LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY
Géoidéologie aux origines du
néoeurasisme (III)
Luc Michel
Samedi 7 avril 2018
GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU
NEOEURASISME (III) : L’ECOLE
EURO-SOVIETIQUE DE GEOPOLITIQUE
A-T-ELLE INSPIRE LES THESES D’ANDROPOV
ET DE LA ‘FRACTION NATIONALE-PATRIOTE’
DU PCUS ?
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique –
Geopolitical Daily/
2018 04 05/
« Jean Thiriart, s’adressait à Andropov
au début des années 80 dans son traité
L’Empire euro-soviétique de Dublin à
Vladivostok, destiné à devenir le manuel
géopolitique des « patriotes » russes
modernes »
(Dr Alexander Yanov, « The Puzzles Of
Patriotic Communism »,
Boston University, 1996)
Nous avons vu dans
les Parties I et II de mon analyse (1),
que le « Néoeurasisme » actuel était la
matrice et la genèse de l’Eurasisme
moderne. Mais l’influence de l’Ecole
euro-soviétique de géopolitique ne s’est
pas limitée à cela. Elle a inspiré à la
fois la réforme avortée du dirigeant
soviétique Andropov et ensuite dans la
résistance soviétique aux liquidateurs
Gorbatchev et Eltsine, celle de la
« Fraction nationale-patriotique » du
PCUS. Cette affirmation n’est pas la
mienne, mais celle d’un Soviétologue de
premier plan, le Dr
Alexander YANOV, dans son analyse « The
Puzzles Of Patriotic Communism, Gennadi
Zyuganov, The Russian Milosevic? »
(1996) (2) !
Déjà, dans les Années 1928-30, les
thèses eurasistes initiales, développées
dans les milieux de l’émigration en
France et en Allemagne, avaient
influencé le PCbR (devenu le PCUS). A un
moment où Staline imposait sa ligne
« nationale-bolchévique » (3) (4) …
# I –
QUELLES SONT LES
ANALYSES DU SOVIETOLOGUE ALEXANDER
YANOV ?:p>
Parlons des
analyses du Dr Alexander YANOV qui
faisait en 1996 de THIRIART
« l’inspirateur des thèses d’ANDROPOV »
et de la « Fraction nationale-patriote »
du PCUS. Une analyse qui rejoint nos
thèses et fait de l’Ecole
euro-soviétique de géopolitique et de
THIRIART le « père idéologique occulté
du renouveau russe » …
QUI EST LE DR
ALEXANDRE YANOV ?
Cette analyse,
extrêmement bien documentée, a été
publiée en 1996 sous le titre « The
Puzzles Of Patriotic Communism, Gennadi
Zyuganov, The Russian Milosevic? »
(Boston University, USA) par le Dr
Alexander YANOV, un analyste lié aux
Instituts de recherche américains, et
alors très connu à Moscou.
Le Dr Alexander
YANOV est un analyste politique et un
soviétologue amplement publié en Union
soviétique dans les années 50 et 60, il
a avec succès défendu sa thèse sur « Les
Slavophiles et Constantin Leontyev » en
1970. En 1974, après que son « Histoire
de l’Opposition politique en Russie »
fut envoyée en Occident, « attirant
l’intérêt intense du KGB, on lui a
offert le choix entre l’émigration ou la
prison ». Il a écrit de nombreux livres
et articles, principalement : « La
détente après Brejnev : les racines
intérieures de la politique étrangère
soviétique » (1977) ; « Le drame des
années 60 soviétiques : Une réforme
perdue » (1984) et « Le défi russe et
l’année 2000 » (1987).
L’Université de
Boston disait de son œuvre en 1996 que «
ces ouvrages constituent non seulement
le traitement qui fait
le plus autorité sur le fil «
patriotique » dans la politique
contemporaine russe mais une unique
approche à l’étude de l’histoire russe »
QUELLE EST LA THESE
DU DR YANOV ?
LES DEUX
PERESTROIKA …
Celui-ci appuie
indubitablement ma thèse sur d’une part
l’influence primordiale de THIRIART
comme inspirateur des thèses
néoeurasistes et d’autre part sur leur
diffusion par le canal de ZIOUGANOV et
pas de DOUGUINE (dont le rôle a été
surestimé par Marlène LARUELLE, prise
d’empathie, comme jadis TAGUIEFF pour
Alain de Benoist).
L’auteur y étudie
la montée de la « fraction
nationale-patriote » – opposée à la
fraction libérale partisane de la
détente – au sein du PCUS depuis 1970,
son échec avec la mort d’Andropov, sa
résurrection avec le KPRF et ZIOUGANOV.
D’où le titre, YANOV écrit en
1996, à un moment où le KPRF est aux
portes du pouvoir en Russie et en passe
de faire ce que LUKASHENKO a réussi au
Belarus. Il faudra l’alliance des
oligarques russes, de l’appareil d’Etat
américain et des « spin doctors » venus
des USA pour maintenir le régime
d’Eltsine au pouvoir …
Il y oppose deux
Perestroïka :
- l’une,
nationaliste (qui a échoué en Russie à
cause de la mort prématurée d’ANDROPOV,
mais qui plus tard a réussi en
Yougoslavie avec MILOSEVIC, d’où le
titre de l’analyse)
- à l’autre,
libérale, engagée par GORBATCHEV.
