Accueil Luc Michel Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour Les rapports du CPI Le Hamas Les vidéos BDS Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité

 

 
Centre Palestinien
d'Information



WAFA




JP - INFOS sur VK


Sur FB


 
Invitation à lire





BDS



Solidarité



Produits palestiniens



Eurasie-Afrique


 
En direct d'Iran



Agence syrienne



Agences Russes




 
Radio Chine

Internationale
 
Palestine Solidarité
sur Facebook



Palestine Solidarité
sur VKontakte



 


   


Le Saker

Accuser la Chine
ne rendra pas sa grandeur à l’Amérique

Moon of Alabama

Dimanche 3 mai 2020

Par Moon of Alabama – Le 1 mai 2020

L’administration Trump cherche à reporter la faute sur « quelqu’un » pour sa confuse réponse à la pandémie de Covid-19. Elle a d’abord félicité la Chine pour sa lutte contre l’épidémie puis a commencé à se retourner contre elle. Un appel téléphonique entre Xi et Trump a mis un terme à cette situation, pendant un certain temps. C’est alors l’OMS qui a été blâmée. Après que l’administration Trump ait arrêté de lui fournir des fonds, il ne restait plus personne à qui s’en prendre. C’est donc de nouveau au tour de la Chine.

L’administration Trump fait pression sur ses services de renseignement pour trouver ou inventer des preuves que la Chine est coupable d’avoir laissé le virus s’échapper :

Des hauts fonctionnaires de l'administration Trump ont poussé les agences d'espionnage américaines à rechercher des preuves pour étayer une théorie sans fondement selon laquelle un laboratoire gouvernemental de Wuhan, en Chine, serait à l'origine de l'épidémie de coronavirus, selon d’autres fonctionnaires américains, en poste ou à la retraite. Cet effort intervient alors que le président Trump intensifie une campagne publique visant à faire porter la responsabilité de la pandémie à la Chine. ...
La plupart des agences de renseignement restent sceptiques quant à la possibilité de trouver des preuves concluantes d'un lien avec un laboratoire, et les scientifiques qui ont étudié les gênes du coronavirus disent que la probabilité largement la plus forte est qu'il soit passé de l'animal à l'homme dans un cadre hors laboratoire, comme ce fut le cas avec le V.I.H., le virus Ebola et le SRAS. ...
Un ancien responsable du renseignement a décrit l'accent mis à plusieurs reprises par les hauts fonctionnaires sur la théorie du laboratoire comme du "shopping de conclusions", un terme désobligeant employé par les analystes qui rappelle la pression exercée en 2002 par l'administration Bush pour obtenir des conclusions indiquant que l'Irak possédait des armes de destruction massive et des liens avec Al-Qaïda, exemple le plus notoire de la politisation du renseignement.

Les agents du renseignement sont tellement préoccupés par cette pression que le bureau du directeur du renseignement national a publié une déclaration disant qu’il pensait que le virus provient d’un développement naturel et qu’il ne sait pas si l’épidémie est due à des contacts naturels ou à un accident de laboratoire.

La probabilité de contacts naturels est bien sûr infiniment plus élevée que celle d’un accident de laboratoire :

La balance penche beaucoup plus pour un événement naturel que pour une fuite de laboratoire, déclare Kristian G. Andersen, auteur principal de l'article publié dans Nature Medicine et spécialiste des maladies infectieuses au Scripps Research Translational Institute en Californie.

Les virus du SRAS-CoV se sont développés à l’origine chez les chauves-souris, mais il est peu probable qu’ils aient pu se propager directement à l’homme. Certains chercheurs ont remarqué que les ratons laveurs sont connus pour être porteurs de coronavirus provenant des chauves-souris et qu’ils possèdent les récepteurs ACE2 spécifiques qui auraient permis au virus du SRAS-CoV-19, ainsi qu’au virus original du SRAS, de les utiliser comme hôtes intermédiaires.

Au Japon et en Chine, les ratons laveurs sont élevés pour leur fourrure. Les plus grandes fermes chinoises d’élevage de ratons laveurs se trouveraient dans la province de Hubei, où l’épidémie s’est déclarée. Un large dépistage du virus sur les ratons laveurs de ces fermes pourrait permettre d’établir une éventuelle chaîne naturelle.

Mais l’administration ne s’intéresse pas à la source naturelle du virus. Elle réfléchit déjà à la manière dont elle pourrait « punir » la Chine :

Des hauts fonctionnaires venant de plusieurs agences gouvernementales devraient se réunir jeudi pour commencer à élaborer une stratégie de représailles contre la Chine, ont déclaré deux personnes ayant eu connaissance de la réunion, sous couvert d'anonymat car elles n'étaient pas autorisées à divulguer le projet. Des responsables des agences de renseignement américaines participent également à cet effort.

Ces derniers jours, le président Trump a fait des déclarations contre la Chine, accusant le pays de cacher des informations sur le virus, et a discuté de la mise en place de mesures draconiennes qui conduiraient probablement à des représailles de la part de Pékin, ont déclaré ces personnes. ...

