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EODE / International Elections Monitoring

Venezuela : élections municipales (2)
Large victoire des socialistes bolivariens du PSUV

Luc Michel

Mercredi 11 décembre 2013

Luc MICHEL pour EODE Press Office /
avec AFP – Le Monde - Ultimas Noticias / 2013 12 10 /
http://www.facebook.com/EODE.monitoring
http://www.eode.org/category/eode-international-elections-monitoring/international-elections-survey/

« Le peuple du Venezuela vient d'annoncer au monde que la révolution bolivarienne se poursuit encore plus forte »
-  Nicolas Maduro.

« Henrique Capriles Radonski et l’opposition voulaient absolument faire de ces élections municipales de dimanche 8 décembre un plébiscite pour ou contre la politique du président vénézuélien Nicolas Maduro. Mal leur en a pris … »
- Le Figaro (Paris).

Les municipales de ce 8 décembre 2013 au Venezuela ont confirmé la domination du PSUV, le parti fondé par Chavez, au pouvoir, dans une grande partie des mairies du pays …

Selon ces résultats portant sur plus de 97% des suffrages, 80 mairies n'ont pas encore été attribuées et seulement huit sont tombées aux mains d'autres formations politiques. Le PSUV au pouvoir a emporté 196 municipalités, contre 53 pour la coalition de l'opposition. Celle-ci conserve toutefois le contrôle des deux principales villes du Venezuela, a annoncé dès dimanche soir le Conseil national électoral (CNE). Finalement, « 212 villes dont 14 capitales régionales sont acquises au PSUV contre 73 dont 9 capitales régionales à l’opposition », selon le quotidien Ultimas Noticias.

Selon les résultats publiés par le Conseil national électoral (CNE), la mainmise globale du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) est donc indéniable. Au niveau national, le PSUV du président Maduro a recueilli 49,2 % des suffrages, soit un total de 5,1 millions de voix, a annoncé la présidente du CNE, Tibisay Lucena. La MUD, elle, a recueilli 42,7% des suffrages, soit plus de 6% d’écart par rapport au PSUV, pour un scrutin qui a mobilisé près de 59% des 19 millions d'électeurs vénézuéliens, une participation estimée par le CNE comme supérieure aux attentes.

« Le peuple du Venezuela vient d'annoncer au monde que la révolution bolivarienne [prônée par le défunt Hugo Chavez] se poursuit encore plus forte », s'est réjoui N. Maduro dimanche soir lors d'un meeting organisé place Bolivar, dans le centre de Caracas. « L'amour l'a emporté sur la haine, la vérité sur le mensonge », a-t-il ajouté, avant d'appeler le leader de l'opposition Henrique Capriles à quitter sa coalition après quatre défaites électorales consécutives.

LES ENJEUX : L’AVENIR DE LA ‘REVOLUTION CHAVISTE’

Le PSUV ne devrait donc enregistrer qu'un léger recul par rapport au dernier scrutin de 2008, en pleine vague chaviste, à l'issue duquel il contrôlait plus de 270 mairies. Dans le même temps, cependant, la Table de l'unité démocratique (MUD), principale coalition de l'opposition bourgeoise et pro US, est parvenue à s'adjuger plusieurs capitales d'Etats auparavant aux mains du PSUV: Merida, Valencia, Barquisimeto, San Cristobal et Maturin.
En outre, elle a déjà réussi le pari de conserver une cinquantaine de villes sur les quelque 60 conquises en 2008, dont les deux plus grandes métropoles du pays, Caracas et surtout Maracaibo (nord-ouest). Selon l'analyste politique (pro MUD) Luis Vicente Leon, l’opposition « n'a pas véritablement atteint son objectif de faire sanctionner la gestion de Maduro par les urnes ».

Le Monde (Paris) résumait (avant les élections) les enjeux :
« Les urnes, encore une fois. Les Vénézuéliens s'apprêtent à voter pour la 19e fois depuis l'élection de feu Hugo Chavez, en 1998. Et pour la première fois depuis que Nicolas Maduro a été élu pour lui succéder à la présidence. Dans un pays qui reste profondément divisé, entre chavistes et antichavistes les élections du dimanche 8 décembre ont valeur de test. Elles sont « beaucoup plus que des municipales », affirment les deux camps. A écouter les discours des candidats, les enjeux locaux pèsent peu. Les équipes de campagne tentent de faire du scrutin un plébiscite pour ou contre l'action du gouvernement en place ».
« La stratégie vise en premier lieu à limiter l'abstention, historiquement plus élevée pour les municipales », explique l'analyste Nicmer Evans.

