Section décodage
anthropologique de l'histoire
contemporaine
L'assassinat du gaullisme
Manuel de Diéguez
Manuel de
Diéguez
Vendredi 5 février 2016
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1 - Une mutation de
la science historique
2 - Un regard sur demain
3 - La paralysie philosophique
de l'Université française
4 - Les deux impasses
5 - Le naufrage intellectuel de
la laïcité
6 - Combattre tous les
messianismes
7 - Pour une mutation de la
pensée politique
8 - Revenons à Alain Juppé
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1 - Une mutation
de la science historique
Quelle était la
situation internationale dix jours
seulement avant le 21 janvier, date à
laquelle Marianne et le
Canard enchaîné fournissaient
des informations à la fois parallèles et
complémentaires sur le projet de loi
qui, sans consultation populaire,
ramènerait la France à la IVe République
- puisqu'il avait fallu rien moins qu'un
changement de République pour tenter de
délivrer le pays de la vassalisation à
laquelle la IVe République l'avait
conduite de 1946 à 1958?
Les vrais
historiens commençaient d'écarquiller
les yeux au spectacle d'une civilisation
dite démocratique ou républicaine, mais
qui avait soumis tous ses Etats à
l'impératif constitutionnel
d'immortaliser l'occupation de leurs
territoires respectifs par des troupes
étrangères lovées à perpétuité sur le
sol de toutes les nations. Cet
éberluement se traduisait déjà par la
nécessité méthodologique de soumettre la
notion même de démocratie à une pesée
anthropologique de la condition humaine
en général, donc de son statut
proprement historique; et ils
commençaient de remarquer que seul le
génie politique des Romains avait
compris le problème et tenté de le
résoudre à partir du constat que les
animaux n'ont pas d'histoire.
Dès lors que le
cabotage en eau douce de l'histoire ne
réclame pas des classes dirigeantes de
haut vol, qui tenteraient de bousculer
la médiocrité des jours, on remarquait,
en outre, ici ou là, qu'il est
difficile, dans les tempêtes soudaines,
de renvoyer d'un seul coup toute une
classe dirigeante pour la remplacer par
une nouvelle, qui, elle, serait à la
hauteur du changement de cadence de
Clio. Les Patres conscripti
romains avaient imaginé de se donner un
dictateur pour six mois qui retournerait
gentiment à sa charrue, après avoir
sauvé la République en toute modestie et
humilité.
Comme le temps des
Cincinnatus est depuis longtemps révolu,
que faire quand la démocratie est
condamnée à creuser en toutes
circonstances le seul sillon de la
nullité politique? L'unique remède est
celui d'un approfondissement
anthropologique de la connaissance de
l'histoire afin de doter cette science
d'une distanciation à la portée d'une
connaissance du genre humain instruite,
depuis des siècles par la raison
audacieuse du siècle de Voltaire, puis
du siècle de Darwin et de Freud,
lesquels ont placé l'évolution de notre
boîte osseuse au même endroit que
Platon, c'est-à-dire au cœur de
l'histoire de notre astéroïde. Car, de
nos jours, il existe d'ores et déjà une
phalange d'observateurs de l'humanité
qui tentent de placer les évadés
partiels de la zoologie sous la lentille
de leur microscope.
2 - Un regard sur
demain
En mars 2001, j'ai
ouvert ce site. En ce temps-là, GW Bush
cherchait désespérément un psychopompe
nouveau du mythe de la Liberté: la
guerre des étoiles redonnerait à
l'Amérique l'élan angélique, séraphique,
évangélique, salvifique et rédempteur
qui rajeunirait le rêve de 1945, alors
âgé de soixante cinq ans et qui perdait
de jour en jour sa crédibilité. Six mois
plus tard seulement, le 11 septembre
2001, l'attentat dont le caractère
artificiel ne fait plus de doute pour
aucun esprit sensé, redonnait à
l'Amérique le lustre mythologique dont
l'empire a besoin pour nourrir les
songes parareligieux du monde
d'aujourd'hui.
Ces évènements ont
aussitôt donné à mon site l'écoute et
l'audience qu'il a conquises
aujourd'hui, parce qu'il était évident
que l'heure d'un regard de l'extérieur
sur le genre humain en tant que tel
avait enfin sonné et que le moment était
venu de soulever des problèmes de fond,
c'est-à-dire de tracer les chemins d'une
anthropologie universelle.
Mais, vu mon grand
âge et l'intervention chirurgicale que
j'ai subie, je crois de mon devoir de
donner à mes successeurs quelques
indications stratégiques sur les voies
que l'anthropologie fondamentale devra
suivre pour sortir du carcan qui enserre
aujourd'hui l'enseignement de
l'histoire, de la politique et de la
philosophie.