En privé, M. Trump et ses collaborateurs ont discuté de la possibilité de priver la Chine de son "immunité souveraine", afin de permettre au gouvernement américain ou aux victimes du Covid de poursuivre ce pays pour obtenir des dommages et intérêts. George Sorial, qui a été cadre supérieur de l'organisation Trump et qui est impliqué dans un procès en recours collectif contre la Chine, a déclaré au Washington Post que des hauts fonctionnaires de la Maison Blanche et lui avaient discuté de la limitation de l'immunité souveraine de la Chine. Selon des experts juridiques, une tentative de limiter l'immunité souveraine de la Chine serait extrêmement difficile à réaliser et pourrait nécessiter un vote du Congrès.

Certains responsables de l'administration ont également discuté de l'annulation par les États-Unis d'une partie de leur dette envers la Chine, selon deux personnes ayant connaissance des conversations en interne. On ne sait pas si le président soutient cette idée.

Ces deux idées sont aussi folles que les bouffonneries anti-chinoises de Joe Biden. Si les États-Unis refusent l’« immunité souveraine » à la Chine, des dizaines de pays utiliseront cette occasion pour faire de même à l’égard des États-Unis. En décembre 1944, lors du bombardement de Wuhan, les États-Unis ont tué plus de 40 000 Chinois. Combien vont-ils payer pour cela ? Le reste du monde devrait-il poursuivre les États-Unis pour les 575 000 décès survenus dans le monde et les dommages économiques causés par la pandémie de grippe porcine H1N1 depuis 2009 ? Cette pandémie a été détectée pour la première fois dans le sud de la Californie. Aucun actif financier américain en Chine ou ailleurs ne serait à l’abri d’une confiscation pour compenser ce préjudice et les autres dommages causés par la négligence et les guerres menées par les États-Unis.

Faire défaut sur la dette souveraine américaine ne peut pas non plus être fait de manière sélective. Ce serait la fin du dollar américain comme monnaie de réserve.

Hier, M. Trump a contredit ses services de renseignement en affirmant avoir vu des preuves que le virus provenait d’un laboratoire :

Lorsqu'on lui a demandé s'il avait vu quelque chose qui lui donnait vraiment confiance dans le fait que l'Institut de virologie de Wuhan était à l'origine de l'épidémie, M. Trump a répondu : "Oui, j'ai vu quelque chose".

Il a refusé de donner des détails. ...
Cependant, le secrétaire d'État Mike Pompeo a indiqué qu'il n'avait pas vu de preuves définitives.

"Nous ne savons pas précisément où cela a commencé", a-t-il déclaré.

Pendant ce temps, l’agence de presse chinoise Xinhua publiait une amusante vidéo d’animation qui fait preuve d’empathie et se moque des contradictions des déclarations américaines sur la pandémie. Tous les avertissement que la Chine avait proposés dès le début ont été rejetés par l’administration Trump :

La Chine : Nous avons découvert un nouveau virus.

L'Amérique : Et alors ? 

La Chine : Il est dangereux.

Amérique : Ce n'est qu'une grippe.

Chine : Il faut porter un masque.

Amérique : Pas besoin de porter de masque. ...

Un conflit économique ou même une guerre physique contre la Chine (et son allié la Russie) est un conflit que les États-Unis ne peuvent pas gagner. Les États-Unis doivent cesser de s’en prendre à la Chine parce qu’elle révèle la supercherie qu’est l’« exceptionnalisme américain ». Les États-Unis le font tout seul. Ce n’est même pas Trump qui en est coupable, car le déclin relatif de la diplomatie et des capacités américaines dure depuis des décennies, indépendamment des préférences politiques des partis.

Il faudrait engager une certaine réflexion sur soi-même pour contrer ce déclin. Malheureusement, aucun des deux partis ne semble disposé à le faire.

Moon of Alabama

Traduit par Wayan, relu par Jj pour le Saker Francophone

 

 

   

Le sommaire Le Saker
Le dossier Monde
Les dernières mises à jour



Source : Le Saker Francophone
https://lesakerfrancophone.fr/...

Abonnement newsletter: Quotidienne - Hebdomadaire
Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org




Ziad Medoukh

Analyses et poèmes
 
Université al-Aqsa

Activités
 
Toumi Djaidja

Analyses

René Naba

Analyses
 
Serge Grossvak

Analyses

Hadassah Borreman

YECHOUROUN

Karine Bechet-Golovko

Analyses
 
Bruno Guigue

Analyses

Gabriel Hagaï

Analyses

Mikhaïl
Gamandiy-Egorov

Afrique-Russie
 
Luc Michel

Analyses

Robert Bibeau

Analyses
 
Salim Lamrani

Analyses
 
Manlio Dinucci

Analyses
 
Mohsen Abdelmoumen

Analyses
 
Sayed Hasan

Analyses et traductions
 
Lahouari Addi

Analyses
 
Israel Shamir

Analyses
 
Le Saker

Analyses