LE DEPIT DES MEDIAS OCCIDENTAUX

On connaît le tropisme anti-chaviste des médias occidentaux. La victoire nette du PSUV, la déroute du MUD – qui plaçait la barre très haut avec son objectif d'une centaine de municipalités – avec 6% d’écart, score qui ferait l’immense bonheur de la plupart des politiciens occidentaux (voir les scores étriqués de Sarkozy, Hollande ou Obama), ont conduit les médias occidentaux  à des analyses fallacieuses, où perce le dépit.

Ainsi l’AFP titrait sur « Une impression de statu quo politique » (sic) et commentait : « Dimanche soir, les deux formations se sont félicitées de leurs résultats et ont organisé des meetings paisibles dans des quartiers distincts de Caracas, illustrant l'impression générale de statu quo politique après ce scrutin que l'opposition s'était efforcée de faire passer pour un référendum de la gestion de Nicolas Maduro ». Pourtant le référendum de facto est clair. Et la Révolution bolivarienne » continue …

Maduro s'est lui posé en vainqueur dimanche soir, fort précisément des 6% d’écart avec le MUD, qui ont une allure de déroute au regard des objectifs affichés par la MUD, loin du score difficile des présidentielles d’avril 2013, annonçant d'emblée que la "révolution bolivarienne" prônée par son mentor Hugo Chavez était "renforcée". Celui qui avait été élu d'une courte tête en avril dernier, dans l'ombre de Hugo Chavez, vient de prouver sa légitimité.

UN TEST ELECTORAL QUI CONFIRME MADURO DANS SON ACTION

« Ces élections avaient valeur de test pour M. Maduro sept mois après son investiture » avoue cependant l’AFP. Confronté aux pénuries, à l'inflation galopante (54% depuis janvier) et à l'explosion du dollar sur les marchés parallèles, il s'était efforcé ces dernières semaines de reprendre le contrôle de l'économie du pays disposant des plus importantes réserves mondiales de pétrole.

Le 20 novembre 2013, il a obtenu du Parlement de pouvoir légiférer par décret pendant un an afin de lutter contre la corruption et répondre à la "guerre économique" déclenchée, selon lui et avec justesse, par des secteurs de l'opposition bourgeoise, avec l'appui de Washington et de certains acteurs économiques.

N. Maduro a ensuite pris une série de mesures pour forcer la baisse de certains prix et a, dimanche soir, annoncé de prochaines dispositions pour les "secteurs du logement et de l'alimentation".

Pour le politologue Edgar Gutierrez, «  les résultats ouvrent la porte à une radicalisation du gouvernement de Nicolas Maduro. Le président vénézuélien peut tenter d’approfondir son modèle de contrôle économique et politique parce qu’il sort renforcer vis-à-vis de son adversaire. Une fenêtre d’opportunité s’ouvre à lui ».

L’expert Luis Vincente Leon assure que « les dernières mesures économiques du président ont eu une influence sur les résultats des municipales mais n’ont pas éliminé la préférence pour Henrique Capriles dans les principales villes ». Hector Schemel, président d’Interlaces, confirme que «les mesures économiques (prises ces dernières semaines par Nicolas Maduro) ont reconnecté Nicolas Maduro au chavisme ».

« Au vu des résultats partiels des municipales, ce volontarisme teinté de populisme semble avoir touché son électorat », commente l’AFP.

« Que vont faire les dirigeants de la MUD devant cette déroute ? » s’est interrogé Nicolas Maduro lors d’un meeting dimanche soir place Bolivar. Puis s’adressant à Henrique Capriles : « Tu l’as ton plébiscite, petit capricieux, fasciste arrogant. Maintenant fais face et démissionne. » Il s’est réjoui d’un résultat qui, pour lui, montre que « le peuple du Venezuela vient d'annoncer au monde que la révolution bolivarienne se poursuit encore plus forte»…

Luc MICHEL
Pour EODE Press Office

http://www.eode.org/eode-international-elections-monitoring-venezuela-elections-municipales-2-large-victoire-des-socialistes-bolivariens-du-psuv/

# Lire aussi :
VENEZUELA : ELECTIONS MUNICIPALES (1).
http://www.eode.org/eode-international-elections-monitoring-venezuela-elections-municipales-un-defi-pour-le-president-maduro/

 

 

   

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Source : Luc MICHEL

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