Al Manar
Libération de la Ghouta… des
vérités éclatent
au visage des médias et
agences
Leila Mazboudi
Jeudi 12 avril 2018 Avec la libération
de la Ghouta orientale, sont révélés au
grand jour toutes sortes de mensonges
qui ont été proférés par les agences et
les médias occidentaux.
Le plus répandu se
rapporte au chiffre de la population qui
habitait cette enclave occupée par les
milices depuis 2013 : 400.000 habitants,
est l’un de ces canulars que l’on
retrouve le plus dans presque toutes les
dépêches d’agence. Il s’avère qu’au
total, ils ne dépassent pas les 110.000.
Auxquels s’ajoutent les plus de 50.000
qui se partagent entre les miliciens et
les membres de leurs familles.
Les médias
occidentaux et les agences
internationales ont aussi laissé croire
que la population de la Ghouta mourrait
de faim. Lorsque les habitants ont
emprunté les couloirs de sortie érigés
par
Population évacuée
l’armée syrienne,
ils n’avaient nullement l’apparence de
personnes affamées, sachant que cette
zone faisait bien l’objet d’un siège
destiné à faire capituler les groupes
terroristes qui l’occupait.
On n’a pas vu les enfants squelettiques
ni les traces la pire crise de
malnutrition depuis le début de la
guerre, avec 11,9% des enfants de moins
de cinq ans souffrant de sévère
malnutrition, comme l’avait prétendu
l’Unicef. Trompée ou trompeuse, reste à
savoir.
Dépôt de
médicaments à Zmelka
Autre révélation
qui contraste avec les informations
malveillantes véhiculées par les médias:
la Ghouta ne manquait pas de médicaments
non plus. Les dépôts de miliciens du
groupe Faylak al-Rahmane lequel occupait
la localité de Zmelka étaient remplis.
Un hôpital souterrain d’une longueur de
200 mètres et équipé de tout, dont des
appareils de dialyse, y a été
aussi découvert.
Un habitant de la localité a quant à lui
assuré pour l’agence syrienne Sana que
les médicaments étaient réservés aux
miliciens qui les leur faisaient payer
chers quand ils en avaient besoin.
Il est vrai que la
Ghouta n’a jamais été coupée du monde.
Les miliciens avaient fait creuser un
réseau de tunnels souterrains dont
certains laissent passer des véhicules
et des camions et qui les reliait à
l’extérieur. C’est dans ces tunnels que
les habitants se sont abrités lors du
lancement de l’opération militaire de
l’armée.
Mais la plus grosse
arnaque sera sans doute celle liée au
nombre des tués dans l’opération menée
par l’armée depuis la mi-février pour
libérer cette enclave. Les médias et les
agences relaient à la légère les
chiffres donnés par l’Observatoire
syrien des droits de l’homme, qui parle
de 1700 victimes.
Malgré les moyens de médiatisation dont
disposent les rebelles, très peu
d’illustrations montrent ces tués. Les
blessés dont le chiffre devrait être
multiplié par trois ou quatre par
rapport aux présumés tués sont eux aussi
invisibles.
MNi les caméras ni
les crayons n’ont plus n’ont fonctionné
pour parler des otages syriens qui
étaient séquestrés dans les prisons de
la Ghouta et plus précisément à Douma.
Aucune agence ni média ne les a évoqués,
comme s’ils n’existaient pas. Pourtant
les pourparlers entre les autorités
syriennes et les miliciens avaient
achoppé sur leur sort.
La majeure partie d’entre eux, dont
beaucoup d’enfants et de femmes, avaient
été kidnappés de la cité ouvrière de
Aadra à la fin de 2013.
250 d’entre eux ont été libérés au
lendemain de l’accord conclu,
c’est-à-dire à la veille de la mise en
scène chimique.
Là, les caméras étaient au rendez-vous
!!
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