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L'art de la guerre

Les chaînes d’ « ancrage » aux Etats-Unis

Manlio Dinucci


© Manlio Dinucci

Mardi 25 avril 2017

Journaux et télé-journaux n’ont donné que peu de relief à la rencontre Trump-Gentiloni. Elle a pourtant été un événement tout autre que formel. Pour Gentiloni il s’agissait de dissiper les ombres sur l’attitude de son gouvernement envers le nouveau président étasunien, ombres laissées par le soutien ouvert du gouvernement Renzi (dans lequel Gentiloni était ministre des affaires étrangères) à Obama et à Hillary Clinton contre Trump dans les élections présidentielles.   
   Gentiloni y est très bien arrivé en confirmant, indépendamment de qui siège à la Maison Blanche, l’ « ancrage historique » de l’Italie aux Etats-Unis, «pilier de notre politique étrangère ». Le président Trump a félicité l’Italie, en rappelant que « plus de 30 mille militaires américains et leurs proches sont basés à travers tout votre pays » et que l’Italie, après les Etats-Unis, « est le second plus grand contributeur de troupes dans les conflits en Irak et Afghanistan ».
   La contribution italienne est en réalité plus grande que celle reconnue par Trump. C’est ce que démontre la croissante quantité d’armes envoyées au Moyen-Orient depuis les bases USA/Otan en Italie, officiellement pour la guerre contre le terrorisme.
   Ces expéditions sont traçables en suivant le parcours de certains navires : par exemple le cargo « Excellent » (battant pavillon maltais, mais avec un équipage italien), loué par le ministère de la Défense, est parti le 19 avril de Piombino (province de Livourne) après avoir embarqué une grosse quantité de blindés Lince et d’armes ; il a fait escale deux jours plus tard à Augusta (province de Syracuse), point stratégique pour les approvisionnements en carburant et munitions, se dirigeant ensuite à travers le Canal de Suez vers le port de Djeddah en Arabie Saoudite. Là où était déjà arrivé le 9 avril le navire étasunien « Liberty Passion » provenant de Livourne, et ouvrant un service régulier mensuel pour le transport d’armes de la base de Camp Darby (Pise) au Moyen-Orient pour les guerres en Syrie, Irak et Yémen.
   Dans la conférence de presse avec Trump, Gentiloni a dit que « l’Italie n’est pas engagée dans les opérations militaires en Syrie sauf par des aspects marginaux ». Que le rôle de l’Italie soit tout autre que marginal est démontré par l’attaque de missiles ordonnée par le président Trump contre la base syrienne de Chayrat. L’opération guerrière a été effectuée par deux navires de la Sixième Flotte dont la base est à Gaeta, sous le commandement des forces navales USA en Europe avec quartier-général à Naples-Capodichino ; et avec l’appui des bases USA de Sigonella et Niscemi en Sicile, côte à côte avec celle d’Augusta.
  Trump a en outre remercié Gentiloni pour « le leadership italien dans la stabilisation de la Libye » où, a-t-il précisé, les USA n’ont pas l’intention d’intervenir étant engagés sur trop de fronts. En d’autres termes il a confirmé que l’Italie a la charge, dans l’Alliance sous commandement USA, de prendre pied dans les sables mouvants libyens provoqués par la guerre Otan de 2011. Gentiloni s’est déclaré « fier de la contribution que nous autres Italiens donnons à la sécurité de l’Alliance dans de nombreuses aires du monde ». Y compris la région baltique où l’Italie envoie des forces militaires en fonction anti-Russie, tout en jugeant « utile le dialogue même avec la Russie, sans renoncer à notre force et à nos valeurs ».
   Gentiloni s’est dit « fier aussi de la contribution financière de l’Italie à la sécurité de l’Alliance », garantissant que, « malgré certaines limites de budget, l’Italie respectera l’engagement pris », qui lui a été rappelé avec insistance par Trump : porter la dépense militaire à 2% du PIB, soit de 63 millions d’euros par jour déclarés par la ministre Pinotti (plus d’autres dépenses militaires hors budget de la Défense) à 100 millions d’euros par jour.
  « Nous Italiens tenons toujours les engagements que nous avons pris », a dit Gentiloni à Trump avec une pointe d’orgueil national.

Edition de mardi 25 avril 2017 de il manifesto
https://ilmanifesto.it/le-catene-di-ancoraggio-agli-usa/
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Note pour la version française
L’Anniversaire de la libération de l’Italie, ou simplement 25 Avril, est une fête nationale de la République Italienne qui commémore le 25 avril 1945. Jour fondamental pour l’histoire de l’Italie, en tant que symbole de la victorieuse lutte de résistance opérée par les forces partisanes pendant la seconde guerre mondiale, à partir du 8 septembre 1943, contre le régime fasciste et l’occupation nazie.

 

 

   

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Source : Marie-Ange Patrizio

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