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LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY

L'Orient compliqué : comment Erdogan joue la carte Kashoggi pour renégocier avec Trump et faire avancer son projet géopolitique néo-Ottoman !?

Luc Michel

Mardi 23 octobre 2018

L’ACTUALITE QUI CONFIRME L’ANALYSE :
L’ORIENT COMPLIQUE : COMMENT ERDOGAN JOUE LA CARTE KASHOGGI POUR RENEGOCIER AVEC TRUMP ET FAIRE AVANCER SON PROJET GEOPOLITIQUE NEO-OTTOMAN !?

LM DAILY / 2018 10 22/
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE

« Il est approprié de dire que l’ordre mondial est mort ici avec Khashoggi. Je redoute ce qui suivra par la suite »
- Thue Guardian, Londres, ce 21 oct.)

Dans un Débat sur Press TV, ce 14 octobre, j’analysais comment l’Affaire Kashoggi, que je qualifiais de « dossier hautement géopolitique », n’était pas un bras de fer à deux parties : Turquie versus Saouds et Trump versus Ben Salman, mais en réalité une triple confrontation, où la principale est celle entre Erdogan et Trump. Et je pronostiquais que le président Turc allais utiliser le meurtre du lobbyiste saoudien, « pas un crime politique mais une faute majeure de Ben Salman » (pour paraphraser Tayllerand), comme un atout face à Trump :

Voir sur PCN-TV/
PRESS TV DEBAT AVEC LUC MICHEL ET ROBERT BIBEAU :
TURQUIE - LES DESSOUS DE L’AFFAIRE KHASHOGGI
(14 OCTOBRE 2018)ADULTE
sur https://vimeo.com/295247195

Des analystes arabes partagent mon analyse dans les médias syriens et iraniens de ce week-end sur l’Affaire Khashoggi, mais aussi sur l’influence qu’elle va avoir pour Erdogan sur la non-application des accords de Sotchi sur Idlib … 

# COMMENT L’AFFAIRE KASHOGGI A CHANGE LA VISION TURQUE DES ACCORDS DE SOTCHI :
« LA TURQUIE JOUERAIT LA CARTE KHASHOGGI POUR SE RAPPROCHER DES USA » (PRESS TV, IRAN, 21 OCT. 2018)

Je partage bien entendu l’analyse de Ali Maqsoud, expert militaire syrien :

« La Turquie tente d’exploiter le dossier Khashoggi à des fins politiques pour fourvoyer l’opinion publique et marginaliser l’accord de Sotchi », comment le colonel retraité de l’armée syrienne et expert des questions militaires Ali Maqsoud, qui s’est penché sur les stratégies suivies par les parties concernées dans le cadre de l’accord de Sotchi ainsi que les causes du soutien du gouvernement syrien à cet accord.
« L’accord de Sotchi conclu entre les présidents russe et turc est intervenu sur la base des principes précis et des conditions qui garantissaient en fait sa mise en application. Le gouvernement syrien y a donné son aval parce que cet accord présentait des solutions politiques à la crise humanitaire à Idlib », a dit cet expert syrien. Selon ce dernier, une autre raison du feu vert donné par Damas résidait « dans le fait qu’en vertu de l’accord de Sotchi, une zone de désescalade, désemplie d’armes et de terroristes, a été créée à Idlib, ce qui garantissait le retour de la souveraineté syrienne dans cette ville ».
En effet, par l’acceptation de l’accord de Sotchi, « Damas voulait empêcher la réalisation du complot occidental, piloté par les États-Unis, qui cherchait à inciter les « Casques blancs », affiliés au Front al-Nosra, à employer des armes chimiques à Idlib pour enfin jeter sur le dos de Damas la responsabilité de l’attaque chimique ».
M. Maqsoud a ajouté que « la stratégie de la Russie consistait à se servir de l’accord de Sotchi comme un « facteur de dissuasion » qui empêcherait la Turquie de rallier les pays occidentaux dans cet objectif funeste ». « Ledit accord assurait également la sécurité de la Turquie. Puisqu’en cas de danger, la ville d’Idlib était le dernier bastion et repaire des groupes terroristes. Les pays occidentaux savaient très bien que toute opération militaire dure et foudroyante à Idlib serait lourde de conséquences et marquerait la fin de la présence des terroristes à Idlib. D’autant plus que le Front al-Nosra bénéficie d’un large soutien des pays occidentaux et dans le cas où la géographie syrienne ne représente pas un endroit sûr pour ce groupe terroriste, les terroristes n’en finiront pas leurs tentatives pour aller vers les pays européens, ce qui constituerait une grande menace pour ces pays », a encore affirmé l’expert syrien.   
Le colonel retraité de l’armée syrienne a souligné que la Turquie pourrait se transformer en un passage pour l’arrivée des terroristes en Europe.
S’attardant sur les raisons de la non réalisation des objectifs de l’accord de Sotchi, il a affirmé : « Sans doute, la partie russe qui avait signé cet accord avec la Turquie, a reconnu qu’Ankara n’avait pas entièrement respecté ses engagements envers l’accord, espérant toutefois qu’il y aura des acquis à l’avenir. »