En pages 14 et 15,
Jean THIRIART, malgré quelques graves
erreurs d’appréciation de l’auteur, y
est présenté comme l’inspirateur au
début des Années 80 d’Andropov et de
cette Fraction nationale-patriote du
PCUS. Ce qui confirme aussi par ailleurs
mes analyses sur la diffusion de nos
thèses dans l’intelligentsia soviétique
du PCUS dans les années 80.
Que dit le YANOV de
la Fraction nationale-patriote du PCUS
et de l’influence de THIRIART sur
celle-ci dès 1980 dans « Les puzzles du
communisme patriotique : Gennadi
Ziouganov, le Milosevic russe ? » :
« Leur logique
était simple et irrésistible : un empire
militaire ne peut pas survivre sans un
ennemi et une confrontation permanente.
Il n’était simplement pas désigné pour
la paix. La détente somnolente
brejnévienne le tuait. Non seulement,
les « patriotes » avaient la bonne
réponse au malaise impérial : c’était la
seule bonne réponse (…) Jean Thiriart,
s’adressait à Andropov au début des
années 80 dans son traité L’Empire
euro-soviétique de Dublin à Vladivostok,
destiné à devenir le manuel géopolitique
des « patriotes » russes modernes. Voici
les thèses centrales de Thiriart : (…) «
Les maîtres du Kremlin font face à un
choix historique. La géopolitique et la
géostratégie forceront l’URSS soit à
créer une Europe soviétique soit à
cesser d’exister comme grande puissance.
» (…) La perestroïka nationaliste,
victorieuse quelques années plus tard en
Serbie, a été vaincue en Russie parce
qu’en février 1984 les « patriotes »
russes ont perdu leur Milosevic.
Dévastés par cette perte, mis dans
l’incapacité et démoralisés, ils se sont
retirés aux marges de la politique
soviétique, dégageant la voie pour une
perestroïka libérale ». Et l’auteur
ajoute, soulignant le caractère
déterminant des thèses de THIRIART, que
« Les seules nouvelles idées capables
d’inspirer les Russes sans détruire
l’empire furent celles du nationalisme
impérial (exactement les mêmes que
celles qui furent utilisées à la fin des
années 80 par Slobodan Milosevic) » (5).
Les thèses
géopolitiques de la fraction
nationale-patriote sont aujourd’hui
celles de POUTINE.
QUE VOULAIT LE
DIRIGEANT SOVIETIQUE ANDROPOV ?
La journaliste
française Laure MANDEVILLE, experte en
Russophobie (6), précise qu’ « Andropov
détestait l’Occident et ses valeurs » et
voit en lui l’ « inspirateur » de
POUTINE, qui a choisi « une vision plus
eurasienne de l’avenir russe », « au nom
d’une idéologie patriotique aux relents
weimariens ». Lire «
nationale-bolchevique », suivant les
analyses du politologue Walter LAQUEUR
sur Weimar et la Russie des débuts de
l’Ere Eltsine (7), reprises aujourd’hui
par Marlène LARUELLE (8) (9).
Aucune mention
n’est faite de DOUGUINE dans cet
article, que Alexander YANOV connaît
sans aucun doute, puisqu’il cite par
ailleurs les thèses de THIRIART publiées
en russe dans le n°1 d’ELEMENTY
(ЭЛЕМЕНТЫ, 1992).
# II –
D’ANDROPOV A
MILOSEVIC …230;
Il faut encore
préciser la place de MILOSEVIC dans
cette analyse …
ESQUISSE DU
« NATIONAL-COMMUNISME »
Une précision de
départ tout d’abord. Les politologues
sérieux, pas les flics de la pensée
politique des Universités franco-belges,
classent dans une même catégorie, qu’ils
nomment le « National-communisme », des
mouvements politiques comme le KPRF
russe, le régime de LUKASHENKO au
Belarus ou encore le SPS de MILOSEVIC ou
la JUL, la « Gauche Unie Yougoslave » de
Mirjana MARKOVIC.
ET bien entendu
notre PCN, qui idéologiquement et
politiquement, les a tous précédé de
presque une décennie (dès le début des
Années ’80). Lorsque nous étions
représentés au Parlement Wallon, en
Belgique, dans les Années 1996-98, la
questure nous avait étiquetés «
national-communistes ».
QUE VOULAIT ET QUE
REPRESENTAIT MILOSEVIC ?
MILOSEVIC est le
produit d’un processus collectif et
d’une stratégie politique. Dans son
livre MILOSEVIC, UNE EPITAPHE (10),
l’éditeur serbe Vidosav STEVANOVIC, un
adversaire radical du président
yougoslave, analyse cet aspect méconnu
de l’histoire :
« L'ascension de
Milosevic a quelque chose de fabriqué et
de prémédité. Il ne s'est pas imposé
tout seul. Quelqu'un l'a choisi et
proposé aux cercles les plus fermés du
Parti, de l'armée et de la police. Ce
quelqu'un, c'est son frère aîné
Borislav, policier professionnel,
diplomate à l'occasion. Il a passé un an
à Moscou dans le cadre d'une formation
secrète; or, là-bas, tout ce qui est
secret est lié au KGB. Ceux qui ont reçu
la même formation ou qui partagent les
mêmes idées sont nombreux en
Yougoslavie: ce sont des adeptes cachés
d'un stalinisme imprégné de slavophilie
et d'orthodoxie. Les académiciens n'ont
pas été seuls à rédiger le Mémorandum:
d'autres conjurateurs l'ont préparé ».
