LUC MICHEL’S
GEOPOLITICAL DAILY
Syrie : d'une guerre à l'autre. Comment
Washington
et Tel-Aviv préparent le prochain
conflit ...
Luc Michel
Samedi 6 janvier 2018
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical
Daily/
2018 01 06/
Oubliez tous les discours des médias de
l’OTAN, mais aussi ceux des médias
russes, sur la “guerre contre les
teroristes”. La guerre de Syrie, guerre
civile importée (après l’échec de la «
révolution de couleur » made in USA du
soi-disant « printemps syrien »), puis
internationalisée, est une guerre
géopolitique entre le Bloc USA-OTAN-Israel
et ses alliés du Golfe et l’Axe
Moscou-Téhéran-Damas.
Washington a perdu
cette guerre. Mais elle considère que
c’est une première manche. Et Washington
et tel-aviv prépare la guerre suivante
avec les kurdes comme pions et la
destruction de la Syrie comme objectif
premier, mais l’Iran comme cible
principale ! Le « nouveau Grand jeu » au
levant n’est pas prêt de se terminer …
* Voir aussi # LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
COMMENT WASHINGTON ET TEL-AVIV ENTENDENT
PROLONGER LA GUERRE EN SYRIE ET
DESTABILISER DAMAS ET TEHERAN !?
Sur
http://www.lucmichel.net/2018/01/04/luc-michels-geopolitical-daily-comment-washington-et-tel-aviv-entendent-prolonger-la-guerre-en-syrie-et-destabiliser-damas-et-teheran/
I-
LE PARI GAGNÉ DE LA
RUSSIE EN SYRIE ET LA DEFAITE AMERICAINE
Dans une analyse,
la chaîne d’information libanaise ‘al-Mayadeen’
s’est penchée sur la rivalité régionale
entre la Russie et les États-Unis et
s’est posée la question suivante : «
Est-ce que la Russie a-t-elle réellement
retiré ses troupes de Syrie ou pas ? »
La rivalité russo-américaine pour une
présence plus forte dans la région se
poursuivra en fait encore pendant
longtemps.
« Les États-Unis et
leurs alliés n’ont pas directement
reconnu leur débâcle en Syrie. En tout
cas, leur échec à atteindre les
objectifs qu’ils avaient fixés tout au
début de la guerre syrienne, annonce
pratiquement la défaite de leur plan
politique ; c’est pourquoi ils cherchent
à trouver d’autres moyens pour en finir
avec leurs échecs », a écrit ‘al-Mayadeen’.
L’ECHEC DES USA DU
A LEUR ABSENCE DE STRATEGIE
Dans ce droit fil,
depuis l’arrivée au pouvoir du président
américain Donald Trump, les Américains
n’ont présenté aucune stratégie claire
pour la Syrie. Il existe de sérieuses
divergences de vue entre le Pentagone,
le département d’État et la Maison
Blanche. Il est, donc, difficile pour
les organes décisionnels américains de
saisir les politiques de Trump, d’autant
plus qu’il suit une ligne de conduite et
une politique dures, inspirée par les
lobbies pro-israéliens aux USA et ses
alliés proches du Likoud.
Selon ‘al-Mayadeen’,
dont je partage l’analyse, « lorsque la
Russie a décidé d’avoir une intervention
en Syrie, les analystes ont commencé à
se poser la question suivante : qui sera
le vainqueur, Barack
Obama ou Vladimir Poutine ? »
Avant la fin de la
mission anti-Daech de la Russie et le
retrait des troupes russes de Syrie, les
médias russes ont annoncé que « Moscou
suivait attentivement la situation dans
le but de surveiller l’étape suivante ».
« Quelques mois plus tard, l’on
s’est rendu compte que pour trouver la
réponse à la question de savoir qui sera
le gagnant de la guerre en Syrie, il
aurait fallu passer au peigne fin les
positions et les rôles des quatre
parties régionales que sont la Turquie,
l’Iran, l’Arabie saoudite et Israël »,
poursuit ‘al-Mayadin’.
La prévision d’un
retrait direct des troupes de deux
grandes puissances, la Russie et les
États-Unis, de la région, s’avère
difficile pour les deux pays , cependant
le point qui mérite réflexion est de
savoir quelles seront leurs politiques
respectives pour préserver leurs
intérêts dans la région, eu égard aux
changements régionaux et internationaux.
La chaîne libanaise ajoute que les
observateurs sont tous unanimes pour
dire que cela fait plus d’un an que
Washington s’est retiré de la scène
syrienne au profit de Moscou. La Russie,
en coopération avec l’Iran et une
Turquie opportuniste louvoyant entre les
deux blocs, a su imposer une nouvelle
réalité au Moyen-Orient, une réalité
contraire à ce qu’exigeaient les pays
occidentaux.
