LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY
Après l'Afghanistan, la Syrie :
Washington se prépare à une autre guerre
illimitée
Luc Michel
Jeudi 27 septembre 2018
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour
EODE/
Quotidien
géopolitique – Geopolitical Daily/
2018 09 26/ « Et surtout, un
lien aussi direct change la nature de
l'intervention en Syrie, justifiée
légalement par la lutte contre les
jihadistes après plusieurs attentats
meurtriers en Europe: il ne s'agit plus
d'une guerre contre l'EI mais d'une
guerre indirecte contre l'Iran »
- AFP (ce 26 sept.
2018).
Derrière la grande
hypocrisie de l’assemblée générale de
l’ONU, une autre réalité prend place
dans la coulisse. Là où se forge la
véritable géopolitique mondiale.
« Washington se prépare à une autre
guerre illimitée, en Syrie », titre ce
jour l’AFP !
Après l'Afghanistan
où l'armée américaine est embourbée
depuis 17 ans, les Etats-Unis se
préparent à une autre guerre illimitée,
en Syrie cette fois: l'administration
Trump a fait savoir cette semaine
« qu'elle restera sur le territoire
syrien tant que l'Iran n'en partira
pas ». « Nous ne partirons pas tant que
les forces iraniennes resteront en
dehors des frontières iraniennes, et
cela inclut les alliés de l'Iran et les
milices armées », a déclaré ce lundi à
des journalistes le conseiller à la
sécurité nationale de la Maison Blanche,
John Bolton.
Ce n'est pas la
première fois qu'un responsable
américain laisse entrevoir une présence
américaine prolongée sur le sol syrien,
où Washington a déployé quelque 2.000
soldats, sous prétexte de la « lutte
internationale contre le groupe Etat
islamique » (EI) et sans y avoie été
invitée par Damas : en janvier, le
Pentagone avait fait savoir que les
Etats-Unis maintiendraient une présence
militaire en Syrie "aussi longtemps que
nécessaire" pour prévenir tout retour de
l'EI (sic). Et en juin, le ministre de
la Défense, Jim Mattis, avait prévenu
les alliés des Etats-Unis que « quitter
la Syrie dès la fin des combats contre
l'EI serait une bourde stratégique ».
LA VRAIE NATURE DE
L’INTERVENTION AMERICANO-OCCIDENTALE EN
SYRIE : DERRIERE LE PRETEXTE DU
TERRORISME, LA CONFRONATION IRAN VS
USA-ISRAEL
Mais c'est la
première fois qu'un départ des forces
américaines est lié aussi directement à
la présence de soldats iraniens et
pro-iraniens en Syrie. C’est vrai
qu’avec l’arrivée du neocon Bolton, issu
du Régime Bush II, le cynisme et la
brutalité des néoconservateurs ont
renforcé ceux de Trump ! « Et surtout,
un lien aussi direct change la nature de
l'intervention en Syrie, justifiée
légalement par la lutte contre les
jihadistes après plusieurs attentats
meurtriers en Europe: il ne s'agit plus
d'une guerre contre l'EI mais d'une
guerre indirecte contre l'Iran »,
commente avec raison l’AFP.
Questionné sur les
propos de M. Bolton, M. Mattis a assuré
que la politique américaine en Syrie
n'avait pas changé. "Nous sommes en
Syrie pour vaincre l'EI (...) et nous
assurer qu'il ne revient pas dès que
nous aurons tourné le dos", a-t-il
déclaré. Le ministre de la Défense, qui
apparait souvent plus mesuré que le
bouillant John Bolton, a affirmé "lire
la même partition de musique" que lui.
Mais la situation sur le terrain est
"complexe", a-t-il ajouté. "Il y a des
centaines de subtilités et de nuances,
je suis le premier à le reconnaître."
LA "GUERRE
PERPETUELLE" AMERICAINE :
UNE INSECURITE
ORGANISEE
La perspective
d'une telle guerre illimitée inquiète
notamment la France. "C'est de la
responsabilité de Bachar al-Assad, mais
aussi de ceux qui le soutiennent,
d'engager une solution politique (...)
sinon on risque d'aller vers une forme
de guerre perpétuelle dans la zone", a
osé avertir ce lundi le chef de la
diplomatie française Jean-Yves Le Drian.
"Il y a aujourd'hui cinq armées qui se
font face en Syrie et les récents
incidents montrent que le risque de
guerre régionale est bien réel", a-t-il
ajouté.
« Outre le risque
de divergences au sein de la coalition
antijihadiste menée par les Etats-Unis
qui mène les opérations dans le nord de
la Syrie en coopération avec les Forces
démocratiques syriennes (FDS), une
coalition de combattants kurdes et
arabes, ce virage stratégique est
dangereux », souligne Andrew Parasiliti,
du centre de réflexion Rand Corporation
(un think tank influent US). « En tant
que candidat et en tant que président,
Trump a dit que la guerre en Irak était
une erreur et qu'il voulait retirer les
soldats américains de Syrie », rappelle
cet expert des questions de sécurité
nationale. « Mais la politique
américaine est maintenant de rester en
Syrie aussi longtemps que l'Iran y
restera, et l'Iran ne semble pas pressé
de partir », ajoute-t-il. « Il y a donc
un risque d'escalade ou d'accidents avec
l'armée russe, comme on l'a vu la
semaine dernière avec Israël ».
LES AVERTISSEMENTS
DE DAMAS ETAIENT MOTIVES …
Washington, annonce
aujourd’hui ne pas vouloir se retirer de
la Syrie même après l’éradication du
groupe terroriste Daech et elle a révélé
sa véritable intention d’envoyer des
militaires sur le sol syrien. C’était en
2014 où on murmurait sur la création
d’une soi-disant « coalition
anti-Daech » en Syrie et en Irak. La
question a été petit à petit médiatisée
et on a vu que les États-Unis se sont
déclarés commandant de cette alliance.
Mais après la publication des nouvelles
sur le lancement d’une telle coalition,
le gouvernement de Damas avait annoncé
que toute présence américaine sur le
territoire syrien est considérée comme
une occupation insistant sur le fait que
le véritable objectif des États-Unis
n’était pas de combattre Daech, mais de
garder la présence de leurs forces en
Syrie ad vitam aeternam.
Aucune information
détaillée n’est disponible pour le
moment sur le nombre exact des forces
américaines présentes dans le nord et
l’est de la Syrie, mais il semble qu’il
y ait plus de 4.000 hommes. Sans oublier
les forces alliées françaises et
britanniques …
# L’ANALYSE DE
REFERENCE :
La guerre
permanente en Syrie, C’est déjà ce que
j’analysais début janvier 2018 :
* Cfr LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
COMMENT WASHINGTON
ET TEL-AVIV ENTENDENT PROLONGER LA
GUERRE EN SYRIE ET DESTABILISER DAMAS ET
TEHERAN !?
sur
http://www.lucmichel.net/2018/01/04/luc-michels-geopolitical-daily-comment-washington-et-tel-aviv-entendent-prolonger-la-guerre-en-syrie-et-destabiliser-damas-et-teheran/
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE
* Avec le
Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique –
Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire
– Géopolitismes -
Néoeurasisme – Néopanafricanisme
(Vu de Moscou et
Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc
MICHEL’s Geopolitical Daily
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* Luc MICHEL (Люк
МИШЕЛЬ) :
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