Il y a une
interaction entre les
nationaux-patriotes russes et ceux de
Yougoslavie. Une même volonté de
renouvellement idéologique. Une même
angoisse de préserver à la fois l’Etat
et le système socialistes, étroitement
liés. Et un même front politique et
idéologique contre les libéraux
pro-occidentaux.
La mort d’ANDROPOV,
le « Milosevic russe » selon le Dr
YANOV, a fait que les Russes ont échoué
là où les Yougoslaves ont réussi. Les «
Gorbatchev » yougoslaves ayant perdu la
bataille vers 1987-88. Evoquent le coup
d’état de 1991 à Moscou, Vidosav
STEVANOVIC précise ce qui suit : « Les
premiers jours, les hommes de Milosevic
fêtent publiquement la "victoire des
forces saines"; dans les bureaux du
gouvernement, les bouchons sautent.
Puis, c'est la déception. Le putsch en
Union soviétique est un échec. Mais les
alliés d'aujourd'hui et de demain,
communistes et nationalistes, sont bien
vivants. Le frère aîné maintient un
contact permanent avec eux » (…)
Milosevic garde un œil sur l'Union
Soviétique. Les communistes et les
nationalistes vont-ils s'y allier à
temps et sauver l'empire qui vacille?
Si cela n'a pas lieu, il leur
donnera l'exemple en créant, sur les
bases renouvelées du
national-communisme, une petite royauté
expérimentale dont il sera le cœur. »
LA IIIe
YOUGOSLAVIE :
LABORATOIRE DU
« NATIONAL-COMMUNISME »
Et ce sera la mise
sur pied de la nouvelle Yougoslavie, la
troisième, celle de Milosevic, que
certains, comme moi, ont appelé « le
laboratoire du national-communisme »
(11).
STEPANOVIC évoque
« les communistes, du moins ceux
de Belgrade (…) restés fidèles a
eux-mêmes (…) Ceux-ci, grâce a la
contre-méthode de leur leader combinent
toutes ces résistances et ces idéologies
en une même composition chimique de
forte puissance. Dans une sorte de
néonationalisme, produit dans les
laboratoires du régime et distribué
gratuitement par les medias. »
Ces précisions sont éclairantes
et expliquent les thèses du Dr Alexander
YANOV.
LES OPPOSITIONS
ENTRE FRACTIONS LIBERALES
PRO-OCCIDENTALES ET FRACTIONS
SOCIALISTES LORS DE L’EFFONDREMENT DES
REGIMES SOCIALISTES A L’EST A PARTIR DES
ANNEES 80 ET LE « PROCESSUS DE
TRANSITION »
Vaste sujet, que je
vais essayer de vous synthétiser …
Le «
processus de transition » répond à un
concept à la fois économique et
politique. Qui est la notion centrale du
passage des économies socialistes à
l’économie libérale-capitaliste
mondialisée. Ce processus d’ailleurs
dépasse très largement l’économie pour
concerner l’ensemble du passage de
l’ancienne société à l’économie
capitaliste et à l’état libéral. Un
processus global donc à la fois
économique, politique, social et
culturel. La « mise au pas » - pour
employer le vocabulaire du IIIe Reich -
d’une nation au diapason du monde
libéral américanisé !
Partout à l’Est, ce
processus a été réalisé. Sauf au
Belarus, où le président Lukashenko l’a
à partir de 1996 arrêté et inversé,
maintenant l’Etat socialiste dit «
post-soviétique ». Ce qui explique la
haine de l’Occident pour l’homme d’état
de Minsk. Et sauf en Yougoslavie
jusqu’en 2000 et le renversement de
Milosevic par un coup d’état rampant
pro-occidental.
On l’ignore
souvent, mais la Yougoslavie, celle de
Tito agonisante des Années 80, a été
aussi le laboratoire de la liquidation
du Socialisme à l’Est. Précisément avant
que Milosevic et ses partisans y mettent
un coup d’arrêt. Borislav Jovic, l’homme
de Milosevic qui représentait alors la
Serbie a la Présidence yougoslave,
déclare : « Nous ne
sommes pas la Roumanie : l’armée, la
police et le peuple sont de notre côté
». « A Belgrade, grâce
a la contre méthode de Milosevic,
quelque chose d’autre a lieu en effet
qu’on pourrait
appeler la « contre-glasnost », précise
Vidosav STEVANOVIC. Le mot « peuple »
remplace le mot « classe » sur lequel
reposait tout l’idéologie marxiste. Cela
suffit pour arrêter la marche de
l’Histoire. »
MILOSEVIC : COUP
D’ARRET AU PLAN OCCIDENTAL !