Ceci a eu des
effets directs sur le succès de la
stratégie russe en Syrie en comparaison
avec le plan américain pour ce pays.
MAIS POURQUOI
MOSCOU A-T-IL GAGNÉ?
La Russie s’est
opposée au plan de démembrement de la
Syrie tout en essayant d'éteindre le feu
des affrontements d’ordre ethnique et
tribal. La Russie craignait en effet
pour sa propre diversité ethnique, en
particulier dans le Caucase russe.
L’absence de la Russie dans une Syrie en
proie à la guerre aurait aussi pu
amoindrir son poids international.
Dans aucun nouveau
conflit régional, la Russie ne prêche la
guerre, elle appelle toujours à
l’apaisement et propose des solutions
politiques pour une sortie de crise.
Elle poursuit la même politique envers
les agressions israéliennes contre la
Syrie ou encore entre les Turcs et les
Kurdes.
À vrai dire, la
position de la Russie face au terrorisme
est totalement différente de celle des
États-Unis et en Syrie (1), cette
différence a atteint son apogée. « Les
États-Unis ont beaucoup tenté de fermer
les yeux sur les activités des groupes
terroristes et de les laisser mener
diverses opérations contre l’armée
syrienne et ses alliés, dans le but de
gérer les batailles et de préserver le
statut des groupes armés. Ceci a été
d'ailleurs le premier objectif de
Washington dans le conflit syrien qui
voulait couper court à « l’influence
iranienne au Moyen-Orient ». La Russie,
elle, n'a jamais cherché à contrer
l'Iran. Elle a agi d'abord pour sa
propre sécurité », a écrit ‘al-Mayadeen’.
D’après la chaîne
libanaise, « la rivalité entre les
États-Unis et la Russie au Moyen-Orient
se poursuivra encore, mais cette
rivalité portera sur les équipements et
les mécanismes politiques ; ou peut-être
elle se poursuivra sur le plan
sécuritaire, d’autant plus que les USA
veulent que leur présence militaire soit
maintenue tout en soutenant leurs alliés
kurdes ».
Quant à la Russie,
il n'y pas réellement de retrait mais «
un redéploiement des forces russes en
Syrie ». Si la Russie n’était pas entrée
dans cette guerre, elle aurait dû payer
un lourd tribut à court terme pour avoir
abandonné la Syrie. Mais désormais, la
présence russe en Syrie sera d’ordre
politique et diplomatique et elle
survivra dans le cadre d’innombrables
accords de coopération avec le
gouvernement syrien. Surtout que la
Russie n’est pas l’ennemi des Kurdes que
les États-Unis manipulent sans
scrupules.
II-
SYRIE : VERS UNE
SECONDE GUERRE …
La réponse de
Washington et de Tel-Aviv ce sera une
seconde guerre de Syrie !
« Le budget de 500
millions de dollars consacré par les
États-Unis à la guerre en Syrie n’est
certainement pas destiné à la lutte
contre Daech, qui a déjà perdu une
grande partie des territoires qu’il
occupait, mais à ressourcer des groupes
armés arabo-kurdes », écrit ‘Rai al-Youm’.
Dans un éditorial
intitulé « Israël et les États-Unis
projettent-ils une seconde guerre en
Syrie ? », le journal panarabe a
rapporté « qu’aucune coalition ne
pouvait contrecarrer l’influence
grandissante de l’Iran dans la région ».
Il affirme que « Le général Gadi
Eizenkot, chef d’état-major de l’armée
israélienne, redoute le poids menaçant,
comme il l’avait dit, de l’Iran. Il
cherche désormais à former une coalition
avec les pays arabes, car Tel-Aviv,
désavantagé du point de vue militaire,
craint une nouvelle confrontation ».
L’AXE WASHINGTON –
RIYAD – TEL-AVIV ET LA CRAINTE DE L’IRAN
EMERGEANT
Dans une conférence
à l’université de Herzliya, Eizenkot a
répété ce qu’il avait dit en novembre
dernier au journal saoudien Ilaf. Il
avait prévenu « qu’Israël rejoindrait
une coalition de pays visant à contenir
l’influence du chiisme en Syrie » (2).
Il a aussi accusé l’Iran « de créer deux
croissants chiites » (3) (4) : le
premier commence à Mazar-i-Sharif en
Afghanistan, passe par l’Irak, la Syrie
et le Liban, et atteint la bande de
Gaza. Le second s’élance du golfe
Persique jusqu’au Yémen et la mer Rouge.
