Al-Manar
Le martyr d’AlManar à Sayed Nasrallah :
nous t’attendrons aux portes du paradis
Leila Mazboudi
Photo:
Al-Manar
Jeudi 19 février 2015
Un nouveau martyr d’al-Manar est
tombé... sur le sol syrien: le
réalisateur Hassan Abdallah.
Il
faisait partie d’une équipe qui
travaillait à Alep pour un documentaire
sur les deux localités chiites de sa
province nord, Noubbol et Zahra, sur le
point d’être sécurisées par l’armée
syrienne. Lorsqu’il a été touché
mortellement mardi .
Il avait échappé une première fois à la
mort, -au martyre qu'il attendait avec
une grande passion-, lorsqu’il a
été grièvement blessé au visage et dans
plusieurs parties du corps, dans l’une
de ses missions médiatiques en Syrie.
Malgré
son jeune âge, (il est né en 1982)
Hassan a un historique professionnel et
de résistance bien chargé. Ayant rejoint
très tôt les rangs de la résistance et
participé à ses opérations contre
l’occupation israélienne du sud du
Liban, il n’a pas tardé à s’affilier à
sa cellule médiatique, en tant que
cameraman.
Celle-ci était chargée de la
dangereuse mission de prendre en images
les opérations de la résistance
islamique contre des positions
israéliennes, ou celles de la milice
collaboratrice de l’Armée du Liban du
Sud. A cette époque, les médias
israéliens manipulaient ou censuraient
les opérations de la résistance.
C’est lui qui a filmé les attaques
lancées à Soujoud, Bayyada, Dabché,
Aramta et autre.
Et c’est lui aussi qui a filmé
l’opération dans les fermes de Chébaa,
le 12 juillet 2006, au cours de laquelle
plusieurs soldats ont été tués, et les
cadavres de deux soldats ont été faits
prisonniers,
pour les échanger contre le doyen des
prisonniers libanais dans les geôles
israéliennes Samir al-Qintar.
Mieux encore, les plus belles images du
commandant militaire de la résistance,
le martyr Imad Moughniyyé lui reviennent
aussi.
Après 2006, il s’est rejoint à la
télévision al-Manar, où il a travaillé
sur les
documentaires
et les flashs de la résistance.
L’un de ses travaux a été consacré à la
vie et à la lutte des résistants qui ont
réalisé des opérations martyre. Son
titre « Légions d’Amour », lui a
valu un hommage formulé en direct par
le secrétaire général du Hezbollah Sayed
Hassan Nasrallah en personne.
Dans
son testament qu’il a réalisé après
avoir été blessé en Syrie, il a exprimé
sa gratitude à Dieu pour cette blessure
qui l’approche de la voie des martyrs
qu’il a tant connus, filmés et aimés.
« Ainsi je Le rencontrerai (à
Dieu) à l’instar des moudjahidines
persévérants, percé par les lésions, ou
en martyre », a-t-il imploré.
Ses blessures étaient telles qu'il a
failli en sortir totalement invalide. La
patience a eu raison de ses maux ...
C'est ainsi qu'il est revenu en Syrie.
Dans
le dernier mot de son testament, il
parle du secrétaire général du
Hezbollah. « Sayed Hassan est doublement
opprimé. Il y a toute la résistance
d’une part et lui de l’autre. Ce serait
ingrat de notre part de ne pas
l’attendre aux portes du paradis, les
Gens de la sainte famille, les martyrs
et nous, pour fêter sa venue, en grandes
pompes »
«C’est lui le chef de notre légion »,
a-t-il conclu.
Ses obsèques devraient avoir lieu ce
jeudi après-midi pour un dernier
aurevoir.
Hassan, tu nous manqueras. ADieu.
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