L’analyse de
Vidosav STEVANOVIC est importante pour
expliquer et comprendre. A la fois parce
qu’elle vient d’un partisan de
l’Occident et d’un adversaire de
Milosevic et parce qu’elle met,
involontairement, l’accent sur ce qui
s’est véritablement passé alors en
Yougoslavie.
L’émergence de
Milosevic, la naissance de la IIIe
Yougoslavie et le coup d’arrêt donné à
la marche du capitalisme et de l’OTAN,
ce n’est pas une question relative au
« nationalisme » ou aux nationalismes.
C’est tout autre chose. Et le
nationalisme n’a été qu’un instrument.
Aux mains de l’Occident pour démembrer
la Yougoslavie en soutenant les
nationalismes centripètes mortifères.
Mais aussi un instrument aux mains de
Milosevic pour maintenir l’Etat et le
système socialistes :
« A ce moment, la
Yougoslavie, déstabilisée, ne se pose
sérieusement qu’une seule question :
comment sortir du socialisme ? précise
STEVANOVIC. Le socialisme yougoslave se
distingue de celui de ses frères de
l’Est : plus libéral (…) les frontières
sont ouvertes, le tourisme se développe,
une partie de l’économie relève du
secteur privé, l’autogestion signifie –
du moins si l’on en croit ses
théoriciens – que les entreprises
appartiennent aux employés. Les ligues
de communistes autorisent une sorte de
glasnost discrète, les intelligentsias
rouspètent et s’agitent. Tito est
suffisamment présent pour maintenir tant
bien que mal le système des crédits
et l’oisiveté.
Le processus de libéralisation du plus
grand et plus riche Etat balkanique se
déroulera peut-être
plus facilement et plus
rapidement qu’ailleurs. Il suffirait
d’agir de façon raisonnable ».
Mais la fraction
socialiste de la Ligue des Communistes –
le parti yougoslave – choisi Milosevic
et celui-ci organise sa «
contre-glasnost » :
« Les événements se
seraient déroulés ainsi si «
l’homme fort de Belgrade » n’avait pas
été là, précise STEVANOVIC.
Milosevic, lui, soulève
une tout autre
question : comment préserver le maximum
de « même » ? Comment sortir du
socialisme en retournant au communisme ?
» !
Vidosav STEVANOVIC
explique aussi clairement le processus
(pour le défendre) en œuvre au milieu
des Années 80 en Yougoslavie : « Le
pouvoir fédéral et son président
libéral, Ante Markovic, tentent alors de
réformer l’économie.
La réforme de
Markovic reposait sur quatre postulats :
a) la mise sur pied d’institutions
commerciales ; b) l’ouverture du pays au
monde ; c) l’instauration d’un Etat de
droit s’accompagnant d’un élargissement
des droits de l’homme ; d) la
démocratisation de la vie politique et
l’introduction d’un système
pluripartite… » « Il convient de
préciser que ces postulats n’ont pas
toujours été entièrement explicites ;
dans le cas contraire, la résistance
aurait vraisemblablement été plus forte,
ajoute STEVANOVIC. La propriété
publique- encore une des originalités de
la Yougoslavie - devait être privatisée
selon un processus appliqué plus tard
avec succès en Pologne, en Hongrie et en
Tchéquie. Les privatisations devaient se
dérouler sur cinq ans. » Un processus
que l’économiste Mladan DINKIC appelle «
L’Economie de la destruction- Le grand
pillage de la nation ».
Le processus de
transition s’accompagne, comme partout
ensuite, d’un volet politique (12) (13)
: « Ce libéralisme
économique s’accompagne d’une
libéralisation politique. Le
gouvernement fédéral ouvre ses portes au
système pluripartite et autorise les
républiques à l’instaurer selon leurs
besoins et à leur manière. Il se montre
cohérent avec lui-même, mais ouvre ainsi
la boîte de Pandore de la folie
balkanique. Les
fantômes du passé - contenus un
demi-siècle durant par une idéologie
oppressive - refont surface, plus
vigoureux et déments que jamais ». Dans
le contexte balkanique, comme plus tard
dans le Caucase, cela s’avérera
criminel. Ce crime n’est pas celui de
Milosevic. C’est celui de l’Occident,
des USA, de l’OTAN, des politiciens de
l’UE ! De ceux qui ont la boîte de
Pandore yougoslave.
# ANNEXE :
« THE PUZZLES OF PATRIOTIC COMMUNISM,
GENNADI ZYUGANOV, THE RUSSIAN MILOSEVIC?
»
Analyse du Dr Alexander YANOV,
PUBLICATION SERIES, Nr 12, ISCIP /
Institute for the Study of Conflict,
Ideology and Policy, Boston University,
USA, Juin 1996.
Extraits :
(version française
/ Service de Presse du PCN)
« Leur logique
était simple et irrésistible : un empire
militaire ne peut pas survivre sans un
ennemi et une confrontation permanente.
Il n’était simplement pas désigné pour
la paix. La détente somnolente
brejnévienne le tuait. Non seulement,
les « patriotes » avaient la bonne
réponse au malaise impérial : c’était la
seule bonne réponse.
