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Comment la gestion de la pandémie en
Israël
et aux Usa par Trump et Netanyahu
ʽpourrait éroder la démocratieʼ ?
Luc Michel
Dimanche 24 mai 2020
LE TEMPS DES ‘CORONA-DICTATURES’ (014) :
COMMENT LA
GESTION DE LA PANDEMIE
EN ISRAËL ET AUX USA PAR TRUMP ET
NETANYAHU ‘POURRAIT ERODER LA
DEMOCRATIE’ ?
REVUE DE PRESSE
Avec The Time of Israel/ 2020 05 24/
C’est la question
que posent de nombreux universitaires
américains et israéliens, soutenus par
le ‘Time of Israel’, journal
d’opposition. Je partage leurs
préoccupations sur le sujet et je ne
suis pas le seul. On connaît les liens
étroits entre Trump, son gendre Kushner
et le Likoud de Netanyahu, ainsi qu’avec
les néocons américains ralliés au Régime
Trump. On sait aussi le modèle
sécuritaire que les firmes de sécurité
israéliennes entendent imposer en
Occident sous prétexte de lutte contre
la Covid-19. Alors que les gouvernements
imposent quarantaines et suivis
cellulaires et s'octroient des pouvoirs
d'urgence, des universitaires
s'interrogent sur un risque de
surveillance accrue …
# « LA GESTION DE LA PANDEMIE EN
ISRAËL ET AUX USA POURRAIT ERODER LA
DEMOCRATIE » (THE TIME OF ISRAEL, 22 MAI
2020)
Extraits : « Les circonstances sans
précédent auxquelles nous avons été
exposés pendant la pandémie de
coronavirus a poussé les gouvernements
du monde entier à prendre des mesures
également sans précédent. Il a notamment
été question d’accorder des pouvoirs
exécutifs d’urgence, d’imposer des
quarantaines et de pister les citoyens
par le biais de leurs données
cellulaires privées. La question des
libertés civiques a été soulevée par des
experts juridiques du monde entier –
notamment en Israël et aux Etats-Unis –
et ils appellent désormais à la plus
grande précaution. « Ce que nous savons,
c’est que nous devons assurer un certain
équilibre avec des droits qui nous sont
chers », a dit Oren Gross, professeur de
droit à Harvard et à
l’université du Minnesota et ancien
conseiller juridique au sein de l’unité
de l’Avocat Général Militaire de l’armée
israélienne. « C’est très tentant, dans
une certaine mesure, dans les
circonstances actuelles, de tout envoyer
promener et de dire que puisque nous
combattons un ennemi, tout est permis »,
a-t-il dit.
Gross est expert dans le domaine des
pouvoirs d’urgence, qui, dit-il, ont
tendance à perdurer une fois l’urgence
passée. Il a ajouté que cette
caractéristique n’était pas propre à
Israël ou aux Etats-Unis (…) Oren Gross
est professeur de droit à
Harvard et à l’université du
Minnesota et ancien conseiller juridique
au sein de l’unité de l’Avocat Général
Militaire de l’armée israélienne. « Une
fois qu’un gouvernement s’habitue aux
pouvoirs d’urgence », a-t-il expliqué, «
la question de savoir si un pouvoir de
surveillance sera ou non utilisé après
l’urgence par les services secrets du
monde entier, et que cela soit justifié
ou non, se pose. »
Au début de la crise du coronavirus en
Israël, le Shin Bet, service de sécurité
national, a commencé à suivre les
données cellulaires des individus pour
détecter les personnes contaminées et
celles avec lesquelles elles ont été en
contact.
