LUC MICHEL’S
GEOPOLITICAL DAILY
La mer Caspienne : pivot stratégique
de l'intégration eurasiatique vers
l'Iran
Luc Michel
Mercredi 27 décembre 2017
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical
Daily/
2017 12 26/
L’intégration eurasiatique repose
aujourd’hui sur un Axe Moscou-Pékin. Qui
est en train de s’élargir, comme je
l’annonce depuis 2013, vers un Axe
Moscou-Pékin-Téhéran. La Mer Caspienne
est le pivot géostratégique de cette
extension. La mer Caspienne est la plus
grande étendue d’eau fermée dans le
Monde. Ses côtes s'étendent sur quelque
7.000 km, et des pays comme l’Iran, la
Russie, le Kazakhstan, le Turkménistan
et la République d’Azerbaïdjan bordent
son littoral …
I-
L’INTEGRATION DES ETATS RIVERAINS : LA
CAPIENNE MER EURASIATIQUE
« Régime juridique
de la Caspienne : le texte de la
convention est prêt », annonçait le MAF
russe ce 5 décembre. « Un accord sur le
régime juridique de la mer Caspienne
sera signé en 2018 », selon le ministre
russe des Affaires étrangères. Le
ministre russe des Affaires étrangères
Sergueï Lavrov a affirmé, le mardi 5
décembre, avoir trouvé un accord avec
ses homologues des États de la mer
Caspienne sur le régime juridique de
cette mer.
La rédaction d'un
nouveau régime juridique de la Caspienne
est l’une des questions essentielles des
discussions des cinq pays littoraux
après l’effondrement de l’ex-Union
soviétique en 1991.
VERS UN REGIME
JURIDIQUE DE LA CASPIENNE
Sergueï Lavrov a
tenu ces propos à l’issue de la
Conférence des ministres des Affaires
étrangères des États de la mer
Caspienne, dont la septième édition a
oreganisé ses travaux ce 5 décembre à
Moscou. Cette conférence réunissait les
ministres des Affaires étrangères de
l’Iran, de la Russie, de l’Azerbaïdjan,
du Turkménistan et du Kazakhstan.
Les participants à
cette conférence se sont penché sur le
contenu d’une convention portant sur le
régime juridique de la mer Caspienne,
qui sera ensuite adoptée lors du Sommet
des États de la mer Caspienne, prévu en
2018 au Kazakhstan. « Nous partageons
les mêmes points de vue au sujet des
thèmes clés de la convention. Le
processus de l’adoption de cette
convention est en cours depuis une
vingtaine d’années », a expliqué Sergueï
Lavrov. Il a précisé que le texte de la
convention était prêt à être ratifié par
les présidents russe, azerbaïdjanais,
iranien, kazakh et turkmène.
Cette réunion
faisait suite à la Réunion des ministres
des AE des pays riverains de la mer
Caspienne au Kazakhstan début juillet
2016 (Réunion de deux jours des
ministres des Affaires étrangères des
cinq pays riverains de la mer
Caspienne). Cette réunion, dont la
priorité était de s’occuper du régime
juridique de la mer Caspienne, mettait
l’accent sur l’axe important des
coopérations politiques entre les pays
littoraux de la Caspienne.
« Les coopérations
à cinq dans divers domaines économique,
sécuritaire, environnemental, de
transports ainsi que les questions
régionales et internationales figurent à
l’agenda de la réunion d’Astana », avait
alors indiqué Maria Zakharova,
porte-parole de la diplomatie russe.
Selon elle, les participants devaient se
pencher « sur les décisions prises lors
de la réunion ministérielle de septembre
2014 à Astrakhan et le programme du
prochain sommet de la mer Caspienne au
Kazakhstan ».
LE ROLE STRATEGIQUE
DE LA CASPIENNE POUR LA RUSSIE :
LA PROJECTION VERS L’ASIE CENTRALE ET LE
PROCHE-ORIENT
Quatre navires
russes porteurs de missiles avaient
lancé 26 missiles de croisière à partir
de la mer Caspienne sur 11 cibles de
Daech en Syrie, le 8 octobre 2015.
