
grande famille.
Mais il y a un
autre calcul, moins atroce, moins
dystopique: c'est que les criminels et
criminelles, les actifs, les complices,
les passifs, sortent de l'hypnose
hédoniste, en découvrant l'étendue des
charniers et des auto-carnages commis,
activement subventionnés par le
lobby des marchands de bébés. Une fois
la fertilité spirituelle retrouvée, le
reste suivra. Le salut se fait jour
seulement quand il y a danger de mort
imminent. Le salut, le miracle, on ne se
le donne pas soi-même, on le reçoit. Il
s'appelle le pardon, et il appelle
l'action de grâce. Et pour
recevoir le pardon, il faut le repentir.
Le repentir libère.
Les femmes l'ont
toujours su, elles ont toujours fait
tenir les édifices spirituels. Dans
l'église de Vétheuil, village
d'artistes, bobos et mécréants, il y a
une dalle de cuivre, au milieu de la
nef. C'est l'ancien curé du lieu, dans
les années 1950, qui y a fait graver
ceci : "ici venaient prier les
femmes pour leurs enfants malades".
C'était déjà du passé, et il le
regrettait, et il tenait à témoigner. On
continue.
* Je dis bien le
maximum, à l'échelle planétaire, parce
que les riches, malthusiens, considèrent
toujours qu'il y a beaucoup trop de
pauvres sur "leur" planète. Faire
avorter, stériliser, fragiliser, tout
cela se combine harmonieusement avec
l'espoir de faire disparaître la plus
grande partie de l'humanité. Bien sûr,
il est indispensable que le projet
grandiose ne soit pas trop voyant.
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