PANAFRICOM-NEWS
Financement libyen : Nicolas Sarkozy
mis en examen pour "association de
malfaiteurs"
Luc MICHEL

Dimanche 25 octobre 2020
LM avec PANAFRICOM/ 2020 10 21/
Avec AFP – ELAC
Website:
L’ancien président
de la République était déjà mis en
examen pour "financement illégal de
campagne" et "corruption passive".
Nicolas Sarkozy est mis en examen pour
"association de malfaiteurs" .
L'ancien président
Nicolas Sarkozy a été mis en examen
(inculpé) une quatrième fois, pour
"association de malfaiteurs", dans
l'enquête sur des soupçons de
financement libyen de sa campagne en
2007, aggravant sa situation judiciaire
alors qu'il doit déjà être jugé deux
fois prochainement devant le tribunal
correctionnel. A l'issue de quatre jours
d'audition et d'un interrogatoire-fleuve
de plus de quarante heures terminé lundi
soir, Nicolas Sarkozy a été mis en
examen une nouvelle fois dans ce dossier
instruit par les juges d'instruction
Aude Buresi et Marc Sommerer, qui ont
succédé à Serge Tournaire.
L'information,
révélée par Mediapart, a été confirmée à
l'AFP par le Parquet national financier.
"J'ai appris cette nouvelle mise en
examen avec la plus grande stupéfaction
(...). Mon innocence est à nouveau
bafouée par une décision qui ne rapporte
pas la moindre preuve d'un quelconque
financement illicite", a réagi l'ancien
président de la République, qui joue les
indignés sur Facebook. "Je finirai par
prouver ma parfaite innocence. J'y
mettrai toute la détermination et
l'énergie dont je suis capable.
L'injustice ne gagnera pas", a-t-il
ajouté.
ASSOCIATION DE
MALFAITEURS
Le 31 janvier, les
magistrats avaient mis en examen pour
"association de malfaiteurs" l'un de ses
anciens collaborateurs, Thierry Gaubert,
soupçonné d'avoir touché des fonds
provenant du régime libyen de Kadhafi
qui auraient pu alimenter la campagne de
M. Sarkozy. Par un réquisitoire
supplétif signé fin janvier, le Parquet
national financier avait élargi les
investigations à ces faits
d'"association de malfaiteurs", ouvrant
la voie à des mises en examen de
nouveaux suspects ainsi qu'à une
aggravation des poursuites contre les
protagonistes déjà impliqués, dont M.
Sarkozy. "Chacun voit bien qu'il s'agit
d'une décision sans précédent en
cohérence avec les investigation
réalisées. La procédure suit son cours",
a réagi un des avocats des parties
civiles dans ce dossier.
L'ancien chef de
l'État avait déjà été mis en examen en
mars 2018 pour "corruption passive",
"recel de détournement de fonds publics"
et "financement illégal de campagne". Il
avait également été placé sous contrôle
judiciaire.
SARKOZY PLAIDE LA
THEORIE DU COMPLOT
Lors de sa dernière
audition, en juin 2019, Sarkozy avait
dénoncé un "complot" puis refusé de
répondre aux questions des magistrats
instructeurs, le temps de l'examen de
recours visant à faire annuler
l'enquête. Mais un arrêt de la cour
d'appel de Paris du 24 septembre a
permis de relancer l'enquête : la
chambre de l'instruction, chargée
d'étudier les recours contre les actes
d'instruction, avait été saisie par
l'ex-chef de l'Etat et ses anciens
ministres Claude Guéant, Eric Woerth et
Brice Hortefeux, ainsi que l'homme
d'affaires Alexandre Djouhri sur toute
une série de nullités. Sarkozy invoquait
notamment son immunité présidentielle,
reprochait aux juges d'être sortis du
périmètre autorisé de l'enquête ou
avançait que le détournement de fonds
publics d'un pays étranger, qui lui est
reproché, est un délit qui n'existe pas
dans la loi française. La cour d'appel
de Paris a rejeté l'essentiel de ces
recours, et a ainsi presque entièrement
validé les investigations lancées il y a
huit ans dans cette affaire aux
multiples ramifications.
Sarkozy s'est
pourvu en cassation contre cette
décision, tout comme Woerth, Guéant et
Djouhri, a indiqué une source judiciaire
à l'AFP.
LES « CASSEROLES »
DE SARKOZY : 8 ANS D’ENQUETES
DIVERSES
L'enquête avait été
ouverte après la publication par
Mediapart en 2012, dans l'entre-deux
tours de la présidentielle, d'un
document censé prouver que la campagne
victorieuse de Nicolas Sarkozy avait été
financée par le régime de Mouammar
Kadhafi. Témoignages de dignitaires
libyens, notes des services secrets de
Tripoli, accusations d'un
intermédiaire... En sept ans de travail,
les magistrats ont réuni une somme
d'indices troublants qui ont donné corps
à la thèse selon laquelle la campagne de
Sarkozy avait été financée par la Libye
de Mouammar Kadhafi.
Toutefois, aucune
preuve matérielle indiscutable n'a pour
l'heure été trouvée, même si des
mouvements de fonds suspects ont conduit
à neuf mises en examen à ce jour.
* En novembre 2016,
l'homme d'affaires Ziad Takieddine - un
des mis en examen dans cette affaire et
en fuite depuis sa condamnation en juin
dans le volet financier de l'affaire
Karachi - avait affirmé avoir remis
entre fin 2006 et début 2007 cinq
millions d'euros Sarkozy, alors ministre
de l'Intérieur, et à son directeur de
cabinet Claude Guéant.
* Outre ce dossier,
dans lequel les investigations sont
encore en cours, l'ex-chef de l'État
doit être jugé du 23 novembre au 10
décembre pour "corruption" dans
l'affaire dite des "écoutes": il est
soupçonné d'avoir tenté, avec son avocat
Thierry Herzog, d'obtenir d'un haut
magistrat, Gilbert Azibert, des
informations couvertes par le secret
dans une procédure judiciaire.
* Sarkozy doit
également être jugé du 17 mars au 15
avril 2021 pour le financement illégal
de son autre campagne présidentielle,
celle de 2012, dans le cadre de
l'affaire Bygmalion: il lui est reproché
le dépassement du plafond de dépenses de
campagne.
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