« Concernant le bilan de la Turquie et les scénarios envisagés après l’expiration du calendrier défini dans le cadre de l’accord de Sotchi, ce colonel russe a noté que Moscou avertirait certainement Ankara, sans manquer de rappeler que le gouvernement turc tentait d’exploiter à des fins politiques le dossier de l’assassinat du journaliste critique saoudien Jamal Khashoggi pour ainsi fourvoyer l’opinion publique et marginaliser l’accord de Sotchi.
« Le dossier de la disparition de Khashoggi a en quelque sorte changé le processus de l’application de l’accord de Sotchi, détruisant tous les calculs d’Ankara. En effet, c’est par le biais de cette affaire qu’Erdogan cherche à améliorer ses relations avec les États-Unis et à réhabiliter l’accord de Manbij pour ainsi résoudre ses propres défis sécuritaires », a-t-il ajouté.
Selon lui, la Turquie se sent menacée par les Forces démocratiques syriennes (FDS) et s’inquiète donc de l’ingérence de Riyad et d’Abou Dhabi dans le soutien aux Kurdes. Elle se préoccupe vivement de l’annonce des résultats de l’enquête réalisée sur le dossier de Khashoggi ainsi que des réactions internationales. Tout cela contraint la Turquie à prendre certaines mesures « réfléchies » à Idlib.  
« Ankara s’efforce, tout en transférant le Front al-Nosra et Jaïch al-Hor vers le nord d’Alep, d’éliminer ses défis sécuritaires et de faire face à l’influence saoudo-émiratie en Syrie ainsi que leur soutien aux Kurdes FDS. Dans un geste hâtif, il a invité les dirigeants russe, français et allemand à organiser une réunion quadripartite à Ankara, axée sur le règlement de la crise syrienne, pour suggérer qu’il respecte l’accord de Sotchi », a-t-il dit.
À la question de savoir quel sera le futur mécanisme du gouvernement syrien en cas de non-respect de l’accord de Sotchi par les parties concernées, M. Maqsoud a affirmé : « En cas de l’échec de la solution politique à la crise prévalant à Idlib, Damas va recourir à l’option militaire et il poursuivra son opération jusqu’à l’anéantissement total de tous les éléments terroristes présents dans cette région ». »

POURQUOI ERDOGAN VA UTILISER L’AFFAIRE KHASHOGGI POUR TENTER DE RELANCER SON PROJET GEOPOLITIQUE NEO-OTTOMAN AU LEVANT :
« KHASHOGGI: ERDOGAN SE VENGE DE RIYAD » (PARS TODAY, IRAN, 21 OCT. 2018)

‘Pars Today’, l’agence de Presse officielle iranienne, mais qui synthétise un expert du ‘Guardian’ britannique, analyse comment « Le président turc cherche à profiter de l'occasion favorable que lui offre l’affaire Khashoggi pour non seulement affaiblir le statut de l’Arabie saoudite, porte-parole du monde de l’islam sunnite », mais aussi pour lancer son « empire » : 