En Août dernier, le
commandant de la marine russe basé en
mer Caspienne a annoncé que « la flotte
du pays était en alerte et qu’elle avait
mobilisé quelque 1 500 militaires, 20
navires et sous-marins pour faire face à
tout incident inattendu ».
Dans le même sens
des unités spéciales ont rejoint depuis
la région d’Astrakhan au Daghestan, la
flotte maritime russe qui a mouillé en
mer Caspienne. Selon le commandant de la
marine russe, toutes les forces
devraient être en état d’alerte maximum
pour s’affronter à toute condition
d’urgence qui pourrait se produire à
tout moment. Il est à noter qu’en vertu
d’un ordre émis par le commandement
militaire central russe diverses unités
de l’armée sont en état d’alerte pour
une longue durée afin de maintenir et
sauvegarder la sécurité sur l’ensemble
du territoire russe.
Le ministère russe
de la Défense avait déjà en août 2016
organisé une manœuvre balistique en mer
Caspienne. Selon l'agence ITAR-TASS, ces
exercices balistiques ont eu lieu du 15
au 20 août 2016 au sud-ouest de la mer
Caspienne. Les frégates "Tatarstan" et
"Daguestan" et les corvettes "Grad
Sviyask" et "Veliki Oustioug" ont
participé à cette manœuvre. Le ministère
russe de la Défense avait alors annoncé,
dans un communiqué, que « le but de ces
exercices balistiques est d'augmenter la
capacité de la flottille de la Caspienne
à riposter aux menaces contre la
sécurité nationale russe et aux menaces
terroristes ».
En pleine manœuvre
militaire dans la mer Caspienne, les
bâtiments de guerre russes avaient tiré
plusieurs missiles de croisière Kalibr-NK.
Selon le ministère russe de la Défense,
« ces missiles sont tous conçus par
l'industrie de défense nationale et ont
atteint leurs cibles maritimes et
terrestres ». Dans son communiqué, le
ministère confirmait que "le tir depuis
un navire de guerre russe des missiles
Kalibr a été couronné de succès puisque
toutes les cibles préfixées sur les
côtes ont été atteintes". L'engin avait
frappé un centre de commandement virtuel
de l'ennemi à une vitesse de 100 nœuds
marins (180 kilomètres par heure). La
seconde phase des exercices militaires
Caucase 2016 s'était soldée par le tir
d'un autre missile de croisière qui
avait atteint sa cible, située à 120
kilomètres de distance.
LA LUTTE CONTRE
"DAECH" SUR LES COTES DE LA CASPIENNE
La lutte contre "Daech"
sur les côtes de la Caspienne est une
des priorités de la Russie.
Une cellule de Daech a ainsi été au
Daghestan en octobre 2016. Selon un
responsable sécuritaire russe, une
cellule appartenant aux terroristes de
Daech avait alors été démantelée en
République du Daghestan sur les côtes
nord-ouest de la mer Caspienne.
"La cellule
terroriste en question opérait à
Kaspiisk, en coordination avec les
terroristes en Syrie. Elle avait pour
mission de commettre des attentats au
Daghestan", avait-on appris dans un
communiqué de la chaîne 2 de la TV
russe. "La cellule terroriste composée
de 10 membres a été démantelée par les
agents de l'Organisation de la sécurité
fédérale. Quatre des dix terroristes ont
été tués", poursuivait le texte. Selon
un responsable russe, il s'agissait
d'une "cellule dormante" qui avait
arrêté son action depuis plusieurs
semaines après avoir revendiqué
plusieurs attaques terroristes au
Caucase du Nord.
Selon le communiqué, l'un des
terroristes, le dénommé Mohammad Nabi
Aroujev, avait planifié l'attaque qui
avait visé un poste de police au mois de
février 2016, attaque qui avait causé
deux morts parmi les policiers.