(…)
Jean THIRIART, s’adressait à
Andropov au début des années 80 dans son
traité L’Empire euro-soviétique de
Dublin à Vladivostok, destiné à devenir
le manuel géopolitique des « patriotes »
russes modernes.
Voici les thèses
centrales de THIRIART :
- « Ce n’est pas la
guerre – c’est la paix qui épuise
l’Union soviétique. En fait, elle ne
peut pas exister dans des conditions de
paix » ;
- « L’Empire russe
a hérité le déterminisme, les soucis,
les risques et la responsabilité du
Troisième Reich, la destinée de
l’Allemagne. Du point de vue
géopolitique, il est un héritier du
Troisième Reich ». ;
- « C’est pourquoi
« il ne lui reste rien que de réaliser
le mouvement de l’Est vers l’Ouest, ce
que le Troisième Reich a raté
d’accomplir de l’Ouest vers l’Est » ;
- « Les maîtres du
Kremlin font face à un choix historique.
La géopolitique et la géostratégie
forceront l’URSS soit à créer une Europe
soviétique soit à cesser d’exister comme
grande puissance. » (…)
Mais si les «
patriotes » ont compris cela, comment se
fait-il qu’Andropov, un stratège né, ne
l’a pas compris ? Et s’il l’avait
compris, alors ses choix furent réduits
à deux : soit de prendre le risque d’une
guerre européenne avec une perestroïka
nationaliste soit d’accepter une lente
agonie pour son cher empire. Peut-il y
avoir un doute à ce qu’il a choisi ?
Si cette analyse
est correcte, le puzzle principal du
communisme « patriotique » semble être
résolu. La perestroïka nationaliste,
victorieuse quelques années plus tard en
Serbie, a été vaincue en Russie parce
qu’en février 1984 les « patriotes »
russes ont perdu leur Milosevic.
Dévastés par cette perte, mis dans
l’incapacité et démoralisés, ils se sont
retirés aux marges de la politique
soviétique, dégageant la voie pour une
perestroïka libérale (…)
Les seules
nouvelles idées capables d’inspirer les
Russes sans détruire l’empire furent
celles du nationalisme impérial
(exactement les mêmes que celles qui
furent utilisées à la fin des années 80
par Slobodan Milosevic). Mais ces
recours étaient aux mains des «
patriotes». »
NOTES ET RENVOIS :
(1) Cfre. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL
DAILY/
GEOIDEOLOGIE. AUX
ORIGINES DU NEOEURASISME (I) :
LES CONCEPTIONS
GEOPOLITIQUES DE JEAN THIRIART, LE
THEORICIEN DE LA ‘NOUVELLE ROME’
http://www.lucmichel.net/2018/03/28/luc-michels-geopolitical-daily-geoideologie-aux-origines-du-neoeurasisme-i-les-conceptions-geopolitiques-de-jean-thiriart-le-theoricien-de-la-nouvelle-rome/
Et GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU
NEOEURASISME (II) :
L’ECOLE EURO-SOVIETIQUE DE GEOPOLITIQUE
(1982-1991)
sur
http://www.lucmichel.net/2018/04/03/luc-michels-geopolitical-daily-geoideologie-aux-origines-du-neoeurasisme-ii-lecole-euro-sovietique-de-geopolitique-1982-1991/
(2) Dr Alexander YANOV, « The Puzzles Of
Patriotic Communism, Gennadi Zyuganov,
The Russian Milosevic? », PUBLICATION
SERIES, Nr 12, ISCIP / Institute for the
Study of Conflict, Ideology and Policy,
Boston University, USA, Juin 1996.
(3) Cfr. M. Agursky , IDEOLOQIA
NATSIONAL-BOLSHEVIZMA, Moscou, 1980;
M. Agursky , L'IDEOLOQIE
NATIONALE-BOLCHEVIQUE, Thèse, Ecole des
Hautes Etudes, Paris, 1983;
M. Agursky , THE THIRD ROME. NATIONAL
BOLCHEVISM IN THE USSR, Westview Press,
Boulder, 1987;
M. Agursky , LA TERZA ROMA. IL
NAZIONALBOLSCEVISMO IN UNIONE SOVIETICA,
Il Mulino, Bologne, 1989.
M. AGURSKY est le fils de Samuel AGURSKY
(1889-1947) qui fut secrétaire général
de la section juive du Parti Communiste
de l'URSS, puis directeur de l'lntitut
d'histoire de ce parti.
LA "TROISIENE ROME" : LE
NATIONAL-BOLCHEVISNE EN UNION SOVIETIQUE
, c'est sous ce titre de qu’ AGURSKY
réunit les différentes formes de
National-bolchevisme en Russie puis en
Union soviétique, du milieu du XIXe
siècle au triomphe du Stalinisme et du
socialisme dans un seul pays en 1927. La
thèse centrale d’ AGURSKY est que la
Révolution d’octobre fut éminemment et
principalement russe et nationaliste
avant tout et qu’elle rejoignait ainsi
la mission messianique de Moscou et de
la Russie, se voulant la "Troisième
Rome" succédant à Rome et à
Constantinople et le centre
d'unification du monde. La volonté de
révolution mondiale et
l'internationalisme du Komintern étant
placés au service implicite de cette
mission.
