Ce qui s’est passé hier au palais de
justice d’Oran constitue un tournant
dans la crise politique du régime
contesté par la mobilisation populaire
depuis le 22 février. Incapable
d’utiliser la force militaire contre les
manifestants, le régime a demandé à la
justice de dissuader le hirak en mettant
le maximum de personnes aux arrêts. Il
leur a été demandé de régler un problème
politique avec des arguties juridiques.
Beaucoup de juges sont réticents à jouer
un rôle qui n’est pas le leur et le font
savoir. Ils se demandent comment jeter
un citoyen en prison pour avoir exprimé
une opinion politique, alors qu’il n’a
pas porté atteinte aux biens d’autrui,
ni endommagé un bien public. Face au
refus des juges, le régime a envoyé la
troupe pour les réprimer dans un palais
de justice. Cela ne s’est jamais vu dans
l’histoire, même dans les régimes les
plus autoritaires. Cette agression a uni
les juges qui, aujourd’hui, font grève
et exigent l’autonomie de la justice.
Souvent, pour arrêter les révolutions,
les dirigeants autoritaires prennent des
mesures qui les accélèrent. Ce qui s’est
passé au palais de justice d’Oran va
priver le régime de l’un de ses
instruments de répression. Si demain,
des officiers de police ou de
gendarmerie, prennent exemple sur les
juges, le régime tombera comme un fruit
mûr et la transition pourra enfin
commencer. .
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