II-
L’IRAN ET LA RUSSIE RENFORCENT LEUR
COOPERATION MARITIME EN MER CASPIENNE
La Flotte navale
iranienne composée d’un destroyer et
d’un navire lance-missiles s’est
amarrée, le 9 mars 2017 à Mahachkala, en
Russie. Il s’agissait de la troisième
visite de la marine iranienne en Russie
depuis 2013. S’exprimant, le mardi 21
mars, en marge de la visite à la ville
portuaire de Makhachkala, le commandant
de la Flotte de la marine iranienne
Mohsen Sheidaï a dit aux journalistes
russes que « l’Iran cherchait un bon
soutien constructif de la Russie en mer
Caspienne ». « Ici, à Makhachkala, nous
cherchons à avoir une bonne interaction
constructive avec la Russie tout en se
concentrant sur le maintien de la paix.
Nous sommes fiers d’avoir réussi à
transformer les menaces en opportunités
tout au long de la période des sanctions
», avait-il ajouté.
Après la signature
de l’accord nucléaire entre l’Iran et
les 5+1 en 2015, Téhéran et Moscou ont
renforcé leur coopération militaire.
Scellée par le combat commun aux côtés
de Damas en Syrie.
LA LIVRAISON DES
MISSILES RUSSES S-300 A TEHERAN
Début mars 2017,
l’Iran a testé avec succès ses missiles
S-300 achetés à la Russie. Lors de ce
test, les militaires iraniens ont mené
une simulation de guerre électronique
afin de tester la capacité à atteindre
ses objectifs dans des conditions
difficiles. L’Iran et la Russie ont
conclu un accord sur les missiles S-300
en 2007. Toutefois, en raison des
sanctions imposées, début 2010, à
l'Iran, leur livraison a été suspendue.
C’est en 2015 que les deux pays ont
repris leurs discussions sur cette
affaire.
Le dernier
développement iranien en matière de
missile a fait monter la tension entre
l’Iran et les États-Unis début mars. Un
vaisseau d’espionnage des forces navales
des États-Unis a changé de cap dans le
détroit d'Hormuz face aux vedettes
iraniennes du corps des Gardiens de la
Révolution islamique qui lui ont barré
la route. Washington a condamné ce geste
de l’Iran le qualifiant d’acte non
professionnel et dangereux. De son côté,
Téhéran a mis en garde les États-Unis
contre les conséquences de leur action.
EXERCICE NAVAL
COMMUN RUSSO-IRANIEN DANS LA MER
CASPIENNE
Samedi 15 juillet
2017, un groupe naval russe a effectué
un exercice commun avec des navires
iraniens dans la mer Caspienne. Dans le
cadre des programmes destinés à
renforcer la coopération militaire entre
les deux pays, le Makhatchkala, une
corvette de la flottille russe de la
Caspienne commandée par le capitaine
Dmitriyev a jeté l’ancre, le 12 juillet,
devant la ville portuaire d’Anzali (nord
de l’Iran).
Le capitaine
Dmitriyev a eu, à cette occasion, une
rencontre avec le commandant de la base
navale de la province de Gilan, le
capitaine de vaisseau Ahmad Reza Baqeri.
Il s’agissait de la 5e visite d’un
navire de la flottille russe de la
Caspienne à un port iranien de la mer
Caspienne depuis dix ans.
L’Iran envoie aussi
des groupes navals aux ports russes de
la Caspienne pour des missions
similaires. En octobre 2016, un groupe
naval russe a visité le port d’Anzali
alors que navires militaires iraniens
rendaient visite à Astrakhan au nord de
la mer Caspienne. Les visites
transmettent des messages de paix et
contribuent à l'amélioration les
relations bilatérales.
Les marines des
cinq pays limitrophes de la mer
Caspienne coopèrent dans le sens du
respect mutuel et les principes de bon
voisinage.
III-
L’INTEGRATION EURASIATIQUE DE L’IRAN EN
MARCHE
En Caspienne,
l'Iran est favorable au transfert de
l'énergie via son territoire.
