LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY
Déstabilisation de l'Ethiopie (III) :
la sécession du Tigré pour démembrer le
pays ?
Luc Michel

Dimanche 22 novembre 2020
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien
géopolitique – Geopolitical Daily/
2020 11 09/
(Série
III/2020-1276 L’affaire du Tigré,
instrumentalisée par des puissances
éttrangères, commence lorsqu’en Éthiopie
le parlement révoque l'assemblée et
l'exécutif du Tigré, uns des états les
plus puissants de la fédération
éthiopienne, après l'annonce d'une
intervention militaire dans cette
province du nord du pays menaçant de
faire sécession.
LA REVOCATION DU
PARLEMENT REGIONAL ET DE L'EXECUTIF DU
TIGRE
Le parlement
éthiopien a voté ce samedi 7 novembre la
révocation du parlement régional et de
l'exécutif du Tigré, après l'annonce
d'une intervention militaire dans cette
région du nord du pays qui menace de
sécession. La chambre haute du parlement
éthiopien "a adopté une résolution
visant à révoquer l'assemblée régionale
illégale actuelle du Tigré et son
gouvernement et mettre en place une
administration par intérim", a annoncé
la radio télévision publique éthiopienne
EBC. La décision du parlement éthiopien
est basée sur les dispositions prévoyant
la possibilité d'une intervention contre
un État fédéral qui aurait "violé la
constitution et mis en danger le système
constitutionnel". "L'administration par
intérim aura pour mandat de préparer une
élection constitutionnellement
acceptable et d'appliquer les décisions
adoptées par le gouvernement fédéral", a
ajouté la télévision publique.
Le Premier ministre
éthiopien, Abiy Ahmed, a qualifié
d'"opération de maintien de l'ordre" une
intervention militaire lancée depuis
mercredi dans le Tigré. Il avait appelé
la population à éviter les
rassemblements pour ne pas être touchée
par les "frappes aériennes". Prix Nobel
de la paix 2019, Abiy Ahmed a annoncé le
lancement de ces opérations militaires
au Tigré, en représailles à l'attaque de
bases militaires éthiopiennes sur place.
LE FRONT DE
LIBERATION DES PEUPLES DU TIGRE (TPLF)
EN EMBUSCADE
Les dirigeants
tigréens, issus du Front de libération
des Peuples du Tigré (TPLF), parti qui
a, durant près de trente ans et jusqu'à
l'avènement de Abiy Ahmed en 2018,
dominé les structures de pouvoir en
Éthiopie, avaient dénoncé un prétexte
pour justifier son offensive contre leur
région.
Aux termes d'un
état d'urgence proclamé mercredi, les
troupes fédérales ont notamment pour
mission de "désarmer les forces de
sécurité de l'État régional", avait
ajouté le Premier ministre. Aucune
information officielle n'était
disponible sur les opérations en cours.
La coupure des réseaux Internet et
téléphoniques au Tigré rendent
extrêmement difficile la vérification de
la situation sur place.
Des sources
diplomatiques ont fait état d'activités
militaires sur les principaux axes
reliant le Tigré à la région frontalière
Amhara et signalé des combats et des
tirs d'artillerie sur la route menant à
Humera, aux confins du Soudan et de
l'Érythrée. Des mouvements de troupes
sont aussi signalés dans la région Afar,
également voisine du Tigré.
VERS UNE ESCALADE
QUI CONCERNE TOUTE LA CORNE DE L’AFRIQUE
?
La tension entre
Addis Abeba et le Tigré s'était
particulièrement accrue depuis
l'organisation en septembre d'élections
régionales non reconnues par le pouvoir
central. L'escalade militaire fait
craindre un conflit susceptible de
menacer la stabilité déjà fragile du
deuxième pays le plus peuplé du
continent avec plus de 100 millions
d'habitants. Le centre de réflexion
International Crisis Group (ICG, réseaux
Sorös) a estimé que si "elle n'est pas
rapidement arrêtée, l'actuelle
confrontation armée […] sera
dévastatrice, non seulement pour
l'Éthiopie, mais pour la Corne de
l'Afrique toute entière".
L'ICG, qui se
profile dans la déstabilisation de
l’Ethiopie, rappelle que les autorités
du Tigré peuvent compter sur "une
importante force paramilitaire et une
milice bien entraînée, dont les
effectifs combinés sont estimés à 250
000 hommes" et "semblent bénéficier d'un
soutien significatif des 6 millions de
Tigréens".