Il n’a pas cité les pays qui adhéreront
à la coalition anti-chiite, mais la
participation des pays du golfe
Persique, dont l’Arabie saoudite,
Bahreïn et les Émirats arabes unis,
n’est pas exclue. La présence de
l’Égypte et de la Jordanie (où le coup
d’état mort-né inspiré par Ben Salman
contre le roi Abdallah a échaudé Amman)
(5) n’est par contre plus que douteuse.
Cette nouvelle
intervient alors qu’Israël et les
États-Unis ont secrètement signé le 29
décembre dernier un accord stratégique
visant à développer leur coopération
dans le domaine de la lutte contre la
menace nucléaire iranienne et contre les
ambitions croissantes de Téhéran dans la
région (6). James Mattis, secrétaire
américain à la Défense et général
faucon, a même exhorté le gouvernement
de Doha à régler rapidement son litige
avec Riyad. La question fondamentale qui
se pose est de savoir comment cette
nouvelle coalition va s’y prendre pour
restreindre la sphère d’influence de
l’Iran en Syrie. Coordonnera-t-elle son
action avec le projet d’une seconde
guerre israélo-américaine en Syrie ?
Depuis le début du
conflit en Syrie, les États-Unis ont
déboursé chaque année un milliard de
dollars, ce qui fait un total de 7
milliards. « Mais seraient-ils
inconscients au point de se confronter
aux deux grandes puissances militaires
de la région que sont la Russie et
l’Iran ? » Dans le nouveau budget annuel
des États-Unis, 500 millions de dollars
sont destinés à la guerre en Syrie, pour
réorganiser les groupes armés
arabo-kurdes. L’objectif étant de
freiner la reconstruction de la Syrie.
COMMENT TEL-AVIV
VOUDRAIT QUE RIYAD TIRE LES MARRONS DU
FEU POUR ISRAEL ?
La présence de
l’Iran en Syrie et au Liban représente
de réels dangers pour Israël, peu
importe que cette présence soit directe
via les conseillers militaires iraniens,
ou indirecte via les forces du Hezbollah
et des combattants chiites en
Afghanistan, en Irak et au Pakistan. Le
secrétaire général du Hezbollah
libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a
annoncé dans un discours récent que «
ses forces étaient fin prêtes à
affronter Israël ».
« Néanmoins, nous
doutons fort que l’Iran puisse être une
menace pour l’Arabie saoudite. Si Israël
veut lutter contre l’influence de l’Iran
en Syrie, eh bien qu’il tente le coup et
qu’il cesse d’entraîner d’autres pays
dans la ronde, eux qui ont déjà subi de
lourdes pertes dans les guerres en Syrie
et au Yémen », conclut ‘Rai al-Youm’.
POURQUOI
WASHINGTON SOUTIENT DES KURDES
SÉPARATISTES ?
L'IRAN
EST LA CIBLE DU MÊME PLAN QUI A VISÉ LA
SYRIE (PARLEMENTAIRE SYRIEN)
Critiquant vivement
le soutien destructif de Washington aux
Kurdes syriens, un député du Parlement
syrien, Ammar Assad, souligne que « les
responsables américains comptent sur la
présence du reste des éléments de Daech
en Syrie et que leurs plans en Syrie
sont tombés à l’eau ». « En vue de s’en
prendre à l’armée syrienne, de nombreux
véhicules piégés de Daech ont été sortis
de la base d’al-Tanf », a confié le
parlementaire à la chaîne ‘Al-Mayadeen’,
pour illustrer les coopérations entre
Daech et les USA. « L’Iran est visé par
le même plan qui a conduit la Syrie là
où elle est aujourd’hui », a conclu le
parlementaire syrien.
« La base militaire
d’al-Tanf, située dans le sud de la
Syrie, où sont formés les terroristes à
mener des combats contre le gouvernement
syrien, a été installée par les
Américains sans l’accord de Damas dans
le sud de la Syrie », a poursuit Ammar
Assad, le chef de la commission des
relations diplomatiques du Parlement
syrien.
« Les Kurdes
syriens auront leur part du gâteau dans
la victoire de la Syrie. Quiconque parmi
eux s’est égaré devrait revenir dans le
giron du gouvernement syrien. La
Maison-Blanche ne soutient pas tous les
Kurdes, mais les séparatistes parmi eux
», a déclaré Bachar al-Assad en faisant
allusion au soutien des USA aux Kurdes
syriens. Concernant les relations avec
la Ligue arabe, il a rappelé que « Damas
restait ouvert à tous les pays arabes »
; « toutefois certaines prises de
position de leur part entravent le
dialogue avec la Syrie ».
NOTES :
(1) Cfr. PCN-TV/
LUC MICHEL :
POUTINE – ASSAD –
DEBY ITNO. LES TROIS PRESIDENTS QUI
COMBATTENT VRAIMENT LE DJIHADISME !
