La Plume à gratter
François
Hollande joue cyniquement du
communautarisme islamique,
mais il n’est
pas près de mettre la charia avant
l’hébreu !
Marc Leroy
Vendredi 20 décembre 2013
La pathétique affaire des délirants
rapports sur l’intégration (ou plutôt en
l’occurrence la désintégration) à la
française remis sur sa demande à
Jean-Marc Ayrault par un aréopage de
prétendus experts (dont le nom a
d’ailleurs été soigneusement tu) avait
montré jusqu’à quel point une certaine
gauche, directement inspirée par le tout
puissant think tank Terra Nova, était
prête à aller pour favoriser,
instrumentaliser à des fins bassement
électorales les communautarismes issus
de l’immigration sur le territoire
national. Il est vrai que comme le
machin socialiste présidé aujourd’hui
par François Chérèque le disait déjà
avant les présidentielles de 2012, les
populations immigrées musulmanes, par le
biais de ces naturalisations presque
incontrôlées ou par celui encore plus
pervers de l’acquisition
quasi-automatique de la nationalité
grâce au vrai-faux droit du sol
français, représentent un formidable
réservoir de voix potentielles (et c’est
sans doute désormais le seul, avec celui
des petits bourgeois branchouilles des
grandes agglomérations) pour le Parti
Socialiste. François Hollande avait
d’ailleurs du son élection en 2012 pour
l’essentiel à ce vote
ultra-communautaire : plus de
quatre-vingt pour cent des Français
d’origine immigrée et de confession
musulmane avaient en effet voté pour
l’ex-compagnon de Ségolène Royal lors
des dernières élections présidentielles,
faisant définitivement basculer le
résultat en faveur du candidat du parti
à la rose.
Mais s’il court sans vergogne et pour
les raisons évoquées plus haut après le
communautarisme islamique, François
Hollande n’en oublie pas moins de
flatter jusqu’à l’extravagance un autre
communautarisme qui, s’il concerne une
population démographiquement nettement
plus restreinte, n’en a pas moins un
poids idéologique, sociologique et
surtout médiatique infiniment plus
conséquent. Le communautarisme juif,
dont le plus influent levier est bien
entendu le CRIF (Conseil Représentatif
des Institutions juives de France).
La communauté juive de France
représente environ un pour cent de la
population française. Au sein de
celle-ci, le CRIF, malgré donc le
qualificatif « représentatif » qu’il
s’est lui-même attribué d’autorité,
parle -comme le rappelle justement Rony
Brauman- au nom d’à peine un sixième des
français de confession juive. Soit au
final 0,16 pour cent des Français. Ce
qui ne l’empêche pas d’être -et de très
loin- le plus important, le plus
influent groupe de pression du pays. Sa
puissance dans l’oligarchie
politico-médiatique est en effet telle
qu’elle ferait passer par comparaison
celle de la franc-maçonnerie version
Grand Orient (pourtant évidente et
omniprésente au gouvernement) pour une
aimable plaisanterie.
Le CRIF, malgré sa légitimité
dérisoire, reçoit chaque année -on
devrait beaucoup plus justement écrire
convoque- la quasi-totalité de nos
responsables politiques (et jusqu’au
Président de la République) lors d’un
grand dîner, à l’exception notable des
responsables du PCF ou d’EELV, jugés
trop pro-palestiniens, ou bien
évidemment du Front National, censés
être les descendants de la bête immonde
hitlérienne pour tout antifasciste de
pacotille qui se respecte.
Cette
cérémonie d »allégeance pour la
quasi-totalité de nos élus et
représentants a pour point d’orgue et
presque chaque année un discours du
Président de la République Française
lui-même, discours de soumission
communautaire scandaleux dans la forme
comme sur le fond, s’adressant bien
évidemment non pas à nos compatriotes de
confession juive, mais au seul lobby
pro-israélien ultra-minoritaire qu’est
en réalité le CRIF. Avec bien entendu,
encore et toujours, le rappel ad nauseam,
obligé et très repentant (et pendant
combien de décennies encore ?) de
l’époque sombre de l’occupation et de la
collaboration et -ceci impliquant
forcement cela aux yeux du CRIF-
l’expression d’un soutient indéfectible
à l’état d’Israël, quelle que puisse
être d’ailleurs sa politique plus ou
moins avérée et revendiquée de
spoliation et de répression à l’égard
des palestiniens. Pour ceux qui
ignoreraient encore aujourd’hui la
teneur profondément communautariste,
systématiquement servile et
anti-républicaine de ces discours
présidentiels, La Plume en propose à la
suite de cet article les trois dernières
éditions.