Le conflit pourrait
mettre à l'épreuve l'unité d'un pays
"mosaïque ethnique", secoué récemment
par des épisodes de violences
communautaires, mais aussi la cohésion
de l'armée, qui compte de nombreux
officiers tigréens. L'ICG craint
également que le conflit finisse par
impliquer l'Érythrée, frontalière du
Tigré. Le pouvoir d'Asmara, avec qui
Abiy Ahmed a conclu une paix historique,
est l'ennemi juré du TPLF qui dominait
le pouvoir éthiopien durant la guerre
frontalière meurtrière entre les deux
pays (1998-2000).
Le TPLF accuse Abiy
Ahmed – un oromo, ethnie la plus
importante en Éthiopie – d'avoir
progressivement marginalisé la minorité
tigréenne (6 % de la population) au sein
de la coalition au pouvoir, que le parti
a depuis quittée, se positionnant de
facto dans l'opposition.
LE PREMIER MINISTRE
ANNONCE DES "FRAPPES AERIENNES" SUR LA
REGION DU TIGRE
"Des frappes
aériennes" viseront des installation
militaires du parti au pouvoir au Tigré,
a annoncé le Premier ministre éthiopien,
Abiy Ahmed, ce vendredi 6 novembre. "Des
frappes aériennes" viseront des
installation militaires du parti au
pouvoir au Tigré, a annoncé le Premier
ministre éthiopien, Abiy Ahmed.
Alors que la tension monte entre
Addis Abeba et les autorités du Tigré,
le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed
a prévenu vendredi que l'opération
militaire lancée dans la région
dissidente comporterait "des frappes
aériennes", appelant la population
civile à éviter les rassemblements pour
ne pas être touchée.
Le Premier ministre
éthiopien, Abiy Ahmed, a annoncé à la
télévision, vendredi 6 novembre, que des
frappes aériennes seraient lancées sur
la région dissidente du Tigré (nord)
dans le cadre d'opérations de "maintien
de l'ordre à grande échelle" conduite
par l’armée. "Il y aura des frappes
aériennes. Ces frappes aériennes ne
visent pas les civils mais des cibles
appartenant à ce groupe dangereux",
a-t-il précisé, en référence à des
installations militaires du parti au
pouvoir au Tigré.
Les dirigeants de
la région, issus du Front de libération
des peuples du Tigré (TPLF), parti qui
a, durant près de trente ans et jusqu'à
l'arrivée de Abiy Ahmed en 2018, dominé
les structures de pouvoir en Éthiopie,
défient depuis plusieurs mois le
gouvernement fédéral.
APPEL D'ANTONIO
GUTERRES
Prix Nobel de la
paix en 2019, Abiy Ahmed a annoncé le
lancement d'opérations militaires au
Tigré, justifiées par des attaques de
bases militaires sur place, que le TPLF
accuse le gouvernement d'Addis Abeba
d'avoir inventées.
Le secrétaire
général de l'ONU, Antonio Guterres,
s'est dit jeudi "profondément alarmé par
la situation" au Tigré, soulignant que
"la stabilité de l'Éthiopie est
importante pour l'ensemble de la Corne
de l'Afrique". Il a appelé à une
"désescalade immédiate des tensions" et
à une "résolution pacifique" des
différends entre Addis Abeba et les
autorités du Tigré.
Abiy Ahmed avait
auparavant assuré sur Twitter que "les
opérations (...) en cours dans le nord
de l'Éthiopie ont des objectifs clairs,
limités et réalisables : rétablir l'État
de droit et l'ordre constitutionnel, et
protéger les droits des Éthiopiens à
vivre paisiblement où qu'ils soient dans
le pays". Aucune information officielle
n'est disponible sur les opérations en
cours. La coupure des réseaux Internet
et téléphonique au Tigré rendent
extrêmement difficile de vérifier la
situation sur place.
Des sources
diplomatiques ont fait état d'activités
militaires sur les principaux axes
reliant le Tigré à la région frontalière
Amhara, signalant des combats intenses
et des tirs d'artillerie sur la route
menant à Humera, aux confins du Soudan
et de l'Érythrée. Des mouvements de
troupes sont aussi signalés dans la
région Afar, également voisine du Tigré.
Jeudi, le général Berhanu Jula, chef
d'état-major adjoint de l'armée
éthiopienne, avait affirmé que
l'Éthiopie était désormais "entrée en
guerre" contre les autorités du Tigré.
Le président de la région, Debretsion
Gebremichael, avait, lui, parallèlement
déclaré qu'Addis Abeba avait déclenché
"une guerre, une invasion" contre le
Tigré.
Les récentes
escalades militaire et verbale font
désormais craindre un long conflit
dévastateur, susceptible de menacer la
stabilité déjà fragile du deuxième pays
le plus peuplé du continent avec plus de
100 millions d'habitants.
UN CONFLIT
POLITIQUE QUI TOURNE A LA GUERRE
De nouveaux
affrontements ont ensuite opposé,
l'armée éthiopienne et les forces
régionales du Tigré. Après des années de
tensions entre le gouvernement central
et la province du nord du pays,
l'escalade guerrière suscite des
craintes pour la stabilité de la région.
