EODE THINK TANK
Crise en Moldavie:
vers une révolution pro-russe ?
Luc Michel
Jeudi 21 janvier 2016
ALERTE INFO/ CRISE EN MOLDAVIE: VERS UNE
REVOLUTION PRO-RUSSE ?
EODE Press Office/ 2016 01 20/
Avec EODE-Observatoire des
Révolutions de Couleurs/
https://www.facebook.com/EODE.org/
https://vimeo.com/eodetv/
« Le printemps
moldave »
- Stirilo Pro TV (Roumanie, ce soir).
La Moldavie, ex
république soviétique, suspendue entre
Russie et OTAN/UE (en politique
orientale, c’est la même chose), est en
crise régulière. A cause des maneuvres
occidentales et de la politique
extérieure roumaine agressive (Bucarest
a des visées annexionnistes sur
l’ancienne Bessarabie, qu’elle avait
annexée en 1918-39 et 1941-44). Le but
des occidentaux : intégrer la Moldavie à
l’OTAN et en faire une plate-forme
d’agression anti-russe, comme l’est déjà
la Roumanie. Le but de Bucarest est la
réannexion pure et simple de la
Moldavie, « Besarabia esTE romania »
affirment les ultra-nationalistes
roumains.
REVOLUTIONS DE
COULEUR PRO OCCIDENTALES :
L’ARME FATALE
Depuis 2000 et le
renversement du Président Milosevic à
Blgrade, les occidentaux ont organisés
de nombreuses révolutions de couleur,
réussies ou avortées : ex Républiques
soviétiques, Russie, Hong Kong,
soi-disant « Printemps arabe » ‘depuis
2011), pseudo « printemps africain »
(depuis 2014), Gabon, Burundi, RDC ...
Derrière ces « révolutions », en fait
des changements de régime pilotés par
les USA, au travers d’organismes US, Ong
et réseaux spécialisés : OTPOR, Canvas,
Réseaux Sôros, OSIWA, Open Society
Foundations, NED, NDI, USAID et cie …
LIRE mon interview
pour LA VOIX DE LA RUSSIE :
* INTERVIEW CHOC :
REVOLUTIONS DE COULEUR. VOICI LE TOUR DE
L’AFRIQUE ET DE LA CHINE !
http://www.lucmichel.net/2014/12/22/luc-michel-sur-la-voix-de-la-russie-interview-choc-revolutions-de-couleur-voici-le-tour-de-lafrique-et-de-la-chine/
* INTERVIEW CHOC
(PARTIE 2) : REVOLUTIONS DE COULEUR.
VOICI LE TOUR DE L’AFRIQUE ET DE LA
CHINE !
Sur
http://www.lucmichel.net/2014/12/24/luc-michel-sur-la-voix-de-la-russie-interview-choc-2-revolutions-de-couleur-voici-le-tour-de-lafrique-et-de-la-chine/
La tentation pour
les pays visés par ces révolutions de
couleur est grande évidemment de
renvoyer le boomerang et d’utiliser
CONTRE les occidentaux les méthodes de
manipulations des foules en détresse,
conçues par les « spindoctors » et les
« psyops » du Bloc américano-atlantique.
Au Bahrein, les opposants au régime pro
américain local développent une
révolution de couleur anti-occidentale
depuis 2011, malgré une répression
sanglante. En Crimée, puis à Donetsk et
Lugansk (l’affaire échouant de peu à
Karkhov et à Odessa), des insurrections
anti-occidentales ont pris
victorieusement le pouvoir, un « anti-Maidan »
pro-russe.
COMME UN
BOOMERANG :
UNE REVOLUTION DE COULEUR
ANTI-OCCIDENTALE A CHISINAU
La Moldavie a été
soumise en 2010 à une révolution de
couleur made in USA, appuyée par Berlin
et Bucarest, qui a chassé le régime
Voronine (communistes pro russes),
pourtant vainqueur des élections.
Engageant le pays dans cinq années
d’instabilité. Les pro-occidentaux
minoritaires ayant la prétention
d’attacher définitivement le pays à
l’OTAN et à l’UE. Des partis pro-russes
(Socialistes, premier parti, et
communistes) ont pourtant gagné les
dernières élections.