3 - La paralysie
philosophique de l'Université française
Le premier carcan
n'est autre que la séparation arbitraire
entre l'agrégation de Lettres et celle
de philosophie. Les vrais agrégés de
philosophie devraient conquérir le titre
d'agrégés en anthropologie du cerveau,
tellement la philosophie est une
anthropologie abyssale et universelle
depuis la République et le
Théétète de Platon. En
effet, la philosophie socratique est
entièrement fondée sur l'observation du
fonctionnement déficient de la boîte
osseuse de l'humanité, ce qui n'a été
pleinement confirmé qu'en 1859, avec la
parution de L'Evolution des
espèces. Un vrai philosophe
devrait se révéler un prospecteur des
secrets anthropologiques des chefs
d'œuvre de la littérature mondiale.
Au lieu de cela,
nos agrégés de Lettres croient
constituer la littérature en une
connaissance auto-suffisante et fière de
son autonomie, qu'elle conquerrait à la
seule école de l'esthétique de
l'écriture. A ce compte, comment la
littérature étudierait-elle la cervelle
d'Œdipe, alors que Sophocle s'engage
noir sur blanc dans le débat sur la
stupidité de se juger coupable, donc
responsable des châtiments que les dieux
infligeraient à des innocents aveuglés.
4 - Les deux
impasses
Quinze ans se sont
écoulés depuis 2001. Entre temps, les
croyances religieuses de l'islam ont
réarmé des centaines de millions
d'auditeurs de l'ange Gabriel censé
s'exprimer sous la plume de son "transcripteur",
le prophète Mohammed, tandis que, sur
l'autre rive du savoir, la raison
française est censée n'avoir pas fait le
plus petit pas entre 1793 - date de la
proclamation de la première République -
et 1905, date de la loi de séparation de
l'Eglise et de l'Etat. Notre laïcité
s'est décervelée. Elle enseigne la
logique d'Euclide pour des motifs
seulement pratiques: l'univers à trois
dimensions ne nous conduit pas à des
erreurs de calcul suffisamment graves,
dit-elle, pour nous faire construire des
ponts branlants, de sorte qu'il est
seulement profitable, mais nullement
vrai de considérer que la somme des
angles d'un triangle ferait
rigoureusement deux droits.
L'impérialisme du
pragmatisme change nos physiciens en des
théologiens de la nature dont la science
approximative ne juge plus dans son
intérêt de distinguer le vrai du faux,
mais seulement l'efficacité de
l'inefficacité pratique. François
Bayrou, un agrégé de Lettres, ne voit
pas de contradiction entre la laïcité et
la religion, puisqu'il croit pratiquer
sincèrement l'une et l'autre. M. Alain
Juppé, encore un agrégé de Lettres,
publie un essai intitulé Pour un
Etat fort, que France-Inter
a résumé par l'expression La
République est-elle islamo-compatible?
Mais il se montre si peu philosophe
qu'il définit l'islam non en
anthropologue du fonctionnement cérébral
de la religion musulmane, donc en
anthropologue du simianthrope, mais
seulement en observateur des vêtements,
de la nourriture et des agenouillements
de la masse immense des musulmans.
L'anthropologie
historique et politique authentique de
demain lira le Coran avec
des yeux de plongeurs familiers des
grandes profondeurs. Elle saura pourquoi
l'animal à la fois réaliste et rêveur se
forge des personnages cosmologiques
fabuleux. Elle lira le Coran
en poisson-pilote de l'abîme.
Le seul fait que
l'islam ait été fondé six siècles après
le christianisme, lui a donné, à
l'origine, plus d'un demi-millénaire
d'avance scientifique sur le monothéisme
chrétien et quatorze siècles sur le
judaïsme. C'est pourquoi Mohammed a pu
écrire dans le Coran que
l'encre du Savant est encore plus
précieuse que le sang des martyrs,
ce qui, aujourd'hui encore, est un
blasphème aux yeux du christianisme et
du judaïsme. Mais, un millénaire
seulement plus tard, l'encre de Copernic
et de Galilée a fait difficulté au sein
de l'islam. L'islam n'imaginait pas que
les sciences pourraient mettre en cause
les fondements mêmes de toute théologie
monothéiste. L'ange Gabriel a tout juste
permis de digérer Copernic.
C'est pourquoi le
Coran avoue que ce sont
les parents qui, de génération en
génération, enseignent à leurs enfants
les armes de l'épouvante, les férocités
infernales et les sucreries du paradis,
mais que la croyance en l'existence
d'Allah est universelle et innée.
5 - Le naufrage
intellectuel de la laïcité
Mais nous savons
aujourd'hui que s'il en est ainsi, ce ne
seraient pas les trois dieux censés
uniques qui fonderaient l'universalité
de la croyance: seule la peur de se
trouver livrés sans guide ni témoin au
silence et au vide de l'immensité et de
l'éternité inspire les paniques
d'entrailles de la foi. Mohammed est le
chef politique de génie qui a compris
qu'il suffisait de donner à l'humanité
un capitaine féroce et tout puissant
pour nourrir la proie des feux de
l'effroi.
