Russie politics
Alep: la victoire se rapproche,
la communauté internationale s'indigne
Karine Bechet-Golovko
Mercredi 30 novembre 2016
Ces derniers jours, la situation à Alep
se précise et certains experts prévoient
même la possibilité pour la ville d'être
libérée avant le Nouvel An. C'est
évidemment le meilleur moment pour la
Grande Bretagne de demander l'arrêt des
combats et la France de convoquer une
réunion d'urgence du Conseil de sécurité
de l'ONU pour parler de la situation
humanitaire - sans que ces pays, ni
l'ONU , n'apporte aucune aide aux
populations libérées. Il semblerait que
la Communauté internationale, prise au
piège de son cynisme, panique au moment
de perdre la face.
Le 29 novembre,
l'armée régulière syrienne a terminé
de libérer 14 quartiers dans l'est
d'Alep, couvrant une population de 90
000 personnes, les groupes extrémistes
ont reculé, plus de
500 terroristes ont déposé les armes
et, en deux jours, environ
20 000 habitants des quartiers
occupés par les extrémistes ont pu
passer par les corridors humanitaires à
la sortie desquels la Russie et le
gouvernement syrien leur apporte toute
l'aide humanitaire nécessaire. Un
hôpital militaire mobile a été envoyé en
urgence pour la prise en charge des
blessés.
Selon les rapports du
Centre russe pour la réconciliation,
la Russie a apporté, uniquement pour
Alep, 7 tonnes d'aide humanitaire le 28
novembre et 3 tonnes le 29 novembre.
Etrangement, alors que la Communauté
internationale pleurait de ne pouvoir
faire passer de convois humanitaires,
personne, ni la France, ni le
représentant de l'ONU pour les questions
humanitaires, ni les Etats unis, ni tous
ces pays hautement inquiets des
souffrances de la population n'ont
proposé d'apporter leur aide pour la
prise en charge de ces milliers de
personnes qui sortent du joug des
terroristes "modérés". Ils ne viennent
manifestement pas du bon côté. Ce ne
sont pas de bonnes victimes. Le
porte-parole du Ministère russe de la
défense est extrêmement surpris par
ce silence, comme si le sort de ces
personnes n'étaient d'aucun intérêts.
Rappelons, que le 29 novembre, 5629
civils ont pu passer par les corridors
humanitaires établis par la Russie, dont
2855 enfants.
Pendant ce temps-là, le ministre des
affaires étrangères britannique demande
l'arrêt immédiat des combats, et la
France convoque le Conseil de sécurité
de l'ONU. Comme si la défaite des
groupes islamistes leur posait un cas de
conscience.
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