Une escalade militaire qui inquiète.
Dans la région du Tigré, dans le nord de
l'Éthiopie, le gouvernement a lancé des
frappes contre les autorités régionales
accusées d'avoir mené des attaques
visant deux bases militaires fédérales.
Des accusations démenties par les
intéressés, qui s'estiment injustement
visés par le pouvoir.
Si le déclenchement
de cette mission militaire d'envergure,
début novembre, a surpris de nombreux
observateurs, les tensions entre le
Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed,
et le Front de libération du peuple du
Tigré (TPLF), qui dirige cette région
septentrionale, ne datent pas d'hier.
Le TPLF accuse Abiy
Ahmed, élu Premier ministre en avril
2018, d'avoir, depuis sa prise de
pouvoir, cherché par tous les moyens à
réduire l'influence des dirigeants
tigréens en les écartant du gouvernement
et en multipliant les procès en
corruption. Ils voient également d'un
mauvais œil l'accord de paix signé avec
l'Érythrée voisine par le nouveau
Premier ministre, trois mois après son
arrivée au pouvoir et qui lui a valu le
prix Nobel de la paix en 2019. "Les
Tigréens ont dirigé le pays de 1991 à
2018 et ils étaient en première ligne
dans la guerre contre l'Érythrée, avec
qui ils ont des rivalités territoriales
historiques", explique Gérard Prunier,
ancien chercheur au CNRS, spécialiste de
la Corne de l'Afrique et des Grands
Lacs, sur France 24 : "Aujourd'hui, ils
se sont repliés dans leur région mais
voient le gouvernement central comme un
ennemi."
Un autre événement,
survenu en septembre 2020, a contribué à
cette escalade. Le Tigré a défié le
pouvoir central en organisant des
élections malgré l'interdiction décrétée
par le pouvoir à cause de la pandémie de
Covid-19. "La Constitution accorde
beaucoup d'autonomie aux régions, et
même la possibilité de faire sécession.
Mais il y a un protocole à respecter et
certaines obligations demeurent
vis-à-vis du pouvoir central, comme
celle d'obtenir l'autorisation
d'organiser des élections. Nul doute que
ce scrutin a joué un rôle majeur dans
l'escalade des tensions", estime Gérard
Prunier. Le gouvernement du Tigré a
depuis été dissous par le parlement
éthiopien.
UN AFFRONTEMENT
IDEOLOGIQUE
Pour William
Davison, analyste à l'International
Crisis Group (réseaux Sorös) interviewé
sur France 24, le conflit entre le
gouvernement central et le Tigré reflète
une problématique politique plus large :
"Il y a un affrontement idéologique sur
la manière dont l'Éthiopie devrait se
définir, sur la répartition du pouvoir
entre le gouvernement central et les
gouvernements régionaux".
Si les Tigréens ne
représentent que 6 % de la population,
c'est l'une des provinces les plus
militarisées du pays. "Ils occupaient
une place très importante dans le
commandement de l'armée centrale. Après
avoir quitté le pouvoir, on estime qu'un
tiers des officiers et la moitié des
soldats sont retournés au Tigré en
emportant leurs équipements militaires
avec eux", précise Gérard Prunier.
"L'armée du Tigré est aujourd'hui
dirigée par l'ancien chef de la guérilla
Tsadkan Gebre Kidan, qui a combattu les
Russes et est extrêmement aguerri, les
forces du gouvernement central auront
bien du mal à les faire plier",
juge-t-il.
De son côté, le
Premier ministre Abiy Ahmed fait preuve
d'un optimisme à toute épreuve,
qualifiant la mission militaire contre
les bases du Tigré d'"opération du
maintien de l'ordre" qui sera "terminée
sous peu". Le gouvernement compte
notamment sur l'implication de la région
Amhara, frontalière du Tigré, réputée
puissante et hostile à son voisin. En
parallèle, des mouvements de troupes ont
été signalés dans la région Afar, autre
voisin du Tigré considéré comme un de
ses alliés potentiels. "Le gouvernement
éthiopien s'est lancé dans une
entreprise très risquée", s'inquiète
David Ambrosetti, chercheur au CNRS,
interviewé sur France 24 : "Le recours
aux forces régionales laisse craindre un
conflit de temps long qui pourrait
s'étendre à l'ensemble du territoire".
VERS UNE CRISE
REGIONALE ?
Face à l'escalade
militaire, des observateurs s'inquiètent
des potentielles répercussions
régionales du conflit en Éthiopie,
notamment vis-à-vis de l'ancien ennemi
érythréen. "La rivalité avec le Tigré
est intacte et l'Érythrée pourrait
profiter de l'occasion pour attaquer
elle aussi la province."