A l’occasion de la 47e réunion du groupe
de travail spécial pour l'élaboration de
la Convention du statut juridique de la
mer Caspienne, le ministre iranien des
Affaires étrangères a déclaré que son
pays était « disposé à faciliter le
transfert d’énergie via le territoire
iranien, la mer d’Oman et le golfe
Persique pour les pays riverains de la
mer Caspienne ».
La 47e réunion du
groupe de travail spécial pour
l'élaboration de la Convention du statut
juridique de la mer Caspienne s’est
tenue le 23 octobre dernier à Téhéran,
avec le discours du chef de la
diplomatie iranienne, Mohammad Javad
Zarif. En allusion aux progrès
enregistrés dans le domaine de la
rédaction du régime juridique de la mer
Caspienne, il a émis « l’espoir que
grâce à la volonté et la bonne foi des
dirigeants des pays limitrophes de ce
bassin, les travaux de préparation de
cette convention s’accéléreraient et
seraient bientôt finalisés ».
Selon le diplomate
iranien, « la paix, la stabilité, le
développement durable et la démarcation
équitable des zones maritimes sont des
éléments fondamentaux devant être pris
en considération dans la rédaction du
régime juridique de la mer Caspienne ».
« Indubitablement, cet objectif sera
réalisé grâce à la confiance mutuelle,
au consensus, à la prise en
considération des intérêts collectifs,
l’entente réciproque, à la convergence
et au sens de la responsabilité envers
les générations futures », a-t-il
précisé.
Dans une autre
partie de ses propos, M. Zarif a tenu à
évoquer l’importance de la protection de
l’environnement et des ressources
biologiques aquatiques. Il a souhaité
que les délégations chargées des
négociations ainsi que les responsables
des pays riverains puissent suivre cette
affaire attentivement et trouver des
solutions favorables et efficaces.
L’AVENIR PASSE PAR
LE « CANAL NORD-SUD » INTEGRE AU PROJET
GEOECONOMIQUE DU « COULOIR NORD-SUD » :
BIENTOT UNE VOIE NAVIGABLE ALLANT DE LA
MER CASPIENNE AU GOLFE PERSIQUE
L'Iran veut son
canal de Suez reliant la mer Caspienne
au golfe Persique. L’ambitieux projet de
Canal de Suez à l’iranienne se
concrétise peu à peu ! Selon l’agence de
presse iranienne Tasnim, l’ambassadeur
d’Iran en Russie, Mehdi Sanaï, a déclaré
lors d'une rencontre avec des étudiants
à Saint-Pétersbourg : « Téhéran et
Moscou sont en train d'échanger pour
mettre en place une voie navigable entre
la mer Caspienne et le golfe Persique.
Tout canal qui liera ces deux Mers devra
passer par le sol iranien. »
Le ministre russe
des AE, Serguei Lavrov a lui déclaré à
l’occasion du sommet tripartite d’Astana
(Russie-Iran-Adzerrbaïdjan) : « Jeudi,
l’Iran, la Russie et la République
d’Azerbaïdjan ont convenu d’accélérer
leurs échanges sur la création d’un
corridor de transit nord-sud. Une partie
de ce corridor partira des côtes
occidentales de la mer Caspienne, depuis
la Russie, et ira jusqu’en Iran via la
République d'Azerbaïdjan.»
Le « couloir
Nord-Sud » après son instauration finale
permettra de réduire en bonne partie le
temps de transit des marchandises depuis
l’Inde jusqu’en Asie mineure et en
Russie. Actuellement, la livraison des
marchandises depuis Bombay jusqu’à
Moscou prend 40 jours. Le nouveau trajet
réduira cette durée à 14 jours
seulement. Le corridor en question
permettra aussi de contourner le canal
de Suez, qui est exposé à un important
trafic fluvial et qui coûte cher à ses
utilisateurs.
