PANAFRICOM
Réalisme diplomatique contre provocation
politique:
Pourquoi le dossier mal monté contre
Guillaume Soro à Ouagadougou s'est
effondré ?
Luc Michel
Dimanche 12 juin 2016
Luc MICHEL pour
PANAFRICOM/
2016 06 11/
ICILIENWEBTVPANAFTV
Comme je
l’analysais en mars dernier, le dossier
monté contre le président de l’Assemblée
Nationale ivoirienne (et rappelons le n°
deux de l’Etat) Guillaume Soro reposait
sur des montages et une opération de
désinformation dont j’avais alors
identifié les véritables maîtres d’œuvre
derrière les journalistes français mis
en avant (qui sont de simples paravents,
comme l’est Péan dans la déstabilisation
du Gabon) : les officines de l’OTAN en
Europe et les réseaux de barbouzes liés
aux multinationales de la Françafrique ;
* Revoir mon
analyse sur PANAFRICOM-TV/
LUC MICHEL: ENQUETE.
LES RESEAUX OCCIDENT DERRIERE LE
‘SOROBASHING’ (26 FEVRIER 2016)
sur
https://vimeo.com/154035793
* Relire :
PANAFRICOM / COTE D’IVOIRE-BURKINA FASO.
DOSSIER SORO – ATTENTAT DE OUGADOUGOU :
ASSEZ DE MANIPULATIONS !
sur
http://www.lucmichel.net/2016/02/03/panafricom-cote-divoire-burkina-faso-dossier-soro-attentat-de-ougadougou-assez-de-manipulations/
LA RIVALITE
ZIDA-KABORE EN TOILE DE FOND DU MONTAGE
POLITICO-JUDICIAIRE
Le principal
organisateur de ce montage
politico-judiciaire était le général
quatre étoiles (autonommé) Zida, homme
fort de la « révolution de couleur »
réussie par les USA, avec la complicité
passive mais pleine de rancoeurs de
Paris (redevenu le bon élève soumis de
la classe OTAN), au Burkina Faso. Et ce
montage s’inscrivait à la fois dans le
cadre de la rivalité pour la réalité du
pouvoir entre Zida et le nouveau
président Kaboré et dans la volonté des
américains de mettre Soro sur la touche
en RCI.
QUAND TOUT UN
DOSSIER MAL MONTE S’EFFONDRE PAN APRES
PAN …
Zida mis sur la
toucle, ne restait qu’un dossier mal
monté empoisonnant les relations entre
Abidjan et Ouagadougou. Qui s’est
effondré pan après pan …
1/ Un le Burkina
Faso a admis le réalisme politique que
les autorités Ivoiriennes avaient
proposé pour le règlement diplomate de
l'affaire, car il y avait précisément la
manipulation de Zida derrière les juges
militaires.
2/ Le populisme qui
a caractérisé les nouvelles autorités
burkinabe, pour plaire à une partie des
pros mandats contre Soro, notamment le
« Balai citoyen » (car les réseaux
pro-américains de Georges Sorös se sont
aussi mobilisés contre le n° 2 ivoirien)
a mis les nouvelles autorités face à un
dilemme. Qu’elles ont bien du résoudre.
3/ La Côte d'Ivoire
qui avait protesté par un communiqué
présidentiel du « mépris avec lequel le
Burkina avais émis un mandat contre la
deuxième personnalité de son pays »
avait suspendu la nomination d'un nouvel
ambassadeur au Burkina Faso. La RCI a à
tous les niveaux manifesté un soutien
indéfectible à Soro.
4/ La justice
burkinabé à résolu elle même le problème
car le mandat était « illégal et
irrégulier », c'est ce qui a conduit la
Cour de Cassation du Burkina Faso à
annuler le mandat.
5/ Interpol a
opposé au Burkina Faso une fin de non
recevoir et signifié clairement « qu' il
ne pouvait pas exécuter ce mandat parce
que émis par un juge militaire émanant d
une juridiction d'exception dont le
fondement est politique ». Ce qui par
conséquent ne cadre pas avec les
dispositions de fonctionnement des
textes d’Interpol.
6/ Enfin les juges
Burkinabés viennent de se rendre compte
qu'ils avaient mal engagé la procédure
car dans le rapport d'enquête le nom de
Soro n'y figurait pas ! Ensuite les
éléments sur lequels le procureur
militaire fondait son argumentation
étaient basés sur du dilatoire, une
« écoute téléphonique d'origine douteuse
et non authentifiée », or en Droit
criminel ou pénal le doute profite à
l'accusé
RETABLIR LES
RELATIONS ECONOMIQUES ET POLITIQUES AVEC
ABIDJAN EST VITAL POUR OUAGADOUGOU
BREF le Burkina
Faso est en situation de relance
économique et a un besoin vital de la
Côte d'Ivoire, son principal partenaire
qui accueille 4 millions de Burkinabés.
La mission de haut niveau conduite par
Salif Diallo est venu solliciter l aide
d’Abidjan en vue de relancer l’économie
du Burkina Faso, puis la relance de la
coopération entre les deux pays. Il est
prévu en juillet à Yamoussouko un
conseil des ministres conjoint entre les
deux gouvernements dans le cadre du
Traité d'amitié conclu en 2008 entre les
deux pays (Gbagbo et Compaore)
Donc remettre le
dossier a la Côte d'Ivoire, c’est une
fuite en avant des juges, qui ont voulu
juste trouver une porte de sortie face
aux obstacles juridiques.
QUAND LA QUESTION
EST MAL POSEE SUR AFRIQUE MEDIA TV …
A noter que la
question est mal posée sur AFRIQUE
MEDIA, qui traite du sujet dans le
« Bouquet spécial » de ce 11 juin :
« Ouagadougou renonce à son mandat
d’arrêt contre SORO et demande à Abidjan
de poursuivre son président de
l’assemblée dans le cadre d’une
procédure de « dénonciation ». Comment
expliquer la volte-face ? Quelles
conséquences dans les relations
diplomatiques ? » interroge la
Télévision panafricaine sous un angle
mal informé et biaisé …
J’y analyserai
précisément, et en réponse, comment la
question est mal posée et pourquoi les
accusations contre Soro, forgées dans
les officines occidentales de l’OTAN,
des USA et des multinationales
françaises, se sont en fait effondrées
expliquant la « volte-face » !
LUC MICHEL /
PANAFRICOM
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