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BDS

Radio Paris ment, Radio Paris ment,
Radio Paris est … israélien

Luc Delval

Mercredi 17 février 2016

Les “socialistes” français ont une longue tradition de soumission aux intérêts israéliens. Ne prenons que deux exemples :

- ce sont des “socialistes” français qui firent cadeau à Israël de l’arme nucléaire, en violation des engagements internationaux de la France et sans juger convenable de consulter l’Assemblée Nationale.

- ce sont des “socialistes” français qui mirent sur pied un minable complot avec Israël pour simuler une attaque égyptienne dans la zone du Canal de Suez qui servit de prétexte à une déshonorante aventure militaire colonialiste franco-britannique qui mit le monde au bord d’une guerre mondiale en 1956.

Et, quoiqu’il soit encore plus difficile de le considérer comme “socialistes” qu’aucun de ses prédécesseurs, le Premier ministre actuel, Manuel Valls, n’a de cesse de répéter depuis des années son allégeance éternelle au sionisme.

Les “socialistes” parisiens ne font pas exception. Il y a quelques années, Bertrand Delanoë, le précédent maire de Paris avait trouvé indispensable de doter la capitale française d’une “promenade Ben Gourion” sur les bords de la Seine. L’été dernier, enfin, avait eu lieu une pitoyable opération de com’ baptisée «Tel Aviv sur Seine», fort heureusement largement tenue en échec par une mobilisation des militants pro-palestiniens parisiens.

Mardi, le Conseil de Paris a voté ce mardi 16 février un texte à usage des médias, qu’on a peine qualifier :

Vœu déposé par l’Exécutif municipal

Relatif à la condamnation du boycott d’Israël et à la promotion
de la paix entre Israéliens et Palestiniens

Considérant que la Ville de Paris et la Maire de Paris ont, de manière constante, affirmé leur opposition au mouvement de boycott d’Israël et dans le même temps leur attachement à la promotion de la paix entre Israéliens et Palestiniens autour de la solution dite de “deux peuples pour deux États”;

Considérant au surplus que l’appel au boycott d’Israël a été déclaré illégal par un arrêt de la Chambre criminelle de la Cour de Cassation du 20 octobre 2015 qui a ainsi confirmé sa jurisprudence antérieure;

Considérant que bien qu’illégales, les actions de boycott d’Israël se multiplient en France et dans le monde, sous l’étendard du collectif « Boycott Désinvestissement Sanctions» (BDS) ;

Considérant qu’au-delà des appels au boycott des produits israéliens, BDS appelle de manière constante au boycott de toute forme d’échange et de relations avec Israël, et notamment dans le champ des échanges culturels qui sont, par essence, vecteur de paix et de tolérance ;

Considérant qu’après les appels au boycott du chanteur américain Matisyahu en août 2015, des rassemblements se sont tenus du 4 au 9 décembre 2015 sur la place de l’Opéra afin d’appeler au Boycott d’une troupe de danse contemporaine israélienne se produisant à l’opéra Garnier;

Considérant qu’au contraire de la démarche d’appel au boycott, la Ville de Paris entend construire des ponts tant avec les villes d’Israël qu’avec celles de Palestine dans le cadre de projets de coopération économique, culturelle et technique, à Ramallah, à Jéricho, à Bethléem, à Tel Aviv ou à Haïfa;

Considérant l’adoption par le conseil de Paris de novembre 2014 de deux vœux de l’exécutif relatifs à la reconnaissance de la Palestine d’une part et à l’intensification de nos relations avec les villes israéliennes d’autre part ;

Considérant qu’à la suite de ces vœux la ville de Paris a organisé un voyage du Conseil de Paris en Israël et Palestine et qu’à cette occasion un accord d’amitié a notamment été signé à Jérusalem avec l’association des villes et localités d’Israël;

Considérant que la Ville de Paris a conclu en 2015 des accords innovants avec les incubateurs de Tel-Aviv et de Ramallah ;