En supprimant
officiellement le clergé et toute
recherche théologique
institutionnalisée, donc dotée d'une
autorité dogmatique reconnue, Mohammed a
empêché la religion musulmane d'enfanter
des générations de la scolastique et de
la sophistique. Mais il a réduit la
nouvelle religion à une simplicité
ritualiste extrême et l'a condamnée à se
fossiliser à l'école des rites
alimentaires et des tabous
vestimentaires. Il n'est pas de religion
dans laquelle on entre plus facilement
que l'islam, mais, naturellement, les
procédures de sortie sont rigoureusement
interdites.
En vérité, M. Alain
Juppé, en bon agrégé de Lettres,
respecte les puissants du moment. Les
philosophes, en revanche, ces
anthropologues en eau profonde, savent
que le combat contre l'occupation para-
religieuse et militaire confondues du
messianisme américain et le combat
contre l'islam littéral doivent être
menés de front, tellement ils sont
parallèles et complémentaires.
L'incompatibilité évoquée entre la
République et l'islam ne sera pas
réellement combattue si la France
prospective dans l'ordre de l'esprit
renonce à forger les armes nouvelles de
l'intelligence, donc à retrouver
l'avance intellectuelle sur le reste du
monde que le XVIIIe siècle lui avait
donnée. Car une laïcité devenue acéphale
proclame désormais légitimes toutes les
croyances religieuses du monde, et cela
à seule fin de se ménager les corps
électoraux les plus hétéroclites et les
plus retardés, non pas par souci de
distinguer le vrai du faux, mais à seule
fin de gagner des élections.
6 - Combattre tous
les messianismes
Comment M. Alain
Juppé signerait-il le texte de Voltaire
sur la folie du mythe eucharistique sans
se brouiller avec Bordeaux? Qui, de nos
jours, oserait écrire avec le patriarche
de Ferney: "Non seulement Dieu dans
un pain; mais un Dieu à la place du
pain; cent mille miettes de pain
devenues en un instant autant de Dieux;
cette foule innombrable de Dieux ne
faisant qu'un seul Dieu; de la blancheur
sans un corps blanc, de la rondeur sans
un corps rond; du vin changé en sang et
qui a le goût du vin; du pain qui est
changé en chair et en fibres et qui a le
goût du pain; tout cela inspire tant
d'horreur et de mépris aux ennemis de la
religion catholique, apostolique et
romaine, que cet excès d'horreur s'est
quelquefois changé en fureur." (Voltaire,
Lettres philosophiques,
Transsubtantiation)
En vérité, le
problème religieux est redevenu aussi
central qu'au XVIIIe siècle. Ou bien il
naîtra une classe politique suffisamment
intéressée par la vérité scientifique,
et cette élite fera conquérir à
l'humanité un regard de l'extérieur sur
elle-même qui n'aura jamais eu
d'équivalent jusqu'à nos jours, ou bien
la France, l'Europe et le monde entier
perdront l'avance immense que leur
cervelle avait conquise à la suite des
premiers pas titubants de la
connaissance de l'empire de
l'inconscient franchis par le grand
Viennois. De plus, comme il est dit plus
haut, l'Occident pensant a montré une
grande volonté de situer l'avenir de la
philosophie dans la postérité de Darwin.
Il va désormais de soi que le grand
Anglais a placé l'histoire de notre
cervelle au cœur de la politique et de
l'histoire, donc du devenir de
l'humanité, et cela dans la postérité
que Platon avait assurée à la
philosophie au Ve siècle avant notre
ère.
Dans un texte
précédent (L'Europe
du naufrage de sa mémoire politique
,15 janvier 2016) je démontrais que
toutes les grandes découvertes de
l'humanisme occidental, de Pétrarque à
nos jours sont demeurées incapables de
conquérir leur véritable fécondité et
leurs instruments de recherche adéquats.
Les tâtonnements de nos agrégés de
Lettres qui s'empêtrent systématiquement
à côté du sujet et les carences de nos
premiers anthropologues de l'abîme sont
des signaux précurseurs du courage de
soumettre les mythologies religieuses à
une interprétation à la fois
anthropologique et existentielle de
leurs apories. On en a trouvé une
esquisse à la fin de mon texte du 18
déc. 2015 (1815-2015
- Demain, un Waterloo européen).
7 - Pour une
mutation de la pensée politique
Mais comme
toujours, une mutation de la pensée
politique servira de préalable à
l'anthropologie à la fois philosophique
et historique. Car notre intelligentsia
demeure dépourvue d'une connaissance
rationnelle des armes et des moyens
d'expansion des empires démocratiques.