Il semble que la
Moldavie connaisse aujourd’hui elle
aussi le retour du Boomerang. Des
émeutiers pro-russes ayant pris le
contrôle du Parlement et des bâtiments
publics, utilisant les méthodes des
spécialistes américains des révolutions
de couleur.
Des échauffourées
ont éclaté ce mercredi entre des
manifestants et les forces de l'ordre à
Chisinau, en Moldavie, suite à la
nomination du nouveau gouvernement de
Pavel Filip. Les manifestants ont quitté
le siège du parlement moldave à
Chisinau. Certains d'entre eux quittent
la place, d'autres s'installent devant
le parlement pour y passer al nuit. La
cérémonie de prestation de serment du
nouveau gouvernement de Pavel Filip a
été reportée à plus tard en raison des
émeutes à Chisinau.
Selon des sources
médicales, quinze personnes ont été
blessées ce mercredi lors des
échauffourées à Chisinau. Parmi les
blessés figurent des députés et des
membres du mouvement Dignité et vérit,
qui préconisent la réunification de la
Moldavie avec la Roumanie. La police a
bouclé le siège du parlement et attend à
la sortie les manifestants qui y ont
pénétré plus tôt dans la journée. Le
leader du Parti des socialistes de
Moldavie, Igor Dodon, qui intervient
devant les manifestants au centre de
Chisinau, a exhorté l'opposition moldave
à œuvrer pour le départ du gouvernement
et les législatives anticipées.
VERS UN « MAIDAN »
MOLDAVE PRO-RUSSE
Booùerang
toujours : les méthodes
insurrectionnelles du « Maidan »
retournées contre les pro-occidentaux !
Les protestataires installent des tentes
au centre de Chisinau.
L'opposition moldave appelle les
manifestants à quitter le siège du
parlement. "Nous ne sommes pas des
maraudeurs, nous avons la majorité. Il
ne faut pas lutter contre la police ni
pénétrer dans les bâtiments
administratifs. Sortez sur la place.
Nous ne voulons pas d'émeutes. Nous
réclamons des législatives anticipées",
a déclaré le chef du Parti des
socialistes de Moldavie, Igor Dodon.
Selon Renato Usatîile, chef du Notre
parti de Moldavie (conservateur), il n'y
a pas de raison de prendre l'assaut du
parlement, puisque "tous les députés et
ministres déguisés en policiers ont déjà
quitté l'édifice".
La police moldave,
qui protège le siège du parlement à
Chisinau, a utilisé des gaz lacrymogènes
contre les manifestants qui ont essayé
de prendre d'assaut le parlement.
Plusieurs dizaines de journalistes sont
bloqués au siège du parlement pris
d'assaut par les manifestants. Des
dizaines de manifestants ont essayé
d'arracher des casques et des boucliers
aux policiers. Les manifestants ont
cassé une porte pour pénétrer dans le
batiment. Un cordon de policiers les a
accueillis à l'intérieur de l'édifice.
Les policiers ont reçu l'ordre de ne pas
faire recours à la force.
CONTRE LA
KLEPTOCRATIE MOLDAVE :
UN REGIME CORROMPU MINORITAIRE AU
SERVICE DES OCCIDENTAUX
Après l'approbation
de la candidature de Pavel Filip, un
oligarque moldave corrompu, clone des
oligarques ukrainiens comme Porochenko,
au poste de premier ministre les
manifestants ont commencé à scander
"Annulez le vote!" et "Voleurs!". 57 des
101 parlementaires ont voté en faveur de
la candidature de M.Filip. Le Parti
socialiste a boycotté le vote. Des
échauffourées ont éclaté entre
manifestants et policiers chargés de
protéger le siège du parlement ont
éclaté mercredi suite à la nomination de
Pavel Filip, candidat du Parti
démocratique, au poste de premier
ministre. Des milliers de protestataires
se rassemblés devant le parlement pour
réclamer la dissolution du parlement et
la tenue d'élections anticipées avant le
vote. Slogan entendu : « Contre la mafia
pro-américaine » !
