PCN-INFO
Est ukrainien : L'insurrection
autonomiste se renforce
et continue de s'étendre ...
Luc Michel
Photo:
D.R.
Mardi 22 avril 2014
Luc MICHEL pour PCN-INFO / 2014 04 22
/
avec AFP – LVDR -
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« Les séparatistes étendent leur
emprise dans l'est de l'Ukraine »
- AFP ce 22 avril.
Les séparatistes – comme disent la Junte
de Kiev et l’AFP (belle empathie
renforcée par les ‘éléments de langage’
imposés par l’OTAN), la presse russe
dit, elle, des « fédéralistes » - ont
même étendu leur contrôle sur de
nouveaux bâtiments publics lundi à
Kramatorsk, au sud de leur place forte
de Slaviansk, dont le poste de police.
"Je resterai jusqu'au référendum du 11
mai", a assuré à l'AFP un milicien des
Unités d’Auto-défense de la République
populaire du Donbass, Dmitri,
kalachnikov à la main et cagoule
dissimulant son visage. Kramatorsk,
160.000 habitants, se trouve à une
vingtaine de kilomètres de Slaviansk,
place forte des insurgés séparatistes.
Après la mairie, ces derniers ont pris
lundi soir le contrôle de ce poste de
police, démontrant leur emprise sur la
ville qui abrite également un aérodrome
de l'armée ukrainienne renforcé en
troupes la semaine dernière. Devant
l'immeuble vert, ils sont une
demi-douzaine d'hommes en tenue de
camouflage, certains armés de fusils
d'assaut.
EMPECHER LES PROVOCATIONS DE KIEV …
"On est ici pour protéger la police,
pour empêcher les provocations",
explique Dmitri.
Kalachnikov à la main, cagoule
dissimulant son visage, Dmitri monte la
garde devant le poste de police de
Kramatorsk, qu'il veut "protéger" des
nationalistes envoyés par Kiev. "Je suis
arrivé hier soir", lundi, raconte Dmitri
qui dirige soigneusement le canon de son
fusil d'assaut vers le sol, la main
éloignée de la gâchette, à la manière
d'un vrai professionnel. Pourtant, il
assure n'être qu'"un représentant de
commerce", un "volontaire" accouru pour
"aider les policiers et défendre les
habitants" après des tirs meurtriers le
week-end dernier à un poste de contrôle
improvisé non loin de Slaviansk, ville
entièrement contrôlée par les insurgés
depuis plus d'une semaine. "Nous avons
des informations selon lesquelles une
centaine de types de Pravy Sector (des «
ultra-nationalistes ukrainiens » dit
timidement l’AFP, en fait des néonazis
hardcore liés au crime organisé) sont en
ville et s'apprêtent à s'y livrer à des
provocations" …
Interrogé sur l'éventuelle présence
parmi eux de membres des forces
spéciales russes, dénoncée aussi par les
Occidentaux, un de ses compagnons, Igor,
21 ans, qui se présente comme étant un
"garçon de café", répond d'un "niet"
sans appel. Ce qu'avait déjà fait la
veille, pendant une conférence de
presse, l'homme fort des insurgés de
Slaviansk, à une quinzaine de kilomètres
de là, Viatcheslav Ponomarev, pour
lequel "aucun militaire russe" ne se
trouve à leurs côtés. Igor ajoute
aussitôt : "et on ne nous paie pas pour
être ici".
Non loin de là, le drapeau aux couleurs
(noir, bleu, rouge) de la "République de
Donetsk "flotte désormais au sommet et à
l'entrée principale du SBU, les services
de sécurité ukrainiens, une bâtisse
orange entourée d'un mur gris surmonté
de barbelés. Symbole des temps, ce fut
celui de l’éphémère ‘République de
Donetsk’ en 1918 …
« L'argument des insurgés est toujours
le même : ils soulignent n'avoir "pas
confiance" dans le gouvernement
ukrainien, ni dans les Européens et les
Américains, cosignataires jeudi à Genève
avec la Russie, de l'accord qui prévoit,
entre autres, l'évacuation des lieux
publics occupés ». A Kramatorsk, comme
ailleurs dans la région, le document n'a
eu aucun effet sur les insurgés. La
mairie reste sous la garde de militants
pro-russes retranchés derrière
d'imposantes barricades érigées pour en
bloquer l'accès.
"Ils se comportent très pacifiquement,
contrairement aux gens de Maïdan (ceux
qui ont pris le pouvoir fin février à
Kiev). Ils veulent juste qu'on les
écoute", commente une retraitée
promenant son chien à proximité
immédiate de l'hôtel de ville.
A Slaviansk, un hommage public a été
rendu ce lundi à l'église du
Saint-Esprit aux trois hommes tués "à
l'arme automatique" par des inconnus
dénoncés comme "des fascistes"
ukrainiens dans la nuit de samedi à
dimanche. Un incident mis en avant par
les chefs séparatistes qui cherchent
coûte que coûte à mobiliser la
population face à l'éventualité d'une
attaque plus massive.
LUGANSK AUSSI POUR LE REFERENDUM
A 150 kilomètres plus à l'est, à Lugansk,
les insurgés pro-russes, qui occupent
les locaux des services de sécurité
(SBU), ont nommé lundi un "gouverneur du
peuple". Ils ont décrété l'organisation
d'un référendum le 11 mai afin de
déterminer si la région doit continuer
de faire partie de l'Ukraine ou
proclamer son indépendance, avant de se
prononcer sur un éventuel rattachement à
la Russie. « Cette décision rappelle
l'organisation du vote, le 16 mars, qui
a débouché sur le rattachement de la
Crimée au territoire russe » commente
l’AFP …
Luc MICHEL
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