Il nous faut éduquer une classe
dirigeante qui se trouvera pleinement
informée des moyens de conquête
qu'exerce le mythe politique américain
dont l'autorité est essentiellement
théologique et repose sur la diffusion
massive de valeurs parareligieuses, le
Beau, le Juste et le Bien. Sous Louis
XIV la défense de l'identité française a
reposé sur le gallicanisme. En 1905, de
nouveau la loi de séparation de l'Eglise
et de l'Etat a reposé sur la forme
nouvelle que le gallicanisme avait
prise, qu'on appelait maintenant le
républicanisme. La nouvelle assiette
politique du gallicanisme ne sera autre
que le combat mondial pour les progrès
de la science et de la pensée
rationnelle.
L'anthropologie
fondamentale fuit le superficiel comme
la peste. Peu importent à cette
discipline les différences, même
considérables, de mentalités et de
tempéraments d'une même religion selon
les lieux où elle se pratique. Le
catholicisme espagnol est fort différent
du catholicisme italien, les
catholicismes polonais et français
n'habitent pas la même planète, l'islam
algérien se distingue du marocain, du
turc, du russe ou du chinois, pour ne
rien dire de celui de l'Arabie saoudite
qui nous renvoie à la bataille de
Poitiers en 732.
Seuls importent
l'observation de l'extérieur et la
compréhension d'une espèce construite
sur deux piles aux voltages
incompatibles et qui la conduisent à une
dichotomie universelle entre le réel et
les songes sacrés. Seul importe le
décryptage anthropologique d'un vivant
qui s'est nécessairement construit sur
un modèle schizoïde, lequel le branche
sur des mondes imaginaires et inaptes
par nature à se connecter entre eux.
Pour qu'un animal se livre depuis des
siècles aux atrocités de la vengeance
d'une divinité féroce et se gave à titre
posthume des sucreries de l'éternité, il
faut qu'il souffre d'un traumatisme
psychique originel et ineffaçable.
8 - Revenons à
Alain Juppé
Afin de souligner
mieux encore la situation qui régnait
dix jours avant les révélations de
Marianne et du Canard
enchaîné, je rappellerai
seulement que le 5 janvier France-Inter
informait ses auditeurs de la parution
évoquée plus haut d'un ouvrage de M.
Alain Juppé intitulé "La République
est-elle islamo-compatible". Or, cet
ouvrage n'existe pas: on lit sur la
couverture que cet ouvrage s'intitule
Pour un Etat fort, alors
qu'il est à la fois grotesque et
ubuesque d'évoquer la solidité et
l'autorité d'une France et d'une Europe
volontairement placés sous le joug
militaire d'une puissance étrangère.
J'écrivais plus haut: "Depuis que le
genre humain a débarqué sur notre
astéroïde, on n'a jamais vu un Etat en
défendre un autre les armes à la main
sans lui demander en échange l'abandon
de sa souveraineté, tellement un Etat
qui ne se défend pas lui-même et sous
son propre commandement laisse une place
vacante que son défenseur se hâte
d'occuper à sa place."
On sait que le
traité de Lisbonne rend permanentes des
constitutions pseudo démocratiques et
que l'occupation de l'Europe par quatre
cent cinquante bases américaines seules
maitresses de leur armement nucléaire et
de leur perfectionnement actuel, est
proclamé perpétuel. Non seulement M.
Alain Juppé ne fait jamais allusion aux
relations que les Etats entretiennent
avec les principes de souveraineté de la
République, mais il se garde bien de
rappeler que l'Europe des vingt-huit
vassaux est condamnée à acheter son
équipement militaire à un seul
fournisseur, les Etats-Unis d'Amérique,
ce qui assure au Nouveau Monde le plus
vaste marché des armes de la planète -
pour ne rien dire de la seconde vague de
l'assaut, à savoir le futur Traité de
libre échange transatlantique,
heureusement pratiquement enterré sans
que M. Alain Juppé ait manifesté la
moindre opposition à un ultime
engloutissement qui aurait mis toute
l'économie européenne aux normes
américaines et nullement l'inverse.
De plus, M. Juppé
suit à la lettre les directives à
l'égard de la Syrie et de la Russie que
la communauté juive internationale et
l'Arabie saoudite imposent à une Maison
Blanche en guenilles.
Quand l'Europe des
citoyens se sera réveillée, les
dirigeants européens qui auront trahi
leurs patries depuis 1945, et encore
davantage depuis la chute du mur de
Berlin, ne se frotteront les mains que
de leur seule victoire, celle d'avoir
supprimé la peine de mort et d'avoir
relégué la guillotine au musée. N'ayant
plus peur pour leur cou, les vichystes
atlantistes ont pris le mors aux dents.
Le 5 février 2016
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