Le CRIF a donc portes grandes
ouvertes dans tous les médias, tous les
centres décisionnaires, politiques ou
économiques, tous les ministères… et
jusqu’à l’Elysée, qui l’accueillait ce
lundi 16 décembre 2013 à l’occasion de
son soixante-dixième anniversaire. Une
cérémonie hallucinante en ce haut lieu
de la République, où l’on vit un
François Hollande pathétique, sagement
calé derrière un invraisemblable panneau
« 70ème anniversaire du
CRIF », réciter un nouveau discours
de carpette communautariste, osant même,
dans ce palais de la République une et
indivisible, un surréaliste : « Je
sais la solidarité du CRIF avec l’état
d’Israël… elle ne pose pas problème,
parce que cette solidarité est légitime,
et vous n’avez pas à vous en justifier ».
Bien-sûr, il n’y a au fond rien là de
vraiment nouveau sous le soleil. Depuis
la fin de règne d’un tonton Mitterrand
malheureusement pour lui rattrapé par
son passé vichyste, sa Francisque et ses
amitiés inavouables et de ce fait lâché
puis lynché par la communauté juive
organisée, le phénomène n’a d’ailleurs
eu de cesse de s’accentuer. A un Jacques
Chirac qui avait su peu ou prou et dans
un premier temps maintenir une politique
étrangère française au Proche-Orient
plutôt équilibrée, mais avait également
et fort coupablement enclenché cette
funeste usine à repentance devenue
depuis la seule entité à vocation
industrielle florissante du pays, avait
succédé un Nicolas Sarkozy cette fois
ouvertement ultra-communautaire,
imposant à la France une nouvelle
politique étrangère en rupture totale de
gaullisme, indéfectiblement atlantiste
et pro-sioniste, dont nous ne sommes
visiblement pas près de sortir avec le
locataire actuel de l’Elysée.
Car on en arrive aujourd’hui, et en
ce domaine comme dans beaucoup d’autres
avec lui, à un François Hollande qui
parvient à dépasser en médiocrité, en
bassesse et en forfaiture celui qui
était son prédécesseur et qui semblait
devoir pourtant faire en ces matières et
pour longtemps figure de maitre étalon.
Les récents épisodes syrien et iranien,
avec en vedette pro-américaine et
surtout pro-israélienne l’inénarrable
Laurent Fabius en sont les plus navrants
et les plus parlants exemples. A tel
point qu’on se demande à présent si à
force de se
coucher sans cesse devant des intérêts
qui ne sont pas les nôtres, de
descendre ainsi, de creuser encore et
toujours plus la glaise de la médiocrité
et de la compromission, notre président
normal ne va pas finir par trouver du
pétrole. Ce qui serait bien pour
l’indépendance (mais énergétique
celle-là) de la France, la seule bonne
nouvelle dans cette pathétique histoire.
En attendant, il serait peut-être à
présent judicieux, au point où nous en
sommes et par souci de transparence, de
délocaliser purement et simplement la
Présidence de la République Française à
Tel Aviv (et demain, au train où cela va
en Palestine occupée grâce à Bibi
Netanyahu, le grand copain de François
Hollande, à Jérusalem)… Au moins les
choses seraient définitivement claires,
et cela ferait du même coup de
substantielles économies pour le budget
de l’état !
Marc LEROY – La Plume à
Gratter
LES DISCOURS
PRESIDENTIELS AUX DINERS DU CRIF
Publié le 20
décembre 2013 - Source :
La Plume à Gratter
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