Al Manar
Les Kurdes invitent l’armée syrienne à
Afrine
et les US proposent aux Turcs un
corridor de 30 km
Leila Mazboudi
Mercredi 24 janvier 2018
Les cartes sont plus brouillées que
jamais, ce mercredi soir 24 janvier :
les Kurdes syriens ont invité l’armée
régulière syrienne à se déployer dans la
ville de Afrine. En même temps, le
secrétaire d’Etat américain Rex
Tillerson évoquait l’éventualité d’un
corridor de 30 km accordé aux Turcs.
« Nous rendons nos armes au gouvernement
syrien auquel elles appartiennent. Les
Kurdes ne veulent pas de séparation, car
ils font partie du tissu national de la
Syrie. C’est pour se défendre que les
Kurdes ont eu recours aux armes et ils
ne se sont pas dits hostiles au
gouvernement syrien. Les Kurdes n’ont
jamais fait partie de la coalition
américaine et ils n’ont reçu aucune aide
des Américains », a déclaré une source
kurde syrienne ayant requis l’anonymat,
lors d’une interview pour la chaîne de
télévision libanaise satellitaire Al-Mayadeen.
Faisant l’objet
d’une offensive de grande envergure de
la part de la Turquie, baptisée Rameau
d’olivier, avec l’aide de ses alliés
syriens de l’Armée syrienne libre, les
Kurdes des Unités de protection du
peuple (YPG) lancent des déclarations
dans tous les sens.
Ils s’étaient
plaints que les Etats-Unis ne les
aidaient pas. Puis ils ont annoncé que
des militaires aussi bien américains,
que britanniques et allemands leur
prêtaient main forte dans leur bataille
contre la Turquie.
Cette opération qui
implique plus de 6 000 militaires turcs
devrait se poursuivre vers la ville de
Manbij et jusqu’à la frontière avec
l’Irak, selon les affirmations du
président turc lors du déclenchement de
l’offensive. Recep Tayyip Erdogan a
affirmé ce mercredi que l’offensive
allait se poursuivre jusqu’à
l’élimination du dernier terroriste
soutenu par les Etats-Unis.
Avant cette
déclaration kurde , le chef de la
diplomatie américaine Rex
Tillerson avait laissé entendre que son
pays permettrait aux Turcs d’avoir un
corridor frontalier d’une profondeur de
30 km dans le sol syrien.
Une proposition qui
dans les apparences, devrait décevoir
les Kurdes qui, même s’ils ne l’avouent
pas, rêvent d’un Etat national
indépendant sur le sol syrien et
comptent sur l’aide américaine pour le
réaliser.
Dans les apparence
certes, car la possibilité que le
suggestion des Kurdes à l’armée syrienne
ait été concotée sournoisement avec les
Américains n’est pas à exclure.
Ainsi, au cas où
les forces syriennes acquiscent
l’invitation kurde et que les
forces turques répondent à la
propositions américaine, cela voudrait
dire que les deux armées syrienne et
turque seront face à face.
Source:
Divers
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