SYRIA COMMITTEES
Exit Genève. Retour à la solution
militaire
avec la victoire de l'armée arabe
syrienne à Alep !
Luc Michel
Jeudi 4 février 2016
Luc MICHEL pour SYRIA COMMITTEES/
Avec SANA – AFP – RIA Novosti/ 2016 02
03/
Un bon terroriste
est un terroriste mort. Pas un
terroriste dit « modéré » par
Washington, Riyad ou Paris assis à une
table de négociation en Suisse. Exit
donc Genève ! L’ONU a suspendu mercredi
les pourparlers sur la Syrie à Genève,
théoriquement jusqu’au 25 février.
En Syrie, la
solution est militaire, libération du
territoire national. Genève se clôture,
et ce n’est pas un hasard, au moment où
Damas, appuyé par les frappes de son
allié russe, effectue une importante
percée militaire à Alep (nord),
« rendant vaines toutes discussions »
selon les terroristes formant la
soi-disant « opposition ».
Paris et Washington
ont dénoncé ces frappes, et ont lié le
naufrage du processus de Genève à la
situation sur le terrain. La France du
régime Hollande a elle condamné
«l’offensive brutale menée par le régime
syrien, avec le soutien de la Russie»,
et jugé que les «circonstances
dramatiques» sur le terrain «privaient
de sens» les discussions de Genève
«auxquelles ni le régime de Bachar al-Assad
ni ses soutiens ne souhaitent
visiblement contribuer de bonne foi,
torpillant ainsi les efforts de paix».
Paris chien courant de Riyad et porteur
de valise de Washington, pauvre France !
IMPORTANTE PERCEE
DE L’ARMEE ARABE SYRIENNE A ALEP :
SANS DOUTE UNE ETAPE DECISIVE …
L’Armée arabe
syrienne a réussi à resserrer l’étau ce
mercredi autour des terroristes dans la
ville d’Alep, ex capitale économique du
pays, après avoir coupé leur principale
route d’approvisionnement, marquant un
nouveau succès pour Damas depuis
l’intervention de Moscou dans le conflit
fin septembre.
Les troupes du
président Bachar al-Assad, aidées par
des milices populaires citoyennes et des
combattants du Hezbollah libanais,
encerclaient les rebelles à Alep par
l’ouest, le sud et l’est, et ont pris
plusieurs villages et localités dans le
secteur. Selon le soi-disant
« Observatoire syrien des droits de
l’Homme » (OSDH), en fait une officine
de désinformation des services secrets
britanniques Mi5 et Mi6, « cette avancée
est la plus importante du régime dans la
province d’Alep depuis 2012 ».
Elle a été appuyée
par d’intenses bombardements russes -
plus de 320 frappes depuis lundi -. Et
le chef de la diplomatie russe Serguei
Lavrov a martelé qu’il n’était « pas
question pour Moscou de cesser ses
bombardements avant d’avoir réellement
vaincu les groupes terroristes ».
VERS UN
« CHAUDRON » MORTEL POUR LES DJIHADISTES
Un « chaudron » est
un terme militaire issu de la Seconde
guerre mondiale à l’Est, quand les
armées soviétiques anéantissaient la
Wehrmacht, il a été repris récemment
concernant les batailles d’encerclement
des armées de la DNR (Donetsk) et LNR (Lugansk),
les deux républiques populaires du
Donbass, qui écrasèrent l’Armée
ukrainienne à l’été 2014. Il pourrait
bien très vite concerner la Syrie …
Comme l’ont indiqué
les militaires syriens, l'armée poursuit
son offensive au nord d'Alep et avance
vers la frontière turque. « L'armée
syrienne a coupé les voies de
ravitaillement des djihadistes reliant
la Turquie avec le nord d'Alep », a
annoncé à RIA Novosti une source au sein
de l'armée. « L'armée a coupé les routes
Mayer-Anadan et Azaz-Alep. De la sorte,
les combattants ne peuvent plus recevoir
de renforts et de munitions acheminés
depuis la Turquie jusqu’au nord
d'Alep ». Selon lui, il s'agit « du
corridor d’Azaz qui est long d’une
cinquantaine de kilomètres et fait
parfois à peine quinze kilomètres de
large. Il relie la Turquie, via le poste
frontière de Bab al-Salam, à la grande
ville d’Alep ».
L'armée syrienne
traque maintenant les djihadistes au sud
d'Alep. Comme l’ont indiqué les
militaires syriens, « l'armée poursuit
son offensive au nord d'Alep et avance
vers la frontière turque. Des combats se
déroulent près des villes de Nubel et de
Zahra, assiégées par les djihadistes
depuis trois ans. L'artillerie syrienne
pilonne la ville de Retyan qui abrite un
important détachement de terroristes.
Les avions russes et syriens réalisent
des frappes contre les postes de
commandement, les dépôts de munitions et
les positions d'artillerie des
djihadistes ». Selon les militaires
syriens, « les djihadistes désertent en
masse les localités où
se déroule l'offensive de l'armée
gouvernementale ».
REPRISE DES
POURPARLERS DE GENEVE INCERTAINE.
SECONDE BONNE NOUVELLE …
Après six jours de
discussions avec le gouvernement légal
syrien d’une part, l’opposition (en fait
des terroristes liés à Riyad, à l’OTAN
et à al-Qaida) d’autre part, de
tergiversations et de rendez-vous
annulés ou reportés, l’émissaire de
l’ONU Staffan de Mistura a annoncé une
«pause» dans le processus de discussions
sur la Syrie, censé enclencher une
solution politique pour mettre un terme
au conflit. «J’ai conclu, après une
première semaine de discussions
préparatoires, qu’il y a encore du
travail à faire, non seulement par nous,
mais par toutes les parties prenantes» à
la crise syrienne, a déclaré M. de
Mistura, renvoyant la balle dans le camp
des grandes puissances du Groupe
international de soutien à la Syrie, qui
doivent se réunir le 11 février à
Munich.
Le diplomate
onusien s’est refusé à parler «d’échec»
et a déclaré avoir fixé la date du 25
février pour une reprise des
discussions. Mais « celle-ci semble tout
sauf certaine » commente l’AFP.
« L’opposition syrienne ne reviendra pas
à Genève tant que ses demandes sur le
volet humanitaire ne seront pas
satisfaites » (sic), a déclaré son
coordinateur Riad Hijab lors d’une
conférence de presse à Genève. Le Haut
comité des négociations (HCN), comité
fantoche aux mains des saoudiens et des
USA, qui regroupe « des politiques et
des représentants des groupes armés »,
la plupart terroristes liés à al-Qaida,
réclame rien moins que « l’arrêt des
bombardements russes, la libération de
détenus, et la levée des sièges d’une
quinzaine de villes en Syrie ».
De son côté, Damas
a rejeté l’échec du processus sur
l’opposition. « Depuis son arrivée, la
délégation de l’opposition a refusé de
prendre part à des discussions sérieuses
avec l’émissaire de l’ONU » a déclaré
l’ambassadeur syrien à l’ONU Bachar
al-Jaafari, qui dirigeait la délégation
syrienne. Lui aussi a également laissé
entendre que la reprise des discussions
le 25 février n’était pas acquise. «
Dans les trois prochaines semaines, nous
ferons une analyse de ce qui s’est passé
à Genève afin de prendre les décisions
appropriées », a-t-il dit, cité par
l’agence de presse syrienne SANA.
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