Accueil Actualité IRIB Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour La Voix de la Russie Journaux de Cathy et Marc Les vidéos Centre d'infos francophone Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité


 
Centre Palestinien
d'Information



 
Invitation à lire





Réseau Voltaire



BDS



Solidarité



Produits palestiniens





En direct d'Iran



Voix de la Russie



Agence syrienne



Palestine Solidarité
sur Facebook



 




L'art de la guerre

Liste OTAN aux européennes

Manlio Dinucci

Mardi 6 mai 2014

Tandis que dans la campagne électorale le débat entre soutiens et opposants de l’Union européenne bat son plein, peu de gens s’aperçoivent que l’avenir de l’Europe dépend plus de Washington que de Bruxelles. L’administration Obama a déjà lancé son programme pour l’Europe, dont les lignes sont exposées par le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel. Face à l’action de la Russie en Ukraine –déclare-t-il pour commencer- les actuels membres de l’OTAN doivent démontrer qu’ils sont engagés dans l’Alliance comme l’étaient ses fondateurs il y a 65 ans. La première façon de la renforcer est d’accroître la dépense militaire. Avec la fin de la guerre froide –relève Hagel- s’est répandue chez les alliés européens la sensation qu’était finie leur insécurité, due à la politique agressive de certains Etats (lire l’URSS et ses alliés) : un mythe brisé par l’action de la Russie en Ukraine. Ceci a provoqué une disproportion croissante entre la dépense militaire étasunienne et celle de ses alliés. Aujourd’hui les USA, bien qu’ils aient un Pil inférieur à celui total de leurs 27 alliés, dépensent trois fois plus pour le militaire. Pour corriger ce déséquilibre, une réunion OTAN a été convoquée, à laquelle participeront non seulement les ministres de la défense mais aussi ceux des finances : l’augmentation de la dépense militaire doit en effet devenir une priorité pour tous les gouvernements de l’Alliance. Ils se sont engagés en 2006 à destiner au budget de la défense un minimum de 2% de leur Pil mais, jusqu’à présent, outre les USA, seules la Grande-Bretagne, la Grèce et l’Estonie l’ont fait.

   Mais il ne suffit pas d’augmenter la dépense militaire de l’OTAN (aujourd’hui supérieure aux 1000 milliards de dollars annuels, équivalents à 60% de la dépense militaire mondiale) : il faut établir comment mieux l’investir. C’est dans ce but que se tiendra sous peu en Grande-Bretagne un sommet de l’OTAN pour restructurer les forces de l’Alliance, qui doivent être préparées à affronter tout type de conflit (y compris celui nucléaire) contre les adversaires les plus sophistiqués. A brève échéance -souligne Hagel- l’OTAN a répondu aux actions russes avec résolution, mais nous devons nous attendre à ce que la Russie veuille mettre à l’épreuve notre engagement à long terme. L’alliance transatlantique doit donc se renforcer pas seulement sur le plan militaire. L’Europe doit réduire, de plus de 25% dans la décennie, les importations de gaz russe, qui seront remplacées par du gaz naturel liquéfié fourni par les USA. En même temps doit être réalisé le Partenariat transatlantique pour le commerce et les investissements. Il faut en outre ne pas oublier que les menaces à l’Alliance ne se limitent pas à l’Europe : de nouvelles menaces émergent (l’allusion à la Chine est évidente), si bien que de moins en moins de régions dans le monde sont à considérer comme hors zone pour l’OTAN. Celle-ci doit aider des nations du monde entier –de l’Afrique au Golfe persique et à l’Asie sud-orientale- à réaliser un système de sécurité collective.

    Le plan de Washington est donc clair : après avoir provoqué, avec l’extension de l’OTAN à l’est et le putsch de Kiev, un nouveau climat de guerre froide, il essaie d’en tirer avantage pour renforcer l’influence militaire et économique étasunienne en Europe, et pour impliquer les alliés européens sur d’autres fronts qui s’ouvrent dans la région Asie/Pacifique. Discuter d’Europe en dehors de ce contexte devient un pur exercice académique. Surtout dans un pays comme l’Italie, gouvernée par des yes-men prêts à obéir aux ordres de Washington. Flanqués de yes-women, comme la néo-ministre Pinotti qui se dit prête à envoyer des troupes en Ukraine et souligne la nécessité d’avoir des armes sophistiquées pour se défendre.       

 Elle sera pour cela décorée par Hagel de la médaille d’honneur.

 

Edition de mardi 6 mai 2014 de il manifesto
http://ilmanifesto.it/
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

Apostille à la version française, à propos de propagande et d’élections européennes :

La politique énergétique des Etats-Unis.

Contrairement aux déclarations de l'administration Obama, les Etats-Unis ne seront pas en mesure d'approvisionner l'Europe occidentale et centrale en gaz liquéfié. En effet, le gaz de schiste aux Etats-Unis eux-mêmes n'est pas rentable et n'est exploité que par des sociétés largement subventionnées. Les majors des hydrocarbures non-US, qui ne peuvent pas bénéficier de ces subventions, sont toutes en train de se retirer de ce commerce (c'est déjà fait pour Shell).
Washington est néanmoins indépendant au plan énergétique et pourra exporter du pétrole grâce à l'acquisition des droits d'exploitation du Golfe du Mexique (bientôt renommé par les géographes US "Golfe des Etats-Unis").
Le discours officiel sur le gaz de schiste a pour unique objectif de convaincre les Européens de renoncer au gaz russe et de devenir complètement dépendants des Etats-Unis (NdT, avec la contribution de Réseau Voltaire).

 

 

   

Le sommaire de Manlio Dinucci
Les dernières mises à jour



Source : Marie-Ange Patrizio

Abonnement newsletter: Quotidienne - Hebdomadaire
Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org

Parrainage :

Rentabilisez efficacement votre site

 


Ziad Medoukh

Analyses et poèmes
 
Silvia Cattori

Analyses

René Naba

Analyses

Manuel de Diéguez

Analyses

Fadwa Nassar

Analyses et traductions

Alexandre Latsa

Un autre regard sur la Russie

Chérif Abdedaïm

Chroniques et entretiens

Mikhaïl
Gamandiy-Egorov

Afrique-Russie
 
Luc Michel

Analyses

Robert Bibeau

Analyses
 
Salim Lamrani

Analyses
 
Allain Jules

Infos au Kärcher
 
Le Saqr

Analyses