Sur
https://vimeo.com/210829901
(2) Cfr. LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
AXE WASHINGTON –
RIYAD – TEL-AVIV : LA VIEILLE ALLIANCE
HONTEUSE ENTRE SAOUDS ET ISRAELIENS NE
SE DISSIMULE PLUS !
Sur
http://www.lucmichel.net/2017/11/17/luc-michels-geopolitical-daily-axe-washington-riyad-tel-aviv-la-vieille-alliance-honteuse-entre-saouds-et-israeliens-ne-se-dissimule-plus/
(3) Notion
extrêmement polémique, niée par certains
analystes, mal comprise par d’autres. Il
y a souvent en effet une incompréhension
de ce concept géopolitique vu du point
de vue américain. Certains croyant y
voir la définition d’un adversaire,
notamment au travers des déclarations de
dirigeants sunnites. C’est exactement
l’inverse, ce croissant étant à
l’origine conçu par ses partisans
américains, comme Zalmed Khalilzad,
comme un outil puissant pour fragmenter
le Monde arabe. C’est alors un concept
opératif « croissant chiite versus arc
sunnite ».
La géographie du
chiisme permet, sans aucun doute, de
dessiner une sorte de « croissant chiite
», allant de l’Iran au Liban, en passant
par l’Irak et les alaouite de Syrie. «
Mais il importe en réalité d’étudier
l’ensemble de la géographie du chiisme
au Moyen-Orient et dans la partie
centre-occidentale de l’Asie centrale du
Sud. L’analyse géopolitique des
populations actuelles comme la recherche
prospective permettent d’en tirer
d’importants enseignements
géopolitiques, en prenant la juste
mesure du poids de l’Iran et de la
répartition religieuse dans la région ».
Comme précisé ci-dessus, le « croissant
chiite » concerne donc, stricto sensu,
l’Iran, l’Irak, et le Liban via la
Syrie. Mais, en réalité, et les
déclarations inquiètes à ce sujet de
dirigeants arabes sunnites comme le Roi
Abdallah de Jordanie en 2004 ou Moubarak
en 2006, l’ont alors montré, la question
portait sur les populations chiites « de
tous les pays ». Il importe donc « de
prendre la mesure réelle du Chiisme,
tout particulièrement dans l’ensemble
régional formé des pays limitrophes ou
proches de l’Iran, et qui inclut le
Moyen-Orient et la partie orientale de
l’Asie centrale du Sud ».
Ce concept-projet
est celui d’un des hommes-clé des USA
dans la région, l’ambassadeur afghan
Khalilzad – un chiite d’origine afghane
et ce n’est pas un hasard – qui fut
notamment le proconsul américain au
Proche-Orient après l’invasion de
l’Irak, en tant que super-ambassadeur de
Bush pour la région. Proche de
Brezinski, il illustre combien la
politique étrangère américaine est
définie par des non-Américains de
naissance (Kissinger, Brezinski,
Albright, Khalilzad…). Conseiller de
Donald Rumsfeld, Khalilzad voyait
notamment à l'origine dans les
Talibans – création de l’ISI
pakistanaise et de la CIA – « une force
de stabilité pour le pays et d'équilibre
avec l'Iran ».
(4) Cfr. EODE/
GEOPOLITIQUE/
DE LA ‘DIAGONALE
CHIITE’ AU ‘BLOC SUNNITE’ : VOICI LES
STRATEGES SIONISTES DE TEL-AVIV ET
WASHINGTON QUI RELANCENT LE PROJET DU
CHOC CHIISME-SUNNISME AU PROCHE-ORIENT !
Sur
http://www.lucmichel.net/2017/02/18/eode-geopolitique-de-la-diagonale-chiite-au-bloc-sunnite-voici-les-strateges-sionistes-de-tel-aviv-et-washington-qui-relancent-le-projet-du-choc-chiisme-sunnism/
(5) Voir « Jordan’s
Abdullah challenges Saudi rulers on
Jerusalem », DEBKA FILES (officine
israélienne proche de Tsahal et du
Mossad, le « Stratfor israélien)
Sur
https://www.debka.com/jordans-king-orders-brothers-cousin-arrested-covert-ties-riyadh-report/
(6) Cfr. LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
COMMENT WASHINGTON
ET TEL-AVIV ENTENDENT PROLONGER LA
GUERRE EN SYRIE ET DESTABILISER DAMAS ET
TEHERAN !?
Sur
http://www.lucmichel.net/2018/01/04/luc-michels-geopolitical-daily-comment-washington-et-tel-aviv-entendent-prolonger-la-guerre-en-syrie-et-destabiliser-damas-et-teheran/
(Sources : SANA -
Al-Mayadeen - Rai al-Youm – EODE Think-Tank
– PCN-TV)
LUC MICHEL (ЛЮК
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