AGURSKY étudie longuement les fondements
historiques et culturels en Russie de
ceux qui attribuent à ce peuple un rôle
salvateur et révolutionnaire dans le
monde, notamment les courants
panslaviste, populiste et
socialiste-révolutionnaire. L'une des
thèses d’ AGURSKY est que LENINE a
révisé le Marxisme en le nationalisant
et en le russifiant et que STALINE a
accompli et porté à son terme ce
processus. Avec la victoire des
bolcheviques, Moscou, la "Troisième
Rome", devient donc le centre du
mouvement révolutionnaire mondial et
rejoint par là la mission traditionnelle
de la Russie. AGURSKY définit d'ailleurs
le Bolchevisme comme l' "association du
Communisme et de la Nation russe".
Son livre (non édité en français, alors
que la thèse a été soutenue en français
à Paris !), bien qu’hostile au
National-bolchevisme et au Stalinisme,
est aujourd'hui incontournable dans
l'étude des différentes formes russes du
National-bolchevisme et il est
particulièrement dommage que les
universitaires qui étudient le
National-bolchevisme en France et en
Allemagne lui attribuent, volontairement
sans doute, peu d’intérêt. Il est vrai
qu'il remet fondamentalement en cause
leur thèse centrale qui fait du
National-bolchevisme une excroissance de
la "Révolution conservatrice" et de
l’extrême-droite. Mettre en parallèle la
thèse du professeur AGURSKY, qui
présente un National-bolchevisme issu de
la gauche la plus extrême, met
évidemment à néant les thèses de DUPEUX
(et de ses suiveurs français et
britanniques) sur le
National-bolchevisme germanique, qui lui
est apparenté idéologiquement.
(4) Cfr. Yitzhak M Brudny, REINVENTING
RUSSIA: RUSSIAN NATIONALISM AND THE
SOVIET STATE, 1953-1991, Russian
Research Center Studies #91.
Et
: David Brandenberger, NATIONAL
BOLSHEVISM.
STALINIST MASS CULTURE AND THE FORMATION
OF MODERN RUSSIAN NATIONAL IDENTITY,
1931-1956, Cambridge, Mass., Harvard
University Press, 2002 ;
(5) Extraits en version
française, Service de Presse du PCN
(PCn-SPO), 2010.
(6) Cfr. Laure
MANDEVILLE, LA RECONQUETE RUSSE,
Grasset, Paris, 2008.
Un livre dans la
droite ligne de la Russophobie
atlantiste, qui puise ouvertement ses
sources dans la Russophobie et le
racisme anti-slave des théoriciens
fascistes des Années 1920-45. MANDEVILLE
cite comme ainsi comme source
d’inspiration pour appréhender le «
destin » russe un « livre brillant » de
Henri MASSIS, DECOUVERTE DE LA RUSSIE,
publié en 1944 sous l’occupation et avec
l’accord de la censure allemande !
Auteur de DEFENSE
DE L'OCCIDENT (Plon, Paris, 1926), son
livre le plus célébre, où il part
notamment en croisade contre l’éveil,
des peuples colonisés, MASSIS
(1886-1970) était un spécialiste de la
dénonciation des « hordes asiates russes
». Anti-dreyfusard, nationaliste et
revanchard, Massis est très tôt attiré
par Charles Maurras et l'Action
française. Dans CHEFS. LES DICTATEURS ET
NOUS (1939), il publie la transcription
d'un entretien qu'il a eu avec Benito
Mussolini et il se prononce en faveur de
la doctrine fasciste. Il manifeste
également son appui à Salazar, dont les
idées sont proches de celles de Maurras,
et à Franco. Engagé aux côtés des
intellectuels fascistes, Henri Massis
fut l’un des principaux rédacteurs du «
Manifeste des intellectuels français
pour la défense de l’Occident et la paix
en Europe », publié en octobre 1935 en
soutien à la politique d’expansion
mussolinienne. Il se rallia, après la
défaite de 40, au maréchal Pétain, et
occupa un temps un poste de chargé de
mission au secrétariat général de la
Jeunesse. Son activité ne se ralentit
pas après la guerre ; militant à l'Union
des intellectuels indépendants, il
collabore à de nombreux journaux et
revues d'extrême-droite comme ASPECTS DE
LA FRANCE, LA NATION FRANÇAISE,
ITINERAIRES.
On notera avec
intérêts que dans DEFENSE DE L'OCCIDENT,
MASSIS dénonçait particulièrement des
éléments importants de la « tentation
nationale-bolchévique », notamment «
l’orientation à l’Est », s’en prenant à
« l'orientation de plus en plus
extra-européenne de l'Allemagne, ses
accointances grandissantes avec des
mouvements venus de l'Est, comme le
bolchévisme et l'irrationnalisme
asiatique ». Massis « désignait l'Est
comme source de tous les dangers: la
dérive irrationnelle de l'Allemagne, sa
collusion de facto avec le bolchévisme
perçue par Massis comme une resucée du
panslavisme irrationnaliste ».
