Russie politics
"Parent 1 - Parent 2" ou la dictature de
la minorité
Karine Bechet-Golovko
Vendredi 23 mars 2018
La mairie de Paris vient de décider de
modifier les actes d'état civil et de
remplacer les mentions "père" et "mère"
par "parent 1" et "parent 2". Derrière
l'affirmation d'un changement massif de
moeurs, l'on voit surtout une démarche
idéologique d'une minorité voulant
imposer sa manière de vivre à une
majorité. Obliger l'homme à changer de
l'intérieur, c'est la définition même
des idéologies totalitaires. C'est la
caractéristique principale de
l'idéologie aujourd'hui politiquement
dominante qui veut changer la société et
l'homme.
En
2013, la loi Taubira introduisait le
mariage homosexuel, dit de manière
propagandiste "pour tous", prévoyant
également la possibilité d'une adoption
par les couples homosexuels. Pour faire
passer la pilule de cette révolution
sociale qui a largement crispé la
société, une promesse avait été donnée:
jamais O grand jamais la mention père et
mère ne sera remplacé par parent 1 et 2.
Ici comme ailleurs, les promesses
n'engagent que ceux qui les croient et
la ville de Paris, sous l'impulsion de
cette opposition bobo-fantoche qu'est La
France insoumise (en l'occurrence plus
que soumise à la doxa) passe le pas.
L'on se rappellera
ce beau texte de propagande dans la
presse française en 2012, devant
faire comprendre que ceux qui s'opposent
au mariage homosexuel ne sont que des
réfractaires qui ont peur de tout, alors
qu'il n'y a aucun danger:
Mais paraît-il, il
faut respecter le principe d'égalité
devant la loi et la société ayant
évolué, les conséquences doivent être
tirées pour mettre fin à ces résidus du
passé que sont les pères et mères. Les
hommes se transformant en femmes et
inversement, se mariant entre eux,
adoptant à tout va, ils sont
discriminés. La société est autre, le
droit doit suivre.
Mais cette société
l'est-elle vraiment "autre" pour
objectivement justifier une telle
barbarie?
En 2012 en France,
l'on compte environ
15 000 transsexuels, c'est-à-dire de
personnes ayant changé de sexe ... sur
plus de 66 millions d'habitants. Les
statistiques sur la population
homosexuelle en France varient beaucoup
selon les sources et vont de 3% à 8%.
Quant aux
mariages homosexuels depuis la loi
Taubira, la tendance annuelle est à la
baisse: 7 367 en 2013, 10 522 en 2014, 7
751 en 2015 et environ 7 000 en 2016.
Après le pic de propagande de 2014, les
chiffres baissent. Rappelons également
pour comparaison, que l'on compte plus
de 230 000 mariages hétérosexuels par
an. Pour les PACS, qui continuent à
augmenter malgré le mariage homosexuel,
l'on retrouve à peu près la même
proportion. En 2016, il y avait 7 102
PACS homosexuels pour 181 930 PACS
hétérosexuels.
Je serais curieuse
de connaître les chiffres s'il n'y avait
pas cette propagande constante dans les
médias, dans les films, qui
surmédiatisent la population
homosexuelle française pour en faire une
nouvelle norme sociale. Cette
normalisation ayant une influence
directe sur les jeunes, population
particulièrement malléable. La boucle de
l'autolégitimation est posée.
Il n'y a aucune
statistique sur les divorces de couples
homosexuels, mais l'on sait que le
premier a eu lieu six mois après
l'adoption de la loi. En ce qui concerne
les
adoptions par les couples
homosexuels, l'on ne dispose non plus
d'aucune statistique, l'on sait en
revanche qu'elles sont infimes. Certains
parlent évidemment d'homophobie. Mais
deux remarques. Tout d'abord, l'adoption
est le droit d'un enfant d'avoir une
famille et non le droit des parents
d'avoir un enfant. Il est important de
ne pas renverser les priorités. Ensuite,
il y a déjà plus de familles prêtes à
adopter que d'enfants concernés, donc
forcément les couples homosexuels ne
sont pas prioritaires.
Bref, l'on voit
bien que la démarche de la Ville de
Paris et de la France insoumise est une
démarche totalement idéologique qui ne
correspond à aucun besoin objectif de la
majorité de la société. Or, la
démocratie est justement le gouvernement
de la majorité. Ici, nous sommes en face
de la dictature de la minorité. En face
d'une idéologie totalitaire.
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