Deborah Pearlstein, codirectrice du
Floersheimer Center for Constitutional
Democracy à la faculté de droit de la
Yeshiva University, a évoqué « la
question du respect de la vie privée »
dans le fait que l’agence disposait «
d’un cache d’informations sur les
individus ». La Cour suprême israélienne
avait initialement suspendu cette
politique avant de finir par
l’autoriser. La Knesset avait ensuite
remis en cause cette politique et fini
par l’autoriser dans une version
amendée. Cette politique a récemment été
mentionnée dans un document de recherche
intitulé : « Un virus peut-il miner les
droits de l’Homme ? » par l’intellectuel
français Olivier Nay, professeur en
science politique à l’Université Paris 1
– Panthéon Sorbonne. Dans son article,
publié dans The Lancer, Nay a inclus la
politique de surveillance des téléphones
portables d’Israël et les efforts de
surveillance similaires utilisant la
technologie de masse en Chine, en Corée
du Sud et à Singapour. Il a qualifié ces
politiques de « biopolitiques intrusives
où tout le monde peut être surveillé,
scruté et observé dans chacun de ses
mouvements ». « Bien qu’une telle
observation à distance soit efficace
pour contenir le Covid-19, on ne sait
que peu de choses sur la façon dont ces
données seront stockées à long terme et
à quel point il sera tentant pour les
gouvernements de garder une certaine
dose de surveillance même après la
pandémie », a écrit Nay.
Pour Gross, « il faut s’assurer que la
branche exécutive américaine ou le
gouvernement en Israël, adoptent
certaines mesures d’urgence, et qu’elles
soient supervisées et contrôlées ». Il
peut s’agir d’une supervision aussi bien
judiciaire que législative. « Tout cela
doit être instauré, quelle que soit la
façon dont vous approuvez les mesures
prises par le gouvernement, et si vous
pensez ou non que le gouvernement fait
ce qu’il doit faire », a-t-il dit.
DURANT LEURS GESTIONS RESPECTIVES DU
CORONAVIRUS, LE PREMIER MINISTRE
ISRAÉLIEN BENJAMIN NETANYAHU ET LE
PRÉSIDENT AMÉRICAIN DONALD TRUMP ONT
TOUS DEUX FAIT FACE À L’OPPOSITION DES
INSTANCES LÉGISLATIVES.
Pearlstein a déclaré qu’aux débuts de la
gestion israélienne, « Netanyahu
semblait dire qu’il pourrait suspendre
la Knesset et ne pas la restaurer ». «
J’ai été ravie de voir Israël s’éloigner
[de cela] », a-t-elle ajouté. De même,
elle a critiqué la façon dont Trump a
affirmé, avec désinvolture, qu’il
pouvait ajourner le Congrès, faisant
remarquer qu’une telle décision
dépasserait les limites de ses pouvoirs
exécutifs. Bien que Pearlstein ait
reproché à Trump ce qu’elle considère
comme des déclarations excessives, elle
estime qu’à d’autres égards, il n’a pas
suffisamment exercé son autorité, par
exemple en n’en faisant pas assez pour
assurer les approvisionnements et
coordonner les livraisons » (...)
C’EST « L’AMPLEUR » DES QUARANTAINES ET
DES CONFINEMENTS D’AUJOURD’HUI QUI EST «
SANS PRÉCÉDENT »
Extrait 2 : « Kontorovich a souligné que
s’il y a eu des « sortes de bouclages de
villes lors de l’épidémie de grippe en
1918 », c’est « l’ampleur » des
quarantaines et des confinements
d’aujourd’hui qui est « sans précédent
». Il a expliqué qu’à mesure que la
gestion de la pandémie se poursuit et
que « quelque chose devient
semi-permanent », il est « probable que
les tribunaux s’habituent » à statuer
sur la légalité des mesures d’urgence.
Eugène Kontorovich est professeur à la
faculté de droit Antonin Scalia de
l’université George Mason (...)
« Décider d’un couvre-feu pour 60
millions de personnes ne devrait pas
être une chose prise à la légère »,
a-t-il dit. « Cela devrait nous faire
sourciller », parce que les démocraties
« prennent le droit à se déplacer et à
se rassembler de façon très, très
sérieuse. La Chine pourrait prendre de
telles mesures parce qu’elle se
préoccupe moins des libertés et des
droits»
* voir sur PRESS TV/
‘REPORTAGE’ DU 23 MARS 2020/
LUC MICHEL:
VOICI VENIR LE TEMPS DES
CORONA-DICTATURES SOUS PRETEXTE DE LA
PANDEMIE
https://vimeo.com/406639883
Photo :
Manifestation contre Netanyahu à
Tel-Aviv.
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Sur https://vimeo.com/lucmicheltv
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