Le Saker
Syrie – Les Kurdes veulent
le beurre et
l’argent du beurre
Moon of Alabama

Dimanche 27 octobre 2019 Par
Moon of Alabama – Le 24 octobre 2019
Lorsque le
président Trump a
ignoré les mauvais conseils, il a
permis des progrès en Syrie.
Malheureusement, Trump est de nouveau à
l’écoute du mauvais conseil que lui
donnent certains membres du
Département d’État :
Le président Donald
Trump a déclaré vouloir "mettre fin
aux guerres sans fin". Mais les
faucons anti-iraniens et anti-russes de
son équipe de sécurité nationale
envisagent de se faufiler pour installer
une présence militaire américaine de
longue durée dans le sud-est de la
Syrie. Et leurs plans sont peut-être en
cours depuis quelque temps.Alors que les
forces américaines ouvrent les portes à
la Turquie pour qu'elle envahisse le
nord-est de la Syrie, les responsables
de l’administration Trump élaborent
actuellement des plans pour maintenir
plusieurs centaines de soldats
américains aux côtés de groupes rebelles
arabes dans le sud-est du pays, riche en
pétrole. Trump a déclaré : "Nous
avons sécurisé le pétrole." Et les
diplomates des Forces démocratiques
syriennes (SDF) ont déclaré être prêts à
travailler avec un tel plan.
The National
Interest a appris que l’équipe
anti-ISIS de l’administration Trump,
dirigée par l’Ambassadeur James Jeffrey,
proposait depuis quelque temps déjà une
présence anti-iranienne à Deir ez-Zor.
«Tous les jours,
la coalition [dirigée par les
États-Unis] a été très forte contre [le
dirigeant syrien] Assad», a déclaré
Omar Abu Layla, PDG de Deirezzor24,
qui a déclaré avoir vu des hélicoptères
et des
avions de combat américains F-35
renforcer leur présence contre les
forces soutenues par l'Iran dans la
région.
Abu Layla a déclaré
à The National Interest qu'il
avait parlé à l'équipe de Jeffrey il y a
trois ou quatre mois. "Ils ont
promis, 'nous ne quitterons pas
la Syrie avant d'avoir chassé l'Iran'",
a-t-il affirmé. "Ils ne quitteront
pas notre province facilement."
Alors que James
Jeffrey insiste sur le non-sens
anti-iranien, Trump
rêve de remporter un prix Nobel de
la paix en facilitant un accord entre la
Turquie et les Kurdes :
Dans la tristement
célèbre lettre «non diplomatique»
adressée à Erdogan il y a quelques
jours, Trump avait exprimé une idée
audacieuse selon laquelle le général
Mazloum pourrait être un négociateur
potentiel avec Erdogan. Pour citer
Trump, "Le général Mazloum est
disposé à négocier avec vous (Erdogan),
et il est disposé à faire des
concessions qu’ils n’auraient jamais
faites par le passé. Je joins
confidentiellement une copie de sa
lettre, que je viens de recevoir."Pourtant, le
général Mazloum est le terroriste le
plus recherché de Turquie, qui a œuvré
dans les rangs des séparatistes du PKK
pendant près de trois décennies. À ce
stade, il est nécessaire de relier
quelques points. ...
Le général Mazloum
devrait se rendre prochainement à
Washington. Erdogan y est aussi.
Trump promeut la réconciliation kurde
avec la Turquie. Les événements
survenus sur le front diplomatique au
cours des deux dernières semaines ont
mis fin à la plus grande source de
tension dans les relations
américano-turques - l’alliance des
États-Unis avec YPG et la présence de
combattants kurdes le long de la
frontière entre la Syrie et la Turquie.
Quand on combine
les deux éléments, on peut comprendre la
pensée derrière ce tweet apparemment
idiot :
Donald J. Trump - @realDonaldTrump
-
17h48 UTC · 24 oct. 2019
J'ai vraiment
apprécié ma conversation avec le général
@MazloumAbdi. Il apprécie ce que nous
avons fait et j'apprécie ce que les
Kurdes ont fait.
Le moment est
peut-être venu pour les Kurdes de se
diriger vers la région pétrolière !
Les Kurdes vivent
dans la partie nord de l’est de la
Syrie. Les champs de pétrole se trouvent
dans la partie orientale du gouvernorat
de Deir Ezzor, à 300 kilomètres au sud
des zones kurdes. Les gisements de
pétrole se trouvent dans une région à
population 100% arabe et les Kurdes ne
sont généralement pas les bienvenus.
Mais les États-Unis ne veulent pas
envoyer suffisamment de troupes pour
occuper les champs de pétrole. Ils ont
besoin d’une force de substitution en
laquelle il peuvent avoir confiance.

Si les États-Unis
essayaient d’occuper les gisements de
pétrole avec l’aide d’une milice kurde,
les Arabes locaux se reconvertiraient
immédiatement à État islamique et
combattraient les occupants de leurs
terres.
Joshua Landis @joshua_landis
-
18h20 UTC · 24 oct. 2019
9. L'Iran et la
Russie sont des rivaux des États-Unis,
mais tout tentative de Washington pour
saper leurs efforts visant à apporter de
la stabilité au nord-est de la Syrie ne
fera qu'aider les groupes ISIS et
extrémistes.
Si les États-Unis
maintiennent des troupes dans la région,
prennent des puits de pétrole ou
résistent à la transition d'autorité,
ils rendront service à État islamique.
J’espérais un
peu que Trump ait reconnu que James
Jeffrey travaillait contre ses efforts
pour sortir les troupes américaines de
Syrie. Jeffrey aurait dû être renvoyé
depuis longtemps. Au lieu de cela, il
semblerait que Trump l’écoute toujours.
Pendant ce temps,
les Kurdes prouvent encore une fois leur
manque total de sensibilité politique.
Le département d’État les a
insultés :
Un responsable du
département d'État a cassé un crayon et
a hurlé après la délégation kurde
syrienne lors d'un effondrement
dramatique des relations entre les
États-Unis et les Kurdes syriens. Le
moment de haute tension de septembre met
en lumière les problèmes diplomatiques
qui assaillent l’administration Trump.
Les émissaires
américains leur ont menti, et Trump les
a trahis. Mais ils continuent de croire
qu’ils peuvent conclure des accords des
deux côtés du conflit syrien.
Ali @CoolHuh_ -
19:39 UTC · 24 oct. 2019
Le SDF dans les 24
dernières heures :
Veut que la SAA
[Armée syrienne] défende la
frontière
Ne veut pas de
retrait de ses mercenaires
Refuse l'offre
russe
Demande à la Russie
de faire pression sur le gouvernement
syrien
Veut "une
section spéciale" dans l'armée
syrienne
Veut une présence
américaine illégale en Syrie
Veut des forces
internationales
SDF, t'as fumé
quoi ?
Le gouvernement
syrien et l’armée russe doivent dire aux
Kurdes du PKK qu’ils ne peuvent pas
jouer le jeu des deux côtés. Aucun
soldat syrien ou russe ne doit risquer
sa vie pour protéger les zones à
majorité kurde contre une invasion
turque, tandis qu’ils aident les
États-Unis à occuper et à voler des
champs pétroliers syriens. Soit ils se
soumettent au gouvernement syrien et
mettent fin à leurs relations avec les
États-Unis, soit ils devront faire face
à une invasion turque de leurs régions
du nord.
Il faut expliquer
clairement au « Général »,
Mazloum Abdi qu’il n’y a aucune autre
chance pour les Kurdes et pour lui-même
de survivre.
Moon of Alabama
Traduit par jj,
relu par Wayan pour le Saker Francophone
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