Des actions de
protestations s'étaient déjà déroulées
samedi dernier à Chisinau après la
présentation de la candidature de
M.Filip. La vague de manifestations qui
gronde en Moldavie depuis septembre 2015
ne tarit pas. Les militants exigent la
démission du parlement et du procureur
général et de prendre des mesures
anti-corruption dans le pays. Le
gouvernement moldave précédent à
démissionné en octobre dernier.
La crise politique
a éclaté en Moldavie suite aux
révélations sur la disparition d'un
milliard de dollars des trois plus
grandes banques du pays — la Banca de
Economii, la Banca Sociala et l'Unibank,
qui forment ledit "groupe BEM". Le
gouvernement de Vladimir Filat, sous
lequel a eu lieu le "braquage du
siècle", a démissionné en 2014. Vladimir
Filat, récemment inculpé pour
corruption, est accusé d'avoir volé 250
millions de dollars, selon le député
moldave Bogdan Tirdea.
LE CONTEXTE
GEOPOLITIQUE :
LA CONFRONTATION DES DEUX MOLDAVIES ,
CHISINAU ET TIRASPOL
Cette confrontation
prend évidemment place aujourd’hui dans
la confrontation géopolitique du type
« nouvelle guerre froide » entre la
Russie (et ses alliances OCS et OTSC) et
le Bloc américano-atlantiste.
Un des points
chauds de la confrontation OTAN-Russie,
ce sont les Républiques auto-proclamées
de Pridnestrovie, Abkhazie et Ossétie du
Sud, que l’on appelle aussi la « CEI-2
». En outre, dans une confrontation
similaire, c’est le Haut-Karabkh,
soutenu par l’Arménie -
l’allié le plus proche de la
Russie au Caucase, contre l’Azerbaïdjan,
membre du GUAM pro-OTAN. C’est là que la
confrontation entre l’OTAN et la Russie
s’exprime directement, aux frontières
caucasiennes et aux marches européennes
de la Russie.
La Pridnestrovie
(la PMR, capitale Tiraspol), zone la
plus industrialisée de l’ancienne
République soviétique de Moldavie et
peuplée aux deux tiers par des Slaves, a
proclamé son indépendance envers
Kichinev en 1992, après la dislocation
de l’URSS et à l’issue de plusieurs mois
de combats contre les forces moldaves
pro-roumaines. Depuis, Tiraspol refuse
de reconnaître la souveraineté moldave
sur son territoire et applique une
politique indépendante, renforcée après
le référendum sur l’indépendance de
septembre 2006 (que EODE a monitoré),
très largement remporté par les
partisans du rapprochement avec la
Russie. Le 17 septembre 2006, un
référendum a eu lieu en effet en
République Moldave de Pridnestrovie
(PMR), et, dans le cadre de cette
consultation nationale, la majorité
écrasante de la population de cette
république autoproclamée s’est prononcée
pour la poursuite de la politique
d’indépendance de la Pridnestrovie et de
son union avec la Russie.
Quatre « conflits
gelés » perdurent autour de ces quatre
républiques « venues de la guerre
froide », que l’on tente, avec l’appui
de l’OTAN et de Washington, d’annihiler
par la force. La Pridnestrovie réclame
depuis 25 ans son indépendance par
rapport à la Moldavie, au travers de
plusieurs referendum, et abrite un
contingent de paix russe malgré
l’opposition moldave.
A noter que le 30
septembre 2006, les présidents des
parlements de trois de ces républiques
auto-proclamées – mais néanmoins en
Droit international reconnues comme «
sujets de droit international » en tant
que parties à des conflits – (Abkhazie,
Ossétie du Sud, Pridnestrovie) ont signé
un accord instituant l’Assemblée
parlementaire de la Communauté « Pour la
démocratie et les droits des peuples ».
Cette Communauté, qualifiée depuis de «
CEI-2 », a été instituée en juin 2006
par les leaders des trois républiques et
le Traité d’amitié prévoit une
assistance mutuelle au niveau politique
et économique, mais aussi, en cas
d’agression, une assistance militaire.
LUC MICHEL / EODE /
OBSERVATOIRE DES REVOLUTIONS DE COULEURS
https://www.facebook.com/EODE.org/
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