Pour William
Davison, s'il est difficile d'affirmer à
ce stade que le conflit peut s'étendre
au-delà des frontières, le risque pour
la région est bien réel : "Le rapport de
force nous laisse croire que la victoire
militaire rapide espérée par le Premier
ministre n'arrivera pas. Outre la
potentielle implication de l'Érythrée,
le conflit pourrait avoir un fort impact
sur le Soudan, qui constitue une route
d'approvisionnement vitale pour le
Tigré. Un enlisement peut faire craindre
une crise migratoire déstabilisatrice
pour la région". Un exode qui aurait
déjà débuté, selon les autorités
soudanaises qui ont indiqué, mardi 10
novembre, que des milliers de réfugiés
éthiopiens avaient déjà traversé la
frontière avec le Soudan.
LA MAIN DE
WASHINGTON
En Éthiopie, alors
que l’armée nationale continue ses
avancées dans la sécurisation de la
région du Tigré, un fait assez
surprenant vient quand même s’afficher
sur la toile. Le FLPT a relancé la
rébellion, le 4 novembre 2020. L’armée
éthiopienne s’est immédiatement lancée
dans une opération de sécurisation.
Selon le chef
d’état-major éthiopien, le général
Berhanu, la rébellion aurait obtenu
l’aide de l’Égypte pour approvisionner
les combattants du Front de libération
du peuple du Tigré.
À la base,
Washington veut absolument empêcher les
pays de l’Afrique de l’Est de se
développer. Il se focalise sur
l’Éthiopie et le fameux projet de
barrage de la Renaissance, très
controversé aux yeux des États-Unis, car
ce barrage développerait
considérablement l’Afrique de l’Est en
entier. Washington met donc la pression
sur certains pays, où Israël aurait
aussi une certaine présence. Le fait de
faire éclater un conflit dans la région
du Tigré, pourrait en arranger plus
d’un. D’une part, Israël se frotte les
mains, car il peut fournir l’armement
nécessaire pour alimenter ce conflit et
tenter de faire tomber le Premier
ministre éthiopien, et d’autre part,
Washington agit pour financer ce petit
groupe de séparatiste, via l’Égypte. La
question serait : est-ce que l’Égypte
participe réellement au plan qu’imposent
Washington et Israël contre l’Éthiopie ?
Le fait d’impliquer
l’Égypte était aussi un plan de
Washington. Une déstabilisation complète
de la Corne de l’Afrique bénéficierait à
Washington, Israël et même la France. En
effet, Paris (allié à la thalassocratie
émiratie déployée en Mer rouge) tente
d’avoir un certain contrôle des côtes de
l’Afrique de l’Est. Tel-Aviv continue de
vendre des armes et Washington finance
ceci via des organes comme certaines
ONG. Mais bien sûr, ce genre de
financement ne se fait pas avec l’argent
du contribuable américain, mais avec le
portefeuille même puisé dans les caisses
des États africains. Rappeler vous, les
fameux 335 millions de dollars puisés
dans les caisses du Soudan pour garantir
la sortie de la liste des États qui
soutiendraient le terrorisme. Cette
somme pourrait tout à fait faire
l’affaire et armer les séparatistes dans
la région du Tigré.
L’armée éthiopienne
continue tout de même ses avancées, et
continue aussi à remonter la piste.
Depuis le début du conflit, le fait de
voir ces séparatistes attaquer des bases
militaires fédérales à bien démontrer
que ce groupe était bien financé depuis
l’extérieur et qu’il avait aussi comme
but de déstabiliser entièrement
l’Éthiopie, mais aussi la région tout
entière. Ce qui fait que le gouvernement
éthiopien a immédiatement lancé
l’assaut. Ou sinon, ce conflit ne
pouvait seulement aboutir à une réelle
catastrophe. Les habitants du Tigré sont
poussés à l’exode massif compte tenu de
la situation et des nombreux appels du
gouvernement éthiopien, pour que les
séparatistes ne s’en prennent pas aux
civils pour ensuite faire porter le
chapeau à l’armée éthiopienne. Car, ce
genre de scénario se produit souvent sur
le continent africain. Des cas
similaires avaient eu lien au Cameroun
et aussi au Mali. Des terroristes
avaient enfilé des uniformes de l’armée
pour ensuite procéder à des massacres
dans certaines villes pour ensuite faire
passer la vidéo sur les réseaux sociaux,
et les médias mainstream font le reste.
Addis-Abeba a bien
cerné les pièges tendus par l’Occident
et est bien décidé à ne pas tomber
dedans tout en brisant aussi le silence
et en dénonçant les exactions des
Occidentaux.
(Sources : Farsi –
Press TV – Afrique Média – AFP –
France24 – EODE Think Tank)
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE
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