MANDEVILLE
s’inscrit donc bien en droite ligne dans
cette tendance initiée par
l’extrême-droite fasciste des Années
1920-45, pour laquelle, comme l’écrivait
MASSIS, « le danger vien
(7) ) Cfr : Walter LAQUEUR, WEIMAR, A
CULTURAL HISTORY, 1918-1933, London,
Weidenfeld and Nicolson, 1974;
WEIMAR, UNE
HISTOIRE CULTURELLE DE L’ALLEMAGNE DES
ANNEES 20, Paris, Robert Laffont, 1978;
BLACK HUNDREDS: THE RISE OF THE EXTREME
RIGHT IN RUSSIA, New York :
HarperCollins, 1993;
DER
SCHOSS IST FRUCHTBAR NOCH. DER MILITANTE
NATIONALISMUS DER RUSSISCHEN RECHTEN,
Kindler, München, 1993;
Et HISTOIRE DES
DROITES EN RUSSIE. DES CENTURIES NOIRES
AUX NOUVEAUX EXTREMISTES, Éditions
Michalon, 1996;
Walter Zeev
LAQUEUR, né le 26 mai 1921 à Breslau en
Allemagne (l'actuelle Wrocław en
Pologne) d'une famille juive, est un
historien américain et un éditorialiste
politique. En 1938 Laqueur quitte
l'Allemagne pour la Palestine
mandataire. Ses parents, qui ne
pouvaient pas partir, moururent durant
la Shoah. Il a vécu en Palestine/Israël
entre 1938 et 1953 et depuis au
Royaume-Uni et aux États-Unis.
Il a été directeur
de l'Institut d'Histoire contemporaine
et de la bibliothèque Wiener à Londres
de 1965 à 1994. Il a fondé et édité le
Journal of Contemporary History avec
George Mosse, Survey de 1956 à 1964 et
les Washington Papers. À partir de 1969
il est membre, puis président (jusqu'en
2000), de l'International Research
Council CSIS Washington. Il a été
professeur de l'histoire des idées à
l'Université de Brandeis de 1968 à 1972
et professeur à l'Université de
Georgetown de 1976 à 1988. Il a été
professeur affilié d'histoire et de
politique à Harvard, à l'Université de
Chicago, à l'Université de Tel Aviv et à
l'Université Johns Hopkins.
(8) Cfr. Marlène
LARUELLE, LE ROUGE ET LE NOIR, avec M.
Gabowitsch, M. Mathyl, E. Moroz, V.
Pribylovski, V. Shnirelman, A. Tarasov,
A. Umland. – CNRS Editions, Paris, 2007.
(9) Cfr. La
pertinente critique de J.M. CHAUVIER, «
Cette Russie qu’occultent les clichés »,
dans LE MONDE DIPLOMATIQUE, Mars 2008 ,
qui démonte les amalgames à la Taguieff
de Marlène LARUELLE dans LE ROUGE ET LE
NOIR :
« Une Russie «
rouge et noire », sinon « rouge-brune »
? Certains opposants russes la
qualifient déjà de « fasciste », voire
de « nazie ». Se référant à Pierre
André-Taguieff, un ouvrage dirigé par
Marlène Laruelle cible le « nationalisme
russe », un concept flou pour un
phénomène disparate : l’auteur prétend
réunir, sans les confondre, l’étatisme
traditionnel en Russie (dont le «
patriotisme économique » actuel) et le
nationalisme ethnique ou raciste,
relativement inédit et marginal. Décrit
en cercles concentriques, le champ
politique nationaliste est à nouveau
central, avec des hommes de pouvoir tels
que M. Poutine ou M. Evgueni Primakov.
La présentation du deuxième cercle
repose sur un amalgame entre le Parti
communiste de M. Guennadi Ziouganov
(qu’un auteur classe à l’extrême
droite), la formation « plus
anticommuniste » (sic) de M. Vladimir
Jirinovski et la mouvance pluraliste
Rodina. Le troisième cercle englobe
l’Unité nationale russe (M. Alexandre
Barkachov) et le Parti
national-bolchevique (M. Edouard
Limonov), l’un et l’autre classés «
néofascistes » (…) Enfin, il y a la
périphérie, une sombre forêt où
pullulent les oiseaux exotiques de
mauvais augure : hitlériens, eurasiens,
néopaïens, « aryanistes » ouvertement
racistes. Plusieurs auteurs, très
érudits, prétendent voir des « origines
soviétiques » à toutes ces espèces. Leur
influence serait réelle dans les sphères
dirigeantes, que pourrait séduire une «
utopie antioccidentale », en particulier
l’eurasisme prôné par le redoutable
Alexandre Douguine, figure emblématique
de la « nouvelle droite » russe, liée à
son homologue européenne (…)
A cet ouvrage, il
manque peut-être un chapitre,
significativement absent de tous les
livres sur les extrémismes. Il nous
parlerait de l’intégrisme néolibéral –
du type Aslund-Sachs-Gaïdar (ou
Hayek-Friedman-Pinochet) : la séduction
qu’il a exercée sur les démocrates
russes et les violences qu’il a
infligées à la société postsoviétique
ont précédé les réactions stigmatisées
comme « nationalistes » ou « populistes
». Il eût été intéressant, par ailleurs,
d’expliquer le ralliement du parti de M.