« Recep Tayyip Erdogan souhaite donc exploiter l’affaire Khashoggi pour affaiblir le statut de l’Arabie saoudite. C’est du moins l’avis du journaliste donné dans une récente analyse dans le quotidien britannique The Guardian.
 L’analyste estime qu’à l’insu des Saoudiens, les officiers des services de renseignements turcs (MIT) ont procédé à l'écoute de la scène qui s'est déroulée à l’intérieur du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul grâce à des appareils d'écoute et un microphone directionnel axé sur le bâtiment depuis l’extérieur, tous deux relevant techniquement des capacités du MIT. Une autre possibilité, selon l’analyste, est que certains des ravisseurs ont enregistré la scène avec leurs téléphones portables pour le montrer, plus tard, aux autorités saoudiennes. Et ces enregistrements ont été interceptés par la suite. Quoi qu’il en soit, les responsables turcs ont eu accès à la bande sonore de l’assassinat flagrant et brutal qui a eu lieu entre les murs du consulat d’Arabie saoudite. La bande sonore a été, ensuite, remise par le chef du MIT, Hakan Fidan au président turc Recep Tayyip Erdogan, qui sous le choc après l'écoute, a convoqué les Saoudiens et exigé des explications sur le sort de Khashoggi qu’il connaissait, d’ailleurs, très bien. Les Saoudiens ont tout démenti et c’est ce qui a conduit ainsi les responsables turcs à révéler, quelques heures après, tout ce qu’ils savaient à l’agence Reuters, en rappelant précisément que Khashoggi avait été assassiné.
 Dix jours après la disparition du journaliste et suite aux révélations précises des Turcs, le roi Salmane d’Arabie saoudite a envoyé son émissaire Khaled al-Faissal à Ankara pour s’entretenir avec Erdogan ; une méthode désuète des Saoudiens que les Turcs connaissent bien: ils envoient un personnage digne de confiance pour pouvoir se tirer d’affaire, comme l’a souligné un responsable turc. Aussitôt après cette rencontre, Riyad a publié un communiqué dans lequel il a mis l’accent sur les relations « amicales » entre les deux pays. Pourtant, en coulisses, les choses n’étaient pas aussi bonnes que l’Arabie saoudite voulait le suggérer. « Khaled al-Faissal a supplié, au sens réel du terme, l’aide d’Ankara. Ils étaient véritablement irrités », a estimé une source turque.
 L’analyste du journal britannique poursuit qu’avec une telle fuite d’informations, les Turcs semblent se diriger vers une vengeance. Comme s’ils voulaient tuer les Saoud en leur infligeant des milliers de coups. Les Saoudiens ont eu tort de croire qu’Ankara prendrait une décision par rapport à sa mauvaise situation actuelle. Riyad croyait pouvoir donner un pot de vin et régler tout de suite l’affaire. Or, Erdogan cherchait quelque chose de beaucoup plus grand : une chance d’affaiblir un rival qui se prétend être un porte-parole de l’islam sunnite et transformer ainsi la Turquie en un pouvoir islamique.
Rappelant que les enquêteurs turcs n’ont pas encore publié les éléments les plus destructeurs de l’affaire pour l’Arabie saoudite, notamment les enregistrements, l’analyste indique que Washington souhaite atténuer la tension. Le dossier de Khashoggi menace l’avenir des relations de la communauté mondiale avec l’Arabie saoudite et MBS. « Il est approprié de dire que l’ordre mondial est mort ici avec Khashoggi. Je redoute ce qui suivra par la suite », a conclu l’analyste en citant un haut diplomate régional. »

 

# LES ANALYSES DE REFERENCE :

* LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
DEBAT : L’AFFAIRE KHASHOGGI, UN DOSSIER HAUTEMENT GEOPOLITIQUE
sur http://www.lucmichel.net/2018/10/16/luc-michels-geopolitical-daily-debat-laffaire-khashoggi-un-dossier-hautement-geopolitique/

* LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ APRES LA NON-APPLICATION DES ACCORDS DE SOTCHI, LE PRESIDENT POUTINE MET EN GARDE ERDOGAN (A IDLIB LES DERNIERES ILLUSIONS ? II)
sur http://www.eode.org/luc-michels-geopolitical-daily-apres-la-non-application-des-accords-de-sotchi-le-president-poutine-met-en-garde-erdogan-a-idlib-les-dernieres-illusions-ii/

 

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
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Source : Luc Michel

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