Le « canal nord-sud
» est l’une des initiatives les plus
ambitieuses que Téhéran est en train de
lancer. Le projet est particulièrement
intéressant pour la Russie, mais les
pays européens et post-soviétiques en
bénéficieraient également. L’initiative
ne date pourtant pas d’aujourd’hui.
L'idée était apparue à la fin du XIXe
siècle et des ingénieurs avaient conçu
des plans pour un canal navigable qui
offrirait à l’Iran, à la Russie ainsi
qu'à d'autres pays, le plus court chemin
vers l'océan Indien, contournant ainsi
les détroits turcs et le canal de Suez
en Egypte.
En février 2015, le
président de la Commission des affaires
étrangères et de la sécurité nationale
du Parlement iranien, a relancé le sujet
en disant que le projet pourrait être
achevé au cours des années 2020. Tout le
monde n'avait pas alors accueilli l'idée
avec enthousiasme, l'Occident et la
Turquie ayant directement ou
indirectement tenté de bloquer ce projet
de voie navigable et les
Etats-Unis ayant imposé des
sanctions contre des sociétés impliquées
dans le projet.
ALLER PLUS LOIN SUR
L'INTEGRATION DE L'EURASIE :
Luc Michel parle
des suites géopolitiques de la visite de
Poutine en Iran, mais aussi de Pékin qui
courtise Téhéran. Le tout est dans le
cadre des grands projets de Xi Jinping,
« NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE » (Silk
Road) et « One belt one road » (OBOR).
Des projets où Téhéran occupe une place
centrale Et qui concerne aussi
l’Afrique, en particulier Malabo et
Djibouti …
* Voir sur PCN-TV/
GEOPOLITIQUE/
LUC MICHEL ET FABRICE BEAUR: VERS L’AXE
EURASIATIQUE MOSCOU-PEKIN-TEHERAN
Sur
https://vimeo.com/241417074
Au cœur du concept
des « nouvelles routes de la Soie »,
lancé par Pékin, l’unité économique de
l’Eurasie, mais aussi un pont
unificateur entre l’Afrique et l’Eurasie
vers « l’Axe Eurasie-Afrique » … Et aux
origines idéologiques et géopolitiques
des concepts d’ « Eurasisme », de «
Néoeurasisme », des « nouvelles routes
de la soie » et de l’ « Axe
Eurasie-Afrique » …
* Voir sur PCN-TV/
LUC MICHEL &
FABRICE BEAUR: NOUVELLES ROUTES DE LA
SOIE. VERS L’INTEGRATION GEOECONOMIQUE
DE L’AXE EURASIE-AFRIQUE
Sur
https://vimeo.com/218758549
Ces Corridors
géoéconomiques « Nord-Sud » (Russie –
Iran – Azerbaïdjan – Inde) et «
Helsinki-Bombay » qui bouleversent le
Grand Jeu géopolitique au Proche-Orient
…
* Voir sur EODE-TV/
LUC MICHEL:
UNIFICATION ECONOMIQUE DE L’EURASIE
Sur
https://vimeo.com/234324546
Photos :
Les ministres des
Affaires étrangères des États de la mer
Caspienne lors d’une conférence à
Moscou, le 5 décembre 2017.
Réunion du groupe
de travail spécial des pays du bassin de
la Caspienne, en novembre 2015, à
Astana.
La flottille russe
de la Caspienne avait lancé 26 missiles
de croisière à partir de la mer
Caspienne sur 11 cibles de Daech en
Syrie, le 8 octobre 2015.
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE
* PAGE SPECIALE Luc
MICHEL’s Geopolitical Daily
https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/
* Luc MICHEL (Люк
МИШЕЛЬ) :
WEBSITE
http://www.lucmichel.net/
PAGE OFFICIELLE III
– GEOPOLITIQUE
https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel.3.Geopolitique/
TWITTER
https://twitter.com/LucMichelPCN
* EODE :
EODE-TV
https://vimeo.com/eodetv
WEBSITE
http://www.eode.org/
Le sommaire de Luc Michel
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