Limonov (officiellement interdit depuis
avril 2007) à la mouvance L’Autre Russie
de l’ancien champion du monde d’échecs
et très libéral Garry Kasparov, soutenu
par la fondation américaine National
Endowment for Democracy. Sur toutes
leurs manifestations anti-Poutine, en
2007, flottait le drapeau
national-bolchevique que Marlène
Laruelle et son éditeur ont choisi pour
la couverture de leur livre, bien que
cet exhibitionnisme politique ne puisse
qu’ajouter à la confusion (Ressemblant
au drapeau nazi, rouge avec un cercle
blanc, mais affublé d’une symbolique
communiste, il affiche, au centre, non
pas la croix gammée, mais une faucille
et un marteau). »
(10) Cfr. Vidosav STEVANOVIC,
MILOSEVIC, UNE EPITAPHE, Fayard, Paris,
2000.
(11) Sur la IIIe
Yougoslavie, laboratoire du
National-communisme :
Cfr. sur LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GEOPOLITIQUE
RETROSPECTIVE : LE DEFI DE LA
YOUGOSLAVIE DE MILOSEVIC (LES GUERRES DE
YOUGOSLAVIE II)
sur
http://www.lucmichel.net/2017/11/25/luc-michels-geopolitical-daily-geopolitique-retrospective-le-defi-de-la-yougoslavie-de-milosevic-les-guerres-de-yougoslavie-ii/
Sur le
National-communisme :
Cfr. Luc MICHEL,
L’ALTERNATIVE NATIONAL-COMMUNISTE,
MYTHES ET REALITES DU
NATIONAL-BOLCHEVISME 1918-1993, Editions
Machiavel, Bruxelles, 1ère
édition 1991, 2e édition, 1995.
Traductions en
Anglais, Italien, Espagnol et
Portuguais.
(12) J’évoque aussi
ce « processus de transition » à propos
de la Libye de Kadhafi.C’est
effectivement le même processus qui a
détruit la Jamahiriya libyenne de
Kadhafi. Détruite sur un scénario qui
rappelle étroitement la Yougoslavie et
ce n’est pas un hasard.
La Libye aussi,
depuis 2003, avait une aile libérale,
opposée à celle des socialistes
patriotes. Celle rassemblée derrière
Saïf Al Islam, qui a amené libéraux et
islamistes (comme le président du pseudo
CNT Abdeljalil) au pouvoir. Il faut lire
les pages révélatrices de Bernard-Henry
Levy sur Saïf dans son livre
d’auto-propagande personnelle « LA
GUERRE SANS L’AIMER », où il pose la
question qui choque : « comment celui
qui était des nôtres (l’expression est
de lui) a-t-il pu rejoindre son père ?
»… Là le régime a aussi été déstabilisé
et attaqué de l’intérieur. Avant que les
bombes, les armées et les mercenaires de
l’OTAN et des USA ne viennent finir le
travail. J’ai vécu de l’intérieur cette
prise de la Libye, aux côtés de nos
camarades socialistes du MCR (dont je
dirigeais le Réseau paneuropéen). J’ai
vu comment les illusions de Tripoli sur
la coexistence pacifique et l’économie
globalisée ont permis aux libéraux
libyens de se constituer en Cheval de
Troie et de préparer l’assaut extérieur.
(13) Sur le
processus de transition, au Belarus, en
Yougoslavie et en Libye notamment, j’ai
donné récemment une longue analyse
intitulée “Le Modèle du Belarus comme
alternative à la Globalisation”, à
Minsk, le 5 mai 2011, à l’occasion de la
Conférence internationale “THE PROSPECTS
OF THE EASTERN PARTNERSHIP”. Elle a été
filmée pour PCN-TV et est disponible sur
son site :
Voir sur PCN-TV/
International conference “The prospects
of the Eastern partnership” (Minsk
5.05.2011)/
Conférence de Luc
MICHEL (PART.1 – 2 – 3),
sur “Le Modèle du
Belarus comme alternative à la
Globalisation”
http://www.dailymotion.com/video/xjjkaz
http://www.dailymotion.com/video/xjjlfo_the-prospects-of-the-eastern-partnership-conference-de-luc-michel-part-2_news
http://www.dailymotion.com/video/xjjmbi_the-prospects-of-the-eastern-partnership-conference-de-luc-michel-part-3-conclusion_news
(Sources : PCN-SPO
– Archives du PCN - EODE Think-Tank)
Photos :
L’Empire
euro-sovietique, visuel russe de 1992.
Visages du
National-communisme : Andropov (PCUS),
Milosevic (SPS), Ziouganov (KPRF).
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE
* Avec le Géopoliticien de l’Axe
Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie –
Géoidéologie – Géohistoire –
Géopolitismes - Néoeurasisme –
Néopanafricanisme
(Vu de Moscou et Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc MICHEL’s Geopolitical
Daily
https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/
* Luc MICHEL (Люк
МИШЕЛЬ) :
WEBSITE
http://www.lucmichel.net/
PAGE OFFICIELLE III
– GEOPOLITIQUE
https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel.3.Geopolitique/
TWITTER
https://twitter.com/LucMichelPCN
* EODE :
EODE-TV
https://vimeo.com/eodetv
WEBSITE
http://www.eode.org/
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