Considérant que la Ville de Paris a constamment affirmé son soutien à la solution en deux États vivant côte à côte et en sécurité, ce qui suppose de reconnaitre sans équivoque la légitimité des aspirations nationales israéliennes et palestiniennes;

Sur proposition de l’exécutif, le Conseil de Paris émet le vœu que la ville de Paris:

  • Condamne le boycott envers Israël;
  • Condamne les appels au boycott relayés lors de rassemblements sur l’espace publie parisien;
  • S’oppose publiquement à toutes les tentatives d’isoler Israël du concert des nations et réaffirme son attachement à la promotion d’une solution pacifique au conflit israélo Palestinien se manifestant par la coexistence paisible de deux états dans des frontières sures et reconnues;
  • Poursuive et renforce ses relations avec les villes israéliennes et palestiniennes dans tous les champs des politiques publiques municipales.

Ce texte d’une rare bêtise est émaillé de mensonges caractérisés, à commencer par l’affirmation doublement stupide selon laquelle «que bien qu’illégales, les actions de boycott d’Israël se multiplient en France et dans le monde». Certes, elles se multiplient, tant les agissements du gouvernement israélien soulèvent le dégoût. Mais :

- 1. les arrêts controversés de la Cour de Cassation, qui vaudront probablement à la “patrie des droits de l’homme” une nouvelle condamnation de la Cour européenne des droits de l’homme, n’ont aucunement pour effet de rendre illégales les actions de boycott d’Israël, ni en France ni à plus forte raison “dans le monde”.
La Cour de Cassation a validé un arrêt d’une Cour d’Appel qui condamnait des militants de BDS non pas pour le boycott de produits israéliens, mais pour l’appel au boycott adressé à autrui.

Chaque consommateur reste donc parfaitement libre, sans prendre le moindre risque juridique, de boycotter (ou non) les produits israéliens, les spectacles, les institutions académiques, etc…
Quant aux aspects juridiques de la question, un certain nombre de juristes, et non des moindres, ont analysé avec rigueur les insignes faiblesses des arrêts de la Cour de Cassation, qui finiront dans le placard déjà très encombré où l’histoire range les preuves de soumission aux pouvoirs de la magistrature française.

- 2. probablement portés par cette suffisance si typique de certaines “élites” (faut le dire vite) parisiennes, les membres du Conseil de Paris qui ont voté ce texte paraissent s’imaginer que le droit français a une portée universelle, qui rendrait les actions BDS illégales “dans le monde”.
Non seulement il n’en est heureusement rien, mais en outre le boycott d’Israël n’est visé par la loi dans aucun autre pays civilisé que la France et Israël (où la sanction encourue est d’ordre civil, financière et non pénale !).

Passons sur le couplet relatif aux échanges culturels, supposés être “par essence vecteurs de paix et de tolérance”. C’est une ânerie sans nom. Aux mains des idéologies sionistes, les échanges culturels sont des instruments de propagande en faveur d’un projet politique d’essence colonialiste et raciste, et ils sont donc mis au service de l’oppression et des crimes d’un régime d’apartheid; politique condamnée depuis des décennies par la communauté des nations, qui l’a érigée en crime contre l’humanité.

Enfin – car il faut renoncer, par crainte de lasser le lecteur, à démonter point par point tout ce que ce texte contient d’innommable – les élus de droite (PS + LR)  au Conseil de Paris croient sans doute siéger au Conseil de Sécurité de l’ONU lorsqu’ils psalmodient la litanie de la “solution à deux États” dont tout observateur doué de raison sait qu’elle est morte, à défaut d’être déjà enterrée. Ils devraient lire Gideon Levy (Haaretz) et Thomas Friedman (New York Times) un peu plus attentivement.

L.D

 

 

   

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Source: Plate-forme Charleroi-Palestine
http://www.pourlapalestine.be/...

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