EODE TV
La situation en ʽPridnestrovieʼ (PMR)
menacée
par l'axe Roumanie-Moldavie-Ukraine
Luc Michel
Lundi 29 juin 2015
EODE-TV/ ‘SPUTNIK FRANCE’ INTERVIEWE LUC
MICHEL SUR LA SITUATION EN
‘PRIDNESTROVIE’ (PMR) MENACEE PAR L’AXE
ROUMANIE-MOLDAVIE-UKRAINE
EODE-TV & RADIO SPUTNIK/ 2015 06 10/
Avec EODE Press Office - Sputnik
France/
http://www.eode.org/
https://vimeo.com/eodetv
« Reste à savoir si
Bucarest trouve véritablement
envisageable une confrontation avec
Moscou qui équivaudrait à un conflit
entre l'Alliance et l'Eurasie. On en
restera pour l'heure sur des points de
suspension »
- Radio Sputnik (Moscou, 10 juin).
# L’INTERVIEW DE
LUC MICHEL :
« CRISE AUX FRONTIERES DE LA
‘REPUBLIQUE MOLDAVE DU DNIESTER’ (PMR,
LA SOI-DISANT « TRANSNISTRIE »).
INSTRUMENTALISE PAR LES USA, L’AXE
ROUMANIE-MOLDAVIE-UKRAINE MENACE LA PAIX
EN MER NOIRE »
Luc MICHEL
interviewé par la journaliste de SPUTNIK
France (Moscou) Françoise Compoint ce 10
juin 2015,
En podcast audio sur :
https://vimeo.com/131029368
* Réécouter aussi
mon interview du 25 mars 2015 :
# EODE-TV/ RADIO
SPUTNIK : LUC MICHEL. OTAN ET NOSTALGIES
GEOPOLITIQUES. QUAND BUCAREST CIBLE
KICHINEV ET AGRESSE TIRASPOL !
En podcast audio
sur :
https://vimeo.com/123306252
# L’ARTICLE DU
WEBSITE ‘SPUTNIK FRANCE’ :
« L'EVENTUALITE
D'UNE ALLIANCE DE L'UKRAINE AVEC LA
ROUMANIE, UN PAYS DE L'OTAN DONT LA
RUSSOPHOBIE RABIQUE DES ELITES N'EST PAS
A DEMONTRER »
Rubrique « Points
de vue », ce 11 juin 2015,
Interview et
commentaires de Françoise Compoint (*)
Extrait : « La
nomination de l'ex-président géorgien
Mikhaïl Saakachvili au poste de
gouverneur de la région ukrainienne
d’Odessa ne peut que faire sourire.
Personnalité
odieuse détestée en Géorgie où il a
laissé des empreintes sanglantes, agent
de la CIA qui de par son activité
sulfureuse n'a fait que noircir l'image
des States dans son pays natal, le voilà
qui renonce au passeport géorgien pour
servir les mêmes maîtres mais ailleurs,
en Ukraine, cette fois dans la ville
hautement stratégique d'Odessa d'où il
agite le drapeau rouge de la menace
russo-transnistrienne. Plusieurs enjeux
s'entremêlent.
Nous l'avions déjà
compris suite au crash du MH17 et à
l'enchaînement ultérieur des évènements,
une manipulation en dissimule toujours
une autre. Mais encore faut-il pouvoir
faire la part des choses en distinguant
les acteurs des marionnettes et la
réalité du danger de la simple
provocation. Le cas de la Transnistrie,
république autoproclamée sur le
territoire moldave, qui pour une raison
tout à fait mystérieuse préoccupe le
parlement ukrainien et Saakachvili plus
que le sort d'une économie ukrainienne
rongée par la dette et la corruption
sous-tend en fait l'éventualité d'une
alliance de l'Ukraine avec la Roumanie,
un pays de l'OTAN dont la russo-phobie
rabique des élites n'est pas à
démontrer.
Qui plus est, cette
alliance, si elle se concrétise, aura
pour dénominateur commun les
revendications nationales des deux pays:
d'une part, celles de l'Ukraine
galicienne, longtemps partie intégrante
de la Rzecz Pospolita, puis sous
domination austro-hongroise ce qui
semble avoir déterminé le choix
pro-européiste massif de l'Ukraine de
l'Ouest Kiev ayant plutôt suivi par
désespoir, d'autre part, celles de
Bucarest nostalgique de la "Grande
Roumanie" de 1918-1944 et qui ne se
console donc pas d'avoir perdu cet
appendice précieux qu'est la
Transnistrie. La synthèse de ces
revendications qui recèlent bien des
complexes historiques ne peut que
déstabiliser au-delà de ce qui a déjà
été fait le climat aux frontières. C'est
précisément l'effet recherché.
Un certain nombre
d'éléments permet de supposer qu'on
pourrait s'attendre non pas tant à une
ingérence qu'à une provocation
ukrainienne aux frontières de la
Transnistrie. Les voici: abolition de
l'accord prévoyant le transit par le
territoire ukrainien des forces russes
de maintien de la paix, déploiement à
Balta, c'est-à-dire à 20 km de la
frontière transnistrienne, de bataillons
de la Garde nationale (préalablement
entraînée par des instructeurs de
l'Otan), nomination, on y revient, de
Saakachvili, responsable en 2008 de la
guerre éclair d'Ossétie du Sud.
Reconnaissons-le, une expérience de ce
type vaut quand même son pesant d'or!
Serions-nous en
passe de revenir au même cas de figure
la Transnistrie étant à la Moldavie
(lire Roumanie) ce que le Donbass est à
l'Ukraine? Ceci étant établi, l'économie
défaillante de l'Ukraine lui permet à
peine de poursuivre ses opérations de
plus en plus insensées dans le Sud-Est!
Pourquoi devrait-elle se ruiner à
expédier le peu de forces qu'elle a
entassé aux frontières dans un pays
voisin en narguant davantage encore la
Russie de laquelle elle continue à
exiger des rabais sur le gaz tout en
criant à l'agresseur russe?
On comprend dès
lors mieux que cette double manipulation
— et donbassienne et, en puissance,
transnistrienne — n'est qu'un prétexte 2
en 1 pour, d'une part, confronter la
Russie cette fois à ce pays de l'OTAN
qu'est la Roumanie, d'autre part, faire
déborder un conflit en état de semi-gel
sporadique de ses frontières
ukrainiennes en en dégelant un autre à
proximité. Reste à savoir si Bucarest
trouve véritablement envisageable une
confrontation avec Moscou qui
équivaudrait à un conflit entre
l'Alliance et l'Eurasie. On en restera
pour l'heure sur des points de
suspension. »
(*) Journaliste.
Diplômée de l’Université Lomonossov de
Moscou, master de philosophie,
professeur agrégée. Journaliste depuis
2012, a fait ses premières armes au sein
de la « Voix de la Russie ». Sujets de
prédilection : relations
internationales, géostratégie,
sociologie.
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