Al
Manar
Affaire Khashoggi : succession de MBS
sur la table…
les princes en ébullition
Leila Mazboudi
Vendredi 19 octobre 2018 Alors que la corde
serre de plus en plus sur le cou de
Mohammad Ben Salmane, soupçonné d’avoir
commandité l’assassinat du journaliste
opposant Jamal Khashoggi, dans le
consulat saoudien à Istanbul, le
processus de son remplacement semble
entamé.
Un homme d’affaires
émirati haut-placé, proche du prince
héritier de son pays Mohammad Ben Zayed
a assuré que la révocation de MBS ne
devrait désormais plus tarder.
Or celui qui est
proposé à sa place est son frère cadet,
Khaled, qui était l’ambassadeur de son
pays aux Etats-Unis. Le Figaro aussi
avait indiqué que le Conseil des sages
qui se prononce sur la nomination du
successeur du roi étudie cette
éventualité.
Ce choix reflète que le roi Salmane
s’attelle depuis l’éclatement de cette
affaire pour garder le trône entre les
mains de ses fils, de sorte que sa
descendance puisse s’accaparer le
pouvoir pour les générations futures.
Or, d’autres
cercles princiers saoudiens ont d’autres
velléités. Ils réclament la destitution
du roi Salmane. Et pas seulement de son
fils. L’un des fils du roi fondateur de
la troisième dynastie de Saoud est
proposé à sa place : Ahmad ben Abdel
Aziz, a indiqué une source émiratie pour
le journal libanais al-Akhbar.
L’une des
répercussions directes de l’affaire
Khashoggi sur la scène saoudienne est
qu’elle a attisé entre les princes
saoudiens les rivalités, qui n’ont cessé
de bouillir, depuis la destitution du
premier prince héritier Mohamad Ben
Nayef et sa substitution par MBS. Et
surtout depuis la séquestration d’un
certain nombre d’entre eux.
Selon la source
émiratie, MBS est en dépression et passe
désormais ses nuits sur son yacht ou
dans le siège du ministère de la
Défense, appréhendant plus que jamais la
revanche de ses paires.
Comme dans toutes
les successions au trône du troisième
Etat saoudien, depuis l’entente de son
fondateur Abdel Aziz avec le président
Eisenhor, les Américains devraient
donner le dernier mot. Comme ils
l’avaient fait en privilégiant MBS à
MBN, lequel entretient des liens étroits
avec certains cercles du pouvoir
américain, dont le CIA.
S’ils choisissent
Khaled, c’est parce qu’il représente
pour eux l’assurance que les accords
conclus avec son frère aîné ne seront
pas fragilisés. Dont en tête les
affaires conclues en centaines de
milliards de dollars… et surtout le Deal
du siècle. Loin des yeux, le lobby
israélien devrait lui aussi être à la
tâche. Reste à savoir le sort final
réservé à MBS. Et la réaction des autres
princes aussi…
Source:
Divers
Le sommaire de Leila Mazboudi
Le dossier
Arabie saoudite
Le
dossier Liban
Les dernières mises à jour
|